WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Une approche de mesure du bien-etre des enfants et de la pauvreté des ménages au Congo

( Télécharger le fichier original )
par Anaclet Géraud NGANGA KOUBEMBA
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur Statisticien 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 2

INDICES DE PAUVRETÉ ET REVUE DES TRAVAUX

EMPIRIQUES

Ce chapitre comporte deux sections. La première section brosse en revue la théorie de la mesure de la pauvreté à travers les indices les plus rencontrés dans la littérature [nombre d'entre ces indices se déduisent les uns des autres par de simples transformations mathématiques et nous n'insisterons pas sur ces transformations]. Dans la deuxième section, quelques travaux empiriques dans les autres coins du monde [Afrique du Sud-Afrique au Sud du Sahara-Allemagne, Bénin, France, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d'Ivoire, États-unis, Sénégal et Tchad] sont examinés. Au bout de cette deuxième section, un accent particulier est mis sur la revue de la littérature sur la pauvreté dans l'économie congolaise, laquelle est particulièrement choisie pour l'étude empirique au chapitre 3.

.1 L'AGREGATION DE LA PAUVRETE

Le problème de l'élimination de la pauvreté reste comme souligné dans le chapitre précédent, sans solution commune. Cela est la conséquence de la multitude de mesures du bien-être qui ne font pas l'unanimité parmi les économistes. Les instruments de mesure de la pauvreté devraient traduire correctement les valeurs et les préférences. Autrement, les efforts fournis dans le domaine de la mesure et de l'analyse de ce fléau seraient un gaspillage, portant ainsi préjudice aux sujets qui en sont affectés.

Fort heureusement, les économistes ne se sont pas délaissés face à cette difficulté, mais se sont davantage penchés, sur la mesure de la pauvreté. La tâche est certes fastidieuse mais l'expérience en vaut la peine. Et c'est d'autant plus complexe dans la mesure où les économistes approchent le problème en essayant généralement d'agréger la pauvreté en attribuant une mesure cardinale à un phénomène qui par sa nature à « visages » multiformes, ne peut évidemment point se réduire à un nombre. L'agrégation de la pauvreté succède à son identification tout en précédent l'analyse et la formulation des politiques inhérentes à sa réduction. L'objectif visé renvoie aux questions du genre « quelle est l'ampleur de la pauvreté dans le pays ? » et « comment cette pauvreté est-elle vécue dans tel ou tel autre groupe de populations ? ». D'où l'usage des indices ou ratios de pauvreté, pour

solutionner la difficulté qui réside dans l'attribution d'un ordre en termes d'importance donnée à la situation des personnes les plus démunies.

Par indice de pauvreté, il faut entendre une fonction dont les variables sont des indicateurs de bien-être de l'ensemble des pauvres et de la ligne (le seuil) de pauvreté. Par convention, un indice de pauvreté devrait prendre ses valeurs dans l'intervalle [0 ; 1], et plus il est petit, meilleure est la situation au vu du bien-être. La valeur 0 de l'indice traduit une inexistence de la pauvreté24 alors que la valeur 1 est l'état d'extrême précarité, en termes de bien-être.

La notion d'indice ayant ainsi été définie, il conviendrait de noter qu'il existe une multitude de familles d'indices relatifs à la pauvreté et donc à la vulnérabilité et à l'inégalité. Il ne sera présenté dans cette section, essentiellement, que les indices appartenant à la famille (F) définie ci-dessous. A cette fin, nous adoptons les notations suivantes qui seront utilisées dans la description des indices :

~ z : valeur du seuil de pauvreté [ou ligne de pauvreté]

~ n : nombre total de sujets [pauvres et non pauvres]

~ q : nombre de sujets pauvres [et évidement, n - q : nombre de sujets non pauvres]

q> xi : mesure du bien-être du i ième sujet pauvre. L'on fera l'hypothèse que les pauvres sont ordonnés par ordre décroissant de leur bien-être [ x1 = x2 = ... = xq -1 = xq ]

~ gi = z - xi : déficit ou écart de bien-être au seuil de pauvreté du sujet i

tt> A(x, z) et mi(x, z): une fonction (de x et z) et une pondération sur gi, respectivement.

Il convient aussi de faire remarquer que le concept « sujet » garde le même sens que celui donné en introduction générale, c'est-à-dire une personne (un individu), un ménage, une famille, un foyer, un pays, etc. Par ailleurs, sous l'angle monétaire particulièrement, x sera assimilé à la distribution soit des revenus soit des consommations des sujets à traiter. Les lignes qui suivent décrivent l'origine et la chronologie de l'élaboration des indices d'agrégation de la pauvreté chez les analystes économistes les plus connus25.

La famille (F) des indices que nous allons présenter a la stature des fonctions du type :

q ( x)

F = IF n ( x , z) ? [0,1] / F n ( x , z ) = z ) g i m i( x , z ), avec q =n

i = 1

24 À notre avis, une inexistence de pauvreté ne saurait rester sans équivoque ; il est toujours possible (même pour les individus appartenant aux régions les plus riches) de compter certains sujets au-dessous d'un seuil défini de pauvreté.

25 Les sources utilisées sont essentiellement STATECO n° 90-91, Août-Décembre 1998/ Soliz et Alejandro (1999)/Miceli (1997).

.1.1 Les Indices G-H-I

Les indices G, H et I ont été crées avant que l'agrégation de la pauvreté ne soit axiomatisée par les économistes. Ils ont de ce fait de nombreuses limites à partir desquelles d'autres indices ont été formulés à mesure que la science économique évoluait.

2.1.1.1 Indice G : inégalité

L'indice de Gini, noté G, est le seul des trois (G, H et I), qui soit une mesure de

l'inégalité. Il se déduit de la famille (F) en posant A ( x , z ) = 1 2 n , gi = 1 et

2

m i ( x , z)

1

 

x x

-

i j

, avec x , xi et xj désignant respectivement le niveau moyen de la

 
 

x

j

mesure du bien-être dans l'ensemble de la population, la part de bien-être de l'individu i et la

1

part de bien-être de l'individu j. Ainsi : 2

G =

2 xn

i j

x i - xj

Notons cependant que

l'indice G a plusieurs autres formulations mathématiques, surtout en statistique descriptive.

v

En prenant par exemple A ( x , z ) = 1 x , gi = 1 et mi x z v x r -

( , ) cov[ ,(1 ) ]

1

= - - , l'on obtient,

- 1

d'après (F) l'expression de l'indice de Gini élargi : arg { cov[ ,(1 ) ]}/

v

G él i = - v x r

- x . Dans

cette deuxième expression, r désigne le rang occupé par un sujet donné dans la distribution des xi alors que í est un coefficient qui consolide cette même distribution. L'on standardise ce dernier indice élargi en faisant í =2, ce qui formalise alors G sous sa forme classique :

2 cov( x , r)

G = Gs tan dard = x

Cet indice mesure la concentration de la pauvreté ou en d'autres termes sa dispersion relative. Par exemple, une région où G est plus élevé est celle pour laquelle l'inégalité est plus accentuée (c'est-à-dire plus concentrée). Malheureusement, il est souvent détecté un point nodal de cette mesure. En effet, G n'est pas additif pour tous les groupes, à telle enseigne que le coefficient de Gini d'une société n'est pas la somme des coefficients Gini de ses sous-groupes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote