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Appréciation de systeme douanier automatise(sydonia) appliqué au port de Toamasina Madagascar

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par Sébastien RAZAFINDRABE
Université de Toamasina - Maitrise en gestion 2008
  

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III- La douane dans le port de Madagascar

1- La législation et la réglementation douanières en vigueur à Madagascar

La législation et la réglementation douanières en vigueur à Madagascar ont pour base principale les lois des 6 et 22 août 1791 et 4 germinal an II. De nombreux textes sont venus compléter ou modifier ces lois de base. Il en résulte un enchevêtrement de dispositions législatives et réglementaires, échelonnées sur plus de cent cinquante années, et qui constitue une source de difficultés aussi bien pour le service des douanes que pour les assujettis, lesquels sont généralement dans l'incapacité d'avoir, par eux-mêmes, une connaissance précise des textes en vigueur. Cette situation est également préjudiciable à la formation professionnelle des agents malgaches qui seront appelés, dans l'avenir, à assurer le fonctionnement du service des douanes.

L'intérêt général commandait donc une refonte complète de ces textes et leur codification dans un ensemble logique, clair et adapté aux impératifs du commerce moderne. C'est ainsi que, dès 1930, des projets de codification furent élaborés par la direction des douanes de Madagascar.

Mais la complexité de la procédure, qui nécessitait l'intervention du Parlement de la métropole, la guerre de 1939-1945, la modification de la réglementation des échanges entre la France et ses anciennes colonies, et enfin l'évolution des structures politiques et administratives, n'ont pas permis, jusqu'à ce jour, de concrétiser par des textes des projets qui devaient être sans cesse remaniés et réadaptés.

Un dernier projet, élaboré au cours de l'année 1958, n'avait pu recevoir de suites en raison des changements politiques intervenus en fin d'année.

Il a été, ensuite, nécessaire de laisser s'écouler l'année 1959 pour voir se dessiner les contours de la politique économique et financière de la Communauté et, enfin d'attendre la signature des récents accords de coopération entre la République Française et la République Malgache, devenue indépendante, afin de déterminer le cadre définitif dans lequel pouvait se situer, en dernier ressort, la codification douanière.

C'est dans ces conditions que le projet de code des douanes en 2003 a pu recueillir l'agrément des organismes ou services intéressés (chambres de commerce, contrôle financier, marine marchande, ministère de la Justice, commission technique chargée de l'étude des ordonnances).

Dans l'ensemble, cette législation présente les traits suivants :

v Modernisation des principes de base suivant une méthode analogue à celle déjà pratiquée en France en 1949 (alors que les textes en vigueur à Madagascar restaient ceux des dix-huitième et dix-neuvième siècles) ;

v Inclusion des textes légaux de caractère fiscal dans le Code des douanes, ces textes prévoyant déjà que les taxes fiscales étaient perçues " comme en matière de douane " ;

v Simplification du contentieux en matière de répression des infractions douanières, la gamme des pénalités étant réduite et comportant, en moyenne, une atténuation de leur sévérité ;

v Réforme du régime du dépôt dans le sens de la suppression de son caractère parfois coercitif et de la préservation complète des droits des tiers en cas de vente des marchandises placées sous ce régime ;

v Concession de pouvoirs au Gouvernement, mis en mesure de faire face à des cas d'urgence en modifiant immédiatement les tarifs douaniers ou fiscaux si le besoin s'en fait sentir (articles 12 et 13 du projet de code).

Ces dernières dispositions sembleraient comporter une entorse à la Constitution, la fixation des tarifs en cause étant du domaine de la loi et faisant partie des prérogatives du Parlement. Mais, il s'agit, au fond, d'une mesure de police. Les cas d'urgence envisagés ne concernent pas la situation des finances de l'Etat, mais le trouble qui pourrait être apporté, soit à l'ordre public, soit à l'économie, par divers événements (tension politique, manoeuvres spéculatives, dégradation de la monnaie, etc.). La modification des droits ou taxes destinés à y faire face serait donc une mesure de police qui fait partie des pouvoirs du Président de la République.

Toutefois, pour respecter, en définitive, les prérogatives du Parlement, il est nécessaire que les mesures ainsi prises sous l'empire d'une nécessité subite aient un caractère provisoire et soient sanctionnées par la ratification du pouvoir législatif.

C'est la raison pour laquelle il est prévu :

v un décret, du fait de l'urgence ;

v le dépôt concomitant d'un projet de loi ;

Le délai de mise en vigueur du projet de code (prévu pour être applicable à partir du 1er septembre 1960) est justifié par le besoin de laisser au Gouvernement le temps de prendre, dans l'intervalle, un certain nombre de textes réglementaires dont l'intervention est nécessaire au départ de l'application de la législation codifiée. Il est opportun également de réserver au commerce comme au service des douanes le temps de se familiariser à l'avance avec ces prescriptions.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe