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Pauvreté et grossesse des adolescentes au Cameroun

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par Sandrine NANKIA DJOUMETIO
Institut Sous-Régional de Statistique et d'Economie Appliquée -ISSEA - Ingénieur d'Application de la Statistique 2010
  

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3.3.3 Interprétation des résultats sur les profils des adolescentes enceintes selon le niveau de vie du ménage

Dans cette sous section, nous allons présenter les profils des adolescentes selon qu'elles sont issues d'une famille pauvre ou pas. Pour ce fait, il existe la problématique de la redéfinition de notre variable Niveau de vie en deux modalités, celle de « Pauvre » et de « Non pauvre ». Une ACM a été faite en mettant la variable Niveau de vie en illustrative.

La figure C.2. en annexe C, nous montre que sur le premier plan factoriel, les modalités « pauvre » et « moyen » s'opposent à celle de « riche ». Ainsi, dans la population étudiée, les caractéristiques des adolescentes issues des familles qualifiées de moyen sont similaires à celles issues de ménages pauvres.

3.3.3.1 Adolescentes « Pauvres »

L'histogramme du tableau C.3.3.A, en annexe C nous révèle une décroissance irrégulière des valeurs propres. Le critère de Cattell suggère un coude entre la 2ème et la 3ème valeur propre. Nous retiendrons donc les 2 premiers axes factoriels. Sur un ensemble de 30 axes, ils fournissent environ 18,70 % de l'information, ce qui est assez suffisant pour nous limiter à l'interprétation de ces 2 axes.

Le tableau C.3.4.A (voir annexe C) fournit les indicateurs nécessaires pour interpréter les positions des modalités actives sur les 5 premiers axes factoriels. Seules les modalités ayant une contribution supérieure à 2,38 % (100 % / 42) seront interprétées. Concernant la qualité de représentation des modalités sur les axes factoriels, nous interpréterons les modalités donc la contribution relative ou cosinus carré est supérieur ou égal à 0,10.

Le premier axe est principalement expliqué par les variables Niveau d'instruction de la fille (16,9 %), Ethnie (10,1 %), Religion de l'adolescente (9,5 %), Lieu de résidence pendant l'enfance (4,4 %), Méthodes contraceptives (4,2 %), Précocité du premier rapport sexuel (6,4 %), Précocité du mariage (15,7 %), Sexe du chef de ménage (4,3 %), et la relation avec le chef de ménage (19,0 %). Ces variables expliquent à elles seules près de 90,5 % de l'inertie globale. Il faut aussi ajouter que la contribution de certaines variables n'est due essentiellement qu'à certaines modalités. Le second axe quant à lui est expliqué pour près de 87,5 % par les variables Age de l'adolescente (15,3 %), le Niveau d'instruction de la fille (6,5 %), Méthodes contraceptives (15,3 %), Précocité du mariage (10,7 %), Précocité du premier rapport sexuel (23,2 %), le Niveau d'instruction du chef de ménage (8,5 %) et la Relation avec le chef de ménage (8,0 %). Pour presque chacune de ces variables, on remarque aussi que ces fortes contributions globales sont dues essentiellement à quelques modalités et non à l'ensemble.

Dans le tableau C.3.5.A (voir annexe C) sont données les valeurs-test et les coordonnées des modalités actives et illustratives sur les 5 premiers axes. Il ressort de ce tableau que:

· le premier axe oppose principalement les adolescentes épouses des chefs de ménage, sans niveau d'instruction, du groupe ethnique Adamaoua-Oubangui, pratiquant la religion musulmane, n'ayant aucune connaissance des méthodes contraceptives, ayant conclu précocement leur premier mariage, et qui attendent un enfant au moment de l'enquête, aux adolescentes filles du chef de ménage, de niveau d'instruction secondaire et plus, des groupes ethnies Bamiléké/Bamoun et Béti/Bassa/Mbam, ayant résidées dans les capitales pendant l'enfance, n'ayant jamais eu des rapports sexuels, ne vivant aucune union avec un homme, provenant des ménages dont le chef de ménage est de sexe féminin, et qui ne sont pas enceintes ;

· le second axe, quant à lui, oppose principalement les adolescentes de 18 ans et plus, de niveau d'instruction secondaire et plus, connaissant et pratiquant des méthodes de contraception, ayant connu leur premier rapport sexuel et conclu leur premier mariage de façon précoce, dont le chef de ménage est de niveau secondaire et qui sont enceintes, aux adolescentes filles des chefs de ménage ayant 15 ans, sans niveau d'instruction, qui n'ont aucune connaissance des méthodes contraceptives, n'ont jamais eu de relations sexuelles, n'ont jamais vécu en union avec un homme et dont le chef de ménage est sans niveau d'instruction, et qui ne sont pas enceintes ;

En superposant les deux axes, on obtient un hypercube de contingence qui permet de mieux visualiser les observations faites sur ces axes.

Figure  : Caractéristiques des adolescentes issues des ménages « pauvres » selon qu'elles soient enceintes ou pas [plan factoriel (1,2)]

Source : EDSC-III, 2004

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