WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en République Démocratique du Congo de 1977 à  2007 essai explicatif et tentative de solutions.

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuel OTSHINGA
Université de kinshasa - Licence en économie monétaire 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.3.1.1.La monnaie marchandise

Il s'agit ici d'un choix porté sur un bien quelconque par le membre d'une communauté pour servir de moyen de paiement. Ce bien doit revêtir certaines qualités dont les principales sont :

· Homogénéité : sinon les contrats exprimés en cette monnaie sont d'un contenu incertain ;

· Malléabilité pour qu'il soit possible de le divisé en partir exactement égales ;

· Inaltérabilité sans laquelle la monnaie ne pourrait pas remplir sa fonction de réserve ni même servir de simple moyen d'échange.

Dans cette catégorie on retrouve certains biens de consommations, les biens à l'usage rare (coquillage), et les métaux précieux, il faudra retenir ici

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

10

une monnaie constituée de marchandise désirable pour elle même est celle appelé une monnaie marchandise. 10

I.1.3.2. Monnaie de matérialisée

Contrairement à la forme précédente, la monnaie dématérialisée regroupe les différentes monnaie qui en soi n'a pas de valeur propre, elle a de valeur que dans la confiance que les agents économiques lui confer. Il s'agit :

· De la monnaie fiduciaire ;

· De la monnaie scripturale ;

· De la monnaie électronique ;

· De paiement électronique.

La monnaie fiduciaire est la forme première de la monnaie dématérialisée qui s'est imposé comme d'abord supplément aux insuffisances et inconvénients de la monnaie marchandise principalement la monnaie métallique.

Pour petit rappel, avec l'or et l'argent comme monnaie, en plus de probabilité du vol, il n'était pas aisé de circuler avec sa fortune. Cette forme de monnaie est lourde et difficile à transporter.

La raison principale pour laquelle ceux qui possédait des pièces d'or ou d'argent avaient pris l'habitude de les déposer chez des commerçants appelés orfèvres. Ces derniers délivraient un reçu en contre partie de ce dépôt. La pratique s'établit très vite entre commerçante de remettre ce reçu en paiement des biens vendus et services prestés au lieu de se servir du métal lui-même pour conclure la vente.

Les billets étaient des sortes de certificats de dépôts d'or ou d'argent convertible à tout moment.

Néanmoins, la numéraire pièce comme billet à évolué vers un statut de monnaie fiduciaire c'est-à-dire monnaie qui tire sa valeur de la confiance qu'inspire son émetteur, cette confiance ne dépend pas forcement de l'institution d'émission mais d'un ensemble de données macroéconomiques.

10 Mishkin, Op.cit p.70

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

11

De nos jours la monnaie fiduciaire est la monnaie ou les billets émissent par la banque centrale du pays, elle a le cours légal, c'est-à-dire elle doit être acceptée par les agent économiques opérant dans l'intérieur des frontières nationales sous peine d'infraction. Son acceptation n'est plus un consensus mais plutôt une obligation légale. Plus loin nous verrons que cette règle ne se vérifie pas toujours (cas RD Congo).

La monnaie scripturale est exclusivement émise par les Banques du second rang (banque commerciale) la pratique consiste à un simple jeu d'écriture entre Banques sur ordre de leurs clients (d'où le terme de monnaie scripturale), avec le temps l'intervention de la lettre de change fut une étape importante dans l'évolution de la monnaie scripturale bien que leur acceptation était limitée au gens connaissant le débiteur ou le signataire successif, aujourd'hui la monnaie scripturale est représenté principalement par le chèque.

Tout comme la monnaie fiduciaire était née de la pratique du dépôt de métal, la monnaie scripturale naquit de la pratique du dépôt de billet.

Tout comme la monnaie fiduciaire est susceptible de subir de perte en terme de pouvoir d'achat, la monnaie scripturale subi la dépréciation.

L'avancé technologique a permis de mettre au point d'autre moyen de circulation de la monnaie plus sophistiqué sous forme de carte de crédit. Cette forme de paiement peut non seulement se substituer au chèque, mais peut remplacer aussi le numéraire.

La première forme de monnaie électronique est la carte de débit (carte de crédit, elle ne donne pas accès à un en principe aux USA comme la république démocratique du Congo, elle donne accès au crédit) mais permet seulement un paiement.

Une autre forme de monnaie la plus récente est celle des cartes prépayées ou porte monnaie électroniques. En les achetant pour un montant donné, comme une carte de téléphone, un consommateur peut réaliser des paiements chez tous les commerçants équipés d'un terminal.

Enfin, l'achat et la vente sur internet est aussi une autre forme de monnaie électronique, on peut l'obtenir en ouvrant un compte dans une Banque

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

12

et en lui faisant transférer un montant sur ordinateur personnel. On peut aussi surfer sur internet et utiliser la monnaie électronique pour payer des achats en transférant directement de montant nécessaire de son ordinateur à celui du vendeur. Celui-ci peut aussi recevoir le paiement avant d'expédier les achats.

Avec le paiement électronique au lieu d'envoyer un chèque on peut se connecter sur le site internet de sa Banque et en quelconque clics, transmettre un ordre de paiement pour régler par exemple une facture.

I.2. La marche monétaire

Quel qu'en soit le développement du système de paiement seule la monnaie nationale a cours légale dans presque tous les pays. Elle est la liquidité par excellence, elle est par conséquent indispensable pour les échanges. Même ceux impliquent la Banque commerciales et ses clients. Cette monnaie se négocie particulièrement sur le marché monétaire, c'est dans ce marché que les banques, les établissements de crédit, le trésor public et la banque centrale interviennent.

Dans cette section, nous allons présenter les intervenants sur le marché monétaire, certaines opérations qui s'y déroulent et les instruments du dit marché. Mais avant tout, il sied de donner de précision à ce qu'on attend par marché monétaire.

I.2.1. Définition

D'après la Banque de France le marché monétaire est le marché des capitaux à court et moyen terme, par opposition au marché financier sur lequel d'effectuent les emprunts et placement à long terme.11

Il est évidant que cette catégorisation des marchés se fonde sur la notion de maturité des titres qui y sont échangés, dans ce sens le marché monétaire est un marché financier sur le quel seuls les instruments à court terme (dont l'échéance originelle est inférieure à un an) sont échangés.12 Généralement, le marché monétaire se subdivise en deux comportements :

11 E. LE SAOUT : « introduction aux marché financier » Ed. Economisa, paris,2008,p23

12 F. MISHIKI : op cit, p. 36

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

·

13

Le marché interbancaire exclusivement ouvert aux Banques entre elles, et d'autres institutions financières ainsi que le trésor public,

· Le marché des titres des créances négociable ouvert au public

I.2.2. Les intervenants

Plusieurs agents économiques interviennent sur le marché monétaire chacun dans le comportement qui lui est réservé.

On retrouve les agents ci-après dans le marché interbancaire : la banque centrale qui intervient pour réguler la monnaie qu'elle émet, c'est à travers ce marché que la banque centrale manipule en outre la politique monétaire ; le trésor public qui émet de titres ainsi que la caisse de dépôt est consignations.

Le marché des titres de créances est ouvert à tous. On y retrouve les entreprises et particuliers, mais également les Banques Commerciales et d'autres institutions de crédit ci-haut mentions.

I.2.3. Les opérations

Il faut distinguer les opérations qui se déroulent au marché

interbancaire avec celle qui se déroulent sur le marché de titres de créances.

I.2.3.1. Les opérations sur le marché interbancaire

Généralement trois types d'opérations se déroulent sur le marché bancaire à savoir :

· Les interventions de la Banque centrale ;

· Soit une opération de facilite permanent ;

· Soit l'intervention sur les réserves obligatoires

La Banque centrale intervient sur le marché interbancaire en tant que responsable de la politique monétaire et comme autorité de régulation du marché monétaire en général.

Les interventions de la Banque centrale se résument en trois grandes catégories suivantes :

· Soit une opération d'open market ;

· Soit d'intervention sur les réserves obligatoires.

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

14

Par opérations d'open market, la banque centrale vend ou achète les titres contre sa propre monnaie afin d'augmenter ou diminuer les liquidités sur le marché : on parle de pris en pension et de mesure en pension de titres dans ce cas.

Par opération des facilités permanents, la Banque Centrale se présente principalement comme autorité de régulation : elle peut soit fixer un taux plafond pour les facilités des prêts, soit un taux planches pour facilités de dépôts.

Les réserves obligatoires sont les quotas obligataires que les Banques doivent déposer à la Banque Centrale comme réserve. Cette disposition réglementaire empêche les banques à utiliser tous les dépôts pour effectuer des prêts. La Banque Centrale détermine le taux de réserve obligatoire suivant les objectifs de la politique monétaire qu'elle désire à atteindre. Nous en reviendrons avec détails dans le chapitre III.

Les établissements de crédit interviennent sur le marché interbancaire entant que préteur ou emprunteur, suivant le niveau de leur trésorerie. Les banques préfèrent s'emprunter entre elle plutôt que recourir à la banque centrale, cette préférence se justifie par le fait que l'emprunt contracté au prés d'une autre Banque ou institution financière peut permettre d'augmenter le dépôt au près de la banque centrale afin de respecter le montant fixé mais aussi de disposer de réserve excédentaire comme dépôt remunerable. Le taux appliqué sur ce marché est libre c'est-à-dire déterminé suivant certains référentielles.

Le trésor public intervient sur le marché interbancaire entant qu'emprunteur pour le compte de l'Etat afin de financer le déficit de celui-ci. Il émet pour cela de bons négociables appelés bons du trésor à taux variable. Il est évident que le succès de ces interventions dépend de la crédibilité de l'état. En République Démocratique du Congo, ces opérations ne fonctionnent pas pour des raisons évidentes.

I.2.3.2. Les opérations sur le marché des titres de créance

Le marché des titres négociables est ouvert à priori à tous les agents économiques. En principe, les opérations qui s'y déroulent se font entre d'une part les Banques et d'autres les institutions financières et d'autres part les

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

15

agents économiques privés notamment les entreprises privées, les particuliers, les coopératives et autres.

Les interventions de la Banque Centrale ne sont pas visible à priori, car elles sont indirectes, il s'agit de répercutions sur l'actif des banques de couts dans leur passif.

I.2.4. Les instruments

Il existe plusieurs types d'instrument suivant le développement et la profondeur du marché.

Par instrument, il faut entendre les titres qui font l'objet de négociation dans le marché monétaire.

Sur le marché interbancaire les instruments négocié sont l'essentiel des contrats des prêts et d'emprunt négociable dont l'échéance est en général extrêmement courte ; on parle de prêts et emprunts en blanc désigner l'échange de liquidité en contrepartie de titres et la pension livrée implique la livraison des titres proposés en garantit des liquidités empruntées.

De façon concrète, le billet à ordre négociable permet de matérialiser les opérations de prêts/emprunts.13

Sur le marché des titres de créances deux types de titres font objet de négociation :

· Les titres à court terme dont l'échéance est inférieur à un au sont appelés « titres de créances négociables » (TCN) et « euro commerciale payer » (ECP)

· Les titres à moyen terme entre un an et cinq ans sont appelés « Bons à moyens terme négociable » (BMTN) en France.

Visiblement suivant l'économie il existe de nombreux titres, diverse appellations mais la maturité y est presque la même.

13 E. le SAOUT, op cit p. 24

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

16

I.3. La crise bancaire

Les crises bancaires de ces deux dernières décennies ont suscité de nombreux travaux, ceux-ci constituent des avancés notoires dans la compréhension de ce fait économique de notre époque.

L'intérêt porté aux crises Bancaires vient du fait des couts substantiels et de la récurrence de ces crises. Une crise étant un fait passager et inhabituel sa genèse est difficilement identifiable et peut revêtir plusieurs formes, suivant l'évolution de l'environnement socio-économico-juridique et du marché. il s'en suit par conséquent l'évolution de concepts dans le temps et dans l'espace.

Dans le cadre de notre travail nous allons retenir que les définitions qui regroupent un nombre significatif d'élément ou événement pouvant permettre d'identifier le débat d'une crise, ensuite nous présenterons les indicateurs proprement dits d'une crise Bancaire.

Cette section comporte deux points :

· Le premier point traite de définition de la crise Bancaire et

· Dans le deuxième point nous présenterons les indicateurs les plus pertinents de crise Bancaire.

I.3.1. Définition de la crise Bancaire

Les crises ont fait l'objet de plusieurs définitions, nous en avons retenu deux : celle donné par KAMISKI et MEINHART (1999), et à SARRA BEN SLAMAZAVARI (2005)14

D'après KAMINSKI et REINHART une crise Bancaire est généralement précédée par les événements suivants : << Banks runs >>, << with drawls >> retraits massifs, liquidation forcée, fusion ou prises de contrôle des établissements bancaires par l'Etat, aide de l'Etat à une ou plusieurs Banques et une variation dans le dépôt des Banques.

Ceux deux auteurs ont donc retenu deux types d'événements pour marquer le début d'une crise bancaire :

14 SARRA BEN « évolution du système Bancaire tunisien » constatation d'indice de stresse, ESSEC, 2005, P.8

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

1.

17

Le panique Bancaire aboutissant à la fermeture contrôle ou rachat par un secteur public ou autre institution financière (cas du Venezuela1993)

2. Fermeture, fusions, rachats et interventions publique a grande échelle pour assistés un groupe ou institution financière importante (cas des USA 2008, Allemagne)

SARRA BEN semble reprendre les même les éléments pour définir à son tour une crise Bancaire elle écrit ; une crise bancaire revêt principalement deux formes :

· Soit un processus de panique bancaire du au retrait des dépôts qui a pour conséquence : la fermeture, la fusion ou prise de contrôle par le secteur public ou par d'autre institutions financières.

· Soit une dégradation de la qualité des actifs bancaires ce qui risque de mettra en place la solvabilité des banques.

En définitif, une crise Bancaire est une série d'événement qui à aboutisse à la rupture du processus d'intermédiation bancaire sur un espace économique donnée.

I.3.2. Indices et indicateurs d'une crise Bancaire

Les crises bancaires, comme d'autres faits économiques, peuvent être observées à l'aide de l'évolution d'un certains indicateurs qui peuvent être un agrégat, un ratio, une grandeur etc.

Cette notion ne renvoie pas explicitement à l'idée d'un seuil au sens strict mais plutôt à la notion de tendance, en ce sens que ces indicateurs permettent de terminer les périodes de stress qui correspondent à un intervalle de temps pendant lequel les indicateurs du système Bancaire signalant une tendance à la baisse. C'est l'évolution de ces indicateurs qui servent de soubassement pour déterminer la genèse d'une crise bancaire.

Dores et déjà il faudra savoir que les crises Bancaires comme d'ailleurs d'autres faits économiques sont assujettis a plusieurs interprétations, de ce fait, leurs indicateurs sont fonctions de l'approche retenu par l'analyste. Les

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

18

indicateurs que nous allons présenter dans les lignes qui suivent vont répondre à cette logique, ils sont exclusivement quantitatifs. Deux grandes approches priment dans la littérature économique portant sur les crises bancaires : approche macroéconomique et approche microéconomique.15

Ilya, par conséquent, les indicateurs à caractère macroéconomique et les indicateurs à vocation microéconomique. Ce premier type d'indicateurs se compose des éléments spécifiques aux Banques alors que le deuxième type d'indicateur regroupe les variables macroéconomiques.

Les indicateurs à caractères microéconomique sont :

· Taux d'intermédiation Bancaire ;

· Taux de croissance de crédit domestique ;

· Taux division des risques etc.

Les indicateurs à vocations macroéconomique que sont

· ~~é~it à 1i'é~onomie

Taux de croissance du ratio :

~~~

· Taux de croissance du ratio : 'f2

Reserve ~nternationate

Ratio ~~é~it à ~'é~onomie

.

PIE

. Taux de circulation fiduciaire hors banques

I.3.2.1. Taux d'intermédiation Bancaire

Ce ratio est le rapport entre les dépôts reçus par une Banque (ou le système Bancaire) et les crédits accordés par cette même Banque (ou le système Bancaire) au cours d'une période donnée.

Mathématiquement, nous pouvons formuler comme suit Tib = D x 100 où Tib : taux d'intermédiation Bancaire

Cr

D : dépôts reçus toute maturités

Cr : crédit accordés toute maturité confondues

15 Ezzedine et Al, op.cit, p.8.

*Ces approches seront représentées et analyse au chap.III où une section y exclusivement réserve

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

19

Ce ratio représente l'essentiel de l'activité traditionnelle d'une Banque à savoir : recevoir le dépôt et accorder les crédits.

Toute proportion gardée Tib >1 cela signifie que la totalité de dépôts n'est pas utilisée pour l'octroi de crédit, il y a donc de ressource oisives. Cette situation est en défaveur de la banque.

Tib <1, du point de vue financier, c'est une bonne situation en ce sens qu'il y a plus de gain que des charges dans la mesure où le bénéfice de l'activité Bancaire est située du côté de son actif. Dans cette situation, la Banque se trouve dans une position un peu dangereuse, parce qu'une partie de son actif n'est pas soutenue par les dépôts.

Tib = 1, cela veut dire qu'il y a égalité entre les dépôts et les crédits, c'est l'équilibre parfait, mais la Banque subie les charges liées au coût fixe.

I.3.2.2. Taux de Croissance de crédit domestique

Ceci est un fait : la période précédent les crises bancaires se

distinguées également par une augmentation rapide de crédit domestique.16

Le taux de la croissance de crédit domestique n'est pas indicateur en soi, mais sa comparaison avec d'autres taux qui le rendent pertinent. Dans la pratique ce taux est à comparer avec le taux de la croissance du PIB. Dans ce cas, lorsque le taux de croissance réel du crédit domestique au secteur privé est supérieur à celui du PIB on peut déjà prévoir un avenir sombre pour le secteur bancaire, car cette situation signifie qu'une partie du crédit n'est pas soutenue par le secteur réel.

La relation crédit-croissance n'est plus respectée, par présomption on peut également dire qu'on est en phase de formation de bulles spéculatives.

I.3.2.3. Ratio crédit à l'économie/PIB

Le ratio crédit à l'économie sur PIB est un bon moyen pour appréhender une crise Bancaire. Ce ratio est également un des indicateurs qui permettent de mieux comprendre les liens entre crises bancaires et de change.

16 JP Allégret, « Economie de la mondialisation, opportunité et fractures, éd. Deboeck, p190.

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

20

Le crédit dont il est question dans cette ration est essentiellement celui accordé au secteur privé non financier. Ce ratio permet donc de mesurer le boom du crédit, ce dernier est une manière puissante d'appréhender l'accroissement des risques de crédit subis par les Banques commerciales d'où résulte une augmentation de la probabilité de dégradation des bilans Bancaires. Cela signifie que les Banques ont une plus forte vulnérabilité aux chocs macro économiques.

Cette dynamique est accentuée par l'augmentation de la production et l'emballement des prix des actifs qui précèdent les crises de change, dans un contexte où les actifs financiers et Immobiliers servent de collatéraux les Banques, le retournement des marchés des actifs signifie donc une chute de la richesse des emprunteurs, ce qui dégrade la situation en accentuant le rationnement du crédit. Les prêts sur productifs tendent à s'accroitre avant et après la crise Bancaire. Il s'agit donc d'un certain laxisme qui se manifeste durant la période de bonne perspective, les Banques privilégient les profits seulement. S'exposant au risque de chocs exogènes.

I.3.2.4. Ratio Mjréserves internationales

Ce ratio est le rapport entre la masse monétaire au sens du M1, c'està-dire les billets (monnaie fiduciaire) et les dépôts à vue, à laquelle on ajoute les dépôts à terme et le réserve en monnaie étrangère. Toute chose égale par ailleurs, lorsque l'économie enregistre un taux de croissance élevé de la masse monétaire (M2), cela peut considérer comme l'un des signes annonciateurs d'une crise Bancaire.17 La présomption ici est la formation des bulles spéculatives lorsqu'on rapporte M2 aux réserves de change, plus ce ration est élevé plus l'économie est vulnérable à une crise de confiance des investisseurs craignant le risque de change et de convertibilité des engagements.

En outre, ce ratio est un bon indicateur qui permet de mesurer également la capacité d'une Banque centrale, et donc le système Bancaire dans son ensemble, à confronter une baisse de réserve en devises suite à une panique Bancaire. De plus, selon Ezzedine Abdoub et al (2008), le ratio M2/réserve

17 JP Allgret, op.ci, p.194

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

21

internationales dispose d'un contenu informatif primordial, car il permet d'avoir une idée sur la capacité de l'économie à résister aux pressions spéculatives.

I.3.2.5. Ratio déficit budgétaire/PIB

Ce ratio contient deux notions importantes qui le rendent, d'ailleurs pertinent en termes de détection et de prévision de crise Bancaire :

- La notion d'éviction directe et indirecte.

- La notion de la dégradation de l'actif de Banque

D'une manière générale on désigne sous le vocable d'éviction le phénomène qui conduit l'activité économique du secteur public à supplanter celle du secteur privé dans le cas échéant. Il s'agit de l'éviction que provoque le financement de déficit Budgétaire : le crédit à l'état se fait au détriment de crédit à l'économie.

En déterminant son portefeuille plus de titres publics, les Banques s'exposent au risque en cas de non remboursement. En principe. L'état ne tombe jamais en faillite mais il peut se retrouver dans une situation d'insolvabilité temporaire. Ce dernier cas est récurant dans les pays en voie de développement, dans certains pays, comme la République démocratique du Congo, l'état peut devenir insolvable, et du coût ne rembourser pas les dettes qu'il a contractées auprès des Banques, ou il les rembourse avec décote.

Ce ratio n'est pas en soi un indicateur de la crise Bancaire mais contient des informations qui permettent de situer la période de stress.

L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de solution

22

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery