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Analyse de la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest et du centre période de 1990-2008

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par Bérenger KOLEGBE et Emmanuel HOUESSOU
Université d'Abomey-calavi - Maitrise 2010
  

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1.3 REVUE DE LITTERATURE

Cette partie de l'étude a pour but de présenter les études et théories antérieures qui ont abordé un ou plusieurs aspects du thème. Elle s'articule autour de trois points fondamentaux : l'approche conceptuelle, le point des conférences et sommets sur la question de la sécurité alimentaire en Afrique et la revue des travaux antérieurs.

1.3.1. Approche Conceptuelle

Chaque jour, l'homme a besoin de manger et de boire : l'Alimentation est donc indispensable à la vie. Elle est l'une des clés essentielles de la santé. Grâce au processus de la digestion l'alimentation fournit à notre organisme les matériaux de base (Nécessaires à la fabrication des cellules et des organes qui composent notre corps) et l'Energie (utilisée par les cellules ou les organes pour fonctionner).D'après l'encyclopédie Encarta, une bonne et saine alimentation devrait fournir à l'organisme humain quatre types d'aliments à savoir : l'eau, les aliments de construction, les aliments énergétiques et les aliments fonctionnels. L'alimentation vient donc comme en réponse à la faim.

En effet, la faim est un vif besoin de manger rendu possible par des contractions de l'estomac vide. Quand les apports fournis par l'alimentation ne sont pas adaptés aux besoins de l'organisme, on parle de malnutrition. Donc, la malnutrition est un défaut d'adaptation de l'alimentation aux conditions de vie d'un individu, d'une population ou encore, la malnutrition peut être perçue comme un déséquilibre alimentaire. Elle peut être liée soit à une alimentation en quantité insuffisante, soit à une alimentation en quantité trop importante. D'après le document de la FAO intitulé "spectre de la malnutrition"4(*) près de 30% de la population mondiale souffre de malnutrition sous une forme ou sous une autre et des centaines de millions de personnes souffrent de maladies causées par une alimentation trop abondante ou déséquilibrée. Lorsque les ressources alimentaires ne suffisent pas pour couvrir les besoins alimentaires, on parle de sous-alimentation. D'après la FAO, le terme "Sous-alimentation" fait référence à la situation des personnes dont l'apport énergétique alimentaire est en permanence inférieur au besoin énergétique alimentaire minimal pour mener une vie saine et pratiquer une activité physique modérée5(*). En effet, la malnutrition et la sous-alimentation proviennent de l'insécurité alimentaire. On parle d'insécurité alimentaire quand les apports alimentaires sont insuffisants ou bien justes suffisants pour survivre mais très déséquilibrés par rapport aux besoins du corps (C'est-à-dire qu'il manque des nutriments essentiels à la santé). D'après le rapport de l'Union Africaine sur la sécurité alimentaire (2005), «  on remarque en Afrique un rapport élevé d'insécurité alimentaire, soit 27% de malnutris ». Il ressort de cette déclaration que le problème lié à l'alimentation en Afrique n'est pas à négliger. Une situation de sous-alimentation grave peut découler de conditions plus ou moins exceptionnelles, comme une importante et longue sécheresse ou une guerre. Quand cette situation se prolonge, il n'y a plus rien à manger et on parle alors de famine.

En effet, la famine est un manque total d'aliments dans une région pendant une certaine période. Les situations de famine dans le monde, ont essentiellement pour origine la pauvreté.

Dans le monde beaucoup de personnes n'ont pas de quoi se nourrir et comme solutions à ce type de problème, il faut faire recours à l'aide alimentaire. L'aide alimentaire consiste à la distribution des denrées alimentaires aux populations pour assurer leur survie en cas de famine. Il s'agit d'une nécessité d'urgence qui peut avoir des effets néfastes à long terme. Comme le disait kushi (2008) «  les pays du tiers-monde ne sont pas capables de nourrir leurs populations » Cette assertion explique bien la notion de dépendance alimentaire dont ces pays font objet. Cette dépendance profite aux pays riches à telle enseigne qu'ils en font même une arme appelée l'Arme alimentaire. C'est à ce titre que John Block, nouveau ministre de l'agriculture du gouvernement de Reagan disait « l'arme alimentaire est la plus importante dont nous disposons actuellement pour maintenir la paix dans le monde». Pourtant chacune de ces populations a droit à l'alimentation : le droit à l'alimentation est un droit des populations à disposer de nourriture saine en quantité suffisante et en qualité. Mais comme tout droit appelle à un devoir, ce droit des populations appelle à un devoir de l'Etat à mettre en oeuvre des politiques en vue de satisfaire sa population en matière d'alimentation.

Ce devoir des Etats découle de la souveraineté alimentaire. Ce concept est développé pour la première fois par Via Campesina lors du sommet de l'alimentation organisé par la FAO en 1996. Il est représenté comme un droit international qui laisse la possibilité aux pays ou aux groupes de pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu'elles puissent avoir un impact négatif sur les populations d'autres pays. Via Campesina (1996) nous donne une définition plus claire de cette notion « La souveraineté alimentaire est le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaires sans dumping vis-à-vis des pays tiers ».

Au début des indépendances, il y avait eu la première génération des politiques agricoles en Afrique : l'autosuffisance alimentaire. Pour Kalilou Sylla6(*), elle consistait à ce que la demande en nourriture ne devrait être satisfaite que par l'offre nationale. Cette définition met en lumière l'importance de l'état dans la production. Mais au-delà d'être autosuffisant en matière d'alimentation, l'Etat doit assurer à sa population une certaine sécurité alimentaire.

Edwards Clay (2003)7(*) indique que le concept est apparu pour la première fois au moment de la crise mondiale au milieu des années 1970. Dès lors l'une des premières définitions de la sécurité alimentaire mentionnait la disponibilité à tout temps d'une offre alimentaire mondiale adéquate de produits de base pour faire face durablement à une demande croissante alimentaire et compenser les fluctuations de production et de prix. 

Mais vu l'importance des préoccupations relatives à l'alimentation et suite à la déclaration des Nations Unies selon laquelle, la sécurité alimentaire est un droit fondamental de l'homme, la FAO va améliorer cette définition en 20018(*). Ainsi «La sécurité alimentaire existe lorsque toutes les personnes ont, à tout moment un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive pour satisfaire leurs besoins et leurs préférences alimentaires afin de pouvoir mener une vie saine et active ».

Une définition plus récente est celle donnée par l'Union Africaine en 2005 :«La sécurité alimentaire est réalisée lorsque une personne a accès à une quantité suffisante (par la production ou les dons) et une qualité d'aliments (Valeur nutritive et alimentation appropriée) lui permettant d'être en bonne santé et de mener une vie active ».

Pour Luc Cambrezy et Pierre Janin, il y a risque d'insécurité alimentaire pour un individu, lorsqu'il ne peut accéder en temps opportun à une ration adéquate, en quantité et en qualité, pour qu'il soit en bonne santé dans le respect des choix culinaires. Ces différentes définitions de la sécurité alimentaire mettent l'accent sur la quantité suffisante d'aliments, la qualité des aliments et l'accessibilité à ces aliments.

Dans le domaine de la sécurité alimentaire, beaucoup de travaux ont été réalisés.

1.3-2 Point des Conférences et Sommets sur la question de la Sécurité Alimentaire en Afrique

La question de la sécurité alimentaire demeure une des principales préoccupations des dirigeants et chefs d'état africains. Au cours de ces dernières années, beaucoup de conférences, réunions et engagements ou d'accords internationaux ont mis en place le cadre idéal pour les actions et les décisions dans le domaine de la sécurité alimentaire. Ces réunions régionales ou sous-régionales ont identifié, en outre la gravité de l'insécurité alimentaire en Afrique (27% de malnutris au sein de la population en 2005) et les questions et les défis clés en insistant sur les voies et moyens de sortir de cette situation.

C'est dans ce cadre que le Réseau des Organisations Paysannes et Producteurs de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA) en Août 20039(*), a fait part aux responsables des Etats Africains, aux partenaires commerciaux de l'Afrique, à ses partenaires de tous les continents, organisations de la société civile et en particulier ses paires (représentants des producteurs des autres régions du monde) les orientations voulues pour l'agriculture africaine. Ainsi pour les politiques agricoles et d'investissement, les orientations devraient concourir à :

- Elever durablement la productivité de l'agriculture (pour assurer une disponibilité et une accessibilité tant en quantité qu'en qualité de l'alimentation) ;

- Mettre ou maintenir en place les systèmes d'adéquations pour l'orientation des prix agricoles ainsi que de sécurisation des revenus de l'agriculture, sur des bases saines et durables.

A l'égard des Etats et des Organisations économiques régionales, le ROPPA souhaite l'adoption des engagements suivants :

· Le traitement équitable de l'agriculture dans l'allocation des ressources budgétaires ;

· Mise en place des outils et des mécanismes de soutiens à l'investissement privé des exploitations familiales agricoles selon l'esprit du NEPAD.

D'autres fora tels que les sommets historiques de l'Union Africaine, tenus en juillet 2003 à Maputo (Mozambique) et en Février 2004 à Syrte, se sont penchés sur les mêmes questions qui avaient fait l'objet des discussions depuis l'époque du Plan d'Action de Lagos dans les années 80. Il convient de noter que les engagements de Maputo et de Syrte couvrent les interventions dans les domaines de l'agriculture et de la sécurité alimentaire depuis le champ ou la ferme en passant par l'après récolte et la transformation jusqu'à la commercialisation. Ils concernent également les moyens pour y parvenir tels que le financement, les capacités humaines, la recherche et la technologie.

La plus récente exhortation aux Etats membres pour qu'ils mettent en oeuvre les 10% des allocations budgétaires à l'agriculture et au développement rural au plus tard en 2008 est venue du sommet de l'Union Africaine en juin 2006 à Banjul (Gambie). Ce même sommet a entériné une recommandation ministérielle qui encourage les Etats membres à « accélérer la mise en oeuvre du PDDAA en adoptant un programme national d'investissement à moyen terme (PNIMT) et des profils de projets d'investissements bancables... »10(*)

Le sommet sur la sécurité alimentaire en Afrique tenu à Abuja (Nigeria) du 4 au 7 décembre 2006 est né du constat que la mise en oeuvre des décisions du sommet de Maputo et de Syrte ne se font pas au rythme voulu pour pouvoir contribuer de façon significative à la réalisation des OMD en 2015 conformément à la philosophie du NEPAD de voir l'Afrique compter de plus en plus sur ses propres ressources. Le défi qui se présente au sommet de 2006 à Abuja sur la sécurité alimentaire est d'accélérer la réduction de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle en favorisant de nouvelles façons de mobilisation et d'affectation des ressources africaines pour exécuter un petit nombre d'actions. Ces actions permettront d'atteindre l'objectif visé au niveau national, régional et continental. Il a été reconnu que le succès dans l'agriculture et la sécurité alimentaire ne peut pas être séparé des efforts aux niveaux national, régional et continental visant à assurer l'équité, la paix, la sécurité, la bonne gouvernance, l'éducation et la santé publique.

Par ailleurs, les rapports de la commission de l'Union Africaine sur la sécurité alimentaire (en 2005) indiquent que la production de l'Afrique doit augmenter d'au moins 4 à 6 pour cent par an pendant un certain nombre d'années pour pourvoir répondre aux besoins de la population africaine qui doit passer de 0,9 milliard en 2005 à 1,26 milliard de personnes en 2020.

Ainsi la commission de l'Union Africaine a donc exhorté les gouvernements africains et le secteur privé à soutenir durablement la production et la consommation d'aliments ayant une haute valeur nutritive. Ce même rapport identifie les principales causes de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle, à savoir :

1. Mise en oeuvre de politiques économiques inappropriées,

2. Conditions agro écologiques et climatiques défavorables,

3. Instabilité politique et conflits,

4. Service de santé défectueux et expansion du VIH/SIDA.

5. Investissements insuffisants en capital physique et humain.

Au cours de la réunion de consultation organisée par le NEPAD en 2005 et Parlant d'investissement, les opérateurs contractuels agricoles, les industries de transformation et les ONG ont reconnu les meilleurs perspectives en matière d'augmentation de la production et d'exportation des produits agricoles qu'offrait l'agriculture contractuelle. Ils ont aussi identifié les domaines clés qui demandent une attention immédiate si le secteur privé doit accroître ses investissements. En effet, l'agriculture contractuelle est un exemple de la participation du secteur privé à la production agricole qui est en train de devenir un mécanisme inestimable pour la réalisation de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté.

En septembre 2004, une réunion d'information et d'échange sur l'impact de l'invasion des criquets pèlerins et ses conséquences sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Sahel dévoile que l'invasion des criquets pèlerins est un facteur important d'insécurité alimentaire en Afrique de l'ouest en particulier dans les zones pastorales et agro-pastorales. Aussi, les secrétariats du CSAO et du CILSS ont-ils entrepris un chantier commun d'analyse rétrospective et spatiale des zones sahéliennes vulnérables de manière à fournir une analyse descriptive détaillée de la fragilité de ces zones et proposer des actions concrètes de prévention des crises alimentaires.

Lors de la conférence régionale sur  la situation agricole et alimentaire dans le sahel et en Afrique de l'ouest  à Accra le 20 septembre 2005, après avoir exposé la situation de la sécurité alimentaire à moyen et à long terme dans le Sahel et en Afrique de l'Ouest de 1960 à 2000, Normand Lauzon, Directeur du CSAO retient cinq leçons majeures dont les plus importantes sont :

1°) une production nationale suffisante, voire excédentaire peut cacher une insécurité alimentaire au niveau des zones fragiles et des groupes vulnérables.

2°) La manifestation d'une insécurité alimentaire conjoncturelle peut cacher une vulnérabilité et une pauvreté structurelle.

En effet l'insécurité alimentaire structurelle relève davantage dans ce cas, de la pauvreté, des problèmes d'accès à la nourriture que de l'insuffisance des denrées alimentaires sur le marché. Alors la question de la sécurité alimentaire ne peut donc être dissociée de la pauvreté chronique puisque certains ménages sont dans l'incapacité d'acheter des céréales, même à un prix subventionné. - Il devient important de se demander donc comment articuler les modes de gouvernance et la lutte contre la pauvreté dans la stratégie de la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest.

3°) Les informations contradictoires rendent difficiles la mobilisation des ressources et l'action (Par exemple, en dépit des alertes émises par la FAO, souligné par le CSAO en septembre 2004, les ressources nécessaires pour combattre le fléau n'avaient pas été mobilisées rapidement).

Le conférencier a fait aussi l'état de la contribution du CSAO sur la question concernant la sécurité alimentaire. En effet, en 2002, le CSAO et le CILSS ont réalisé une étude sur « La recherche d'outils complémentaires intégrant la dynamique des marchés céréaliers dans l'analyse et l'aide à la décision ». Cette étude a révélé que le niveau des prix dépend non seulement du niveau de production de l'année en cours mais également de la production des deux dernières campagnes agricoles.

Au cours de la 23e réunion du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires au Sahel et en Afrique de l'Ouest tenue à Bruxelles du 27 au 30 novembre 2007 il a été recommandé :

Ø Aux Etats de:

1- élaborer et de mettre en oeuvre des projets et programmes au profit des populations vulnérables des zones structurellement déficitaires et celles touchées par les inondations. Ils visent l`augmentation des disponibilités alimentaires à travers les cultures contre-saison, l'amélioration des revenus et de leurs moyens d'existence et faciliter ainsi leur accès aux aliments plus particulièrement à travers la promotion d'activités génératrices de revenus. Ces projets et programmes s'intéressent également au traitement de la malnutrition et à la prévention des causes sous-jacentes.

2- utiliser les stocks existants (publics, privés et communautaires) pour améliorer l'approvisionnement des zones les plus enclavées et contenir les flambées éventuelles des prix.

3- inscrire durablement dans les budgets nationaux des Etats, les ressources financières suffisantes pour le financement des dispositifs d'information sur la sécurité alimentaire en particulier les enquêtes agricoles et de vulnérabilité et le suivi de la situation nutritionnelle.

Ø Aux organisations intergouvernementales (CILSS, UEMOA, CEDEAO) de :

4 -Renforcer le dispositif d'information et d'alerte pour ainsi maintenir la vigilance sur les prix à la fois aux niveaux national, régional mais aussi international.

5 - encourager les états membres à respecter l'application effective des textes réglementaires de l'UEMOA et de la CEDEAO relatifs à la libre circulation des personnes et des biens de manière à garantir la fluidité des échanges intra régionaux de production agricoles et alimentaires.

6 - intégrer et renforcer le suivi de l'application des principes de la charte de l'aide alimentaire au niveau des plans nationaux de sécurité alimentaire (PNSA) et du conseil régional de sécurité alimentaire (CORESA).

* 4 Document de la FAO : spectre de la malnutrition sur le site www.fao.org

* 5 Cette définition est cité comme étant de la FAO sur la page web: Sous alimentation Statistiques mondiales_com.html

* 6 Kalilou sylla chargé de politiques et commerce international de PRIECA/AO (AGROVISION mai 2007 N°3 Page 8)

* 7 Cité dans AgroVision mai 2007 N°3 page N°9

* 8 Cf. AgroVision mai 2007 N°3 page n°9

* 9Nepad-cycle de Doha (OMC) ; propositions paysannes de l'Afrique de l'Ouest : Pour des politiques en faveur de l'exploitation familiale set des règles commerciaux solides

* 10 Rapport de l'Union Africaine (2006)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld