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Prédiction de l'interaction génotype à— environnement par linéarisation et régression PLS-mixte

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par Ibnou DIENG
Universite Montpellier II - Doctorat 2007
  

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2.5 Un modèle de simulation de cultures : SarraH

Les modèles de simulation de cultures permettent de pr'edire la production de l'ensemble du peuplement v'eg'etal cultiv'e d'une parcelle. Pour cela, ils reproduisent le fonctionnement du système sol-plante-atmosphère et permettent la comparaison de divers itin'eraires techniques en fonction de l'espèce utilis'ee, du type de sol, des donn'ees climatiques, etc. Moyennant un changement d'echelle convenable, ces modèles peuvent alors être utilis'es a` diverses fins : pr'evisions des r'ecoltes et planification de la politique agricole et alimentaire d'un pays, analyse prospective des changements climatiques, protection de l'environnement, etc. (Affholder, 1997).

Au Sahel, les modèles pr'ecurseurs fond'es sur une estimation du bilan hydrique des cultures en cours de cycle, ont 'et'e 'ecrits avant le d'ebut des ann'ees 1980 (Franquin et Forest, 1977). Le bilan hydrique se situe a` l''echelle de la plante ou du champ et permet de comparer les quantit'es d'eau fournies et les quantit'es d'eau utilis'ees par la plante. Il tient aussi compte de la constitution de r'eserves d'eau et des pr'elèvements ult'erieurs sur ces r'eserves. Les apports d'eau fournis par les pr'ecipitations sont mesur'es. Les pertes se composent de la combinaison de l''evaporation et de la transpiration des plantes, plus connue sous le nom d''evapotranspiration.

L''equation du bilan hydrique, sous sa forme la plus g'en'erale, se fonde sur l''equation de conservation de la masse

P = ÄS + D + ETR + R

o`u P d'esigne la pluviom'etrie, ÄS la variation de stock d'eau dans le sol, D le drainage, ETR l''evapotranspiration et R les ruissellements.

L'estimation de l''evapotranspiration peut se faire en deux 'etapes. Pour une culture, l''evapotranspiration en conditions non limitantes d'alimentation hydrique ou 'evapotranspiration maximale (ETM) est d'abord calcul'ee a` l'aide de l''evaporation Bac Classe A (EV A) et du coefficient cultural K'c caract'eristique de la culture et de son stade de d'eveloppement.

ETM = K'c × EV A

Ensuite, Eagleman (1971) a propos'e une m'ethode d'estimation de l''evapotranspiration r'eelle qui est fonction de l'evapotranspiration maximale et de l'humidit'e relative du sol.

Doorenbos et Jassam (1979) ont d'evelopp'e une approche de mod'elisation des rendements r'eels fond'ee sur les consommations r'eelles et maximales d'eau et la productivit'e potentielle des cultures. Dans les zones o`u les flux hydriques sont les plus d'eterminants, la mod'elisation du bilan hydrique et la mise en relation de ses paramètres avec la production aboutit a` une estimation bien adapt'ee des rendements des cultures.

Le modèle Arachide bilan hydrique (Arabhy) constitue la première g'en'eration de modèle semi d'eterministe d'evelopp'e par le CERAAS en collaboration avec le CIRAD, pour l'estimation de la production de l'arachide au S'en'egal tenant compte du bilan hydrique (Annerose et Diagne, 1990, 1994). Il ajoute a` la simulation du bilan hydrique des cultures, celle des r'eactions de la plante aux stress hydriques. Ce modèle estime en fin de cycle la production potentielle.

Le modèle de Système d'analyse r'egional des risques agroclimatiques (Sarra) simule des indicateurs hydriques de production (Forest et Clopes, 1991). Ces indicateurs sont fond'es sur la consommation en eau r'eelle et maximale de la plante en relation avec les techniques culturales. Pour ce modèle qui est

utilis'e pour mesurer l'impact du climat sur une culture annuelle, il est suppos'e que la performance d'une culture est une fonction simple d'une combinaison d'indicateurs hydriques cumul'es au cours d'un cycle v'eg'etatif.

Cette première g'en'eration de modèles param'etr'es pour les zones sah'eliennes, utilise en entr'ee une base de donn'ees a` l'echelle locale de la parcelle sur le climat, le sol et les cultures. Ces modèles sont assez simples et sont 'ecrits sans module de bilan de carbone ni prise en compte de la notion de densit'e du peuplement.

Le bilan de carbone est fond'e sur l'assimilation du carbone selon l'interception de l''energie lumineuse en fonction du taux de couverture foliaire et la conversion de la fraction de rayonnement intercept'ee en matière sèche. Associ'e au bilan hydrique, le bilan de carbone constitue un 'el'ement essentiel dans le processus de croissance et de productivit'e des cultures.

Le modèle de simulation de cultures SarraH (Baron, 2002) est quant a` lui, une version plus d'etaill'ee de Sarra et fait intervenir, en plus de la simulation du bilan hydrique, plusieurs autres effets tels que celui de la temp'erature et celui de la radiation solaire sur la production. Il est fond'e sur la notion de l'effets multiplicatif de l'efficience de l'eau (WUE, Water use efficiency) et de l'efficience de l'energie radiative (RUE,Radiation use efficiency) pour simuler l''elaboration des biomasses.

Le modèle SarraH fonctionne au pas de temps journalier et la production de trois types de plantes peuvent y être simul'ee : mil, arachide et palmier. Nous avons pris l'arachide comme plante test pour cette 'etude.

De par la complexit'e inh'erente au système sol-plante-atmosphère, les processus simul'es sont formul'es par des ensembles d''equations que l'on peut regrouper par grand ensembles de (bilan hydrique, ph'enologie, etc.) et optimis'e par sous ensembles de modules ('equations d'ecrivant une 'etape d'un

processus). Le lien entre les modules et les processus s''etablissant au travers
de variables d''etats d'ecrivant la plante, le sol et l'environnement climatique.

D'evelopp'e sous cette approche modulaire, SarraH permet de simuler

- la biomasse initiale qui est fonction de la densit'e de semis et du poids sec moyen d'un grain; ce qui permet de d'eduire la densit'e de peuplement disposant du taux de lev'ee;

- la ph'enologie de la plante qui se d'efinit en plusieurs phases en relation avec la somme de temp'erature : phase v'eg'etative, phase reproductive, phase de maturation des graines. Chaque phase, d'une dur'ee constante, est exprim'ee en temps thermique qui est fonction des temp'eratures maximale, minimale et de base. La temp'erature de base est celle au-dessous de laquelle la plante ne se d'eveloppe pas. Les dur'ees des phases ainsi que la temp'erature de base sont des caract'eristiques vari'etale des plantes simul'ees (pour la vari'et'e d'arachide qui est simul'ee dans SarraH, elle est 'egale a` 13C;

- le bilan hydrique qui d'etermine la dynamique de l'eau dans le sol en fonction des contraintes climatiques ('evaporation du sol) et de la consommation en eau de la plante (transpiration). Cette consommation en eau de la plante permet de d'efinir un frein hydrique qui est le rapport entre la consommation r'eelle et la demande en eau de la plante;

- le bilan de carbone qui d'etermine la fabrication journalière d'assimilats en fonction du coefficient de conversion de l'espèce, du rayonnement intercept'ee et donc de taux de couverture foliaire. A cette production potentielle d'assimilat est appliqu'e le frein hydrique;

- la r'epartition des assimilats, racine, feuille, tige et organes reproducteurs qui 'evolue en fonction des phases ph'enologiques de la plante, ces lois de r'epartition sont fond'ees sur des relations allom'etriques.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille