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Interaction Hommes/Animaux chez les Gisir Gabon

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par Bipikila Moukani Mambou
Université Omar Bongo - Maîtrise 2008
  

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1.3. Les concepts

Dans notre travail, nous allons faire référence à un certain nombre de concepts. Pour élucider leur compréhension dans la perspective qui est la nôtre, il convient au préalable de les définir. Il s'agit tout particulièrement des concepts tels que cultures vivrières.

Selon Akoma-Odzaga Grâce (1999) « les cultures vivrières représentent toutes les cultures comestibles mais plus particulièrement celles à cycle long prenant plus d'un an du semis à la récolte ». Le Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse définit les cultures vivrières comme étant les cultures principales, les cultures dont les opérations, depuis le semis jusqu'à la récolte, s'étalent sur une longue période, et qui occupe le sol pendant la plus grande partie de la campagne agricole. A. Coleno (1989)61(*) précise quant à lui que « les plantes vivrières tropicales sont très nombreuses. Elles comprennent des céréales (mil, sorgho, maïs, blé, riz), des oléagineuses (arachides, soja, sésame), des tubercules (manioc, igname, patate douce, taro, macabo), des cultures maraîchères tomate, aubergine, piment, oignon, cucurbitacées), des légumineuses à graines (niébé, haricot). A cela s'ajoutent bananes et plantains ainsi qu'une foule d'autres plantes utilisées de manière traditionnelle dans les cuisines tropicales ».

Au regard de la définition de Akoma-Odzaga Grâce et à celle du Grand Dictionnaire Encyclopédique et aux précisions de A. Coleno, il faut retenir que les cultures vivrières sont des cultures comestibles de base à l'exemple de celles citées par A. Coleno qui exigent un temps assez long de la mise en culture jusqu'à la récolte. Parmi celles cultivées à Mandji et qui correspondent à ces définitions, nous retrouvons : le taro (Colocasia esculenta), la patate douce (Ipomoea batatas), le tubercule de l'igname (Dioscorea alata), les racines du manioc (Manihot esculenta), la banane douce (Musa sapientum) et le plantain (Musa paradisiaca), la canne à sucre (Saccharum officinarum), l'ananas (Ananas sativus), etc. Et ce sont ces cultures qui constituent le point de jonction entre les populations paysannes et les éléphants.

L'éléphant d'Afrique (Loxodonta africana), appelé en gisir Nzahu, est de la famille des Eléphantidés ainsi que son cousin l'éléphant d'Asie Elephas maximus. Matschie (cité par MireilleJohnson Bawe,) avait déterminé en 1900 deux sous-espèces de l'éléphant d'Afrique : l'éléphant de savane (Loxodonta africana africana) et l'éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis). Seulement avec l'évolution des techniques de recherche en biologie moléculaire, plusieurs controverses sont apparues récemment au sujet du statut taxinomique de l'éléphant de forêt que l'on retrouve au Gabon, faisant de cette sous-espèce au départ une espèce à part entière. De récentes études morphologiques et génétiques ont divisées l'éléphant d'Afrique en deux espèces différentes que sont Loxodonta africana, l'éléphant de savane, et Loxodonta cyclotis, éléphant de forêt.

D'autres, par contre, ont suggéré une affiliation plus complexe, sans distinction précise entre les deux types d'éléphants et démontrent l'existence de trois grands groupes : les éléphants de forêt d'Afrique centrale, les éléphants de forêt et de savane d'Afrique de l'ouest et les éléphants de savane d'Afrique centrale, de l'est et du sud. L'éléphant de forêt se distingue morphologiquement de l'éléphant de savane par sa taille, ses oreilles arrondies contrairement à ceux de l'éléphant de savane qui ont la forme de la carte d'Afrique et ses défenses pointées vers le sol. L'éléphant des savanes est plus grand que celui des forêts. Il a le poil plus rare, des oreilles plus triangulaires et des grosses défenses courbées vers le haut comparées à celles de l'éléphant des forêts qui sont minces et pointent vers le bas. Chez l'adulte, la hauteur au garrot varie de 2,5 mètres à 4 mètres pour un poids de 2 à 5 tonnes (Marchand, 1999). De couleur gris-claire à gris foncée, son corps glabre est revêtu d'une peau épaisse et plissée et est très peu poilu, mais sa queue se termine par une touffe de poils raides. Les pattes robustes, massives et verticales reposent sur des pieds dont le talon est recouvert d'un tissu élastique qui amortit le choc des pattes. Au niveau des pattes, apparaissent deux à cinq doigts portant chacun un ongle en forme de sabot. Les éléphants sont dépourvus de glandes sudoripares, les oreilles jouent ainsi un rôle important dans la ventilation de l'organisme. La trompe, résultant de la fusion du nez et la lèvre supérieure, est très musculeuse et dépourvue de structure osseuse. A son extrémité débouchent les narines. La trompe se termine par deux lobes opposés à l'aspect de doigts. Les ivoires sont au nombre de deux correspondant aux incisives supérieures, recourbées vers le haut et plus développées chez le mâle ; elles sont disposées de part et d'autre de la trompe.

* 61 COLENO A., Protection des plantes, évolution, adaptation, proposition pour les cultures vivrières tropicales, in : Amélioration et protection des plantes vivrières tropicales, Journées Scientifiques du Québec 31 août-1er septembre 1987, Paris, Ed. John Libbey Eurotext, coll. Universités Francophones, pp. 91-101.

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