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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail de recherche intitulé : « Dépenses publiques et équilibre sur le marché des biens et services au Burundi », il revient de jeter un regard rétrospectif sur les résultats de notre travail. Ce dernier avait pour objectif principal l'analyse de l'impact des dépenses publiques sur l'équilibre entre l'épargne et l'investissement. Il est axé sur trois chapitres qui nous ont aidé à vérifier nos hypothèses de départ.

Après une introduction générale renfermant l'intérêt du sujet, la problématique, les hypothèses de travail, la délimitation du sujet et la méthodologie de recherche, nous avons commencé le premier chapitre intitulé « Dépenses publiques et équilibre sur le marché des biens et services : Cadre théorique et conceptuel ».

Ainsi, nous avons consacré le premier chapitre aux concepts de dépenses publiques, de l'investissement, de l'équilibre ainsi qu'aux déterminants de l'équilibre sur le marché des biens et services. Au cours de ce chapitre, nous avons développé la théorie des dépenses publiques selon différents auteurs. Pour les Néoclassiques, l'accroissement des dépenses publiques est compensé par une baisse des investissements privés. Pour Keynes, l'augmentation des dépenses publiques augmente l'output à concurrence de la diminution de la propension marginale à épargner.

Concernant l'équilibre sur le marché des biens et services, nous avons montré un débat contradictoire sur l'équilibre entre l'épargne et l'investissement. Les Classiques analysent l'épargne et l'investissement comme la même dose. L'épargne thésaurisée par un individu doit être utilisée par un entrepreneur. A chaque moment, il y a identité entre l'épargne et l'investissement. Les néo-classiques ne reprennent pas l'identité entre les deux notions mais font une analyse en termes d'égalité entre l'épargne et l'investissement. Pour eux, il y a égalité, a priori, entre l'épargne et l'investissement. L'épargne est faite pour être investie. Les keynésiens s'opposent à cette égalité et reprend l'identité des classiques. Ainsi, il n'y a donc pas d'équilibre automatique sur les marchés. La Théorie générale parle d'une identité entre l'épargne et l'investissement. Pour Keynes, c'est l'investissement qui détermine le revenu, et celui-ci permet, en fonction du partage que font les ménages entre la consommation et l'épargne, de déterminer le niveau de l'épargne. Pour G. Myrdal, l'égalité entre l'investissement et l'épargne peut être obtenue ex-ante. Ce qui, ex-post, n'est pas forcément réalisable.

Quant aux déterminant de l'équilibre sur le marché des biens et services, nous avons retenu que c'est le taux d'intérêt qui permet d'équilibrer l'offre et la demande des biens et services car il est la seule variable non déterminée.

Le second chapitre a concerné l'analyse descriptible des dépenses publiques et l'équilibre sur le marché des biens et services au Burundi. Au cours de ce chapitre, nous avons montré l'évolution des dépenses publiques, des autres variables macroéconomiques (PIB, investissement et taux d'intérêt) ainsi que celle des dépenses publiques avec l'investissement privé et le différentiel d'équilibre entre l'épargne et l'investissement.

Nous avons vu que l'investissement public est resté toujours supérieur à l'investissement privé. Les investissements publics restent prépondérants avec plus de 80% des investissements totaux. La part des investissements privés demeure à un niveau moyen de 15%. Concernant les dépenses publiques, les dépenses courantes représentent la plus grande part des dépenses budgétaires. Ainsi, les dépenses courantes ont été en moyenne de 16,5%, les dépenses en capital de 8,1% et celles dites hors budget de 1,8% du PIB.

En ce qui est de l'équilibre entre l'épargne et l'investissement au Burundi, nous constatons que l'investissement est toujours supérieur à l'épargne. Cela étant, nous constatons que les projets d'investissement sont toujours supérieurs aux intentions d'épargner de la population burundaise suite à leur faible niveau de revenu. Cela nous permet de confirmer notre première hypothèse qui était libérée comme suit : « Au Burundi, l'investissement est supérieur à l'Epargne ».

Le troisième et dernier chapitre nous a permis d'une part, la présentation de la méthodologie d'analyse économétrique utilisée et d'autre part, l'analyse empirique proprement dite qui teste économétriquement l'impact des dépenses publiques sur le différentiel d'équilibre entre investissement et épargne.

Une analyse des variables prises séparément a révélé que les variables utilisées sont stationnaires en différence première, donc qu'elles sont intégrées d'ordre un : I (1). Le test de coïntégration quant à lui, nous a permis de conclure à l'existence d'une relation de long terme entre le différentiel d'équilibre et ses principaux déterminants. Cela nous a permis de passer à une estimation d'un modèle à correction d'erreur du différentiel d'équilibre sur le marché des biens et services.

Les résultats empiriques du MCE estimé nous montrent qu'une augmentation de 10% , ceteris paribus, des dépenses publiques courantes entraînent une augmentation du différentiel d'équilibre (I-S) de 12,99%, donc à une augmentation du déséquilibre entre l'épargne et l'investissement. Nous concluons qu'une augmentation des dépenses publiques favorise le déséquilibre sur le marché des biens et services en augmentant l'investissement ou en diminuant l'épargne.

L'analyse des signes des coefficients et la probabilité critique nous montre que le différentiel d'équilibre est influencé positivement par les dépenses publiques. Cela nous permet d'infirmer notre deuxième hypothèse qui stipule que : « Les dépenses publiques influencent positivement l'équilibre entre l'épargne et l'investissement ».

En effet, notre étude nous pousse à reformuler l'hypothèse et nous concluons qu'au Burundi, « Les dépenses publiques augmentent le déséquilibre sur le marché des biens et services ».

Au terme de notre travail, quelques recommandations ont été formulées à l'égard du gouvernement telles que :

- Orienter les dépenses publiques dans les secteurs d'investissement qui favorisent la création d'emploi à la population quitte à augmenter la production nationale ;

- Penser à une politique de fixation des taux d'intérêt pour que le taux d'intérêt créditeur soit suffisamment rémunérateur afin d'attirer l'épargne, en tenant compte de l'inflation ;

- Stimuler la demande des ménages et des entreprises, en fixant le taux d'intérêt débiteur de sorte que l'investissement ne soit pas décourager, afin de réduire le chômage et équilibrer le marché des biens et services.

En clôturant cette étude, nous savons qu'elle comporte des manquements, mais aussi, nous tenons à affirmer également qu'elle constitue un dépassement et une certaine contribution, notamment dans le domaine économique et surtout dans le cadre de l'équilibre sur le marché des biens et services. Nous interpellons, par conséquent, aux chercheurs ultérieurs qui voudront faire des recherches en cette matière, d'y apporter des améliorations nécessaires.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault