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Analyse de la corrélation de l'intermédiation bancaire sur la croissance économique du Rwanda.

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par Jean Léon SHUMBUSHO
Université libre de Kigali (U.L.K) - Licence en économie 2010
  

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2.4. LE NIVEAU DES CREDITS OCTROYES AU SECTEUR PRIVE

Le soutient de l'économie du pays en lui accordant des crédits nécessaires à son fonctionnement suivant les critères d'éligibilité est l'une des missions du secteur bancaire. En matière de financement de l'économie, le secteur bancaire rwandais est dominé par les banques des dépôts ; celles-ci ne parviennent pas à financer les investissements, compte tenu de leurs ressources limitées. Il se pose alors un

51 BNR : « Rapport annuel 2004 », Kigali, p.44

52 BNR: «Rapport annuel 2007», Kigali, p.46

53 Idem, p.49

54 BNR: «Annual Report 2009», Kigali, p.44

problème délicat, celui de pouvoir disponibiliser les moyens de financement non seulement pour le court terme, mais aussi pour le moyen et le long termes. C'est dans ce cadre que l'intégration du marché du crédit bancaire dans les modèles de financement des investissements productifs est donc essentielle à la promotion et à la prospérité des affaires.

2.4.1. Politique de crédit au Rwanda

La politique du crédit au Rwanda se caractérise généralement par deux objectifs à savoir :

- La volonté de développer l'implantation des structures et des mécanismes bancaires dans tous les pays dans un souci d'une plus juste répartition de la richesse nationale.

- Le désir d'encourager les investissements dans les secteurs jugés prioritaires pour l'expansion de l'économie rwandaise.

La politique du crédit au Rwanda, est de la compétence de la BNR pour atteindre ces objectifs cités ci haut, elle utilise les instruments de crédit tels que les que les effets de commerce et les bons de trésor par moyen de virement en compte et chèque, etc.

Dans sa politique de réglementation de crédit, la BNR a un rôle de définir la politique monétaire du pays. Cette politique vise en particulier à préciser les règles que le système bancaire et financier doit respecter dans l'intérêt général de l'économie.

La BNR comme toute banque centrale a pour souci notamment, d'assurer la sécurité et la liquidité des emplois du système bancaire rwandais, mais encore de contrôler la masse des crédits distribués.55

55 BNR : « Rapport annuel 1999 », Kigali, juin 2000, p.55

2.4.2. L'évolution des crédits octroyés au secteur privé

Tableau 3 : Crédits au secteur privé en milliards de Frw

Année

Crédits au secteur
privé en milliards
de Frw

Année

Crédits au secteur
privé en milliards
de Frw

1990

18.7

2000

60.7

1991

15.6

2001

76.5

1992

12.9

2002

85.5

1993

15.8

2003

120.2

1994

18.9

2004

131.0

1995

10.7

2005

165.3

1996

28.7

2006

211.0

1997

29

2007

257.4

1998

45.3

2008

340.0

1999

55

2009

334.3

 

Source : BNR, Département de recherche et analyse économique

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Années

Credits octroyes en
milliards de Frw

400

350

300

250

200

150

100

50

0

Graphique 3 : Evolution du niveau des crédits octroyés au secteur privé

Comme le graphique et le tableau ci-hauts les montrent, il ya eu en général une augmentation continue du niveau des crédits octroyés au secteur privé, cette augmentation est de 20.78% en moyenne au cours de la période 1990-2009.

Pour mener à bien cette mission, les instruments utilisés par la BNR au fur du temps, ont évolué selon les orientations de la politique économique du gouvernement. Ainsi, avant l'année 1990, la BNR a mené une politique monétaire basée sur le contrôle direct du crédit.

L'entrée en vigueur du premier programme d'ajustement structurel en novembre 1990 a amorcé l'introduction progressive des instruments indirects de la politique monétaire.

L'année 1995, correspondant à des grandes réformes économiques, a marqué un tournant décisif dans la conduite de l'économie nationale. Depuis lors, la BNR mène une politique de contrôle de la masse monétaire utilisant les instruments indirects qui sont :

· Le taux de refinancement

· La réserve obligatoire

· Les interventions de la BNR sur le marché monétaire

Malgré la croissance rapide du crédit entre 2002 et 2007, la part du crédit total du système bancaire a plutôt baissé. Cette part est de 42.2% en 2007 contre 43.8% en 2002.56

Contrairement à 23% qui avait été planifié au commencement de l'année 2009, les crédits en souffrance au secteur privé ont tombé à 1.7% par suite du problème de liquidité éprouvé par le système bancaire entre le dernier trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009. Les crédits en souffrance au secteur privé étaient sur une tendance de réduction pendant les trois premiers trimestres de 2009 successivement par 0.5%, 3.3% et 1.2%.

Cependant, du dernier trimestre 2009, en particulier en novembre et décembre, le
crédit au secteur privé avait récupéré de manière significative. Par exemple, entre
septembre et Décembre de 2009, le crédit exceptionnel au secteur privé a augmenté

56 BNR: «Rapport annuel sur la supervision bancaire 1995-2007», Mars 2008, p.16

de 2.65% suivant la confiance regagnée en système bancaire, stimulé par différentes mesures prises par BNR et le gouvernement, qui incluent la réduction du taux de réserve obligatoire de 8 à 5% début 2009, l'introduction du service de refinancement de BNR contre des garanties aussi bien que des dépôts à long terme du gouvernement.57

Le Rwanda n'a pas fait l'exception face à la crise financière économique mondiale de 2008, c'est pourquoi qu'il se présente un chute au cours de l'année 2009. Ce chute n'a pas été très remarqué suite à la raison que la BNR avait pris quelques mesures à la fin 2009, y compris les mesures ci-hauts énoncés, pour faciliter les banques commerciales dans l'octroie des crédits.

57 BNR: «Rapport annuel2009», p.45

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote