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Les stratégies d'expansion des firmes multinationales chinoises: facteurs économiques, facteurs politiques.

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par Geoffrey BONNEL
IEP d'Aix en Provence - Master 2011
  

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B) Structure géographique :

Après l'étude des IDE chinois, il est désormais intéressant de se pencher sur l'étude des marchés visés par ces mêmes investissements. D'après un rapport de l'OCDE, depuis 1999 la grande majorité des flux d'IDE chinois sont dirigés vers les pays en voie de développement (PED). De 2003 à 2006, les PED ont reçu 94,7% de ces flux, et en 2006, on a pu calculer que 95,3% du stock d'IDE chinois étaient tournés vers les PED. Cependant, « où vont les entreprises chinoises ? » reste une question pertinente, et pour mieux y répondre il est important de classer les zones de destination des investissements. On peut alors se permettre de diviser ces marchés en trois groupes principaux ayant chacun leurs propres caractéristiques : le marché asiatique et les pays limitrophes de la Chine (l'Asie est la principale zone d'implantation des firmes multinationales chinoises), le marché africain (un marché en forte progression où se mélange IDE et aides au développement), et le marché européen et nord-américain (un marché pas si tardif, mais qui récemment connaît une forte progression avec l'installation des plus puissantes firmes chinoises).

a) L'Asie et les pays limitrophes à la Chine : un marché prépondérant :

Aujourd'hui, l'Asie représente la première destination des investissements des entreprises chinoises. Ceci semble logique à cause de la proximité géographique, que l'Asie ait été la première zone d'implantation des entreprises chinoises et qu'elle soit encore à l'heure actuelle la principale destination des IDE chinois, or cela n'est pas le cas. D'après une enquête, sur 344 entreprises chinoises ayant investi à l'étranger, pour 49% d'entre elles, l'Asie fut la zone ciblée. On peut donc s'apercevoir que cette zone est bien la principale cible des investissements chinois. Cependant, les investissements chinois dans cette zone n'ont vraiment commencé que vers les années 1991 et pas avant. Cependant, depuis cette époque les investissements chinois se sont surtout concentrés sur cette partie du monde avec en moyenne 47% des flux d'IDE de 2003 à 2006. Si l'on réfléchit en terme de stocks d'IDE, c'est 64% de ces derniers que l'Asie a concentrée, divisée entre quatre principaux pays (graphique IiB.1, voir page suivante). L'analyse de ce graphique permet de constater le poids gigantesque de Hong Kong face aux autres

pays d'Asie, pouvant s'explique facilement par les liens étroits qui unissent les deux pays (cf. encadré sur Hong Kong). Les trois autres pays qui attirent majoritairement les investissements chinois restent la Corée du Sud (2%), Macao (1.3%) et Singapour (1%). La Corée du Sud et Macao sont des pays limitrophes de la Chine, même s'il est important de faire la différence entre les deux.

Graphique II.B.1 : Principales zones d'investissement en Asie

Autres

Singapour

Macao

Corée du Sud

Hong Kong

1%

1,30%

2%

7,70%

88%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Source : OCDE

En effet, Macao (cf. encadré sur Macao, voir page suivante), comme Hong Kong, entretient une relation particulière avec la Chine continentale et permet d'expliquer le fort taux d'investissement chez eux, la situation de la Corée du Sud quand à elle peut s'expliquer par différents facteurs que sont : une situation géographique très proche, une forte communauté coréenne présente en Chine (particulièrement en Chine du Nord), un marché en expansion, des intérêts technologiques... Singapour quand à elle est une zone riche, prospère, et peuplée à 85% de chinois. Le poids de la diaspora chinoise (et l'unité de la langue) permet d'expliquer aussi l'attrait de ce territoire relativement proche et qui propose de nombreuses opportunités (infrastructures portuaires, place financière,...).

HONG KONG

L'histoire moderne de Hong Kong (\u-26215çç` : xiâng g?ng) commence en 1842 après le traité de Nankin qui cède ce territoire à la couronne britannique. Ce dernier va s'élargir petit à petit après la seconde guerre de l'opium (1856-1858), et la signature d'un bail de 99 ans pour les « Nouveaux Territoires » en 1898 : la superficie totale de l'archipel atteint 1100 km2. En 1949, le PCC qui vient d'accéder au pouvoir tolère la présence

 

britannique, et s'assure en premier d'unifier la Chine continentale. Il faudra attendre le 1er juillet 1997 pour que la totalité de Hong Kong soit rétrocédée à la République Populaire de Chine, et accède dès lors au titre de Région Administrative Spéciale (RAS) pour au minimum 50 ans. Ce régime fut crée à l'initiative du président Deng Xiaoping qui voulait : « Un pays, deux systèmes », et permet à Hong Kong de conserver une autonomie politique, juridique, et surtout économique. Aujourd'hui, Hong Kong dispose de sa propre monnaie (le Hong Kong dollar) et est la troisième place financière mondiale (Même si le siège social fut transféré à Londres en 1997, les bureaux du PDG de la banque HSBC (Hong Kong Shanghai Banking Corporation, deuxième banque mondiale) demeurent à Hong Kong). Cette indépendance économique se traduit aussi avec une autonomie sur le plan douanier, ainsi que sur la gestion des réserves de change. Hong Kong permit aussi d'amener une expérience capitaliste à la Chine et en particulier aux zones économiques spéciales, avec de forts investissements sur ces territoires.37

MACAO

La colonisation de Macao (\u28595àS? : ào mén) par les Portugais commença en 1553, avant une reconnaissance officielle par la Chine de la souveraineté du Portugal sur cet archipel en 1862 avec le traité de Tianjin. Comme pour Hong Kong, le PCC en 1949 tolère la présence portugaise et maintient le statu quo. Le 20 décembre 1999 Macao passe à nouveau sous souveraineté chinoise et obtient le statut de RAS. L'archipel est surtout connu pour ses casinos et son industrie du jeu, cependant des efforts sont fais par les autorités locales afin de moins dépendre de cette industrie et de développer d'autres activités du secteur tertiaire. Récemment, Macao connaît une prospérité nouvelle, en effet, à peine une heure de ferry la sépare de Hong Kong. De nombreux hongkongais ont depuis les années 2000 commencé à investir et à s'installer dans cet archipel jugé moins pollué, et plus prospère aux affaires.38

 

Or, si l'on regarde de plus près ce graphique, on s'aperçoit que 7,7% des investissements fais en Asie vont ailleurs que dans ces quatre destinations principales.

37 Françoise LEMOINE, Op. cit., p.96.

38 Ming K. CHAN et Shiu-hing LO, Historical Dictionary of the Hong Kong SAR and the Macao SAR, 2006, Scarecrow Press, Lanham Md.

D'autres territoires intéressent les IDE chinois, comme : les pays d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan,...), l'Inde, et les pays membres de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et en particulier le cas du Vietnam. Taiwan reste quand à elle un territoire spécial, les procédures d'évaluation des IDE font cas à part de cette île qui connaît régulièrement de fortes tensions avec le PCC39.

L'Asie centrale est depuis au moins cinq ans devenu une zone importante pour Pékin qui y voit un intérêt à développer des relations commerciales avec ces pays limitrophes, qui bordent de plus une région très instable en Chine : le Xinjiang (\u26032êVOE : Xînjiâng)40. En Décembre 2009, La Chine organisa une table ronde avec le Kazakhstan afin d'améliorer les relations bilatérales des deux pays et de pousser plus loin la coopération économique. Le gouvernement central chinois est surtout intéressé par les réserves en hydrocarbure de la région afin de pouvoir s'émanciper du pétrole transporté par voie maritime. En 2005, 988km de pipeline ont été inaugurés entre les deux pays et devaient permettre d'acheminer en Chine trois millions de baril par jour pour 2015. En 2009, l'entreprise pétrolière chinoise Petrochina Co acheta 50% de l'entreprise Kazakhe Ao Mangistaumunaigas, on estimait alors que l'entreprise possédait six milliards de barils de pétrole en réserve. En 2008, la Chine est devenue le troisième partenaire commercial du Kazakhstan avec un accroissement des échanges commerciaux de 27%. Des accords se mettent aussi en place en parallèle avec l'Ouzbékistan et le Turkménistan afin de mettre la main sur d'autres champs pétroliers, afin de pouvoir maintenir le développement soutenu du pays. De plus, ces accords se réalisent avec l'aval de la Russie, qui voit dans l'Asie centrale une zone stratégique pour elle-même41. Ces deux pays travaillent ensemble au sein de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), qui regroupe en plus de ces deux pays le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, et le Kirghizstan (voir encadré page suivante). Cependant, les échanges commerciaux restent largement limités au secteur énergétique et d'extraction de pétrole. L'Asie centrale bien qu'importante sur un plan politique, reste économiquement pour la Chine des partenaires secondaires face à d'autres comme : l'Inde ou les pays membres de l'ASEAN.

39 Pékin ne reconnaît pas le statut actuel de Taiwan et exige son retour dans le giron de la Chine continentale au sein des RAS.

40 Le Xinjiang ou la région autonome Ouïghour du Xinjiang connaît régulièrement des troubles à cause d'un grave sous-développement économique et des problèmes culturels. Cette région reste stratégique pour la Chine, car elle représente 1/6 de la superficie totale de la Chine et possède une frontière commune avec huit pays différents.

41 Boris Eisenbaum, Guerres en Asie centrale, Paris, 2005, Edition Grasset.

ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI

L'OCS (#177;\u28023Cç‡f'ftR : shànghai hézuò zuzhî) est un organisme international qui regroupe : la Chine, la Russie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la Tadjikistan et le Kirghizstan. Cette organisation créée après la signature d'un traité en 2001 fait suite à une coopération officieuse de ces Etats afin de garantir les frontières des pays après la chute de l'URSS en 1991. Pour la Chine, l'enjeu était à l'époque de limiter l'influence du Kazakhstan et du Kirghizstan sur la province autonome du Xinjiang. Les buts affichés sont de renforcer la coopération des Etats membres (sur le plan : politique, économique, scientifique, et culturel), d'assurer la stabilité de la région et sa sécurité, et de permettre la création d'un nouvel ordre politique et économique mondial (juste et démocratique). Il est surtout intéressant de constater qu'à l'heure actuelle, cette organisation regroupe 20% des ressources mondiales de pétrole, 38% des ressources de gaz naturel, 40% de charbon et 50% des ressources d'uranium. Cette organisation possède deux structures permanentes qui sont : le secrétariat à Pékin, et la Structure anti-terroriste régionale à Tachkent. Aujourd'hui, les propositions d'adhésion de l'Inde et de l'Iran sont à l'étude.

 

L'Inde est aussi un partenaire économique grandissant de la Chine depuis 2008. En effet, le commerce bilatéral atteignait en 2008 51 milliards de dollars, ce qui représentait une augmentation de 34% par rapport à 2007. Cependant, en 2009, le commerce bilatéral n'atteignit que 43,4 milliards de dollars. Les relations commerciales n'ont cessé de se nouer depuis 2008 avec la visite du premier ministre indien Manmohan Singh en Chine, avec en parallèle une lutte Chine/Inde sur les marchés mondiaux via les firmes multinationales. Les importations indiennes de produits chinois représentaient durant la même année, 11,1% des importations totales du pays, les exportations vers la Chine étaient, quand à elles, de 9,3%. L'Inde reste un rival important à la Chine, surtout que le pays à la différence de « l'Empire du Milieu », s'est développé dans les produits innovants (logiciels informatiques...) et que l'évolution démographique joue en sa faveur42. Cependant d'autres facteurs sont à l'avantage de la Chine comme : un meilleure éducation de sa population, un nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté plus

42 Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), la population indienne devrait dépasser la chinoise à l'horizon 2030.

bas...43. Actuellement la Chine conserve une avance ce qui lui permet de moins dépendre de l'Inde, mais l'inverse n'est pas forcement vrai, en effet, le déficit commercial indien s'accentue avec 11,2 milliards de dollars en 2008 et 16 milliards en 2009, la Chine dès lors devrait quand même, bien avant l'Inde, dépasser les Etats-Unis sur la plan économique. Les firmes multinationales chinoises qui s'installent actuellement en Inde sont surtout des entreprises de télécommunication comme Huawei ou China Mobile44, et des entreprises informatiques comme Lenovo, ces dernières profitent sur place de l'avance technologique indienne et d'un marché en plein essor (surtout pour les abonnements mobiles et les réseaux téléphoniques).

L'ASEAN qui fut fondé en 1967 regroupe actuellement dix pays qui sont : L'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Brunei, le Vietnam, le Laos, le Myanmar45, et le Cambodge. Cette organisation politique et économique a vu ses relations s'améliorer avec la Chine, le Japon, et la Corée du Sud depuis 1995 avec la création de l'ASEAN+3. Avec la Chine, les relations ont particulièrement pris un nouveau tournant à partir du 31 décembre 2009, avec la mise en place d'une zone de libre échange entre : l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et Brunei (le Laos, le Cambodge, le Vietnam et le Myanmar devant rejoindre cette zone de libre échange à l'horizon 2015) et qui regroupe au final 1,7 milliards de personnes. En effet, l'étude des chiffres montre que le poids économique de l'ASEAN est important pour la Chine et devrait dans un avenir très proche en prendre encore plus. En 2007, le PIB cumulé de l'ASEAN atteignait 876 milliards de dollars et un volume global d'échanges de 850 milliards de dollars, avec de janvier à octobre 2005, un volume des échanges commerciaux qui s'élevait à 129,91 milliards de dollars avec la Chine, soit 23% de plus qu'en 2004 sur la même période de temps46. L'établissement de cette zone de libre échange, qui prenait exemple sur l'européenne, amena à une suppression des droits de douane sur 90% des échanges commerciaux, pour favoriser les relations entre les pays concernés. En 2010, on estimait que le volume commercial était de 4 500 milliards de

43 Françoise LEMOINE, L'économie de la Chine, Paris, 2006, Collection REPERES, quatrième édition, Editions La Découverte, 125 pages, p.17.

44 En 2010, China Mobile devait compter 500 millions d'abonnés mobiles en Inde, selon une étude faite par Informa Telecoms Media.

45 Anciennement dénommé Birmanie, la pays changea de nom le 18 juin 1989. De nombreux pays anglophones, ainsi que la Thaïlande et la France utilisent cependant encore, de façon officielle, la dénomination Birmanie.

46 Source : Bureau National des Statistiques de Chine (4 A\u27665-*U\u22269çç%oÆ??\u23616Ç : Zhônghuá rénmín gònghéguóguójiâ tongjìjú). Années 2005/2007.

dollars, et cela grâce à un passage des droits de douane du côté chinois de 9,8% à 0,1% et du côté de l'ASEAN de 12,8% à 0,6%. L'intérêt des pays d'Asie du Sud-est est de pouvoir accéder plus facilement au marché chinois, même si au contraire cela a permis aux firmes multinationales chinoises de pouvoir en même temps plus facilement accéder aux marchés respectifs des pays co-signataires. Les entreprises chinoises étaient fortement intéressées par la production locale de Caoutchouc et une main d'oeuvre meilleure marché que la chinoise, ils se sont mis, à leur tour, après le Japon, la Corée du Sud, et Taiwan, à appliquer le modèle du vol d'oies sauvages (voir encadré).

Modèle du vol d'oies sauvages47

Ce modèle de développement économique fut inventé en 1937 par le Japonais Kaname Akamatsu et complété en 1982 par Shinohara. Il se divise en trois phases :

· Le pays importe un produit de faible technicité afin d'alimenter le marché national, tout en étudiant la conception de ce dernier.

· Le pays après avoir compris la conception du produit, remplace les importations par une production nationale. Il se met dès lors, à alimenter le marché national et même à exporter aux pays voisins.

· A cause de l'amélioration économique du pays et de l'augmentation des salaires, la production n'est plus aussi rentable et le produit est abandonné pour un autre à plus haute valeur ajoutée. Or, au lieu d'un simple abandon de la production du produit on assiste, en réalité, à une délocalisation de la production de ce dernier vers des pays voisins où la main d'oeuvre est meilleure marchée.

 

Le Vietnam occupe au sein de l'ASEAN une place particulière. En effet, ce pays accueillit selon une étude de 2010 portant sur 344 entreprises chinoises, 6% de ces dernières48. Ceci classe le Vietnam dans les dix pays qui attirent le plus les IDE chinois, et ce, depuis deux années consécutives. Or, la Chine en même temps qu'une opportunité, se révèle comme une menace pour ces pays. Ces derniers craignent, en effet, que la Chine

47Evelyne DOURILLE-FEER, L'économie du Japon, Paris, 2005, Collection REPERES, Editions La Découverte.

48 Survey on current conditions and intention of outbound investment by Chinese enterprises, April 2010, by the China Council for the Promotion of International Trade, the European Commission, and the United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD).

n'use de son poids afin de mieux les contrôler, et des actions révèlent ces inquiétudes. Par exemple, la Laos qui est devenu en 2010 le prochain pays à accueillir les Jeux asiatiques du Sud-est, s'est vu offrir l'aide de la Chine pour construire un nouveau stade en échange d'un bail de 50 ans sur 1600 hectares à la périphérie de la capitale Vientiane à l'entreprise Suzhou Industrial Park Overseas Investment Co. Cet acte entraîna des protestations du peuple laotien en sachant que la construction de cette infrastructure serait faite pas des ouvriers chinois.

Cependant, même si en stock l'Asie reste la première zone d'investissement des firmes multinationales chinoises, en terme de flux, l'Asie perdit la première place face à l'Amérique Latine et les Caraïbes (voir graphique II.B.2). Ceci est confirmé par les intentions des entreprises chinoises, qui ne sont plus que 36% à vouloir investir en Asie dans un futur proche.

Graphique II.B.2 : Partage des flux d'IDE chinois entre 2005 et 2006

60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%

 
 

2005 2006

 

Amerique Latine et Caraïbes Asie

Autres destinations

Source : OCDE

La majorité des investissements chinois (97% selon l'OCDE) destinés à l'Amérique Latine et aux Caraïbes durant la période s'étendant de 2003 à 2006 visait des placements offshore : Les Bahamas, Les Îles Vierges Britanniques, et les Îles Caïmans. En effet, à la différence de l'Asie, les investissements sont foncièrement plus « spéculatifs » que destinés à l'économie réelle et ne peuvent montrer une implantation d'entreprises chinoises dans cette région. De plus, la crise de 2008 eu comme conséquence de diminuer ces flux, confirmant l'hypothèse de la spéculation, cependant ces derniers se tournent de plus en plus vers des investissements industriels comme les

agrocarburants au Brésil49. A la fin de l'année 2006, la proportion de l'Amérique Latine occupait cependant, 26,3% du stock total d'IDE chinois.

L'Asie est donc encore aujourd'hui la première destination d'implantation des firmes multinationales chinoises, même si son poids tend à diminuer face à la montée de l'Amérique Latine et des Caraïbes. Or d'autres destinations intéressent aussi les entreprises chinoises comme l'Afrique, l'Amérique du Nord et l'Europe.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand