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Une approche de mesure du bien-etre des enfants et de la pauvreté des ménages au Congo

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par Anaclet Géraud NGANGA KOUBEMBA
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur Statisticien 2008
  

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2.1.4 Les indices classiques de FGT (Foster, Greer et Thorbecke)

Foster, Greer et Thorbecke (1984) ont proposé un indice qui est une agrégation corrigée de l'indice CHU tenant compte de toutes les remarques étalées plus haut. De Foster, les amendements ont été progressivement apportés par Greer jusqu'à la version définitive de Thorbecke. L'indice proposé par ces auteurs est aussi du type dérivé de (F) et s'écrit formellement :

FGT á =

1 ( )

q z x

- i á

=

n i=1 z

, avec á = 0 (FGT)

 

Dans cette formule,á est un paramètre appelé degré d'aversion pour la pauvreté ; il est une mesure de l'importance donnée aux individus les plus pauvres. Notons que l'indice FGT satisfait l'axiome de transfert dès que á = 1et l'axiome de sensibilité aux transferts dès que á = 2 . En plus, il est aisé de voir que les indices H et I présentés au début de cette partie et qui sont les indices de pauvreté les plus connus sont des cas particuliers de l'indice FGT. En plus il est fort intéressant de constater que FGT est décomposable et cela pour tout á.

Vu tous ces avantages qui sont assignés à cet indice, l'on basera le cadre travail empirique de la présente étude dans cette famille.

Nos paramètres d'intérêt sont á ? { 0, 1, 2} 28.

1 q

= E (1 - z / x i) = I

n i=1

qui est le income gap ratio (intensité

 

tt> Pour á = 0 : FGT0 = p 0 = q / n = H qui est le Headcount ratio (incidence de la pauvreté) ;

tt> Pour á = 1 : 1

FGT = P1

ou profondeur de la pauvreté) ;

1 q

tt> Enfin, pour á = 2 : FGT2 = P2 = E(1 - z / xi )2 exprime la sévérité de la pauvreté

n i=1

ou indice d'inégalité parmi les sujets pauvres.

Nous noterons « 3 I » pour parler de ces trois indices (incidence, intensité, inégalité).

2.1.5 Les indices de developpement humain : IDH, IDSH, IPH et ISPH

Il sera présenté dans cette sous-section des indicateurs dits composites, résultant des travaux de Sen, selon l'approche dite non monétaire et multidimensionnelle mentionnées au chapitre 1. Ces indicateurs, élaborés par les IBW, sont nés du contenu du développement, concept qui n'a jamais fait, à la même hauteur que la pauvreté, l'unanimité dans l'économie de développement. Indiquons que la gestion des ressources rares (économie) date des temps immémoriaux, alors que l'acte de naissance de l'économie de développement a été signé en 1943, par Paul Rosenstein-Rodan, dans un célèbre article de l'Economic journal portant sur les problèmes de l'industrialisation de l'Europe de l'Est et du Sud-Est29. Le concept est aussi complexe que la pauvreté. Pour saisir le concept de l'économie de développement, les économistes passent par le truchement de quatre paradigmes tels la dépendance extérieure, le faible degré d'intégration de l'appareil productif, le rôle capital du secteur public et la diversité croissante des situations sociales. D'autres notions aidant à comprendre ce concept sont : l'économie politique et la politique économique. Ce sont, dans leurs acceptations les plus larges, la science des hommes affrontant les problèmes de la rareté et de l'organisation rationnelle de la société et l'art de l'État dans le domaine économique30. Sans nuire à la généralité, retenons que le développement est à nuancer de la croissance. La croissance

28 « ...il est souvent conseillé de calculer ces trois indicateurs en raison de la complémentarité des informations qu'ils apportent » enseigne l'analyste, MBONG MBONG (2001), dans «Impact de la pauvreté urbaine sur la dynamique des villes : enjeux pour les municipalités africaines et l'engagement des municipalités africaines dans l'élaboration de politiques, programmes ou projets visant la réduction de la pauvreté», p.13

29 Cf. KAMGA T-I, 2007/2008, « Économie de développement », Support de cours pour IAS 4, septembre 2007, ISSEA, p.8

30 Nos notes de cours de politique Économique.

désigne généralement un accroissement de la production alors que le développement est un phénomène, une expression quantitative et réelle attendue d'une croissance soutenue. Il s'agit des progrès enregistrés dans les communications et les transferts, lesquels réduisent le coût relatif de ces services et permettent de localiser la production dans tout endroit assurant le coût de réalisation le moins élevé. On parle aussi d'un développement local qui est une stratégie de diversification et d'enrichissement des activités sur un territoire donné à partir de la mobilisation de ses ressources et de ses énergies. Cette politique passe par des projets, des stratégies de formation et de financement31. Cela étant, le sous-développement sous-entend la non réalisation des objectifs fondamentaux. Plusieurs courants de pensées s'affrontent, que ce soit pour pourfendre le terme «développement», accusé d'être fer de lance d'une forme de colonialisme économique, ou au contraire pour défendre telle ou telle définition. À l'heure actuelle, les deux principaux courants opposés sur les théories du sous-développement sont:

q> le courant libéral tolérant, qui considère le sous-développement comme un simple

retard du développement ;

q> le courant radical protestataire, qui considère le sous-développement comme produit de la révolution industrielle, c'est-à-dire comme un produit du développement des pays capitalisés et avancés.

Pourquoi doit-on chercher à évaluer le développement si sa définition n'est pas établie ? Cela n'est-il pas incongru ? La réponse est simple. Autant la pauvreté se résume au bien-être, autant le développement s'assimile à la création annuelle de la richesse monétaire, calculée souvent en termes de PIB réel par habitant. C'est en référence à cette dernière considération que sont nés les indicateurs ci-après représentés sur la figure 2. Notons que ces indicateurs ont été proposés par un groupe d'experts du PNUD (à la fin des années 80), en commençant par l'IDH, puis d'autres indicateurs améliorés, et ce dans la visée d'une comparaison internationale du niveau de développement à une date donnée.

31 Cf. DEFFO Thomas, «111 mots clés de la politique économique », notes de cours pour IAS 4, ISSEA, P.536.

Figure 2 : Quelques indices de développement humain : sens, origine, dimensions impliquées et motif d'agrégation

Signification

Raisons
d'agrégation

Dimensions
impliquées

Origine

Indice

BM et PNUD, 1990

. Santé . Longévité . Longévité

. Connaissances . Instruction . Instruction

. Égalité sociale . Conditions . Conditions (Multiples)

. Niveau de vie entre les 2 sexes de vie de vie

. Exclusion

sociale

. Santé

. Connaissances

Indice de
Développement
Humain

Agrégation
première
du niveau
de
développement

IDH

Indicateur
sexospécifique
du
développement
Humain

PNUD, 2001 PNUD, 1997

OMD n° 3 et
limites de l'IDH

ISDH

Indicateur
de Pauvreté
Humaine pour
les PVD

Limites de l'IDH

IPH-1

PNUD, 1997

Limites de l'IDH

Indicateur de Pauvreté Humaine pour les

pays

avancés

IPH-2

Jean Paul Minvielle* et Xavier Bry**, 2003

Critique de l'IPH à partir du cas du Sénégal

Indice
synthétique
de Pauvreté
Humaine

ISPH

* : Économiste du C3ED (Centre d'Écologie et d'Éthique pour l'Environnement et le Développement). ** : Statisticien

Source : l'auteur, sur la base de la revue de la littérature

n L'IDH indique dans quelle mesure les habitants d'une région indexée mènent une vie longue (saine), ont accès à l'éducation (instruction) et jouissent d'un niveau de vie décent ;

n L'ISDH par contre porte le même jugement mais intègre les inégalités sociologiques entre les femmes et les hommes ;

n L'IPH intègre les mêmes dimensions que l'IDH mais les considère en termes d'élargissement de la capacité de choix des individus (développement humain au sens du PNUD, 2005) ; capacité déterminée notamment par l'accès à un certain niveau de vie, une bonne éducation et une bonne santé. Ce dernier indicateur est calculé différemment : IPH1 pour les PVD et l'IPH2 pour les pays de l'OCDE (sauf la Hongrie, le Mexique, la Pologne, la République de Corée, la République Tchèque et la Turquie).

Dans le tableau 2 suivant, sont inscrites les formules de calcul de ces indices.

Tableau 2 : Expressions formelles des indicateurs de développement humain présentés

Indice de développement

Dimension

Indicateur de mesure

Formule

IDH

Santé/longévité

Espérance de vie à la naissance (p1)

IDH = p 1 + p 2 + p3

Connaissance

% d'alphabétisation des adultes et TBS
(p2)

3

Niveau de

vie/Conditions de vie

PIB réel*/habitant (p3)

ISDH

Santé/longévité

Espérance de vie à la naissance (p1)

+ +

p p p

1 2 3

ISDH =

Connaissance

% d'alphabétisation des adultes et TBS

(p2)

 
 

% du revenu du travail Des femmes et du travail des

Hommes dans le PIB

(p3)

(p2)

IPH 1

Santé/longévité

% de personnes risquant

de décéder avant l'âge de

40 ans (P1)

1

3 3

P + P P 3 3

+

1 2 3

I P H 1 =

3

(

avec p3 = ( p3.1 + p3.2 + p3.3) / 3

P31 : % d'individus privés d'accès à l'eau potable ;

P32 : % des personnes n'ayant pas accès aux services de santé ;

P33 : %des enfants de moins de 5 ans souffrant d'insuffisance pondérale modérée ou aiguë

Connaissance/Instruction

% des adultes analphabètes (P2)

Niveau de

vie/Conditions de vie

% de personnes

privées de

conditions de vie

décentes (P3)

IPH 2

Santé/longévité

% d'individus risquant de décéder avant l'âge de 60 ans (P1)

1

3 3 3

IPH 2 p 1 + p 2 p 3 + p4

--

Connaissance

% des adultes illettrés (P2)

Niveau de

vie/Conditions de vie

% d'individus vivant en deçà du

seuil de pauvreté (P3)

4 )3

Exclusion sociale

% des individus actifs en situation

de chômage de longue durée (p4)

ISPH

Multiples

Pm ; m allant de 1 à M

M 1

1 p

ISPH = [ ( m ) a r ; a ? IR

M = R

m 1 m

Pm, Rm et a désignent respectivement le niveau de référence du degré de la pauvreté, les composants ou sousindicateurs de la pauvret et le degré d'aversion de la pauvreté.

Source : l'auteur, sur la base de la revue de la littérature32

La présentation de ces quelques indices étant achevée, il appartient aux prochaines sections de présenter leurs applications dans certaines économies.

32 La littérature reproche quelques limites aux indicateurs de développement humain. Nous en avons relevé certaines qui sont ventilées en encadré B.1 de l'annexe B. Pour une exhaustivité à l'égard des critiques à ces indices, voir : PNUD, « notes techniques », Rapport sur le développement humain, 2004, p.8 ; www.wikipedia.org ; PNUD, Rapport sur le développement humain, 1997, 2000, 2001,2004

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo