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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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I.1.4.3. Approche Ricardienne

L'approche ricardienne repose sur le principe de l'équivalence. La question principalement évoquée est la possibilité de substituer l'emprunt par l'impôt. Ceci est justifié par le fait que lorsque l'impôt nécessaire au financement des dépenses publiques est affecté aux dépenses productives, l'emprunt qui est utilisé aux mêmes fins est enlevé du capital.

L'impôt prélevé plus tard pour rembourser les intérêts et le principal n'affecte pas la richesse de la nation. C'est dans ce contexte que RICARDO reprend l'argument de J. F. MELON qui stipule que : « les dettes de l'Etat sont des dettes de la main droite à la main gauche dont le corps ne se trouve pas affaibli ».

Dans sa version initiale, BARRO (1974) démontre qu'il y a équivalence entre un financement des dépenses publiques par la dette et l'impôt (supposé forfaitaire). Les agents privés compensent cette baisse de l'épargne publique par la dette publique par une hausse de l'épargne privée (pour être à mesure de payer les impôts futurs). Le multiplicateur est unitaire. Avec des impôts proportionnels au revenu, une hausse temporaire des dépenses publiques compensée par une baisse future de ces dépenses n'a pas d'effet. Mais une hausse des dépenses publiques compensée par une hausse future des impôts réduit le revenu permanent. Le multiplicateur fiscal est négatif.

En tout état de cause, la productivité des dépenses publiques importe, puisque c'est elle qui va déterminer si la dette publique est un transfert intégralement supporté par les générations futures.

Les hypothèses nécessaires à la stricte validité du principe d'équivalence sont plutôt fortes. On peut montrer que dans de nombreux cas, ce principe sera violé, horizons limités, anticipation non parfaite, contrainte de liquidité, imperfection du marché du capital et altruisme limité.

La perspective initiale du principe d'équivalence est que l'emprunt comme l'impôt est un prélèvement sur les moyens productifs du pays et de ce point de vue rien ne les distingue. Quant aux intérêts nés de l'emprunt, leur paiement n'affecte en rien la richesse de la notion. Ils sont prélevés sur les profits accumulés. Quant aux critiques adressées à l'impôt lorsqu'il influe la consommation, RICARDO admet la possibilité d'une échappatoire tout en admettant que l'emprunt est une solution à laquelle on ne peut entièrement faire recours.

I.1.5. Les dépenses publiques et leurs évolutions

La dépense publique est, avec la fiscalité, l'un des principaux instruments de l'action financière de l'Etat. Elle est aussi l'objet de controverses multiples. Le libéralisme tend à considérer que tout accroissement de la consommation publique se fait au détriment de la consommation privée. Le réflexe libéral est fondé sur une présomption de méfiance : tout ce qui est collectif est poids mort. La dépense publique est, pour ainsi dire par nature, improductive à l'exception limitée des dépenses dites régaliennes. La consommation de l'Etat équivaut à une destruction réelle ou potentielle de richesse.

A cette conception s'oppose la conception inverse : l'idée que la dépense publique est, par nature, plus conforme à l'intérêt général que ne l'est l'emploi des mêmes ressources lorsqu'il est librement décidé par les personnes privées ou les entreprises. Les dépenses publiques dans cette optique a une double fonction, sociale et économique : elle permet d'assurer une certaine forme de solidarité sociale et elle joue le rôle de stabilisateur économique. C'est l'optique keynésienne.

La tendance à dépenser est une tendance fondamentalement inscrite dans le fonctionnement de l'Etat. Mais cette dynamique de la dépense n'est pas conforme : elle varie non seulement selon les Etats, mais aussi selon les types de collectivités publiques concernées et la nature de la dépense.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille