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Implication et participation des organisations paysannes au processus de développement local

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par Papa Oumar Diagne
Ecole Nationale d'Economie Appliquée - Ingénieur en Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisation 2009
  

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CHAPITRE II : Cadre conceptuel (Clarification des concepts clés)

Organisation : 1) ensemble de personnes et/ou groupe qui, conformément à des règles et procédures communément acceptés s'efforcent de réaliser un ou plusieurs objectifs préétablis.

2) Une organisation est toute structure (ou société) suivant une logique propre pour l'atteinte d'un but spécifique. Une organisation est un ensemble d'éléments en interaction, regroupés au sein d'une structure régulée, ayant un système de communication pour faciliter la circulation de l'information, dans le but de répondre à des besoins et d'atteindre des objectifs déterminés.

(Source : WIKIPEDIA ; ENCYCLOPEDIE LIBRE)

Institution : 1) ensemble de normes qui persistent dans le temps en servant des buts appréciés collectivement.

2) organisation qui a acquis un certain degré de valeurs et de stabilité au point d'être durable

Ressemblances et différence entre organisation et institution :

 

Pas Institution

Institution

Pas organisation

Les gens dans la rue

Des individus

Une soirée

Mariage

Langue

Argent

Organisation

Une société

Un projet

Une nouvelle organisation

Eglise

Conseil des anciens

Service civil

Tableau1 : Différence entre organisation et institution (source : google)

OP : organisations de producteurs (encore appelées indifféremment organisations paysannes ou groupements) sont des organisations créées par les producteurs pour rendre des services à eux-mêmes, les membres des organisations.

GPF : Groupement de Promotion Féminine (forme d'OP des femmes)

GIE : Groupement d'Intérêt Economique, forme légale pour les OP créée en 1984

CSD : Les Clubs de solidarité et de développement

Réseau : coopération formelle ou informelle de trois organisation ou plus ; ayant un intérêt commun, pour atteindre un but commun implicitement ou explicitement formulé.

Développement organisationnel : prise de mesures en vue d'améliorer la capacité de l'organisation à réaliser ses objectifs, mission et vision.

Développement institutionnel : création ou renforcement d'un réseau d'organisations pour générer, allouer ou utiliser efficacement les ressources humaines, matérielles ou financières en vue d'atteindre des objectifs spécifiques d'une manière durable.

Mission : raison d'être de l'organisation

Vision : idéal, rêve de société que l'organisation veut réaliser à travers sa mission

Produits : ce qui résulte des activités d'une organisation et qui sont tangibles (physique).

Exemple : équipements agricoles, crédit, chaussures, biscuits...

Services : ce qui résulte des activités d'une organisation et qui ne sont pas tangibles.

Exemple : lobby, conseils, informations, formations....

Ressources : moyens humains, matériels, financiers, technologiques dont dispose l'organisation pour réaliser ses objectifs et mission.

Acteurs : personnes, ou organisation jouant ou pouvant jouer une part déterminante dans un problème, dans une action.

Facteurs : agent ou élément ou ressource ou paramètre (politiques, économiques, sociales, culturels, écologiques, physiques, technologiques) agissant ou pouvant agir positivement ou négativement sur les objectifs, mission, vision.

Force : caractéristique interne qui contribue substantiellement à la mission de l'organisation. Faiblesse : caractéristique interne qui influence négativement et substantiellement le fonctionnement de l'organisation.

Opportunité : est un fait ou développement externe qui peut être réellement utilisé pour apporter une contribution substantielle à la mission de l'organisation. Menace : est un fait ou un développement externe qui influence ou peut influencer négativement, substantiellement et réellement les performances de l'organisation.

Capacités : potentiel de bon fonctionnement d'une structure, son aptitude à employer ses compétences et ses ressources pour atteindre ses objectifs et répondre aux attentes de ses parties prenantes (moyens humains, matériels et financiers ; compétences : savoir faire, savoir- être et savoir)

Renforcement des capacités : processus visant amélioration des performances de l'organisation en augmentant ses potentialités en termes de ressources et gestion.

Apprentissage : acquisition de nouvelles connaissances/ idées (informations utiles, savoir, savoir faire et savoir-être)

Stratégie : manière dont les objectifs seront atteints. Plan d'action à long terme d'une organisation pour réaliser ses objectifs avec les moyens disponibles et /ou mobilisables.

Structure : Division formelle et informelle et coordination des activités et des responsabilités.

Personnel : personnes travaillant comme employés dans une organisation.

Style de management/direction : types caractéristiques de comportements du/de la ou des dirigeant(e)s

Culture : normes te valeurs partagés dans l'organisation. Manière dont les choses sont faites (et vues) dans l'organisation.

Problème organisationnel : situation interne qui entrave ou qui peut entraver le développement de la structure.

Question de base : synthèse des principaux problèmes organisationnels, présentée sous forme de question sur lequel se focalise l'analyse organisationnelle.

Analyse interne : étude des différentes parties de l'organisation en vue de déterminer les forces et faiblesses.

Analyse externe : étude des différentes parties de l'environnement de l'organisation en vue de déterminer les opportunités et menaces.

La pauvreté est l'insuffisance de ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général, mais également de ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Des analyses économiques et des débats portent sur la mesure de la pauvreté, ses causes, et les moyens à mettre en oeuvre pour réduire cette pauvreté.

Pays en Voies de Développement (PED) : empruntant aux sciences de la nature la comparaison avec un organisme, dire d'un pays qu'il est en voie de développement (PVD) ou en développement (PED) revient à constater qu'il a dépassé un certain seuil critique d'évolution et à comparer son stade de croissance avec celui d'autres pays. L'appellation est principalement utilisée pour désigner les pays en situation « intermédiaire », plus développés que les pays les moins avancés, pour qui le terme «  sous-développé » est plus exact, pour désigner la situation de pays qui stagnent voire régressent sur le plan du développement économique et humain. Le terme, plus politiquement correct que « pays sous-développés », peut être utilisé pour désigner l'ensemble des pays qui ne font pas partie des pays développés (voir Typologie économique des pays) .

(Source : WIKIPEDIA ; ENCYCLOPEDIE LIBRE)

Le Développement Local (DL) : Dans les pays en développement, le développement local repose sur des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités et des habitants eux-mêmes, éventuellement avec une aide technique ou financière extérieure. Exemples :

· mini-infrastructures : creusement d'un puits, installation de cellules solaires pour alimenter un village, création d'une école),

· mise en place de micro-coopérative ou d'associations de microcrédit

· initiative de certains habitants à titre personnel ou familial au niveau d'exploitations agricoles, commerciales, artisanales, tirant partie des ressources et du marché locaux et utilisant des méthodes performantes.

Le Développement économique local (DEL)

Qu'appelle - t'on l'approche DEL ? : Le développement économique local est une stratégie de promotion de l'emploi à travers le développement de micro et petites entreprises, le renforcement du dialogue social et de la planification du développement. Au centre de cette approche figure la création de partenariats entre secteur public et privé afin de regrouper les acteurs de l'économie locale, y compris les représentants gouvernementaux et locaux, les associations patronales et syndicales, les chambres de commerce, les coopératives, les groupements de producteurs, les organisations féminines et les autres ONG. Se fondant sur l'utilisation rationnelle des capacités et des ressources locales, les acteurs doivent définir des priorités communes pour le développement de leur région, en tenant compte des contextes sociaux et environnementaux. Le partenariat peut être crée au sein d'un forum ou être institutionnalisé à travers la création d'une Agence pour le Développement Economique Local (ADEL). Ceci contribuera au renforcement des capacités pour une plus grande sensibilisation des populations aux besoins en matière de développement de leur région et d'établir des liens au niveau national et international. L'expérience a montré que dans les régions marquées par des conflits ou en phase de transition socio économique, l'approche DEL peut contribuer à la réconciliation en cours et au succès des processus de décentralisation et de démocratisation.

CHAPITRE III : Problématique

Depuis plusieurs années maintenant, il est question de plus en plus de développement économique local que de développement local dans pays pauvres en l'occurrence le notre le Sénégal.

Force est de constater que, les actions entreprises jusqu'à présent par les parties prenantes ne comble point les attentes des bénéficiaires qui sont les acteurs économiques, ni celles des autorités locales et nationales.

Pour apporter notre pierre à l'édifice, nous nous attaquerons à l'étude du développement économique local axée sur les organisations paysannes. Dans le souci de précision, nous nous intéresserons la problématique de la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de notre zone d'étude pour un développement économique local. La structuration des acteurs économiques qui a vue le jour au lendemain des indépendances avec l'avènement des coopératives agricoles, qui furent des instances de mise en oeuvre de stratégies de commercialisation et de conservation de la production agricole. Ce dispositif avait pour objectif de soutenir la modernisation de l'agriculture avec la mécanisation agricole, la distribution des intrants (semences sélectionnées et engrais), mais aussi d'aider les paysans en difficulté, avec la distribution de vivres de soudure. L'Union Nationale des Coopératives du Sénégal (UNCAS), créée en 1978, est le résultat de ce processus. Cette stratégie a permis un essor considérable de la production arachidière dans les années soixante.

Cette organisation a connu une progression dans le contexte d'après colonisation qui a marqué l'Afrique de l'ouest avec un nouveau partenariat qui vue le jour entre ces nouveaux pays indépendants et leurs anciennes métropoles. Cette situation qui a favorisé de nouveaux types d'organisations paysannes, une époque ou les agents de développement furent du développement territorial leur chou gras avec les systèmes de production étant les outils qui soutenaient la productivité sénégalaise. Une période marquée par une agriculture qui occupait plus de 80% de la population active sénégalaise et constituait la cheville ouvrière de l'économie sénégalaise. Le passage de l'économie paysanne à l'économie d'entreprise vient pour bouleverser le contexte et mettre en place un système qui remet en question la relation directe entre la ruralité et l'agriculture, en d'autre termes celle entre les activités économiques rurales et l'agriculture proprement dite. Car le changement de l'environnent et la réorientation des priorités en terme de production relative à la demande ont fait que les populations du monde rural s'adonnent à des activités de transformation et conservation de produits non-agricoles comme l'exemple des ressources naturelles avec un additif d'une valeur ajoutée. Ce contexte qui va de pair avec l'éminente théorie de l'économiste David Ricardo sur les « Avantages comparatifs propre à chaque milieu » vient pour impulser une nouvelle configuration du paysage organisationnel des acteurs économiques sénégalais, situation explicative de l'érection des micro-entreprises rurales. Il y'a aussi le cadre contextuel d'échecs des Politiques d'Ajustement structurel imposées par les institutions de Brettons Wood dans les années quatre vingt dix et un contexte de lutte conte la pauvreté dans les pays ACP qui viennent donner leurs parts de contribution à cette situation de bouleversement du paysage organisationnel de la vie économique local.

En faisant référence au rapport soumis à la banque mondiale en 2004 intitulé : Organisations Paysannes et Développement Rural au Sénégal, nous pouvons déceler le contexte des PAS et désengagement de l'Etat « De 1984-1995 : Le désengagement de l'État : le début des années 1980 voit la fin de l'État providence, du fait de fortes contraintes budgétaires, obligeant l'État à discontinuer les subventions et changer de politique. Le désengagement de l'État promu par le Programme d'Ajustement Structurel met fin à la politique interventionniste. Cette politique est concrétisée avec l'adoption, en 1984, de la Nouvelle Politique Agricole (NPA). Si la NPA a entraîné la diminution, voire la suppression des subventions au monde rural notamment dans le domaine des intrants, elle a permis en même temps de libérer les initiatives du fait du retrait des services publics de nombre d'activités en amont et en aval de la production. La NPA facilite en même temps l'action collective économique avec la promulgation d'un texte de loi sur les Groupements d'Intérêt Économique. Avec la loi sur les GIE, les producteurs obtiennent la possibilité de s'organiser en sorte de mini l'accès aux intrants, au crédit et aux débouchés. »

Cependant en ce qui concerne le développement territorial tant choyer par les agents de développement, n'a pas été laissé en rade par cette situation car se reversant dans le développement local se qui fait qu'on accorde un degré d'importance crucial à l'aspect localité. C'est ce développement local face à de nouveaux axes prioritaires de développement qui voit le développement économique local naitre entre ces mains. Une petite nuance est à expliquer entre ces deux notions clés de par leurs domaines d'intervention, le développement local prend tout les aspects du vécu quotidien des populations d'une collectivité locale économiques, spatiaux, environnementaux, sociaux, culturels et j'en passe ; hors que le développement économique local avec une même approche qui se veut d'être participative et implicative s'intéresse uniquement aux activités économiques des populations et n'intègre pas le cadre vie ,les services sociaux de base, la vie culturelle... etc.

En partant du principe de base de l'économie qui est : « les ressources sont rares et les besoins illimités » toute collectivité locale s'inscrit dans une optique d'affectation optimale et rationnelle des ressources disponibles de sa communauté.

Tout cet argumentaire relate le pourquoi cette thématique suscite les esprits sains de la communauté scientifique de par son importance et par les écarts relatifs à la maitrise de relations pouvant exister entre la dynamique organisationnelle des OP et l'impulsion du développement économique local.

Face au contexte actuel de Recherche Action dans laquelle le GRDR s'est inscrit et l'étude diagnostic de la vie économique locale lancé par le PAIDEL depuis le mois de Septembre 2008, cette étude se cantonne seulement sur les communautés rurales concernées par ce diagnostic des économies locales du PAIDEL II. En guise de clarification la population d'étude sera constituée des Unions Communautaires d'Organisations de Paysannes de ces dite collectivités locales qui se sont structurées selon une approche sectorielle et par une démarche qui se veut d'être implicative par l'implication des Cadres Locaux de Concertation et du Conseil rural dans chaque localité et participative de la participation effective sur le terrain des Animateurs Locaux pour le Développement et des Conseillers Agricoles et Ruraux de L'ANCAR. L'intérêt particulier porté sur les Unions Communautaires d'Organisations de Producteurs se justifie par le fait que les OP évoluent selon des ampleurs différents soit villageois, local, régionale, nationale ou sous-régionale donc il est cruciale de préciser à quel niveau on se positionne. Cette dite zone d'étude est composée des communautés rurale de Bokiladji, Moudèry, Orkadièré et Gabou.

Pour ce qui est relatif à cette étude, il sera question de voir : quelles stratégies d'intervention mettre en oeuvre pour qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone d'étude impulse le développement économique local ?

Ce qui nous renvoie vers le cadre opératoire qui va nous éclairer sur les outils d'analyse de cette relation entre deux paramètres du développement économique local mais aussi sur les variables de travail et d'appréhension du phénomène et les indicateurs de mesures de chaque variables.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote