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Pauvreté et accès aux soins obstétricaux au Tchad

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par Aristide NADJIOROUM NDINGADET
Institut de formation et de recherche démographiques (IFORD), Université de Yaoundé II au Cameroun - Diplôme d'études supérieures spécialisées en démographie (DESSD) 0000
  

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5.2 Les Effets nets des différentes variables explicatives sur l'assistance médicale de qualité aux soins obstétricaux

Les résultats des analyses qui suivent se trouvent dans le tableau 5.1.

Aux niveaux nets, seuls le niveau de vie du ménage, la région de résidence, milieu de résidence, le niveau d'instruction ont une influence significative sur l'assistance médicale lors de l'accouchement. Le modèle global obtenu explique 76,70 % de l'assistance médicale lors de l'accouchement et ce modèle est très significatif au seuil de 1 %.

5.2.1 Le niveau de vie du ménage

Sur le plan national, le niveau de vie du ménage influence significativement au niveau brut l'assistance médicale lors de l'accouchement. Cette influence persiste jusqu'à l'introduction, milieu de résidence, niveau d'instruction. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, les femmes vivant dans de ménages de niveau de vie élevé ont 2,28 fois plus de chances d'avoir une assistance médicale de qualité aux soins obstétricaux que leurs homologues vivant dans des ménages de niveau de vie faible. Il ressort de ces résultats qu'en réalité le niveau de vie n'agit pas directement sur les risques de l'assistance aux soins obstétricaux de qualité mais que son influence sur ce dernier passe par les visites prénatales, l'accessibilité et la qualité des services obstétricaux. En effet, les femmes vivant dans les ménages de vie élevé de par leur statut, possèdent les moyens de se payer les services obstétricaux de qualité meilleure par rapport à celles de faible niveau de vie. Ces résultats confortent ceux de Beninguisse (2001). D'après cet auteur, « ... la vulnérabilité de la femme rurale de niveau de vie moyen comparée à sa congénère de la classe aisée, s'explique particulièrement par une accessibilité problématique des services obstétricaux... ». En effet, résider en milieu urbain offre plus de facilités d'accès aux services obstétricaux que la résidence en milieu rural. De plus la qualité des services obstétricaux est meilleure en milieu urbain qu'en milieu rural en raison de la forte concentration des infrastructures, des équipements et du personnel sanitaire les plus qualifiés en milieu urbain.

Une analyse selon la distinction urbain/rural montre que le niveau de vie n'influence pas significativement l'assistance médicale des soins obstétricaux en milieu urbain alors qu'en milieu rural, il a une influence très significative sur cette dernière. Cela confirme notre précédente conclusion selon laquelle le fait même de résider en milieu urbain ou dans une

région donnée, offre à la femme des avantages en termes d'accessibilité et de qualité des services quelque soit se niveau de vie. Alors qu'en milieu rural, en raison du nombre insuffisant de personnel de santé qualifié et d'équipements sanitaires de qualité seules les personnes de niveau de vie élevé sont en mesure de s'offrir certains services obstétricaux. Parfois même, en milieu rural certaines femmes de niveau de vie élevé préfèrent recourir aux méthodes traditionnelles pendant la grossesse et l'accouchement parce que ne possédant même pas le minimum qu'il faut pour payer les consultations. Selon l'OMS (1998), «le fait que les services de santé maternelle soient payants freine leur utilisation et empêche des millions de femmes d'accoucher à l'hôpital ou de se faire soigner même en cas de complications même lorsque officiellement les tarifs sont peu élevés ou les services gratuits, il peut y avoir des redevances "officieuses" ou dessous de table ou encore d'autres dépenses qui empêchent que les femmes utilisent les services. Ce, peut être notamment le coût du transport, des médicaments ainsi que de la nourriture et du logement de la femme ou des parents qui s'occupent d'elle à l'hôpitali Souvent, ces femmes sont obligées de parcourir des kilomètres avant d'atteindre le centre de santé le plus proche. Ainsi, le manque de moyen de transport adéquat dissuade certaines à aller accoucher avec l'aide de personnel qualifié. Pour celles qui sont courageuses et qui décident d'y aller à pied ou à vélo, il leur arrive parfois d'accoucher en cours de chemin.

A la lumière de ces résultats, l'hypothèse (H1) selon laquelle les chances pour une femme de recourir aux soins obstétricaux est vérifiée.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery