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Implication et participation des organisations paysannes au processus de développement local

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par Papa Oumar Diagne
Ecole Nationale d'Economie Appliquée - Ingénieur en Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisation 2009
  

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PREMIERE PARTIE :

CADRE DE REFERENCE

CHAPITRE I : Revue critique de la littérature

Cette revue critique permet de faire une fouille approfondie des théories et approches qui ont déjà été émises par des chercheurs sur le phénomène que nous cherchons à expliciter.

Dans les travaux du mémoire pour l'obtention du grade de docteur en sciences économiques de Mr Jean-Marc Callois de l'université de bourgogne en 2005 intitulé :

« APPROCHES MICROÉCONOMIQUES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL : PRISE EN COMPTE DE LA NOTION DE CAPITAL SOCIAL DANS L'ANALYSE DES ESPACES PÉRIPHÉRIQUES »,

De par les propos du professeur Jean-Marc CALLOIS dans son mémoire pour l'obtention du grade de docteur en sciences économiques « Le développement des zones périphériques n'en finit pas de poser problème aux théoriciens comme aux praticiens du développement. L'augmentation des disparités de niveau de vie entre pays du monde ou entre régions d'un même pays, malgré des politiques nombreuses affichant un objectif de réduction des inégalités, constitue à la fois une énigme et une menace potentielle pour l'équilibre social, voire parfois politique. Les tentatives pour trouver des régularités (convergence, loi de Kuznets...), ou d'édicter des méthodes générales (planification, plans d'ajustement structurel...) en matière de développement se sont révélées dans l'ensemble assez décevantes. Les success stories ont en général été inattendues, et les tentatives de les reproduire rarement convaincantes, qu'il s'agisse des districts industriels italiens ou des dragons asiatiques. »

Le chercheur de par une opinion économiste du phénomène revient sur les modèles économiques néoclassiques intégrant la dimension spatiale. Ces travaux permettent de voir au niveau micro-économique les variables clés qui interviennent dans les disparités existantes entre deux situations économiques, plus précisément pour ce qui est relatif à cette étude : la situation de la ou évolue les acteurs économiques. . En faisant appel au rapport effectué sur les organisations paysannes par Alain de Janvry et Elisabeth Sadoulet (Université de Californie à Berkeley) intitulé : Organisations Paysannes et Développement Rural au Sénégal, un rapport soumis par à la Banque mondiale Norvégien Trust Fund for Environmentally and Socially Sustainable Development en satisfaction de la seconde phase du projet de recherche. Les auteurs par ces propos suivants abordent la question relative au niveau d'agrégation des organisations de producteurs : « La diversité des niveaux d'agrégation n'est pas moins grande. Une OP peut se situer uniquement au niveau village. Ou bien elle peut appartenir à une union régionale ou sous-régionale d'organisations. Cette même union peut ou non appartenir à une fédération nationale. Certaines fonctions assumées par les organisations sont liées à leur niveau d'agrégation : par exemple, la fonction de représentation se situe souvent uniquement au niveau national. Une coopérative de cotonniers créée pour des fonctions économique et technique au niveau local, peut appartenir à une union des coopératives de cotonniers qui défendra au niveau national les intérêts des cotonniers. La fonction de développement se situe elle souvent au niveau local seulement. »

En revenant sur les arguments du docteur Callois nous pouvant extraire : « Ce chapitre fait le point sur l'intérêt et les limites d'une approche intégrée, combinant la prise en compte de raisonnements économiques et sociologiques pour étudier le développement des zones périphériques. Il commence par discuter les relations entre économie et sociologie, les enjeux scientifiques et pratiques qu'elles soulèvent, et quelques tentatives de rapprochement entre ces deux disciplines (2.1). Il discute ensuite les difficultés qu'il y a à utiliser directement une approche pluridisciplinaire inspirée de la philosophie du développement local dans le cadre d'une recherche scientifique (2.2). Enfin, il conclut sur l'intérêt de se fonder sur les mécanismes économiques, donc d'être enraciné dans la science économique, pour étudier le rôle des facteurs sociologiques dans le développement économique (2.3) Chap. 2.p20 ».

Par ailleurs ces travaux trouvent des limites en dépit l'intégration des facteurs sociologiques, il était question de voir leurs influence sur le développement économique local. Car pour le cas spécifique du Sénégal, la prise en compte de ces modèles économiques nécessite un dispositif de recueille et d'actualisation d'informations sur la vie économique locale. Donc le champ d'application de ces modèles est limité à des pays avec une configuration économique maitrisée, ce qui fait défaut dans les PMA dont le Sénégal fait parti.

En se tournant vers la note de synthèse sur le développement économique local publiée par Geert Van Boekel, (Expert de l'OIT en DEL - PDHL Maputo) Carlien Van Empel, (Secteur de l'Emploi, OIT Genève), nous pouvons y voir une nouvelle approche du développement économique local.

Nous pouvons noter en ces quelques lignes sur leur définition du développement économique local: « Le développement économique local est une stratégie de promotion de l'emploi à travers le développement de micro et petites entreprises, le renforcement du dialogue social et de la planification du développement. Au centre de cette approche figure la création de partenariats entre secteur public et privé afin de regrouper les acteurs de l'économie locale, y compris les représentants gouvernementaux et locaux, les associations patronales et syndicales, les chambres de commerce, les coopératives, les groupements de producteurs, les organisations féminines et les autres ONG. »

Cette approche nouvelle du développement économique local met en exergue sa dimension sociologique en plus des aspects économiques, ce qui permet dans le contexte spécifique du Sénégal qui relativement identique à celui du Mozambique, pays où ce programme fut élaboré et mise en oeuvre. Ce programme dénommé PDHL (programme de développement humain à l'échelle locale) 1, menée par l'UNOPS (Bureau des Nations Unies pour la fourniture de services aux projets) avec l'appui du BIT a un champ d'application adaptable au contexte actuel du Sénégal.

A part le cadre théorique et conceptuel promu par ce programme PDHL, il y'a aussi la façon de faire, en d'autre terme les stratégies qui doivent être mise en oeuvre pour une impulsion du développement économique local : « Se fondant sur l'utilisation rationnelle des capacités et des ressources locales, les acteurs doivent définir des priorités communes pour le développement de leur région, en tenant compte des contextes sociaux et environnementaux. Le partenariat peut être crée au sein d'un forum ou être institutionnalisé à travers la création d'une Agence pour le Développement Economique Local (ADEL). Ceci contribuera au renforcement des capacités pour une plus grande sensibilisation des populations aux besoins en matière de développement de leur région et d'établir des liens au niveau national et international. L'expérience a montré que dans les régions marquées par des conflits ou en phase de transition socio économique, l'approche DEL peut contribuer à la réconciliation en cours et au succès des processus de décentralisation et de démocratisation.

Sur le continent africain, pour ne citer qu'un exemple, le BIT apporte une assistance technique de type DEL au Mozambique. »

A travers cette approche où une promotion des ressources locale (humaines, matérielles, physiques, matérielles ...etc.), avec un certain degré de responsabilisation des acteurs économiques locaux.

Nous pouvons noter une différence à travers les stratégies d'intervention qui se déroulent selon les axes suivantes :

Ø Une amélioration des services de soutien aux activités productives

Ø Renforcement des capacités locales (potentielles)

Ø La promotion et la création d'agence provinciales du DEL

Pour ce qui est relatif à cette approche, une critique relative au contexte spécifique du Sénégal fut formulée. Car le troisième axe d'intervention à savoir la promotion et la création d'agences provinciales du DEL ne s'aurait être une bonne idée dans le cas la configuration institutionnelle actuelle des collectivités locales au Sénégal. Car au niveau nationale l'ASPRODEB est chargé de la mise en place, du suivi et de l'appui des CLCOP dans chaque communauté rurale ; ce travail se faisant avec l'appui de l'ANCAR qui met à leur disposition un CAR pour chaque communauté rurale dotée de CLCOP. La mise en place d'un autre dispositif d'appui au développement local en d'autres termes aux organisations paysannes installera un climat de conflit qui ne sera pas au profit des acteurs économiques locaux.

Enfin, les travaux tenus sur le développement économique local à travers un séminaire organisé les 07-08 Avril 2005 à l'ENEA et animé par Mr Demba Niang (coordonnateur du CEPAD/MCLD), ont attirés notre attention à ce niveau de la recherche. Car ces travaux appréhendent le DEL avec une approche différente des deux précédentes. Axant son développement sur une identification des parties prenantes du DEL qui sont les acteurs économiques locaux, des institutions privée et publiques de la collectivité locales. Ces propos sont reprise en ces lignes suivantes :« En parlant de développement économique local, cela renvoie la question à l'analyse d'une double problématique :Celle d'une espace géographique, d'une entité socio-économique au sein desquels différents acteurs se retrouvent, fonctionnant avec des logiques propres ; dans une perspective de développement dont la charge incombe d'abord au pouvoir politique local même si, de plus en plus, des voix s'élèvent sur la nécessité de partager les responsabilités avec les autres acteurs. Et celle des institutions avec des services, des moyens et matériels dont la gestion obéit à une logique d'entreprise même si elle ne l'est pas. »

Une approche basée sur les stratégies de mobilisation des ressources disponibles, une gestion rationnelle et optimale de ces ressources, une disponibilité des informations relatives à la vie économique locale et une quantification de la contribution du DEL au développement de la communauté. Donc en qui concerne les idées promues animateur de ce séminaire ; nous faisons constat d'un argumentaire solide que l'auteur affecte à chaque rubrique d'appréhension du DEL. Mais il se trouve que cette approche trouve ces limites à travers les données qualitatives et quantitatives prises en guise d'exemples. Car ces informations relevant d'une étude ayant été effectuées dans la commune de Saint Louis. Ceci se confirme par ces propos suivants : « Dans le cadre du programme de relance des économies locales en Afrique de l'Ouest, la ville de Saint Louis et son département, le Delta du Fleuve Sénégal, ont abrité l'étude sur l'économie locale, à l'instar d'une douzaines de villes de la sous-région de l'Afrique de l'Ouest.

Au terme des premières études, qui ont duré en moyenne huit mois, des éléments de constat ont pu être dégagés : ... »

Ceci étant, cette approche de Mr Demba Niang peut être critiquée par le niveau local dont il est question dans ces exemples. Car l'existence de disparités entre les réalités du milieu rural et milieu urbain fait qu'une étude limitée à la collectivité locale qui est la commune, ne peut avoir des conclusions qui relatent la situation au niveau communauté rurale. Le fait que l'auteur ne prend pas en compte les rôles et responsabilités des acteurs eux même dans le processus de développement économique local.

Force est de savoir que de toutes ces théories et approches celle déclarées et adoptées par l'UNOPS (Bureau des Nations Unies pour la fourniture de services aux projets) avec l'appui du BIT dans le cadre du PDHL (programme de développement humain à l'échelle locale) élaboré et mis en oeuvre en Mozambique est plus en articulation avec notre sujet d'étude.

Car le réel but de cette phase étant de cadrer notre problématique par rapport à la littérature existante, mais surtout de prendre position pour asseoir et éclairer notre porte d'entrée à l'analyse de cette thématique.

Nous allons cependant passer à la problématique de cette recherche sur le développement économique local.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery