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Etude de cas chute du taux butyreux chez la vache laitière

( Télécharger le fichier original )
par El Houssain BOUICHOU
 - Ingénieur Zootechnicien 2005
  

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V- Problemes de sante d'origine alimentaires.

V-1 Résumé de quelques Problèmes de santé d'origine alimentaire

PROBLÈMES DE SANTÉ D'ORIGINE ALIMENTAIRE

Troubles

Maladies

Maladies

zootechniques

metaboliques

nutritionnelles

 
 
 

Chute de production lactée

Fièvre vitulaire

Infécondité

 
 
 

Chute du % gras

Foie gras = hépatose

Anoestrus

 
 
 

Chute du % protéine

Acétonémie

Chaleurs silencieuses et / ou

 
 

longue

 

Chute de la persistance

Déplacement caillette

Saillies répétées

 
 
 

Pic de lactation inférieur à

Problèmes de sabot

Rétention placentaire

l'attente

 
 
 

% élevé de réforme précoce

Chute de gras = acidose

Métrite et endométrite

 
 

Mortalité embryonnaire

 

V-2 Distinctions :

On distingue en effet des maladies consécutives à la transformation des aliments (ou plus exactement, des ingestas) en nutriments, que l'on qualifie de

« nutritionnelles », et des maladies en relation avec l'utilisation des nutriments par les organes, dites « métaboliques ». Les premières seront présentées en fonction du site des lésions : rumen -réseau, intestin, organes non digestifs (troubles généraux). Les maladies métaboliques seront présentées avec les différents éléments de production : énergie, azote, minéraux.

Les maladies nutritionnelles et maladies métaboliques peuvent être à l'origine de dysfonctionnements se répercutant sur diverses fonctions : reproduction, locomotion (fourbure).

VI- Proposition d'amelioration du taux butyreux dans cette exploitation :

a- les questions de l'éleveur et réponses

La baisse de la teneur en matière grasse (taux butyreux) du lait est l'indice sur lequel repose l'étude de la ration distribuée dans cette exploitation. En effet, lorsque le pH est faible, la digestion des fibres dans le rumen devient moins efficace. Or, c'est à partir des produits finals de la digestion des fibres que la vache assure la synthèse des matières grasses de son lait.

Questions de l'éleveur :

1) Pour quoi j'ai un problème du taux butyreux et non pas l'acidose ?

2) Est-ce que la présentation des aliments favorise des conditions ruminales optimales?

3) Est-ce que les Nutriments apportés par la ration répondent aux besoins?

Réponses :

1) Le lait d'une vache Holstein titre 3,5 % de gras, il y a lieu de soupçonner qu'elle souffre d'acidose quand son taux butyreux chute à moins de 3 %. Toutefois, la mesure du taux butyreux sur un échantillon pris dans la citerne est souvent inefficace pour diagnostiquer l'acidose à l'échelle du troupeau. Chacune des vaches souffrant de l'acidose peut avoir un lait moins gras, mais une fois ce lait mélangé à celui du troupeau, l'analyse ne révèlera pas de baisse significative. Seul le dosage du taux butyreux dans le lait des vaches souffrantes est un bon indicateur de l'acidose.

2) Si on distribue des rations très riches en aliments concentrés, éviter que des vaches en mangent beaucoup en un seul repas ou qu'elles mangent de façon irrégulière. Pour cela, assurer à toutes les vaches un bon accès à l'aliment ou distribuer la ration concentrée en plusieurs fois pour réduire la quantité prise en un repas;

3) voir paragraphe (V) ci-dessus. : (Les apports calculés pour ration testée) Les vaches nous parlent :

ü Avec leur condition de chair

ü Avec leur production laitière.

ü Avec la consistance de leur fumier

b - Les recommandations générales :

Il faut formuler les rations avec le plus grand soin et faire particulièrement attention à la teneur en fibres alimentaires. : Le National Research Council (NRC) des ÉtatsUnis (2001) recommande les critères suivants en ce qui concerne la teneur en fibres des rations pour vache en lactation :

l'apport en cellulose (fibre) au détergent neutre (NDF) doit représenter au minimum 27-30 % de la matière sèche de la ration, 70-80 % de cette NDF devant être fournie par les fourrages.

Lorsqu'on couvre 70-80 % des besoins en NDF à l'aide des fourrages, on a l'assurance que la ration contient suffisamment de NDF efficace. Le concept de NDF efficace (NDFe) intègre principalement la taille des particules (granulométrie), la digestibilité et la densité de la ration.

Les rations contenant des quantités adéquates de NDFe stimulent la mastication et la rumination des aliments régurgités, ce qui amène la vache à sécréter plus de salive, une substance qui joue un rôle de tampon dans le milieu ruminal. Un facteur de risque de chute de matière grasse est la teneur en glucides facilement

fermentescibles, comme l'amidon, les sucres et les pectines.

Pour améliorer la quantité de taux butyreux, il est indispensable d'équilibrer les proportions et les types de glucides non structuraux (GNS), c'est-à-dire des glucides qui sont contenus dans les cellules des végétaux et non dans leurs parois :

Le NRC (2001) recommande que les GNS constituent de 35 à 45 % de la matière sèche d'une ration pour vache laitière. La vitesse à laquelle les glucides non structuraux sont digérés dans le rumen varie selon leur source et il est donc utile de connaître les valeurs relatives de fermentescibilité des GNS des céréales pour formuler les rations.

Le risque de chute de taux butyreux s'élève quand on donne des aliments, comme l'orge et le blé, dont les GNS sont très fermentescibles; par ailleurs, certains traitements appliqués aux grains comme le floconnage à la vapeur ou l'ensilage à haute teneur en humidité, peuvent augmenter la vitesse de fermentation des GNS dans le rumen. Pour limiter les risques , il faut choisir des sources de GNS qui s'équilibrent entre elles.

Des substances à effet tampon (le bicarbonate de sodium) sont couramment ajoutées aux rations des vaches laitières pour aider à éviter la chute de taux butyreux. La recherche montre qu'elles relèvent effectivement le pH ruminal. La dose

recommandée de ces substances tampons est de 0,75 % de la matière sèche de la ration. D'autres précautions peuvent être prises contre la chute du taux butyreux :

Si on distribue des rations très riches en aliments concentrés, éviter que des vaches en mangent beaucoup en un seul repas ou qu'elles mangent de façon irrégulière. Pour cela, assurer à toutes les vaches un bon accès à l'aliment ou distribuer la ration concentrée en plusieurs fois pour réduire la quantité prise en un repas;

Figure 1. Mesures du pH ruminal prises en continu sur 24 heures, chez une vache Holstein. Les flèches montrent l'heure oft des repas de grain ont ete servis pour simuler experimentalement l'acidose.

NRC (2001)

L'utilisation de certain additifs dans la ration permet d'améliorer le taux butyreux du lait :

> L'utilisation de l'oxyde de magnésium (MgO) : pourrait entraîner un prélèvement plus important des acides gras véhiculés par les lipoprotéines au niveau de la mamelle.

> Bicarbonate de sodium (NaHCO3) : substance tampon qui permet de limiter les chutes de pH dans le rumen.

Ces additifs peuvent accroître le taux butyreux en complément de la ration particulière (richesses en aliment concentré, finesses des particules ...) .

c- La ration alimentaire recommandée :

1- Conseils :

Il faut pour cela , tenir compte non seulement les besoins des vaches et leur capacité d'ingestion mais aussi des interactions entre les concentrés et les fourrages qui modifient l'ingestion volontaire de fourrage et l'effectivité d'utilisation de l'énergie , avec des répercussion en chine sur la complémentation en concentré .

Une ration doit aussi être économique en tenir en compte des rapports de prix entre aliments et lait.

Eviter des accidents digestifs : il convient de faire une transition alimentaire sur deux semaines pour que la flore du rumen s'adapte au nouveau rationnement.

Il possible d'orienter les fermentations du rumen en modifiant la composition de la ration ou bien en ayant recours à des agents chimiques qui agissent sur la population microbienne du rumen et modifiant l'équilibre entre les produits terminaux de digestion, en effet le maintien d'un pH supérieur à 6 en fin de repas peut être

obtenu :

ü En fractionnant la distribution des aliments concentrés

ü En abaissant la teneur de la ration en glucides facilement fermentescibles.

ü En ne détruisant pas la structure fibreuse des fourrages et des enveloppes de céréales.

ü En mélangeant les concentrés avec les fourrages.

2- Constituants de la ration recommandée

> Ensilage de Mais 32 kg (brut)/ tête (Code N° 427 INRA88)

> Foin de luzerne 3 kg (brut) /tête. (yentile 3eme cycle rep a tiges 6 sem)

> Orge 3.2 kg (brut) /tête. (Code N° 616 INRA88)

> Mais 3 kg (brut) /tête. (Code N° 614 INRA88)

> Son du blé 1.5 kg (brut) /tête. (Code N° 629 INRA88)

> Tourteau de soja 0.7 kg (brut) /tête. (Code N° 675 INRA88)

> Luzerne condensée : 0.2 kg (brut) /tête. (Code N° 564 INRA88)

> Pulpe de betterave : 2 kg (brut) /tête. (Code N° 599 INRA88)

> Paille de blé 3 kg (brut) /tête. (Code N° 571 INRA88)

> Composé minéral vitaminé (C.M.V) du rapport phosphocalcique 6/22 à raison de 180 g/tête/jour.

> Bicarbonate de sodium (NaHCO3) 27 % de Na à raison de 150 g/tête/ jour.

> Ajouter un complément standard au delà de 36 litres par jour exemple (VL 2.5 - VL 600- ...)

Important : L'eau doit être propre de bonne température et en suffisance.

Fiche technique du C.M.V recommande : Caractéristiques nutritionnelles / 100 kg

Phosphore 6 % Oligo-éléments

Calcium 22 % Manganèse 350 g

Magnésium 1.7 % Zinc 300g

Fer 170 g

Vitamines : Sélénium 2 g

Vit A 80 000 000 UI Cuivre 50 g

Vit D3 10 000 000 UI Cobalt 11 g

Vit E 110 000 UI Iode 2 g

Mode de distribution

Par une ration de type semi-mélangée (semi-complète) qui est une ration dans laquelle :

> les fourrages et une partie des concentrés sont mélangés et distribués en plat unique à toutes les vaches d'un lot (troupeau).

> un concentré de production est distribué en supplément aux vaches dont la production dépasse nettement le niveau de production permise par la partie "mélangée" de la ration.

3- Description de la formulation

La formulation, a été effectuée par un logiciel développé par PrevAlim (version professionnelle intégrale INRA 1988-2004).

La valeur nutritive des différents aliments est détaillée dans les tableaux du livre rouge INRA 88.

Bilan de la ration :

 

MSI

UFL

PDIN

PDIE

UE

P

Ca

Apports

26.218

21.20

2225

2247

17.70

76.5

165.4

Besoins

 

21.14

2220

2220

18.48

55.2

158.2

Bilan

 

0.06

5

27

 

21.3

7.2

% besoin

 

100.3

100.2

101.2

 

138.5

104.5

Sucre

MO

MAT

MAD

NDF

ADF

PDIA

Amidon

523

24354

3350

2187

3172

4640

978

3892

 

Autres minéraux

Oligo-éléments en mg

Vitamines UI

 

Mg(g)

Na(g)

S(g)

Cu

Zn

Mn

Se

Co

I

VitA

Vit D3

Vit E

Apports

52

51

47

382

1484

1829

6,6

21,7

9,7

337431

23999

460

Besoins

45

39

45

262

1311

1311

2,6

2,6

5,2

84000

26200

390

Ecart

7

12

3

120

173

519

4

19

4,5

253431

-2201

70

Analyse de Lys Di et de Met Di de la ration

(%PDIE)

 
 
 

quantité composition(%PDIE) contribution

 
 
 
 
 
 
 
 

Aliment

BRUT

SEC

PDIE

LysDI

MetDI

 
 
 
 
 
 

Foin Luzerne

3,000

2,500

99

6,72

1,65

 
 
 
 
 
 

Ensilage Maïs

32,000

9,600

66

6,90

1,97

 
 
 
 
 
 

Orge

3,200

2,770

101

6,80

1,90

 
 
 
 
 
 

Maïs

3,000

2,590

97

5,70

1,90

 
 
 
 
 
 

Son de blé dur

1,500

1,300

87

6,70

1,90

 
 
 
 
 
 

Tourteau de soja 46

0,700

0,610

253

6,90

1,60

 
 
 
 
 
 

Luzerne déshydratée

0,200

0,180

91

6,67

1,63

 
 
 
 
 
 

Pulpe de betterave

2,000

1,780

109

7,90

2,00

 
 
 
 
 
 

Bicarbonate de sodium

0,150

0,135

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Paille, f. lignifié Blé Moyenne

3,100

2,700

44

7,25

1,99

 
 
 
 
 
 

Tourteau de tournesol

2,000

1,790

128

5,80

2,10

 
 
 
 
 
 

C.M.V.6/22

0,180

0,162

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LysDI

MetDI

Apports (% PDIE)

6,71

1,90

Besoins

7,30

2,50

% des besoins

91,97

76,11

Réponse du taux protéique (g/kg).

-0,33

-0,84

La lysine est vraiment très limitante. Le gain de TP possible est celui indiqué pour la LysDi.

Presentation graphique de la lysine et la methionine :

RepTP (glkg) LysDI

Apports (%PDIE) : 6.7 Besoins 7.30 Réponse du taux protéique TP -0.33

RepTP (g/kg) MetDI

6.0 6.8 7.0 8.0 1.5 1.8 2.1

Apports ( %PDIE) :1.90 Besoins :2.5 %PDIE Apportes du taux protéique Rep TP : -0,84

Remarque : La lysine est vraiment très limitante. Le gain de TP possible est celui indiqué pour la LysDi.

Remarques sur le bilan de la ration :

> Les recherches sur l'apport en phosphore pour les vaches laitières indiquent que même les bonnes choses peuvent parfois devenir excessives. En effet, le phosphore, est un minéral alimentaire essentiel pour le bétail et un composant précieux des engrais.

> Dans l'alimentation de ce troupeau laitier, le phosphore est nécessaire à la croissance des os, au métabolisme énergétique et à la production de lait. On en trouve dans chaque cellule du corps d'une vache. Mais si on lui en donne trop, le phosphore se retrouve dans le fumier.

À la suite, entre autres, des résultats de deux études américaines, le Conseil national de recherche du Canada (CNRC) a revu ses recommandations de

phosphore pour les vaches laitières en 2001. La nouvelle recommandation, soit 0,26 à 0,40 % de matières sèches, est plus basse que les recommandations précédentes, qui étaient près de 0,50 % de matières sèches.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote