WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

W atoto kwanza de l`UNICEF et le statut juridique du mineur en droit congolais: préservatif de la promotion et de la protection de droits de l`enfant

( Télécharger le fichier original )
par David MOKILI MUNGUNUTI
Université de Kisangani - Licence en droit public 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1. Des mesures provisoires du Juge.

En attendant que le juge ne connaisse du fond de l'affaire dans le quel l'enfant est impliqué, il peut prendre des mesures provisoires à l'égard de l'enfant et son intérêt supérieur : par une ordonnance et sur requête, l'une des mesures provisoires suivantes est prise par le juge pour sauvegarder son bien-être, cela privilégie au tant que possible le maintien de l'enfant dans un environnement familial sous les yeux de l'assistant social qui assure le suivi des mesures par le juge prises pour l'enfant (article 106)

- Placer l'enfant sous l'autorité de ses parents ou celui qui en avait la garde, l'assigner en résidence sous la surveillance de ses parents ;

- Le soustraire de son milieu et le confier provisoirement à un couple ou à une institution publique ou privée à caractère social (article 106). Ici l'obligation est de présenter l'enfant devant son juge.

Comme nous l'avons dit précédemment, le traitement accéléré du dossier de l'enfant reste l'une des caractéristiques essentielle de la justice pour mineurs. Contrairement aux adultes qui peuvent passer 48 heures à la police, cinq jours sous mandat d'arrêt provisoire, 15 jours de détention préventive,..., le cas des enfants a été simplifié car il n' y a pas un mandat d'arrêt provisoire pour enfant, ni la chambre du conseil pour régulariser une certaine détention qui n'existe pas pour cette catégorie d'individu.

Donc, cet article 106 nous fait comprendre qu'il n'existe pas de liberté provisoire pour enfant mais une mesure de placement ou la remise de l'enfant. La mesure du juge avant tout examen du fond est une ordonnance et après l'examen du fond est une décision (article 106).

Enfin, si ces mesures provisoires consacrées à l'article 106 ne peuvent être prises car l'enfant est présumé dangereux et qu'aucun couple ou aucune institution n'est à mesure de l'accueillir, l'enfant peut être préventivement placé dans un établissement de garde et d'éducation de l'Etat pour une durée ne dépassant pas deux ans. Cela par une ordonnance de garde provisoire de l'enfant mineur (article 109).

2. De la protection lors de l'instruction.

Aux fins d'instruire la cause qui concerne l'enfant, le juge convoque l'enfant et les personnes qui exercent sur lui l'autorité parentale car l'enfant ne comparait pas seul (Article 110).

Selon le même article, il vérifie l'identité de l'enfant, en cas de doute sur l'âge, la présomption de la minorité prévaut car ce doute profitera au mineur.

Le Greffier notifie la date d'audience à la partie lésée et il ne peut être retenu le défaut à l'égard du mineur, il faut une comparution personnelle par une citation au civilement responsable qui sera accompagné du mineur.

Ayant débuté avec l'instruction, s'il échet, le juge soumet le mineur à une visite médicale et psychologique portant sur son état physique et mental pour rendre une décision juste car il doit comprendre les facteurs à la base de ce manquement à la loi en question (Article 110).

Ensuite, les audiences en chambre pour mineur en conflit avec la loi se déroule en huis clos pour permettre à l' enfant de se sentir à l'aise, garantir le respect de sa vie privée, être en dialogue et non devant une foule ; elles sont sans toge pour éviter le risque d'intimidation et la présence de l'Officier du Ministère Public est obligatoire dans la composition du siège en dépit du caractère hybride du juge de paix ; contrairement aux autres audiences, le Ministère Public donne les avis et non les réquisitions sur le banc (article 111).

Sauf, ajoute cet article, le juge peut décider du déroulement de plaidoirie hors la présence de l'enfant.

Enfin, lors de l'instruction si on se rend compte que le fait commis par l'enfant est connexe à celui qui peut donner lieu à une poursuite contre un adulte, les poursuites sont disjointes et l'enfant est entendu devant le juge pour enfant car chacun a une procédure spéciale (Article 112).

3. De la protection de l'enfant et la décision du juge.

Etant donné que la procédure de l'enfant requiert la célérité, la loi a obligé le juge é se prononcer au plus tard à la huitaine suivant la prise en délibéré, et pour l'enfant, il n'existe pas de prison mais des mesures tendant à éduquer les mineurs ; le juge d'enfant n'est pas un juge répressif mais éducateur.

Ainsi, le juge prend l'une des décisions suivantes (Article 113) :

· de réprimander l'enfant et de le rendre à ses parents ou aux personnes qui exerçaient sur lui l'autorité parentale à leur adjoignant de mieux le surveiller à l'avenir ;

· le confier à un couple de bonne moralité ou une institution privée agrée à caractère social pour une période ne dépassant pas sa 18e année d'âge ;

· le mettre dans une institution publique à caractère social pour une période ne dépassant pas sa 18e année d'âge (cela ne s'applique pas aux enfants âgés de plus de 16 ans);

· le placer dans un centre médical ou médico-éducatif approprié, le mettre dans un établissement de garde et d'éducation de l'Etat pour une période ne dépassent pas sa 8e année d'âge ;

Si l'enfant a commis un manquement qualifié d'infraction à la loi pénale punissable de plus de cinq ans de servitude pénale et qui n'est pas punissable de la peine de mort ou de servitude pénale à perpétuité, le juge peut, s'il le met dans un établissement de garde et d'éducation de l'Etat, prolonger cette mesure pour un terme ne dépassant pas sa 22e année d'âge. A la 18e année, l'intéressé devra être séparé des enfants, (Article 115).

Pour les faits de la peine de mort ou de la servitude pénale à perpétuité, le juge va au-delà de la 18e année à dix ans au maximum (Article 116).

Pour les faits d'un an commis par l'enfant qui est d'une perversité caractérisée ou récidiviste, le juge le place à l'EGEE pendant une année au moins et cinq ans au plus et cela n'est pas applicable aux enfants âgés de moins de 15 ans (Article 117) mais celui qui n'a pas fait objet de placement ou dont le placement a été levé est soumis jusqu'à 18e année d'âge au régime de la liberté surveillée.

La décision du juge est motivée et doit être prononcée en audience publique (Article 122).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand