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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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II.1.2. Classification des dépenses publiques du Burundi

Au Burundi, les dépenses publiques sont classées en trois grandes catégories :

- Les dépenses courantes ;

- Les dépenses en capital ;

- Les dépenses hors budget.

Parmi ces trois catégories, les dépenses courantes sont des dépenses qui occupent une place de choix dans les dépenses publiques du Burundi car ces dernières regroupent les dépenses de fonctionnement comme les dépenses sur biens et services (les salaires, les achats de biens et services), les subventions et autres transferts courants, paiement des intérêts, dépenses sur dons, etc. L'augmentation des dépenses publiques n'est pas la même dans toutes les catégorie de dépenses du Burundi. On observe une part importante des dépenses courantes par rapport aux autres formes de dépenses comme le montre la figure suivante.

Figure 4 : Evolution des dépenses publiques du Burundi par catégorie (1987-2006)

Source : Nous-mêmes à partir des données de l'annexe 1

Les dépenses courantes représentent la plus grande part des dépenses budgétaires. Cette part a connue des fluctuations en 2002. Après l'an 2003, elles ont augmenté d'année en année passant de 57,7% du total à 67,1% du total en 2005 ; la même année, elles ont représenté 23,3% du PIB. La part des dépenses courantes par rapport au PIB n'a pas cessé d'augmenter. Ainsi, les dépenses courantes ont représenté une part supérieure à 20% sur la période de 2000-2006 tandis que les années antérieures, c'est-à-dire de 1987-1999, ces dépenses représentaient moins de 20%. C'est durant cette même période qu'on observe la plus petite valeur de la part des dépenses courantes (11,8% pour 1994). En 2003, il y a eu diminution des dépenses courantes de l'ordre de 4,3% par rapport à l'année précédente. Les dépenses sur biens et services constituées par les dépenses pour achat de biens et services et les salaires représentent l'essentiel des dépenses courantes de l'Etat, soit 40,1% et 68% respectivement pour l'an 2000 et 2005.

Les dépenses pour achat des biens et services et autres services portent essentiellement sur les dépenses de fonctionnement, dépenses destinées aux achats de matériel roulant et de fournitures ou de services. Durant la période sous étude, il y a eu augmentation des intérêts sur la dette publique. En 2005, l'augmentation des dépenses sur les biens et services a concerné les salaires qui ont été majorés de 15%, le recrutement de la fonction publique ainsi que les annales7(*).

Les subventions et autres transferts courants ont connu des fluctuations, leur part a triplé en 2000 et en 2005, revenant à 9,6 Mrd de BIF en 2000 et 30,4 Mrd de BIF en 2005. Leur poids dans les dépenses courantes de l'Etat reste toujours en progression. Cependant, la part des subventions a baissé après 2003, revenant à 23,3% du total des dépenses courantes et à 15,1% en 2005.

Ensuite, les dons affectés aux dépenses courantes qui étaient en progression durant la période d'étude ont connu une baisse en 2003, puis l'année suivante, on n'affectait plus des dons aux dépenses courantes. Avant la crise, toutes les dépenses suivaient une évolution modelée et c'est après 1994 qu'on a observé une évolution rapide.

Les dépenses en capital quant à eux ont subi tantôt une accélération, tantôt une décélération. L'analyse montre que c'est durant la pleine crise que ces dernières ont été à peu près sur le même niveau que les dépenses courantes. L'accélération des dépenses en capital, de 16,7% à 49,2% du total, a été observée entre 1991 et 1992. Cette augmentation peut être due à la construction des stations de lavage du café à travers tout le pays. De 1995 jusqu'en 1997, on observe une diminution des dépenses en capital, passant de 49,2% du total à 22,1% et cela suite à l'embargo. Après cette période, les dépenses en capital ont continué à augmenter jusqu'en 2004 et l'année suivante, il y a eu une décélération de 14,3% du total pendant que leur part par rapport au PIB a chuté de 7% passant de 16% à 9% respectivement en 2004 et 2005. En 2006, elles sont passées à 91,5 Mrd de BIF, soit 10,2% du PIB et 28,7% des dépenses totales.

Concernant les dépenses hors budget, nous pouvons dire qu'elles sont demeurées peu importantes. Elles n'ont jamais dépassé 3% du PIB durant toute la période d'étude. La plus grande valeur a été observée en 2001 (3% du PIB) et la plus petite en 1997 (0,6% du PIB). Elles ont atteint 20,4 Mrd de BIF en 2005, soit 2,4% du PIB et 6,8% du total des dépenses publiques de l'Etat.

Ainsi, durant toute la période d'étude, les dépenses courantes ont été en moyenne de 16,5%, les dépenses en capital de 8,1% et celles dites hors budget de 1,8% du PIB. La figure suivante montre l'évolution des dépenses publiques du Burundi.

* 7 BRB, Rapport annuel 2006.

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