WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Propositions de solutions à  l'amélioration du rendement du centre spécialisé des impots du Wouri 1

( Télécharger le fichier original )
par Moliere Alain MBUYO
Ecole nationale d'administration et de magistrature du Cameroun - Diplôme d'Inspecteur des régis financières (impôts) 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 1: DEUXIEME PARTIE : analyse critique des situations observées

Chapitre 1

LES PROBLEMES ET DISFONCTIONNEMENTS RELEVES AU C.S.W 1

Les problèmes et difficultés du centre, véritable écueil au fonctionnement optimal du CWS 1 sont multiples. Certains sont liés à l'organisation et au fonctionnement des différents services de ce centre (section 1) ; tandis que d'autres sont liés à l'organisation du travail et aux ressources matérielles et humaines (section2).

SECTION 1. LES DEFAILLANCES DE CERTAINS SERVICES OU FONCTIONS DU C.S.W 1

Nous distinguerons les difficultés relatives aux services d'appui (A) et celles rencontrées dans les services d'assiettes (B).

A) LES DIFFICULTES PROPRES AUX SERVICES D'APPUI.

Les difficultés propres aux services d'accueil d'immatriculation et de localisation (1) et celles recensées à la recette de impôts (2) sont nombreuses.

1. LES PROBLEMES DE LA CALI

Les nombreuses défaillances limitent la marge de manoeuvre de cette très importante structure dans le fonctionnement du C.S.W 1. Il s'agit essentiellement de :

- La défaillance de l'accueil : l'accueil au C.S W 1 est peu performant et presque inexistant. Le chef du bureau d'accueil, par ailleurs secrétaire du chef de centre est le seul agent de ce service. En fait, elle n'accueille que ceux des contribuables qui désirent rencontrer le chef de centre. Cette presque inexistence du service d'accueil est de nature à démotiver le contribuable et préjudicie à l'option de partenariat prôné par la hiérarchie. Le contribuable a besoin d'être bien accueilli et dirigé dans le service adéquat. Ceci leur éviterait des pertes inutiles de temps étant donné que pour eux « le temps c'est de l'argent » et contribuerait à les rapprocher du fisc et partant à limiter l'incivisme fiscal ;

- La localisation et l'immatriculation : le véritable problème ici c'est celui des moyens de locomotion. Le centre ne dispose effectivement d'aucun véhicule pour se déplacer, le seul véhicule dont il disposait ayant été mis à la disposition du C.P.I.L 1. Cette situation est déplorable pour un centre qui couvre désormais toute la ville de Douala. En outre, à la CALI le travail n'est pas orienté dans le sens de la recherche de renseignements pour dénicher de nouveaux contribuables.

2. LES DIFFICULTES DE LA RECETTE DES IMPOTS.

DEUXIEME PARTIE : analyse critique des situations observées

Chapitre 1

Au delà de l'insuffisance du personnel, la recette des impôts a entre autres problèmes :

- le retard accusé dans la délivrance des quittances : les contribuables après paiement mettent deux a trois semaines pour rentrer en possession de leurs quittances. Malgré l'informatisation du système, la procédure est trop longue.

- les obstacles au recouvrement des créances : il ne suffit pas d'émettre un AMR, encore faut-il le recouvrer. « un centre des impôts est jugé base caisses ». Malgré son importance, le recouvrement au C.S.W 1 est jonché de multiples embûches. Il s'agit :

Ø des difficultés liées à l'apurement de l'important stock de restes à recouvrer dû au départ des grands comptes pour la DGE et des dossiers transférés par l'ancien C.S.W 1 ;

Ø du manque de moyen de transport pour couvrir le ressort territorial aujourd'hui agrandi ;

Ø de la tendance actuelle des contribuables à verser le contentieux dans un but essentiellement dilatoire ;

Ø le retour lent des dossiers transmis au contentieux : c'est parfois rendu sur le terrain avec l'intention de sceller leur entreprise que les contribuables brandissent leur demande de sursis à payement non répondu par l'administration qui vaut acceptation tacite selon l'article L130 C.G.I, en cas de silence de l'administration dans les 30 jours du dépôt de ladite demande. Ceci intervient alors même que l'AMR querellé a déjà été comptabilisé et que les recettes y afférentes sont attendues.

