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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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III.5. Interprétation des résultats

Au niveau de la significativité individuelle des variables la probabilité critique de la statistique de Student nous aide à nous prononcer sur la pertinence ou non d'une variable. En fait, la probabilité critique donne les chances d'être dans l'espace de nullité. Si la probabilité critique est inférieure au seuil (généralement 5%), nous rejetons l'hypothèse de nullité du coefficient au profit de l'alternative de non nullité du coefficient.

La vitesse d'ajustement de la fonction du différentiel d'équilibre entre l'épargne et l'investissement est la cible de LT ou encore la force de rattrapage de tout déséquilibre précédemment cumulé est indiquée par le coefficient du terme d'erreur. Ce dernier est négatif (-1,834) et est significatif au seuil de 5%, d'où la validité de notre modèle.

La significativité globale de la relation estimée cherche à savoir s'il existe au moins un coefficient parmi tous les coefficients, à l'exception de la constante, qui soit significativement différent de zéro. Lorsque la statistique de Fisher est supérieure à la valeur tabulée au seuil de 5% et sa probabilité critique est inférieure au seuil de 5%, on conclut à la significativité globale de la relation estimée.

Dans notre estimation, nous constatons également que le coefficient de détermination R² et R²-ajusté sont élevés. Ils sont de l'ordre de 83,95% et 77,26% respectivement. Ceci nous pousse à dire que le différentiel d'équilibre est expliqué à 83,95 % par les variables du modèle et le modèle est globalement bon. Aussi, la valeur des erreurs standard de la régression pour notre équation estimée est inférieure à l'unité.

Pour l'analyse de l'hétéroscédasticité autorégressive conditionnelle des résidus, nous avons utilisé le test ARCH-LM de Engle (1982). Ce test est fondé soit sur le test classique de Fisher, soit sur le test du multiplicateur de Lagrange (LM). Ce test formule l'hypothèse de nullité des coefficients des carrés des résidus décalés contre l'alternative sous laquelle il y a au moins un des coefficients des carrés des résidus décalés qui est statistiquement non nul.

Le test ARCH-LM suit une distribution de ²(,1) avec  : seuil de signification (ici 5%) et 1 : nombre de coefficients affectés à ces carrés des résidus décalés. Le rejet de l'hypothèse nulle signifie, l'acceptation de la présence de l'hétéroscédasticité conditionnelle des résidus. Pour notre cas, l'hypothèse nulle est acceptée car la probabilité critique (69,19%) est supérieure au seuil de 5%. On conclut que les résidus du modèle sont homoscédastiques.

L'autocorrélation des résidus a été testée à l'aide du test du multiplicateur de Lagrange de Breusch-Godfrey pour l'autocorrélation des résidus d'ordre n. Sous l'hypothèse nulle, toutes les autocorrélations sont statistiquement nulles. L'acceptation de l'hypothèse nulle revient à prouver la non autocorrélation des résidus. Cette décision est prise si la statistique de Breusch-Godfrey calculée est inférieure à la valeur critique (5,99). La même conclusion est prise si la probabilité critique de cette statistique est supérieure au seuil de signification de 5%. La statistique du test de Breusch-Godfrey reporte une valeur de 5,743 avec une probabilité de 5,66%. On accepte donc l'hypothèse nulle de l'absence d'autocorrélation des erreurs d'ordre un.

Pour tester la normalité des résidus, le test J-B dite de JARQUE et BERRA a été utilisé. Ce test suit une distribution de Chi-deux à deux degrés de liberté ²(2). Il formule l'hypothèse nulle de distribution normale des résidus et cette hypothèse n'est acceptée que si la statistique J-B est inférieure à la valeur critique ²(2) = 5,99. Cette normalité des résidus est aussi conclue lorsque la probabilité critique est supérieure au seuil de 5%. Ainsi, La statistique de J-B est de 2,3 avec une probabilité de 31,66%. On conclut que les résidus sont normalement distribués. 

Pour vérifier s'il n'y a pas des variables omises dans le modèle et si la spécification est correcte, nous avons fait recours au test de Ramsey RESET. Ce test procède par régression successive en ajoutant des variables supplémentaires à la régression initiale. Sous l'hypothèse nulle, les coefficients estimés des régresseurs supplémentaires sont statistiquement nuls, il n'y a donc pas d'erreur de spécification ou de variables pertinentes omises. L'hypothèse nulle est aussi retenue si la probabilité critique de la statistique F-RESET est supérieure au seuil de significativité (ici 5%). Pour notre estimation, la probabilité F-RESET est de 76,18%. Il n'y a donc pas de variables omises dans le modèle et par conséquent la spécification du modèle est bonne.

L'analyse de la stabilité de notre MCE du différentiel d'équilibre entre l'Epargne et l'Investissement a été faite sur base des tests des résidus récursifs, CUSUM et CUSUM of SQUARES TESTS mis au point par BROWN, DURBIN et EVANS en 1975. Le test de CUSUM teste la présence ou non de l'instabilité systématique et le test CUSUM of SQUARES teste quant à lui la présence ou non de l'instabilité aléatoire. L'observation des graphiques de ces tests en annexe, nous montre une stabilité systématique du modèle.

Pour ce qui est de l'explication économique, les variables qui ont été retenues sont DLNDP, DLNTIC et DLNDP (-1). En effet, les coefficients associés aux variables DLNDP, DLNTIC et DLNDP (-1) sont significatifs au seuil de 5%. Les coefficients associés aux variables DLNTIC et DLNDP (-1) sont -2,733 et -1,049 respectivement et traduisent une élasticité négative tandis que le coefficient associé à la variable DLNDP est 1,299 traduit une élasticité positive.

Les dépenses publiques courantes influencent positivement le différentiel d'équilibre courant et donc négativement l'équilibre entre l'épargne et l'investissement. Autrement dit, une augmentation de 10% des dépenses publiques provoque une augmentation de l'écart entre l'épargne et l'investissement de 12,99%. Donc, une augmentation des dépenses publiques favorise le déséquilibre entre l'épargne et l'investissement soit en diminuant l'épargne, soit en augmentant l'investissement.

Le chapitre trois et dernier chapitre de notre travail vient d'être clôturé. Le modèle à correction d'erreur est validé, les résultats des tests de diagnostic montrent que les résidus vérifient toutes les hypothèses du modèle linéaire. Nous allons terminer notre travail par une conclusion générale pour confirmer ou infirmer nos hypothèses de départ.

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