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Conception d'un système de contrôle de gestion au sein de la trésorerie préfectorale de Fés

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par Hassan LAHRACHE
Université Sidi Mohammed ben Abdellah Maroc - DESA 2007
  

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Paragraphe II- Les difficultés d'instauration du contrôle de gestion dans la TR.

La première des spécificités est le contexte propre aux administrations de l'Etat que doit prendre en compte le contrôleur de gestion. En effet, celles-ci ne sont pas soumises à la concurrence comme les entreprises commerciales et industrielles.

Toutefois, dans ce contexte particulier, le contrôle de gestion permet néanmoins d'introduire une culture de performance par la définition d'objectifs à atteindre et la mesure des réalisations.

Le contrôle de gestion à la TR est aussi spécifique du fait qu'il concerne dans la totalité des activités de service, qui sont différentes des activités industrielles, pour les quelles le contrôle de gestion est facile à concevoir.

Ensuite, les méthodes du contrôle de gestion, issues du monde de l'entreprise en secteur concurrentiel, doivent être adaptées aux spécificités des administrations de l'Etat telle que la TR de Fès. Parmi ces spécificités :

- Des finalités et des missions particulières : missions régaliennes, missions de service public....

- Une culture particulière : importance de la notion d'intérêt général, principes fondamentaux du droit administratif.....

- des règles de gestion particulières : celles des finances publiques, celles de la comptabilité publique, celle de la gestion des fonctionnaires...

Les spécificités du contrôle de gestion dans la TR peuvent être abordées du point de vue de trois éléments qui sont les objectifs, les moyens et les résultats.

1- les difficultés liés à la notion d'objectif.

Nous appellerons objectif un résultat souhaité du plan d'action d'une organisation pour remplir la mission qui lui est assignée. L'objectif a donc un caractère prévisionnel, comme les moyens qui lui sont attachés et les délais des réalisations escomptées.

a- objectifs publics, objectifs privés :

La combinaison d'activités à caractère privé et commercial, comme l'activité bancaire, en parallèle des missions de service public, rend difficile la distinction entre les objectifs privés et les objectifs publics. De là aussi découle la problématique de quantification des objectifs, s'il est la règle dans le secteur privé, dans le cas de la TR, il est difficile chiffrer objectifs.

b- de la mission à l'objectif :

Les limites du contrôle de gestion dans la TR en tant que service public proviennent essentiellement de la difficulté de définir des objectifs quantifiables.

La mission est désignée en termes très généraux et exprime les raisons d'existence, comme on l'avait vu dans les missions dévolues à la TR : recouvrement, contrôle des régularités des dépenses...

Le passage de la mission aux objectifs oriente l'organisation vers l'action avec des objectifs opérationnels.

c- Objectif et utilité publique.

La difficulté du contrôle de gestion ,face aux missions du service public, la recherche de l'intérêt général et la satisfaction des besoins des usagers,c'est de traduire cette utilité publique en objectif mesurable et chercher des indicateurs de performances permettant une bonne évaluation des politiques publiques.

En effet, la notion d'utilité publique est très vague. Elle englobe tout ce qui peut procurer un avantage matériel ou immatériel aux citoyens. A partir de là, la satisfaction d'un citoyen ne peut être que subjective et difficile à mesurer. Face à cette difficulté, la mission du contrôleur de gestion sera de traduire cette utilité en objectifs mesurables pour pouvoir dégager les écarts entre les objectifs et les réalisations, en analyser les causes et par la suite responsabiliser les acteurs qui en sont responsables.

2-les difficultés liées à la notion de moyens :

Certaines spécificités liées aux moyens doivent être prises en compte lors de la mise en place du système de contrôle de gestion. Dans la TR les moyens ne sont pas tous gérés et contrôlés au niveau local, en fait la TR ne dispose pas de crédit ouvert en son nom en tant qu'ordonnateur, ces moyens sont gérés par la centrale, ce qui fait que la TR doit fixer des objectifs tenant compte de cette contrainte et faire en sorte d'allouer les moyens dont elle a le contrôle en fonction des objectifs qu'elle a fixés.

Cette contrainte de moyens va sans doute influencer la nature, les caractéristiques, et le type d'objectifs comme on va le voir dans la deuxième partie. Dans ce sens, la dotation en moyens supplémentaires sera en fonction des réalisations dans le cadre de la contractualisation «  contrat-objectif-moyen » (COM).

Tous ces principes, règles et procédures créent autant de rigidités qui empêchent l'application des principes d'efficacité, d'efficience et de pertinence. On n'est conduit de parler d'objectif que dans le cadre de certaines activités qui ne demandent pas la mobilisation de ressources supplémentaires.

Concernant la question d'efficacité et d'efficience, elle ne peut pas être évoquée dans le contexte actuel, tant que la TR ne dispose pas d'un système de comptabilité analytique pour calculer le coût de chaque activité. Néanmoins on peut l'évoquer dans le cadre de centre de profit (recouvrent par exemple).

3- les difficultés liées à la mesure des réalisations :

Nous définirons le résultat comme le livrable des actions entreprises pour atteindre des objectifs compte tenu des moyens alloués.

L'identification des résultats exige la mise en place d'instrument de mesure toutefois ce n'est pas évident de pouvoir quantifier la production et donc la mesurer : satisfaction du public, nombre de dossiers visés par le service dépenses, nombre de clients pour la banque, taux de recouvrement par les perceptions....

Ensuite l'outil même de comptabilité de la TR est moins souple et moins précis par rapport à la comptabilité du secteur privé.

En outre, la multiplicité des missions exige la mise en place d'indicateurs pour chacune de ces missions inventoriées à l'avance.

Comment peut on analyser le résultat ?

Analyser le résultat suppose :

- Soit que l'on dispose d'une norme de référence absolue.

- Soit que l'on dispose d'une norme de référence historique.

- Soit que l'on dispose d'une norme de référence relative externe. Par exemple : les réalisations des autres TR. (benchmarking)

Finalement la mesure des résultats, quand elle est possible, peut conduire à des remises en cause et à une responsabilisation des gestionnaires.

Conclusion :

La TR est un service public régi par le droit administratif et les principes de la comptabilité publique, sa mission est d'assurer un service public adéquat à ses usagers et ses partenaires conformément aux dispositions juridiques.

Le système de contrôle interne mis en place lui permet de garantir la fiabilité et la conformité des opérations qu'elle effectue.

Toutefois l'organisation actuelle ne lui permet plus de répondre aux nouvelles exigences de l'environnement de la TR : telles que la contractualisation, la gestion par objectifs, le management participatif....

En conséquence la mise en place d'un système de contrôle de gestion adapté aux spécificités qu'on avait appréhendé plus haut, est une priorité et une nécessité pour améliorer les performances de la TR et suivre la réalisation de ses programmes (objectifs) dans le cadre de la contractualisation.

La signature du contrat-objectif-moyens dans le cadre de la stratégie de contractualisation entre la TR de Fès et l'administration centrale va dans le sens d'instaurer une nouvelle culture de gestion orientée vers l'avenir, basée sur la gestion par objectif et la responsabilisation des gestionnaires des services du réseau. C'est à partir de ce contrat que découle l'intérêt de mise en place d'un système de contrôle de gestion pour suivre l'exécution du COM, évaluer les réalisations et les comparer aux objectifs. Par la suite en analyser les écarts et procéder aux actions correctives convenables.

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