Ø les demandes de moratoire des contribuables ;

Ø les accointances entre les agents de recouvrement et les contribuables qui créent des complicités inavouées ;

Ø les interventions de certains hauts responsables en faveur de certains débiteurs indélicats ;

La cellule de gestion et la brigade de contrôle ne sont pas épargnées de difficultés.

B) LES DIFFICULTES RENCONTREES DANS LES SERVICES D'ASSIETTE.

Nous analyserons tour à tour les difficultés rencontrées à la brigade de contrôle (1) et à la cellule de gestion (2).

1. DIFFICULTES RENCONTREES À LA BRIGADE DE CONTROLE.

Il s'agit :

- du conflit de compétence : presque tous les dossiers du centre ont fait l'objet de vérification générale de comptabilité soit par la brigade nationale, soit par la brigade principale. Ces deux dernières structures tiennent le même fichier que le C.S.W 1 parfois c'est quand la procédure de contrôle est lancée que la hiérarchie impose d'arrêter.

- du refus de collaborer et les manoeuvres frauduleuses et dilatoires des contribuables qui parfois produisent de pièces falsifiés, demandent des reports sur des motifs fallacieux (voyage, absence du comptable, décès...) recourent au contentieux et refusent de fournir les documents réclamés ;

- DEUXIEME PARTIE : analyse critique des situations observées

Chapitre 1

de l'absence d'informations suffisantes sur les secteurs d'activités à contrôler: le vérificateur est parfois désarmé face à une activité dont il ne maîtrise pas les règles de fonctionnement ;

- de la non collaboration des autres services : les autres administrations ne sont pas toujours enclines à donner au centre les informations dont le centre a besoin. Qu'en est-il de la cellule de gestion ?

2. LES DIFFICULTES RENCONTREES À LA CELLULE DE GESTION

Il s'agit essentiellement :

- des obstacles à la tenue du dossier fiscal unique et à la mise en oeuvre de la gestion par clientèle  ;le mouvement des dossiers lié à la gestion des mêmes fichiers par la BPCVE, la B.N.CVE est de nature à gêner la tenue du dossier fiscal unique dans notre centre. L'empiètement de ces structures dans les centres des impôts menace le traitement harmonieux des dossiers. Très souvent, ces dossiers mettent long à l'extérieur du centre. La moyenne de sortie de dossier et de 18 par trimestre, soit 6 dossiers par mois. C'est ainsi que trois dossiers ont passés deux mois à la B.NCV, cinq dossiers sont actuellement détenus à la BPCV depuis plus d'un mois. Cette instabilité retarde l'annotation des dossiers et empêche le suivi régulier des contribuables. Il s'agit donc à bien y regarder de près d'une entrave au bon suivi du contribuable et partant, au rendement du centre. Ceci est d'autant plus vrai que certains dossiers rentrent mal tenus, mal classés et parfois amputés de certains éléments des dossiers, voici quelques exemples :

- quatre dossiers sont revenus sans des notifications de redressement et alors même que les contrôles avaient été déjà validés (leur rendement étant ainsi attendus et pris en compte dans la D.P.O) et c'est descendu sur le terrain pour le contrôle que les inspecteurs se heurtent aux contribuables qui évoquent la vérification générale de comptabilité dont ils ont fait l'objet ;

- les dossiers de quatre sociétés revenus après quatre mois d'absence étaient en désordre avec des sous chemises de TVA vides ;

- de l'étroitesse du la salle d'assiette : l'exiguïté des locaux est une préoccupation générale. Pour le cas spécifique de la « salle d'assiette » qui abrite l'essentiel du personnel de la cellule de gestion, il est très difficile d'y travailler : la salle étroite est constituée d'une grande table entouré de 13 chaises. On est obligé de vite servir le contribuable (personnes âgées, femmes enceintes) qui, faute de chaise est obligé de se tenir debout ;

- de l'ineffectivités de certains bureaux : Certains bureaux tel que le bureau des statistiques, le bureau de suivi du dossier, le bureau du sommier immobilier et le bureau de liquidation ne sont pas effectifs. Ceci n'est pas de nature à responsabiliser les agents. Cette situation crée plutôt un surcroît de travail pour le chef de cellule de gestion.

- de l'insuffisance de l'informatisation du système : Malgré l'informatisation du système, il existe à la cellule de gestion beaucoup de taches manuelles pourtant susceptibles d'informatisation. Il suffirait simplement de recourir à un programmateur ou à un concepteur de logiciel. On pourrait informatiser la détection des défaillances et reliquaires, l'établissement des états comparatifs par impôt. Ceci se faisant automatiquement, on réduirait la marge d'erreur et on remobiliserait les ressources humaines à d'autres fins.

La liste des difficultés du centre ne s'arrête pas là.

SECTION 2. DEUXIEME PARTIE : analyse critique des situations observées

Chapitre 1

LES DIFFICULTES D'ORDRE GENERAL.

Pour l'essentiel, il s'agit de l'insuffisance et de la défaillance des ressources humaines et matérielles (A) d'une part, et d'autre part des problèmes liés à l'organisation du travail dans le centre et à l'absence de collaboration aussi bien avec les autres services qu'avec le contribuable (B)

A) LES DIFFICULTES LIEES AUX RESSOURCES MATERIELLES ET HUMAINES

Malgré de nombreux efforts effectués par le chef de centre, la qualité et la quantité des ressources matérielles (1) et humaines (2) ne permettent pas au centre de fonctionner au mieux de ses capacités.

1. L'INSUFFISANCE DES RESSOURCES MATERIELLES.

« Pour atteindre un objectif, il faut se donner les moyens et y croire jusqu'au bout. » disait le président de la république Paul BIYA. L'atteinte des objectifs du C.S.W 1 est limitée par les ressources matérielles. Il s'agit :

- de la taille de l'infrastructure d'accueil : l'immeuble qui abrite les services du CSW 1 est exiguë et dépassé au regard des missions assignées à ce centre stratégique qui est devenu un centre de moyennes entreprises qui talonne la DGE. Non seulement les salles sont étroites, mais aussi il existe des services qui n'ont pas de bureaux et qui sont obligés de se partager des salles. C'est le cas de la CALI et de la recette des impôts. Le manque de cadre spacieux et confortable est un frein au rendement et à la réalisation d'un service de qualité.

- des moyens de locomotion et de communication : un centre spécialisé digne de ce nom devrait avoir du matériel roulant afin d'accomplir ses missions quotidiennes. En outre, il n'y a que le secrétariat du chef de centre qui dispose du téléphone. Pourtant cet outil de communication est nécessaire dans tous les services pour atteindre le contribuable à volonté, et l'inciter à se rapprocher du fisc :

- de la dotation insuffisante du centre en matériels de bureau et en imprimés : les matériels de bureau mis à la disposition du C.S.W 1 sont insuffisants et ne sont pas tous opérationnels. C'est ainsi que du fait de la défaillance de certains ordinateurs, les retards sont généralement accusés dans la saisie des notifications. La seule photocopieuse du centre tombe en panne constamment, obligeant le personnel à recourir aux photocopieurs à l'extérieur du service. Ce qui constitue un danger à la sauvegarde de la confidentialité attachée aux documents administratifs.

Cette situation ternit l'image de marque de l'administration fiscale. Qu'en est-il des ressources humaines ?

2. LES PROBLEMES LIES AUX RESSOURCES HUMAINES.

Ces difficultés sont relatives à la qualité et à la quantité du personnel ou à sa formation :

- la quantité du personnel : il y a inadéquation entre l'extension des compétences du centre et le personnel dont il dispose ;

- l'insuffisance de la formation du personnel : s'il est vrai que certains membres du personnel sont bien formés, il reste que le bon sens n'est pas toujours la chose la mieux partagée à l'administration fiscale où il faut actualiser ses connaissances en accord avec l'inflation des textes en perpétuelle mutations. En outre, la formation des agents d'appui recrutés sur le volet doit être bien suivi pour éviter l'inadéquation observée entre les fonctions exercées et les niveaux de formation ;

- DEUXIEME PARTIE : analyse critique des situations observées

Chapitre 1

la corruption : certains agents n'hésitent pas à marchander les services qu'ils sont supposés rendre gratuitement ;

- l'absence de monographies : quant il veut faire un contrôle, l'inspecteur des impôts est parfois désarmé. Du fait de l'inexistence de sources fiables de renseignement susceptible de lui permettre de mieux apprécier l'activité du contribuable. Limité, il est obligé d'exploiter le peu d'informations que veut bien lui donner le contribuable qui pour l'essentiel reste toujours très méfiant à l'égard du fisc. Il n'existe en outre pas dans la ville de Douala une institution qui centralise et codifie les renseignements sur les activités comme cela se fait sous d'autres cieux. En l'absence de monographies susceptibles de renseigner le vérificateur sur les méandres de l'activité des contribuables, l'inspecteur ne compte que sur son flair et sur sa formation, se qui explique que certains contribuables, arrivent à toujours à dissimuler une partie du chiffre d'affaire taxable.

B) LES DIFFICULTES LIEES A L'ORGANISATION DU TRAVAIL ET À L'ABSENCE DE COLLABORATION.

L'absence de collaboration entre les services et avec le contribuable est à déplorer (2).De même, l'organisation du travail est critiquable (1).

1. L'ORGANISATION DU TRAVAIL.

Entre autres imperfections, nous pouvons relever :

- le fonctionnement au ralenti du centre pendant les périodes des congés de juillet à août : nous avons remarqué que le programme de départ en congé n'était pas bien défini. Une bonne partie du personnel était allée en congé au même moment. Cette situation nuit au principe de la continuité du service public, favorise les lenteurs administratives et la corruption. Ce dernier fléau est favorisé par la non collaboration avec les autres services et avec les contribuables.

2. LA COLLABORATION DEFAILLANTE AVEC LES AUTRES SERVICES ET AVEC LES CONTRIBUABLES

La défaillance de collaboration est visible tant avec les autres services qu'avec les contribuables.

En ce qui concerne la collaboration avec les autres services, il faut distinguer les rapports entre le CSW 1 et les autres centres des impôts des rapports que notre centre entretient avec les services extra fiscaux.

Sur le premier point, il s'agit d'une part des CDI et de la brigade principale ou de la brigade nationale qui ne collabore pas bien avec le C.S.W 1 dans le cadre du transfert des dossiers. Par ailleurs, s'il est vrai que le déclassement des contribuables dont le chiffre d'affaire est devenu inférieur à 100 millions F CFA et le transfert du dossier y relatif aux CDI par le C.S.W 1 est automatique, il reste qu'aux CDI, le mouvement inverse, rarement observé, reste sujet à caution. Les chefs de centre de CDI ont l'habitude de conserver les dossiers des contribuables qui devraient en principe relever de la compétence du C.S.W 1.

DEUXIEME PARTIE : analyse critique des situations observées

Chapitre 1

Sur le second point, il convient de décrier l'absence de collaboration des autres services en contradiction avec les articles L42 et suivants du C.G.I qui font obligation à toutes les administrations de transmettre sur simple demande aux services des impôts toute information, tout document, susceptible d'exploitation fiscale.

En ce qui concerne le dialogue entre le fisc et le contribuable, il s'impose pour promouvoir la transparence, l'éthique, la lutte contre la corruption et contre l'incivisme fiscal dans le cadre de la bonne gouvernance mise sur pied dans notre administration.

Au delà des dysfonctionnements relevés plus haut, il convient de focaliser l'attention sur une situation critique majeure : la baisse des recettes de TVA

.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera