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Role de la stratégie dans les entreprises de téléphonie mobile au Congo Brazzaville

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par Freize Gladis GAHOUAMA GAMVOULA
Marien Ngouabi Brazzaville - Maitrise en Economie et Organisation de l'entreprise 2007
  

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Paragraphe 1 : Les caractéristiques des entreprises de réseau

Seront aborder dans ces caractéristiques les aspects qui ont trait à la définition des entreprises de réseau, leur cadre d'analyse et leur typologie ainsi que leurs effets sur l'offre et la demande

1.1. Définitions

Le réseau constitue une organisation qui relie des personnes, des institutions ou des équipements. Il est considéré sous deux aspects :

- la nature du service qu'il rend (autrement dit la constitution de l'utilité du consommateur) ;

- sa fonction de production (dont on déduit sa fonction de production de l'entreprise utilisatrice)25(*).

Pour N.Curien (2000)26(*), le réseau se définit en distinguant le réseau de l'ingénieur et celui de l'économiste. Le réseau de l'ingénieur est un réseau évoquant en premier l'interconnexion d'équipements complémentaires, coopérant entre eux afin de transporter des flux de personnes, de matière, d'énergie ou d'information et d'acheminer ces flux d'une origine vers une destination (vision mécaniste).Le réseau de l'économiste n'est autre qu'un support technique d'intermédiation économique entre offreurs et demandeurs d'un bien ou d'un service (vision transactionnelle).

Une entreprise de réseau repose sur les infrastructures de réseau c'est-à-dire aux différents services qui sont incontournables pour une entreprise et pour les particuliers (Thierry Penard, 2003).

Jacques Lesourne27(*) pour sa part pense que les entreprises sont dites en réseau pour deux raisons économiques assez différentes. La première est essentiellement dans les économies d'échelle qui permettent d'avoir de grosses unités de production tout en répondant à la dispersion de la consommation. La seconde consiste dans le fait de permettre des communications entre les clients situés à des points différents du réseau.

1.1. Cadre d'analyse et typologie

Le cadre d'analyse privilégié pour mieux comprendre les entreprises de réseau est en particulier l'économie de réseau et l'économie de l'information. En effet les services en réseau sont d'actualité en raison de l'essor des réseaux de télécommunications et aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Cet essor résulte de la convergence de l'informatique et de la communication dès les années 80, rendu possible par la technologie numérique. D'après Dang Nguyen et Phan D (2000)28(*), cet essor a permis de développer des services informationnels et les applications informatiques en très grand nombre sur des réseaux de télécommunications par exemple le Web.

Selon N.Curien (2000), l'information occupe une place croissante dans les réseaux au titre de flux d'informations pour commander le réseau ou au titre des services et applications (biens et services informationnels fournis au client final). L'importance des services en réseau ont conduit certains économistes a parlé de l'émergence d'une nouvelle économie ou d'une économie numérique : la Net économie.

Les entreprises de réseau sont de plusieurs types : les entreprises de télécommunications (mobile, fixe, IP), les industries et services Internet (sites de vente en ligne, intermédiation), les industries et services informatiques (matériels, logiciels), les industries et services électroniques (carte à puce, DVD), les industries

et services multimédia (TV, film, musique, jeux), les services postaux, les services de transport (ferroviaire, aérien, routier) et les services bancaires et financiers. Cependant, selon une typologie plus fine avancée par Economides (1996)29(*), on peut distinguer dans les services de réseau, ceux reposant sur des réseaux de communication (transport, télécommunications), ceux reposant sur des réseaux de distribution ou de diffusion (énergie, eau, télévision) et les services de réseau hybrides (réseau postal, Internet).

1.2. Les effets des services de réseau

Les services de réseau se caractérisent par les économies d'échelle liées à la demande à travers les effets de réseau et à l'offre par les coûts de réseau.

Les services de réseau sont des services générant des effets de réseau (externalités positives du réseau) c'est-à-dire l'utilité ou la satisfaction retirée d'un service en réseau dépend positivement du nombre d'utilisateurs de ce service. Selon Katz et Shapiro (1985)30(*), ces effets peuvent être de différente nature :

- ils jouent directement sur la qualité de services proposés et sur l'utilité retirée par chaque utilisateur (fax, courrier électronique, téléphone fixe et mobile)

- ils peuvent jouer indirectement sur la qualité ou la variété des services proposés sur le réseau. Plus un réseau comprend d'utilisateurs, plus l'offre de service est importante.

Les services de réseau dépendent également de la structure de coûts liés à l'activité. On distingue ainsi les coûts de services et les coûts de l'infrastructure sur lesquels reposent ces services. Les coûts de l'infrastructure relève d'une économie du dimensionnement. La dimension ou la capacité d'un réseau renvoie à la couverture géographique, mais aussi à la quantité de services qu'elle peut supporter. Une fois la capacité de réseau fixé, les coûts variables liés au fonctionnement du réseau sont assez faibles. Ils sont d'autant plus faibles que le taux d'utilisation du réseau est bon. Par contre, les coûts variables augmentent fortement dès que l'on se rapproche des capacités (saturation des équipements, risque élevé de pannes et d'incidents,...).

Si à court terme les coûts marginaux d'usage du réseau est infini au delà des capacités installés, à moyen terme ce coût marginal correspond au coût de redimensionner le réseau. (Thierry Penard, 2003)31(*)

L'existence des coûts fixe très importants lors du déploiement des infrastructures de réseau limite la possibilité des concurrents. Certaines infrastructures sont ainsi qualifiées de monopole naturel lorsque la présence des rendements croissants interdit l'entrée d'une seconde firme. Cependant, les économies d'échelle les plus significatives proviennent des services et applications de nature informationnelle ou numérique, offerts sources réseaux. Ces services se caractérisent par des coûts de développement très élevés. En d'autres termes, les coûts de production des premières unités sont très importants. En revanche, comme ces services sont sous forme numérique (logiciels, informations,...), les coûts de reproduction sont très faibles, voire quasi nuls.

Au final, les services en réseau se caractérisent par des coûts fixes élevés et des coûts variables faibles, si bien que les coûts moyens de production de ces services sont décroissants avec le nombre d'utilisateurs. L'intérêt des fournisseurs est alors de vendre le maximum d'exemplaires et d'ouvrir leurs services au plus grand nombre, dans la limite des capacités du réseau.

L'existence d'effets de réseau du côté de la demande et d'économie d'échelle du côté de l'offre crée une dynamique de diffusion bien particulière pour les services en réseau de nature informationnelle (et plus largement pour les services numériques présentant des effets de réseau).L'offre et la demande de services en réseau vont interagir ensemble selon un principe de rétroaction positive (feedback positif).

Si un service en réseau commence à être adopté par plusieurs consommateurs, il permet aux fournisseurs de ce service de réaliser des économies d'échelle (baisse des coûts moyens) et ainsi d'abaisser les prix de vente. L'intérêt d'une baisse des prix est d'attirer de nouveaux consommateurs, qui auront pour effet de renforcer les effets de réseau et de stimuler la demande. Cet afflux de demande va de nouveau rétroagir sur l'offre, par le biais des économies d'échelle et faciliter de nouvelles baisses de prix, permettant d'élargir la diffusion de ce service.

* 25 Volle Michel, E-economie, Economica, 2000

* 26 N.Curien, Economies des réseaux, Repères La découverte, 2000 page 5-6

* 27 Entretien avec Jacques Lesourne, polytechnicien, économiste et prospectiviste de renom, Journal

Flux n° 44/45 Avril - Septembre 2001, Dossier 91

* 28 Dang Nguyen G. et Phan D., Economie des télécommunications et de l'Internet, Economica, 2000. Page 3.

* 29 Economides, The Economics of Networks, International Journal of industrial Organisation 14, 1996.

* 30 Katz, M. et Shapiro C. "Network Externalities, Competition, and Compatibility", American Economic Review, Vol. 75, 1985

* 31 Thierry Penard, Octobre 2003, op cité page 5.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon