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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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I.1.5.1. Les risques de la dépense publique

Les détracteurs soulignent toutes les conséquences économiques négatives qu'un excès des dépenses publiques entraîne et ceci au trois points de vue différents :

- elles pèsent sur le développement économique ;

- elles ont des effets pervers sur la formation du capital ;

- elles ne contribuent pas nécessairement à la solution des problèmes auxquels elles sont censées apporter une réponse.

En effet, elles peuvent freiner la croissance en favorisant une allocation moins productive des ressources de la collectivité. Un système monopolistique, faute de la concurrence est toujours moins efficace qu'un système animé par la compétition.

Toute augmentation de la dépense publique risque donc d'empêcher un emploi plus productif des ressources disponibles, c'est-à-dire de constituer un obstacle au développement économique.

Par ailleurs, l'excès des dépenses publiques constitue un handicap parce qu'elles pèsent sur la formation du capital. En effet, toute dépense supplémentaire doit être financée, soit par de nouveaux prélèvements, soit par l'emprunt. Dans le premier cas, la capacité d'épargne des ménages et des entreprises est amputée ; dans le second cas, une partie de l'épargne privée, déjà constituée et en quête d'emploi, sera captée par la puissance publique. C'est ce qu'on appelle effet d'éviction de la dépense publique.

Enfin, elles ne contribuent pas nécessairement, notamment en ce qui concerne les dépenses de transfert, à résoudre des problèmes sociaux comme le chômage ou l'exclusion. Certains économistes libéraux estiment, au contraire, qu'il existe une corrélation négative entre la création d'emploi public et le taux global d'activité. Ils font remarquer, par exemple, qu'il existe, pour le Danemark un parallélisme complet entre le taux des dépenses publiques par rapport au PIB et le taux de chômage par rapport à la population active.

I.1.5.2. L'avantage de la dépense publique

A l'inverse, les partisans d'une politique active des dépenses publiques font valoir des arguments de sens contraire. La dépense publique permet de soutenir la demande et elles ont un effet contra-cyclique en période de stagnation ou de régression de la demande privée interne ou externe. La consommation collective a une fonction de substitution et de régulation.

La critique portant sur le caractère, par nature improductive, des dépenses de fonctionnement est loin d'être toujours convaincante car bon nombre de ces dépenses sont en réalité des investissements immatériels, indispensables pour assurer l'avenir.

Le rôle productif de certaines dépenses publiques a été mis en évidence par la théorie de la croissance endogène. Un surplus des dépenses publiques peut, dans des secteurs stratégiques, contribuer à améliorer la productivité des entreprises privées. Mais cette rentabilité est difficile à mesurer puisqu'elle résulte d'effets favorables qui sont exercés sur les autres agents économiques (ce qu'on appelle externalités).

Enfin, l'existence d'un système social avancé, même financé par des transferts, ne constitue pas fatalement un handicap pour l'économie. Ce qui fait problème, c'est moins la réponse publique destinée à renforcer une solidarité sociale que les modalités d'une redistribution qui, se voulant quasi-universelle, est nécessairement coûteuse, trop lourde à gérer, parfois inefficace ou s'accompagnant même d'effets pervers.

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