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Etude comparative entre quelques miels locaux et autres importés

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par GUERZOU Mohamed Nabil & NADJI Noureddine
Université Ziane Achour de Djelfa - Algérie - Ingénieur d'état en Agronomie 2002
  

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Chapitre. V. Résultats et discussions

1. L'analyse physique 1.1. La densité :

L'examen du tableau n° 11 nous révèle les densités des miels pris en échantillons pour notre étude, nous remarquons ainsi que la densité des 14 échantillons de miel analysés est comprise entre 1.41 et 1.49.

Tableau 11 : Valeurs de la densité des échantillons du miel:

Densité

1.47 1.46 1.46

1.46

1.49

1.45

1.44

1.43

1.43

1.42

1.41

1.45 1.45

1.44

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

1.50

1.48

1.46

1.44

1.42

1.40

1.38

1.36

Figure 16 : Représentation graphique des valeurs de la
densité

Miels locaux

 

N° Ech

Densité

Origine florale

1

1.49

Jujubier

2

1.41

Toutes fleurs

3

1.42

Toutes fleurs

4

1.43

Toutes fleurs

5

1.44

Toutes fleurs

6

1.47

Toutes fleurs

7

1.46

Les épineux

8

1.46

Toutes fleurs

9

1.45

Toutes fleurs

10

1.45

Les agrumes

import&

11

1.44

Toutes fleurs

12

1.43

Toutes fleurs

13

1.46

Toutes fleurs

14

1.45

Toutes fleurs

Moyenne

1.45

 

E. Type

0.02

Var

0.0004

De là nous pouvons dire que tous les échantillons de miel répondent aux normes préconisées par l'Association française de normalisation et qui sont de 1.39 à 1.41 jusqu'à 1.52. LOUVEAUX (1985), indique que les variations de la densité des miels proviennent surtout des variations de la teneur en eau. Plus un miel est riche en eau et moins il est dense, c'est ainsi que l'échantillon 1 présente le miel le plus dense à 1.49 avec une teneur en eau la plus faible soit 13.10%.

En revanche, on observe que l'échantillon 2 est le moins dense avec une densité de 1.41, ce miel présente une teneur en eau de 18.50%.

L'analyse de la variance relative à la densité des miels des différents échantillons montre une différence hautement significative (p=0.01) entre les différents miels. (Voir l'annexe n° 1)

Tandis qu'elle ne montre aucune différence significative entre les miels locaux et les miels importés.

1.2. Le pH :

Les résultats issus de cette analyse nous donnent indication sur la réaction acide des miels analysés. Les valeurs du pH sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 12 : Les valeurs du pH obtenues:

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

6

pH

5.25

4.82

5

4.23

3.82

4

3.57

3

2

1

0

4.32 4.07 4.243.91

4.06 4.07 4.213.89

3.56

Figure 17 : Représentation graphique des valeurs du pH

Miels locaux

 

N° Ech

pH

Origine florale

1

4.32

Jujubier

2

4.07

Toutes fleurs

3

4.24

Toutes fleurs

4

3.91

Toutes fleurs

5

3.56

Toutes fleurs

6

4.06

Toutes fleurs

7

4.07

Les épineux

8

4.21

Toutes fleurs

9

3.89

Toutes fleurs

10

3.57

Les agrumes

import&

11

4.82

Toutes fleurs

12

3.82

Toutes fleurs

13

4.23

Toutes fleurs

14

5.25

Toutes fleurs

Moyenne

4.14

 

E. Type

0.45

Var

0.2034

Les valeurs du pH de nos échantillons de miel miels oscillent entre 3.56 et 5.25 avec une moyenne de 4.14. Donc touts les miels étudiés sont acides.

DONADIEU (1984), et GONNET (1982), signale que le miel est acide, son pH est en moyenne entre 3.5 et 6. Le pH d'un miel est en relation avec la quantité d'acides ionisables qu'ils renferment (ions H+), ainsi de sa composition minérale.

GONNET (1986), ajoute que le pH est une mesure qui permet la détermination de l'origine florale du miel. Ainsi les miels issus de nectar ont un pH compris entre 3.5 et 4.5, par contre ceux provenant des miellats sont compris entre 5 et 5.5.

Nous remarquons ainsi que les échantillons 14 et 11, ont un pH de 5.25 et 4.82 respectivement, ces échantillons représentent les miels importés, et peuvent être issus des mélanges de nectar et de miellat. Les autres échantillons sont tous, des miels de nectar selon les normes préconisées par GONNET (1986).

Le même auteur, affirme qu'un pH faible de l'ordre de 3.5 pour un miel, prédétermine un produit << fragile >> pour la conservation duquel faudra prendre beaucoup de précautions. Par contre un miel à pH 5 ou 5.5 se conservera mieux et plus longtemps.

Une relation indirecte peut apparaître entre le pH et la conductibilité électrique des miels, et nous avons trouvé que les miels ont une CE élevée, enregistrent un pH élevé, cette relation peut donner une idée sur l'origine des miels.

L'analyse de la variance du pH montre une différence très hautement significative (p=0.001) entre les différents échantillons expérimentés, tandis qu'elle montre une différence significative (p=0.05) entre les miels locaux et les miels importés.

Comparativement aux normes préconisées relatives au pH des miels, nous pouvons conclure que les miels locaux sont des miels de nectar, tandis que les miels introduits contiennent une quantité de miellat.

1.3. La Conductibilité électrique

Les résultats issus de cette analyse sont portés sur le tableau N° 13. Les valeurs de la conductibilité électrique obtenues comprises entre 2.23 et 7.60, avec une moyenne de 4.02 x10-4 s/cm.

Ces valeurs correspondent à ceux rapportées par le Codex, ces dernières ne dépassent pas 8x10-4 s/cm pour les miels de nectar, et n'abaissent pas moins de 8 x10-4 s/cm pour les miels de miellat.

GONNET (1982), signale que les miels foncés sont les plus riches en matières minérales ionisables, donc bon conducteur de courant. LOUVEAUX (1976), affirme que les sels sont apportés par le pollen, par le nectar des fleurs ou par les miellats.

Nous remarquons que les échantillons 14 (CE= 7.60x10-4 s/cm) et 13 (CE= 7.01x10-4 s/cm) sont des miels importés, peuvent contenir une certaine quantité du miellat, ils sont les plus foncés (allant à la couleur noire), ces miels sont les meilleurs conducteurs du courant électrique.

Tableau 13 : Les valeurs de la conductibilité électrique :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

8.00

7.6

CE

7.01

7.00

6.00

4.80

4.68

5.00

4.00

3.89

3.76

4.00

3.55

3.14

3.00

2.53

2.23

2.00

1.00

0.00

2.933.25

2.92

Figure 18 : Représentation graphique des valeurs de la
conductibilité électrique

Miels locaux

 

N° Ech

CE ×10-4 s/cm

Origine florale

1

4.80

Jujubier

2

3.55

Toutes fleurs

3

4.68

Toutes fleurs

4

4.00

Toutes fleurs

5

2.92

Toutes fleurs

6

3.89

Toutes fleurs

7

2.93

Les épineux

8

3.25

Toutes fleurs

9

2.23

Toutes fleurs

10

2.53

Les agrumes

import&

11

3.76

Toutes fleurs

12

3.14

Toutes fleurs

13

7.01

Toutes fleurs

14

7.6

Toutes fleurs

Moyenne

4.02

 

E. Type

1.58

Var

2.4843

Nous remarquons par contre que les autres échantillons sont des miels de nectar, ils sont les plus clairs et conduisent relativement mal le courant.

Dans ce conteste, GONNET, (1986), affirme que la conductibilité électrique du miel apporte une indication précieuse dans la définition d'une appellation, les miels issus de nectar ont une CE allant de 1 à 5 x10-4 s/cm, et ceux issus de miellats de 10 à 15 x10-4 s/cm, par contre, les valeurs médianes correspondent souvent à des mélanges naturels des deux origines.

Donc, nous pouvons conclure que tous nos miels sont des miels de fleurs, excepté les échantillons importés n° 14 et 13 qui présentent des valeurs médianes, donc ils s'agissent d'un mélange de nectar et de miellat. Nous remarquons ainsi au niveau de l'analyse statistique relative à la CE une différence significative (p=0.05) entre les miels locaux et les miels introduits. (Annexe n°1)

1.4. L'absorbance

Le tableau ci-après, nous donne les valeurs de la teneur de l'absorbance obtenue des différents échantillons et qui varie de 0.045 à 0.292 avec une moyenne de 0.097.

Les échantillons 14 et 13, qui sont des miels importés, présentent respectivement une absorbance de 0.292 et 0.144, cela est dû à leur couleur très foncée. Cette couleur pourra être expliquée par la présence de certaine quantité de miellat.

WHITE et al (1962), cités par CHAUVIN (1968), et LOUVEAUX (1968), indique que la couleur du miel est liée à la teneur en matière minérale et en protéines. Ainsi les miels foncés sont plus riches en cendres, en protéines, et en colloïdes.

Tableau 14 : Classement des valeurs de l'absorbance:

Miels locaux

N° Ech

Abs

Origine florale

1

0.101

Jujubier

2

0.106

Toutes fleurs

3

0.053

Toutes fleurs

4

0.120

Toutes fleurs

5

0.062

Toutes fleurs

6

0.074

Toutes fleurs

7

0.066

Les épineux

8

0.058

Toutes fleurs

9

0.045

Toutes fleurs

10

0.069

Les agrumes

import&

11

0.079

Toutes fleurs

12

0.084

Toutes fleurs

13

0.144

Toutes fleurs

14

0.292

Toutes fleurs

Moyenne

0.097

 

E. Type

0.062

Var

0.0039

Figure 19 : Représentation graphique des valeurs de
l'absorbance

Absorbance

0.350

0.300

0.250

0.200

0.150

0.100

0.050

0.000

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

0.292

101

0.106

0.053

0.120

0.062

0.074

0.066

0.058

0.045

0.069

0.079

0.084

0.144

La comparaison des moyennes de l'absorbance ne montre pas une différence significative entre les différents échantillons de miel. Tandis qu'elle montre une différence significative (p<0.05) entre les miels locaux et les miels introduits. Nous pouvons expliquer cette différence par :

> L'origine du miel, nectar ou miellat,

> L'espèce végétale dont provient ce miel ;

> La composition chimique et notamment la concentration en cendres et la teneur en protéines.

2. L'analyse chimique 2.1. La teneur en eau

Après avoir rapporté les indices de réfraction obtenus à la table de CHATAWAY (tableau n°5), nous avons obtenus les résultats suivants classés dans le tableau ci-après.

Tableau 15 : Les valeurs de la teneur en eau des échantillons de miel:

T. en eau

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

3.10

18.50

16.20

18.20

16.00

17.40

15.10 14.30

15.80

18.8018.90

18.00

17.80

17.30

20.00

15.00

10.00

5.00

0.00

Figure 20 : Représentation graphique des valeurs de la
teneur en eau

Miels locaux

N° Ech

Eau%

Origine florale

 

13.10

Jujubier

 

18.50

Toutes fleurs

 

16.20

Toutes fleurs

 

18.20

Toutes fleurs

 

16.00

Toutes fleurs

 

17.40

Toutes fleurs

 

14.30

Les épineux

 

15.10

Toutes fleurs

 

15.80

Toutes fleurs

 

18.80

Les agrumes

import&

11

18.90

Toutes fleurs

 

18.00

Toutes fleurs

 

17.80

Toutes fleurs

 

17.30

Toutes fleurs

Moyenne

16.81

 

E. Type

1.78

 

3.1644

 

Nous remarquons que la teneur en eau de nos échantillons du miel varie de 13.10 à 18.90, avec une moyenne de 16.81. Ces valeurs se situent bien dans l'intervalle préconisé par le Codex alimentarius, et qui ne dépasse pas 21% en général, et ne dépasse pas 25% pour les miels industriels. Selon CHAUVIN (1968), les miels commercialisés ont une teneur en eau très variées, allant de 14 à 25, l'optimum se situe en 17 et 18.

La teneur en eau est une donnée très importante à connaitre, car elle conditionne la qualité du miel, en effet seuls les miels dont la teneur en eau est inférieur à 18% sont bon à conserver (GONNET, 1982).

Les valeurs enregistrées de nos miels n'excèdent pas cette norme excepté les échantillons 11, 10, 2, et 4, qui présentent les plus élevées, soit 18.90%, 18.80%, 18.50%, 18.20% respectivement. Ceci pourra être expliqué par :

> une récolte précoce de ce miel, c'est-à-dire avant leur maturation. C'est le cas de l'échantillon 2 qui est récolté au mois d'avril 2009, avant la maturation et l'operculation totale.

> le nombre de jours que ces miels ont passé dans les maturateurs.

> une extraction dans un milieu humide. LOUVEAUX (1968), et PROST (1972) signalent que l'extraction du miel dans un milieu assez humide peut entrainer une absorption d'humidité.

> des conditions dans les quelles ce miel est élaboré, récolté, transformé et entreposé dans la ruche, c'est le cas de l'échantillon n° 10 qui provient de la Mitidja région caractérisée par le taux élevé de l'humidité atmosphérique surtout durant le printemps, la période de récolte de cet échantillon de miel, dans ce contexte GONNET (1993) signale qu'une humidité relativement élevée pendant la récolte va conduire à une déshumidification difficile du nectar par l'abeille, donc production d'un miel riche en eau, instable sur le plan physique et biologique et susceptible de se dégrader rapidement.

Les échantillons 1 et 7 sont les miels les plus pauvres en eau, soit respectivement 13.10% et 14.30 %, ces derniers offrent une très bonne conservation. Leur faible teneur en eau pourra être expliquée par :

> l'extraction qui est effectuée durant une période très chaude (mois d'août pour l'échantillon 1) ainsi que le miel de jujubier est pratiquement sec, et qui se conserve quelque soit la température du stockage et le nombre de levure qui contient, car selon GONNET (1982), en dessous de 15 % d'eau, la fermentation n'intervient jamais.

Les 6 échantillons les plus pauvres en eau n° (3, 5, 9, 8, 7 et 1) présentent des miels locaux de la région steppique caractérisée par un climat chaud et sec.

Les miels importés ont une teneur de 17.30 à 18.90, ils sont conservés longtemps à température ambiante dans les étalages de commerce, mais ils n'ont pas montrés des signes de fermentation, ceci pourra être expliqué par une pasteurisation qui a tué les levures responsables de la fermentation.

La comparaison des valeurs de la teneur en eau montre une différence très hautement significative (p<0.001) entre les différents miels analysés. Tandis qu'elle montre qu'il n y a aucune différence significative entre les miels locaux et les miels introduits.

2.2. La teneur en protéines

L'analyse de tableau n° 16 nous a permet de constater que les miels présentent une teneur en protéines comprise entre 0.09 et 0.88% avec une moyenne de 0.50.

LOUVEAUX (1968), signale que la teneur en protéines est d'environ 0.26% en moyenne avec un maximum de 0.83%. Il ajoute que les matières azotées peuvent être présente dans les secrétions salivaires de l'abeille.

WHITE (1962), signale que les miels convenablement récolté sont pauvres ou très pauvres en protéines.

Tableau 16 : Les valeurs de la teneur en protéines obtenues:

teneur en pro nes

1.00

 
 
 

0.83 0.84

0.87

0.88

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

0.45

0.39

0.29 0.31

0.21

0.09

0.18

0.55

0.66

0.51

0.80

0.60

0.40

0.20

0.00

Figure 21 : Représentation graphique des valeurs de la
teneur en protéines

Miels locaux

 

N° Ech

Prot%

Origine florale

1

0,29

Jujubier

2

0,31

Toutes fleurs

3

0,21

Toutes fleurs

4

0,45

Toutes fleurs

5

0,39

Toutes fleurs

6

0,83

Toutes fleurs

7

0,84

Les épineux

8

0,09

Toutes fleurs

9

0,18

Toutes fleurs

10

0,87

Les agrumes

import&

11

0,55

Toutes fleurs

12

0,66

Toutes fleurs

13

0,51

Toutes fleurs

14

0,88

Toutes fleurs

Moyenne

0.50

 

E. Type

0.27

Var

0.0755

Nos échantillons sont conformes aux normes requises. Les échantillons 14 et 10 sont exceptés, avec une teneur en protéines de 0.88 et 0.87% respectivement, ces échantillons enregistrent des valeurs dépassent la norme, mais sont très proches. Cette teneur peut être expliquée par :

> La forte concentration du pollen dans ces miels. GONNET (1985), rapporte que lors de l'extraction manuelle par pression des gâteaux de cire, quelques larves d'abeilles ainsi que des pollens sont très souvent écrasés.

32.0

35.0

Miels locaux

N° Ech

Ac L meq/kg

Origine florale

1

15.0

Jujubier

2

25.0

Toutes fleurs

3

11.0

Toutes fleurs

4

25.0

Toutes fleurs

5

25.0

Toutes fleurs

6

22.5

Toutes fleurs

7

19.0

Les épineux

8

17.5

Toutes fleurs

9

15.0

Toutes fleurs

10

25.0

Les agrumes

import&

11

23.0

Toutes fleurs

12

29.0

Toutes fleurs

13

32.0

Toutes fleurs

14

14.0

Toutes fleurs

Moyenne

22.0

 

E. Type

5.81

Var

33.7308

Figure 22 : Représentation graphique des valeurs de
l'acidité

Acidité

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

30.0

25.0

20.0

15.0

10.0

5.0

0.0

15.0

25.0

11.0

25.0 25.0

22.5

19.017.5

15.0

25.023.0

29.0

24.0

Les autres échantillons présentent des teneurs en protéines répondent à la norme requise, ces échantillons sont convenablement récoltés et par conséquent, ils sont généralement pauvres en protéines (LOUVEAUX, 1968).

L'analyse de la variance de la teneur en protéines révèle une différence très hautement significative (p=0.001) entre les différents échantillons du miel. Ceci pourra être expliqué par la variation de la quantité de pollens présentent dans chaque miel, récolté dans des conditions différentes.

En revanche, elle ne marque aucune différence significative entre les miels locaux et les miels importés.

D'après LOUVEAUX (1968), les miels foncés sont plus riche en azote que les miels clairs. Les échantillons 14, 10, et 7, les plus foncés se montre les plus riches en protéines que les échantillons 1, 3, 9, 8.

La plus faible valeur est enregistrée pour l'échantillon n°8 qui est le plus clairs avec une valeur de 0.09%.

2.3. L'acidité

D'après le tableau n° 17, nous remarquons que les valeurs de l'acidité libre des miels varient de 11.0 à 32.0 milliéquivalent/kg, avec une moyenne de 22.0.

Tableau 17 : Les valeurs de l'acidité libre:

Selon les normes internationales de Codex (2001), l'acidité libre du miel ne doit pas dépasser 50 milliéquivalents d'acide par 1000 g. Nos miels sont conformes aux normes préconisées.

GONNET (1982), affirme que tous les miels sont acides. Ils contiennent des acides organiques libres ou combinés sous forme de lactones.

D'après BOGDANOV (1999), et GONNET (1992), l'acidité est un critère de qualité important, elle donne des indications fort importantes de l'état du miel. Les échantillons 12, 2, 4, 5, 10 et plus particulièrement l'échantillon 13, prédéterminent des produits fragiles pour la conservation car l'acidité forte de milieu favorise la dégradation des hexoses en HMF qui déprécie la qualité du miel. La fermentation du miel provoque une augmentation de l'acidité dans le miel.

La présence de certains acides dans ces miels est probablement due au nectar ou miellat, mais leur origine principale est à recherché dans les secrétions salivaires de l'abeille et dans les processus enzymatiques et fermentatifs (LOUVEAUX, 1968).

La comparaison des moyennes de l'acidité révèle une différence très hautement significative (p=0.001) entre les différents miels analysés. Tandis qu'elle ne marque aucune différence significative entre les miels locaux et les miels d'importation commercialisés.

2.4. L'Hydroxyméthylfurfural (HMF):

Le tableau n° 18 nous a permet de constater que les miels présentent une teneur en HMF comprise entre 0.05 et 98.80 mg/kg, avec une moyenne de 18.91 mg/kg.

MARCEAU, et al. (1994), signale que le principal critère d'évaluation mesurable de la qualité du miel est la concentration en Hydroxyle méthyle furfural.

D'un point de vue législatif, tous les miels analysés sont conformes aux normes de Codex alimentarius qui limitent l'HMF à 60 mg/kg, à l'exception l'échantillon n° 11 et 12, qui sont des miels importés, ils enregistrent une teneur d'HMF élevée, soit 98.80 et 67.69 mg/kg. Cette teneur élevée pourra être expliqué par :

> la teneur élevée en eau, selon MARCEAUX et al. (1994), une teneur en eau élevée favorise la transformation des sucres en HMF, nous avons enregistré une teneur en eau respectivement de 18.90 % et 18.00 %.

> l'excès de la chaleur et l'entreposage prolongé sont des facteurs encore plus importants dans ce processus (MARCEAUX et al. 1994).

> une acidité élevée du miel favorisent la dégradation du fructose en HMF (GONNET, 1982 et MARCEAUX et al. 1994), nous avons enregistré pour ces deux échantillons une acidité de 23.0 et 29.0 meq/kg.

> PROST (1987), mentionne que la pasteurisation peut augmenter très sensiblement la couleur et le taux de l'HMF qu'il caractérise les miels chauffés et vieux, de là nous pouvons dire que les échantillons 11 et 12 sont des vieux miels chauffés, et leur date de récolte ne pourra pas être celle mentionnée sur l'étiquette.

Tableau 18 : Les des valeurs de l'HMF :

HMF

120.00

100.00

80.00

67.69

60.00

29.32

40.00

25.89

3.89

20.39

1.20

1.19 3.44

20.00

2.69

4.194.79

0.05

1.15

0.00

98.80

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Figure 23 : Représentation graphique des valeurs de la
teneur en HMF

Miels locaux

 

N° Ech

HMF mg/kg

Origine florale

1

2.69

Jujubier

2

3.89

Toutes fleurs

3

4.19

Toutes fleurs

4

4.79

Toutes fleurs

5

25.89

Toutes fleurs

6

0.05

Toutes fleurs

7

1.15

Les épineux

8

1.20

Toutes fleurs

9

1.19

Toutes fleurs

10

3.44

Les agrumes

import&

11

98.80

Toutes fleurs

12

67.69

Toutes fleurs

13

29.32

Toutes fleurs

14

20.39

Toutes fleurs

Moyenne

18.91

 

E. Type

29.57

Var

874.1539

Les échantillons 10, 1, 8, 9, 7, et 6 ont une teneur faible en HMF, ces échantillons présentent des miels frais de l'année 2009. D'après BOGDANOV, (2001), la teneur en HMF d'un miel est pratiquement nulle au moment de la récolte. Ces le cas du miel n° 6 qui est récolté avant quelques jours de faire l'analyse. Le même auteur ajoute qu'elle augmente progressivement, lentement tout d'abord pour s'accélérer par la suite.

L'analyse de la variance du dosage d'HMF révèle une différence très hautement significative (p=0.001) entre les différents échantillons de miel. Elle révèle aussi une différence très hautement significative (p=0.001) entre les miels locaux et les miels importés.

Les miels 11 et 12 sont des miels importés, dont on ignore leurs dates de récolte, ils peuvent être des miels qui ont passé une longue durée pour être commercialiser (vieux miels).

3. L'analyse pollinique :

Nous avons observé nos échantillons de miel sous le microscope, de là et selon la quantité de pollens présente, nous avons classé les miels analysées en 3 groupes :

Classa I : Beaucoup de pollens (+++)

Classe II : peu de pollens (++)

Classe III : Très peu de pollens (+)

Les variations quantitative et qualitative en pollens sont due à :

> La diversité des espèces végétales butinées par l'abeille, et leur intérêt apicole: soit l'espèce butinée est pollinifère, nectarifère ou les deux à la fois.

> Le travail et les besoins de la colonie d'abeille.

> La technologie du miel : le mode d'extraction (mécanique ou manuelle), LOUVEAUX et al, (1970), constatent que les miels d'extracteur centrifuge contiennent peu de sédiment. La filtration : Les miels importés (commercial) qui ont subit à une ultrafiltration, va causer l'élimination des pollens.

Classa I : Beaucoup de pollens (+++) :

Ce sont les miels qui renferment un nombre important de pollens, dans cette classe, nous avons observé beaucoup de pollens dans les échantillons 1, 2, et 6.

Nos observations au niveau de l'échantillon N°01 nous révèle la présence d'un nombre important de graines de pollen, et après l'identification par comparaison avec des pollens de référence, nous pouvons dire qu'il confirme son appellation florale présumée, puisque il est dominé par les grains de pollen de Ziziphus lotus, et nous pouvons dire aussi qu'il est un miel monofloral.

Figure 24 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°1 (gx100)

Figure 25 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°1 (gx40)

Les échantillons 2 et 6, sont des miels de toute fleur, ils présentent des déférentes formes de pollens, après identification par comparaison avec des pollens de référence nous citons par exemple quelques pollens trouvé dans ces échantillons "1- Prunus sp. 2- Papaver rhoeas. 3- Malva sylvestris 5- Eucalyptus sp" pour l'échantillon 2, et "1- Rosmarinus officinalis 2-Borrago officinalis 3- Galactites tomentosa 4- Prunus sp. 5- Eucalyptus sp. 6-, vicia sp ", pour l'échantillon 6, donc nous pouvons dire qu'ils confirment l'appellation florale présumée, donc ce sont des miels toutes fleurs.

Figure 26 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°2 (g×100)

Figure 27 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°2 (g×40)

Figure 28 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°6 (g×100)

Figure 29 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°6 (g×100)

Figure 30 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°6 (g×40)

Classe II : peu de pollens (++) :

Dans cette classe nous avons regroupé les miels qui représentent une faible quantité en pollens sous le microscope, nous retiendrons ainsi dans cette classe les échantillons 4, 5, 7, et 12.

Nous remarquons que les échantillons 4, et 5 renferment plusieurs formes de pollens, donc ils confirment l'appellation et sont tous des miels multifloraux.

Figure 31 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°4 (g×40)

Figure 32 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°4 (g×100)

Figure 33 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°5 (g×40)

Figure 34 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°5 (g×40)

Après l'identification des pollens de l'échantillon 7 (les épineux), nous constatons qu'il ne confirme pas l'appellation florale présumée puisque il renferme plusieurs formes de pollens, 1- Galactites tomentosa 2- Peganum harmala. 3- Vicia sp. 4- pyrus sp. 5- Raphanus raphanistrum. 6- Olea europaea. Ainsi que les pollens du chardon (Galactites tomentosa) ne sont pas dominants, donc c'est un miel de toutes fleurs.

Figure 35 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°7(g×40)

Figure 36 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°7(g×40)

Tandis que l'échantillon 12 illustre des formes variées de grains de pollen tels que 1- pyrus sp. 2- Achillea sp. 3- Vicia sp. 6- Aster sp, ce miel présente un miel importé qu'il confirme son appellation florale.

Figure 37 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°12 (g×40)

Figure 38 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°12 (g×40)

Figure 39 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°12 (g×100)

Classe III : Très peu de pollens (+) :

C'est la classe qui regroupe les échantillons de miel qui ont une très faible quantité de grains de pollen sous le microscope, les échantillons 3, 8, 9, 10, 11, 13, et 14 appartiennent à cette classe.

L'échantillon 10, présumé miel d'agrumes, cette miel ne confirme pas cette appellation car les grains de pollen trouvées présentent des différentes formes, parmi ces dernières nous citons : 1- Polygonum equisteforme 2- Eucalyptus sp et les pollens de Citrus sp (3) qui ne sont pas dominantes.

Figure 40 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°10 (g×100)

Figure 41 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°10 (g×100)

 
 

Figure 42 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°10 (g×100)

 

Les échantillons 3, 8, et 9, découvrent des différentes formes de pollens en faible quantité, ils confirment l'appellation présumée, qui sont tous provenant des miels multifloraux.

Figure 43 : Vue microscopique des grains de Figure 44 : Vue microscopique des grains

pollen du miel n°3 (g×40) de pollen du miel n°3 (g×40)

Les échantillons 11, 13, et 14, qui sont des miels importés, contiennent un très peu nombre de pollens, qui n'ont pas la même forme, donc ils confirment l'appellation présumée, qui sont des miels polyfloraux.

Figure 45 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°11 (g×40)

Figure 46 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°11 (g×100)

Figure 47 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°13 (g×40)

Figure 48 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°13 (g×40)

 
 

Figure 49 : Vue microscopique des grains de pollen du miel n°14 (g×40)

 

Les résultats de l'analyse pollinique sont résumés au niveau de tableau 19 Tableau 19 : Le spectre pollinique de 14 échantillons.

Echantillon

Origine
florale

Présence/
Absence

Pollens déterminés

1

Jujubier

+++

1- Ziziphus lotus (Jujuber) 2- Peganum harmala (Harmal) 3- Aster sp. 4- Eucalyptus sp.

2

Toutes fleurs

+++

1- Prunus sp, Pyrus sp. 2- Papaver rhoeas. 3- Malva sylvestris (Malvacées) 4-Indéterminé. 5- Eucalyptus sp.

3

Toutes fleurs

+

1- Arbre fruitier de type Pyrus sp. 2- Helianthus anuus (Tournesol) 3- Arbre fruitier de type Prunus sp.

4

Toutes fleurs

++

1- Indéterminé. 2- Caryophylacées. 3- Hedysarum coronarium (sulla). 4- Raphanus raphanistrum.

5

Toutes fleurs

++

1- Indeterminé. 2- Prunus sp. 3- Apiacées (Tapsia garganica) 4- Trifolium sp.

6

Toutes fleurs

+++

1- Lamiacées, (Salvia verbinaca), ou Rosmarinus officinalis (romarin) 2- Boragonacées (Borrago officinalis) 3- Genre Achillea, ou Galactites tomentosa (chardon laiteux) (composées). 4- Vitacées (Vitis vinifera), Prunus sp. 5- Eucalyptus sp. (Myrtacées)

6- Daucus carota, vicia sp (v.faba)

7

Les épineux

++

1- Sclofilariacées, ou Achellia sp ou Galactites tomentosa (chardon laiteux) 2- Peganum harmala.

3- Vicia sp. 4- Prunus sp, pyrus sp. 5- Raphanus raphanistrum. (Cruciferes) 6- Olea europaea. (Oléacées) 7- Borrago officinalis. (Borraginacées)

8

Toutes fleurs

+

Indéterminé

9

Toutes fleurs

+

Indéterminé

10

Les agrumes

+

1- Polygonum equisteforme (Polygonacées).

2- Eucalyptus sp. (Myrtacées) 3- Citrus sp (Rutacées).

11

Toutes fleurs

+

1- Indéterminé. 2- Acacia cyanophylla (mimosa). 3- Indeterminé. 4- Olea europaea ou Citrus sp

5- Centauria sp, Raphanus sp.

12

Toutes fleurs

++

1- Arbre fruitier de type pyrus sp. 2- Achillea sp. 3- Vicia sp. 4- Oscalis prescaprae (oscalis) (Oxalidacées). 5- Indéterminé. 6- Aster sp.

13

Toutes fleurs

+

1 et 2 sont Indéterminés.

14

Toutes fleurs

+

1 est indéterminé.

(+++) : Beaucoup de pollens, (++) : Peu de pollens, (+) : Très peu de pollen.

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