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Analyse de la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest et du centre période de 1990-2008

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par Bérenger KOLEGBE et Emmanuel HOUESSOU
Université d'Abomey-calavi - Maitrise 2010
  

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3.2.2.7 INTERPRETATION DES RESULTATS

Les variables telles que TEAL, TIAL, et TPRU ont une influence positive sur la proportion des personnes sous alimentées (PPSA). En effet lorsque le taux d'exportation alimentaire (TEAL) augmentent de 1% la proprotion des personnes sous alimentées (PPSA) diminue de 0,59%. De même la proportion des sous alimentés décroit de 1% quand le taux d'importation alimentaire(TIAL) augmente de 0,51%. Et enfin une hausse de 1% du taux de la population rurale (TPRU) entraine une diminution de 1,61% de la proportion des personnes sous alimentées (PPSA). Par contre une hausse de 1% de le contribution de l'agriculture au PIB( CPIB) augmente la proportion des sous alimentés(PPSA) de 1,51%. Une croissance de 1% de la valeur ajouté agricole par travailleur(VAPT) et également de la population active agricole (PAAG) entraînent respectivement une augmentation de 0,06% et de 1,83% de la proportion des personnes sous alimentées (PPSA).

SYNTHESE DES RESULTATS

Les tests économétriques ont permis de retenir 6 variables explicatives au niveau du modèle agro-alimentaire  dont les coefficients sont significatifs : la contribution de l'agriculture au PIB (CPIB), le taux d'exportation alimentaire (TEAL), la population active agricole (PAAG), le taux d'importation alimentaire (TIAL), la valeur ajoutée agricole (VAPT) et le taux de population rurale (TPRU). Pour le modèle macroéconomique, seules 3 variables sont pertinentes: le taux d'alphabétisation des adultes (TAAD), le taux de croissance du produit intérieur brut (TPIB) et le taux de population urbaine (TPUR).Ces variables ont aussi tous des coefficients significatifs. Ceux du taux de croissance du PIB (TPIB) et de la contribution de l'agriculture au PIB (CPIB) sont les plus significatifs. Donc les variables TPIB et CPIB sont les plus pertinentes. Or notre hypothèse n°3 affirme que la contribution de l'agriculture au produit intérieur brut et le taux de croissance du PIB sont les déterminants les plus significatifs de la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest et du Centre. Ainsi l'hypothèse n° 3 est donc bien validée.

On constate que dans ces deux sous-régions, lorsque le taux d'alphabétisation des adultes augmente, la proportion des sous alimentés diminue. En effet plus les populations sont bien instruites, mieux elles sont capables d'opérer des choix en matière d'alimentation en quantité et en qualité leurs permettant de mener une vie saine et active. Donc cette variable contribue à la réduction directe de la Proportion des personnes sous alimentées. Aussi un accroissement du taux de croissance du PIB a les mêmes effets sur la proportion des personnes sous alimentées. Ce résultat est en parfaite harmonie avec la théorie économique : Le PIB constitue la richesse des pays. Alors une croissance de ce dernier amènerait les autorités à mieux investir dans les domaines tels que l'agriculture, l'élevage et la pêche voir les activités forestières afin de pouvoir assurer à leurs populations une sécurité alimentaire. Aussi cette croissance peut contribuer à l'amélioration des revenus des populations Et l'augmentation du revenu au niveau national permettrait aux pays de l'Afrique de l'Ouest et du centre d'importer les produits alimentaires pour assurer à tout moment une disponibilité alimentaire.

Le taux de croissance de la population urbaine quant à lui influe positivement la proportion des sous-alimentés (PPSA). En effet plus la population urbaine croît, plus la proportion des sous-alimentés augmente. Une croissance du taux de la population urbaine (TPUR) entraîne une réduction de la population rurale. Or c'est la population rurale et plus particulièrement la population active agricole qui travaille pour nourrir celle urbaine. Il est normal qu'une hausse du taux de la population urbaine entraîne une croissance de la proportion des sous-alimentés et par ricochet une augmentation du taux de population rurale réduit la proportion des sous-alimentés comme nous le révèle le modèle agro-alimentaire. On observe aussi que la proportion des personnes sous alimentées diminue quand les taux d'importation alimentaire et taux d'exportation alimentaire sont en hausse : les populations importent les produits alimentaires pour faire face au déficit dans leurs pays. L'impact direct est donc la réduction de la proportion des personnes sous alimentées. Mais comment comprendre qu'une augmentation des exportations puisse réduire la proportion des sous-alimentés ?

En effet, il a été remarqué en Afrique de l'ouest que les pays exportent beaucoup : Ils ne font que produire des biens d'exportation et non des biens à valeur nutritive. Mais ces exportations font entrer des devises dans les pays, ce qui leurs peut permettre d'accroître le niveau du revenu national et par conséquent réduire proportion des sous-alimentés en Afrique de l'Ouest et du Centre. Contrairement à la théorie économique et à toute attente, une hausse de la population active agricole, de la contribution de l'agriculture au PIB et de la valeur ajoutée par travailleur réduisent de la proportion de sous-alimentés dans les deux sous régions. Au fait, toute la population dite active agricole ne se consacre réellement pas à l'agriculture. Puisque la population active agricole est l'ensemble de la population ayant un emploi agricole ou non, on peut donc dire qu'une augmentation de la population active agricole n'est qu'une augmentation de travailleurs agricoles potentiels D'où les chiffres observés en Afrique de l'ouest et du centre ne témoignent pas de la réalité de la population réellement agricole.

Par suite une augmentation de la population active agricole (PAAG) ne peut que faire augmenter la proportion des sous-alimentés dans ces deux sous-régions. Etant donné que les réels travailleurs agricoles sont en minorité et sachant les conditions de travail des populations agricoles, une augmentation de la valeur ajoutée agricole par travailleur (VAPT) n'a pas une grande influence sur la proportion des personnes sous-alimentées (PPSA). Lorsque la valeur ajoutée par travailleur augmente de 1% par exemple, la proportion des personnes sous-alimentées n'augmente que de 0,06%. La hausse de la contribution de l'agriculture au PIB fait aussi augmenter la proportion des personnes sous-alimentées (PPSA). En effet si la Contribution de l'agriculture au produit intérieur brut (CPIB) augmente, cela est dû à une croissance de la productivité de la population active agricole réelle. Cette population active réelle est si petite que même une hausse de sa productivité n'est pas assez forte pour avoir une influence significative et positive sur la PPSA. De plus  la majorité des réels producteurs ne produisent que des produits de rente. C'est-à-dire des produits qui vont leur apporter un certain revenu. La plupart de ces produits ne sont pas forcément alimentaires. Donc même une hausse de la contribution de l'agriculture au PIB ne résout pas le problème. C'est pourquoi, on constate une augmentation de la proportion des personnes sous-alimentées malgré un accroissement de la Contribution de l'agriculture au produit intérieur brut (CPIB).

En Afrique de l'ouest et du centre, environ 68% des pays populations ont une proportion des personnes sous alimentées (PPSA) qui est au dessus de la moyenne de 16% calculée plus haut. Cela nous permet de valider notre hypothèse n°2 selon laquelle plus de la moitié de la population a un taux de PPSA supérieur à 16%.

On déduit de ces différents résultats que la situation de la sécurité alimentaire reste très préoccupante en Afrique de l'ouest et du centre. Ainsi cette étude nous permet de faire quelques recommandations en la matière afin de réduire la vulnérabilité des populations des deux sous-régions concernées à travers de nouveau type de politiques agricoles

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand