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Etude sur l'assurance agricole au Sénégal

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par Abdoulaye NDAO
ENSA Thies - Ingénieur Agroéconomiste 2009
  

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ABSTRACT

This survey deals with agricultural insurances mainly with the signal insurances on agregated yields. It's in this way that, CERAAS and DAPS, in partnership with ENSA, have tried together to bring new elements in order to set up an Agricultural Insurance, to face the numerous and natural risks which our Agriculture is facing nowadays, and most of them are flood, unpredictable rains, diseases, and locusts invasions.etc.

The survey, whose main goal is to analyse the interest of agricultural signal insurances based on agregated yields has revealed these following results:

· On the one hand, a description of the DAPS' estimating methods of the harvest and the surfaces of the winter crops, has been done ;

· On the other hand, this survey has allowed us to make a simulation of the insurance in the past for groundnut rainy cultivation in the departements of Nioro, Kaffrine, Tambacounda and Kolda .

The simulation has given the following results:

( insurances about compasations according to the level of guarantee in the harvest have been revealed;

( insurance primes according to three margine hypotheses of 12,5% , 25% and 45% for the insurance;

( at last attractive indicators have been defined for four categories of farmers refering to the two hypotheseses below and for the insurance of three hypotheses of subsidies (5%, 25% et 50%) the senegalese government would propose to reduce the cost of insurance.

At 70% of garantee and according to the two margine hypothesese ,the results we have when we devide the subsidies by the investements costs per hectare are basically less than 5% in departments like Nioro and Kaffrine, and less than 1% for departments like Tambacounda and Kolda ; following different respective subsidies levels 0%, 25% and 50%.

Key-words: Agricultural insurance, Index based insurance, Groundnuts, Agricultural statistics, Senegal

INTRODUCTION GENERALE

Depuis l'indépendance, l'agriculture sénégalaise est restée essentiellement une petite agriculture paysanne, à faible productivité, pratiquée en période hivernale. Sa part dans l'économie nationale ne cesse de baisser de 1970 à nos jours.

L'agriculture contribue à hauteur de 10% à la formation du Produit Intérieur Brut(PIB), et près de 60% de la population dépend directement ou indirectement de ce secteur (DPS, 2002). Les rendements et la productivité des actifs baissent, et les pertes post-récoltes restent élevées. Les performances des systèmes de stockage, de transformation, de conservation sont fragilisées et les revenus des ruraux connaissent une chute vertigineuse.

De plus, ni les Plans d'ajustement structurel, ni la dévaluation, ni la libéralisation n'ont agi durablement sur l'offre agricole. C'est alors que la pauvreté, dominante rurale s'est élargie et approfondie, plaçant les agriculteurs parmi les catégories les plus vulnérables.

Aussi, pour améliorer la situation économique du pays, l'Etat du Sénégal a pris récemment l'option de faire de l'agriculture un moteur de la croissance de l'économie, ce au travers des plans REVA et GOANA. L'agriculture constitue en effet la principale activité économique en zone rurale (80%).

Dans cette optique de moderniser le secteur, l'Etat a aussi envisager de développer l'assurance agricole, considérant que cet outil pourrait contribuer à améliorer les performances de ce secteur en offrant aux organisations de producteurs, éleveurs, fournisseurs d'intrants, et aux organismes de crédit une protection contre les pertes de rendements dues aux aléas climatiques et aux aléas épidémiques.

Parmi les systèmes assuranciels, l'assurance indicielle offre de nouvelles opportunités : c'est un domaine particulier de l'assurance agricole dont l'indemnité est basée sur un indice : par exemple sur le rendement agrégé à une certaine échelle géographique (par exemple le rendement au niveau d'un département) ou sur un indice climatique (par exemple, le niveau pluviométrique).

Ainsi l'étude présentée ici porte sur les assurances agricoles indicielles sur les rendements agrégés de l'arachide dans les départements de Nioro, Kaffrine, Tambacounda et Kolda.

Le document s'articule de la façon suivante :
- présentation de l'étude ;

- synthèse bibliographique ; - méthodologie ;

- résultats et discussions ;

- conclusion et recommandations.

Nous tenons cependant à rappeler qu'au début de notre stage nous avions également envisagé de mener un travail d'exploitation des bases de données de rendements agricoles de la DAPS à plusieurs échelles qui devait s'organiser comme suit :

- récupération des bases de données (BDD) brutes de la DAPS ; - mise au propre ;

- géo-référencement des informations ;

- analyses de la variabilité des rendements à plusieurs échelles ;

- confrontation des évolutions des rendements avec des paramètres climatiques pour tenter d'expliquer les évolutions observées ;

- utilisation de ces résultats pour les assurances agricoles.

Nous avons durant les 3 premiers mois du stage commencé à effectuer ce travail (récupération, mise au propre des BDD, géo-référencement).

Cependant, il est apparu d'une part qu'il ne nous était pas toujours possible de faire les liens entre les données locales et les données agrégées (nombreuses corrections de données pratiquées par les experts de la DAPS mais dont nous n'avions plus la trace), d'autre part qu'il y avait trop peu d'années (8 années) pour lesquelles les données locales étaient disponibles.

Nous avons donc pris la décision, avec notre encadreur, de recentrer notre travail sur les assurances indicielles sur les rendements agrégés, en laissant de côté l'exploitation possible des données de rendement locales.

Chapitre I PRESENTATION DE L'ETUDE I.1. Problématique

Un des axes stratégiques du Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté DSRP 21, de l'Etat Sénégalais s'articule autour de la protection sociale, la prévention et la gestion des risques et des catastrophes. Cet axe prend en compte les nouvelles priorités de l'Etat, mais aussi les problèmes auxquels il a été confronté ces dernières années (inondations, invasions acridiennes, pluies hors saisons, sécheresse etc.), (DSRP2, 2002).

Ainsi, l'agriculture est traditionnellement considérée comme l'une des activités de production les plus exposées aux aléas naturels (pluviométrie forte ou déficitaire, invasion acridienne, maladies etc.). L'exposition de l'agriculture à ces risques peut compromettre en qualité et en quantité la production, et cela a pour conséquence majeure une baisse du niveau de revenu des agriculteurs, pouvant entrainer un empêchement sur le remboursement du crédit de campagne ou même un abandon de l'activité agricole.

Etant entendu qu'il est parfois impossible d'empêcher une catastrophe, pouvoir atténuer les pertes pourrait en constituer une tentative efficace. Dans cette optique, l'assurance agricole pourrait être un outil efficace de gestion des risques naturels dont notre agriculture est exposée.

A cet effet, l'Etat du Sénégal, en concertation avec les organisations professionnelles agricoles, définit et s'engage à mettre en oeuvre une politique de soutien aux assurances agricoles, afin de sécuriser les productions, les revenus et les équipements. (Article 57, LOASP2).

C'est dans ce cadre qu'une étude de faisabilité visant à étudier la possibilité de développer des assurances agricoles au Sénégal a été menée par la Banque mondiale à la demande du gouvernement sénégalais. Cette étude consistait en une analyse des séries historiques de rendements moyens départementaux à des séries pluviométriques. Il en est ressorti deux constats :

(i) une diminution progressive ces dernières années de la plupart des rendements (mil, arachide, maïs) qui ne semble a priori pas s'expliquer par une diminution des caractéristiques pluviométriques.

1 Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté

2 Loi d'Orientation Agro-Sylvo-pastorale

(ii) des difficultés à utiliser les données de rendements agrégées à l'échelle des départements dans le cadre des études de faisabilité nécessaires à la mise en place d'assurances agricoles, ceci compte tenu de la forte variabilité des rendements au sein des départements.

Ainsi, l'étude vient faire sa modeste contribution dans le processus de développement de l'assurance agricole au Sénégal, par la mise en place d'un modèle d'analyse pour la détermination d'indices d'assurance multirisques sur les rendements agrégés pour la culture de l'arachide dans les départements de Nioro, Kaffrine, Kolda et Tambacounda.

Il devient donc important d'étudier ce système d'assurance indicielle sur les rendements agrégés et de voir son impact sur le revenu des agriculteurs. La réponse à cela passe par ces questions suivantes :

Comment et sur quoi est bâti ce système d'assurance ? Présente t- il des avantages aux agriculteurs ?

I.2. Objectifs de l'étude

I.2.1. Objectif global

L'objectif global de l'étude est d'analyser l'intérêt des assurances agricoles indicielles basées sur les rendements agrégés.

I.2.2. Objectifs spécifiques

Pour atteindre cet objectif global, nous nous chargerons de répondre aux objectifs spécifiques suivants :

· Présenter les principes des assurances agricoles indicielles, dont celles sur les rendements agrégés ;

· Connaître la nature des données de rendements disponibles, et les méthodes statistiques de la DAPS ;

· Etablir les paramètres possibles des systèmes d'assurance indicielles sur rendements agrégés, en considérant différents niveaux de couverture, marges des assureurs et niveau de subvention de l'Etat ;

· Evaluer les revenus de différentes catégories d'agriculteurs avec et sans assurance ;

· Analyser l'intérêt de l'assurance chez les agriculteurs.

I.3. Cadre institutionnel de l'étude

I.3.1. Le CERAAS

Le Centre d'Etude Régional pour l'Amélioration de l'Adaptation à la Sécheresse (CERAAS) est un laboratoire de l'institut national de recherche agricole (ISRA) et du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF). Il a été créé pour répondre aux enjeux de l'amélioration de la production agricole en conditions de sécheresse. Le CERAAS est ainsi créé en 1989 en tant que laboratoire national à vocation régionale spécialisé dans les recherches sur l'amélioration de l'adaptation à la sécheresse pour les pays de la zone CORAF. La mission assignée à cette structure est de fournir des solutions techniques pour :

· réduire l'effet dépressif de la sécheresse sur les productions agricoles et par là réduire le déficit alimentaire et améliorer le niveau de vie des populations,

· participer à la lutte contre la désertification et à l'amélioration de la gestion des ressources naturelles.

Le CERAAS, pour l'atteinte de cette mission, recourt à des spécialistes de certains domaines que sont : l'agronomie, l'agro climatologie, la physiologie, la biochimie, la génétique, la biologie moléculaire.

L'objectif général est de proposer du matériel végétal adapté, des méthodes d'analyse et des outils d'aide à la décision pour améliorer et/ou stabiliser la production agricole en zones aride et semi-aride.» Il est subdivisé en trois objectifs spécifiques que sont :

· développer une approche pluridisciplinaire associant étroitement l'agronomie, la physiologie, la sélection, la modélisation et la biologie moléculaire, afin de l'intégrer dans les programmes de sélection des équipes des SNRA, pour les optimiser ;

· utiliser les connaissances acquises par la recherche pour développer les outils, méthodes d'analyse et d'aide à la décision dans les systèmes agricoles où les ressources hydriques sont limitées ;

· renforcer les capacités des équipes de recherche des SNRA en réduisant leur isolement, et en facilitant l'accès aux connaissances, ainsi que leur transfert.

I.3.2. Le projet AMMA

Le projet Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA), financé par la Communauté Européenne, s'inscrit dans le cadre d'une meilleure compréhension de la mousson africaine et de sa variabilité. Les missions assignées à AMMA sont :

· d'améliorer la compréhension de la mousson d'Afrique de l'ouest et de son impact sur
l'environnement physique, chimique et biologique à l'échelle régionale et mondiale ;

· de fournir les connaissances scientifiques de base qui permettront d'établir les liens entre la variabilité climatique et ses impacts : sur la santé, les ressources en eau et la sécurité alimentaire ;

· de définir des stratégies de surveillance appropriées ;

· de veiller à ce que cette recherche multidisciplinaire réalisée au sein d'AMMA soit efficacement intégrée dans les activités de prévision et de prise de décision.

La finalité de ces travaux est de proposer des solutions concrètes aux contraintes géographiques, climatologiques et démographiques de la région, le tout pour un développement durable des sociétés africaines.

Quant aux autres structures du cadre institutionnel, la DAPS et la CNAAS seront présentées dans le chapitre suivant.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon