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Les enjeux de l'établissement de la zone tampon du Parc national des Virunga à  Kahunga face à  l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Le cas spécifique du 7ème objectif

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par Patient POLEPOLE
Institut supérieur de développement rural / ISDR Bukavu - Licence 2011
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

    INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

    ISDR/BUKAVU

    B.P : 2849/Bukavu

    Les enjeux de l'établissement de la Zone Tampon du Parc National des Virunga à Kahunga face à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement ;

    Le cas spécifique de l'Objectif N°7

    Par Patient MULUMEODERHWA POLEPOLE

    Travail de fin d'étude présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licencié en Développement Rural.

    Option : Environnement et Développement Durable

    Niveau de technicité : A0

    Directeur : Prof. Dieudonné MUHINDUKA DI-KURUBA

    Docteur en Sciences Politiques et Sociales

    Co-directeur : CT. Jean-Pierre BITUNDU MWANA-THANYA

    Maître en Gestion de l'Environnement et Développement

    Septembre 2011

    Epigraphe

    `' Nous ne saurons pas sauver les parcs sans sauver aussi les communautés et nous ne sauverons pas les communautés sans sauver les parcs''

    Kamstra, 1992

    `' Face aux intérêts de conservation et de valorisation des aires protégées, les communautés des villages riverains et de l'intérieur des aires protégées devraient-elles bénéficier d'un droit de propriété ou d'un droit d'usage coutumier ? »

    Kassangoye, 2011IN MEMORIUM

    Cher tante Nakatya BUSHALI.

    Je ne sais comment te rendre hommage pour la véritable affection me témoignée ainsi qu'à la nature mère. Reposes en paix auprès de l'éternel !

    DEDICACE

    A vous, Chers parents Jean-Marie POLEPOLE Bushali et Emérence SYAPATA Kanikwa pour m'avoir donnée la vie ;

    A toi, regretté Grand-père KANIKWA Ganywamulume ;

    A toi, chère complice Channy AMINA AMZA, pour ton tendre amour, tes conseils et ton souci de notre réussite ;

    Au grand-frère Serge Murhula POLEPOLE, ainsi qu'à tous mes frères, soeurs, amis et connaissances ;

    Aux oncles Jean-Claude Bushali, CHINA Bushali et Elie-Jérémie MUSHAGALUSA Kanikwa pour vous être sacrifié afin de contribuer à ma réussite.

    A vous tous nos frères, soeurs, aux amis et connaissances,

    Je dédie ce travail.

    Patient MULUMEODERHWA POLEPOLE Gwa'Kasirahinga

    REMERCIEMENTS

    Arriver à terme du présent travail de fin d'études est le fruit d'efforts conjugués. Raison pour laquelle il est digne et juste d'exprimer notre gratitude à vous tous qui de près ou de loin avez contribué à son accomplissement. Et tout d'abord à Jéhovah, maître du temps et garent de toute vie ;

    En suite nos remerciements s'adressent au Professeur Docteur MUHINDUKA DI-KURUBA. Dieudonné et au Chef des Travaux Me BITUNDU MWANA-THANYA Jean-Pierre respectivement directeur et co-directeur pour votre savoir. A ces remerciements leur adressés nous associons, les membres des corps académique, scientifique et administratif de l'ISDR-BUKAVU : Aux Professeurs Dr. ISUMBISHO M., GYAVIRA M., BUGEME M, MUTABAZI N., MUHIGWA B., SADIKI B., MUSHAGALUSA G., MUCHUKIWA B., SOMORA M., Gabriel KALONDA ; aux Chefs de Travaux CHIRIMWAMI JP, KASERAKA B., BALAGIZI K., BISUSA M., ABDOU B., CHAKAHAMA C., WASSO A., Deo KUJIRAKWINJA, à NTAMBAKA, Mweze Désiré, KIMENGELE, MIDUBO, LINJANJA B., LWABOSHI R., MUNDINGA E., NYAMUGUSHA S., SONGA K., AJ MURHULA, RUHAMYA J., KAJUNGA John, Wanda L, Bwija M. ; à BINOZO A, Pasteur MUNYOLOLO, Jules-Bokandé Mushembe, NTAWIGENA A., WABENGA, NSHOMBO, KALEMBEKWA, ...

    D'autre part, nous associons toute la famille PEVi-ICCN à travers les personnes de Nestor BAGURUGUMWE Ndera, Roy BUHENDWA, KASEREKA M., Méthode B., Jean-Marie S., KAPAPALA I., Jules, Jeanne, ...pour leur esprit de partage pour la conservation du PNVi ;

    En fin nos remerciements s'adressent à nos chers parents Jean-Marie POLEPOLE et Emérence KANIKWA, à nos frères et soeurs Serge Polepole , Euclid Vuninka, Pascal Polepole , Tardif Polepole , Ornela Polepole , Jojo Polepole , Jossim Polepole , Josué Polepole , Don-Béni Polepole , Passy Wenga, Julien Wenga, Jean-Eudes Musiwa, Tunda Musisi, Sarah Mushagalusa, Sarah Bushali, Mushaga Ngondo, Lucien Ngondo, Frank ELISHA, Junior Musisi, Aristot Mushagalusa, Dorcas Bushali, Charment Bushali, Julien Karonde, Judith et Julien, Pacifique Murhula ... Aux grands parents Bushali, M'Narubuye, Kajuru, Kanikwa, Bertin BAKOMEZI, ... aux oncles et tantes et ainsi qu'à vos familles ; à travers CHINA , Jean de Dieu KANIKWA, Amos KANIKWA, Claude BUSHALI, Elie-Jérémie KANIKWA, Simayi, Bora KANIKWA, Ntagulwa BUSHALI, Bibishe BUSHALI, Jeanne BUSHALI, Aline Kanikwa, Ernestine Bushali, Claudine Bushali, Yvette Kanikwa, Tuli Bushali, Mama Narcisse, Musisi Bushali. Aux familles Roy BUHENDWA, Frank MUGISHO, WENGA MUKUNGUKILWA, Aïsha MIRINDI AMZA, KIBANGALA MWENYEMALI, Songa KINYENGELE, NZIWA Kayeye ... votre affection et votre soutien ont payé.

    Et vous autres, amis et compagnons de lutte Mylène Bishamamba Mwamini Bishamamba, Patrice Congera, Emmanuel Shama, Cito Congera, Fabrice Buzo, pascaline Chongera, Antoine Chongera, William Chongera, Kevin Batumike, Alain Ntabaza, Manassé Lwimo, Jérémie Kyezi M., Aimé Bajoje, Chuma Kanyama, Claude Museme, Meli'z Balume., Olga Muhinduka, Assani Bwamusa, Malilo Assani, Loutre Balume, Cléo Kambale K., Augustin Assea O, Fauchet Apame B., Bezo Muyaudi, Saidi Dieudo, Belge Kyamo, Franck Katimba, Franck Mufolo, Anatole Mbungu, Patrice Ngoy, Public Birindwa B., Robert Kitumaini, Laurent Rwima L., Laurent Makwano A., John Jamaa, Safari Henry, Stones Muke, Bedhos Mushimbe., Mukanirwa M., Kalegamire M., Eve Bagalwa, Odon Kalimba, Ram's Ramazani, Joseph Kayembe, John Ntak., Detty Kibangala, Mulamba D., Albert Kibangala, Jean-Paul Lofemba, Marcel Nondo, Kabiona, Belize Neza B., Ducaux Chiza B., Bienvenu-Narcisse, Faty Karhebwa, Bintu Munyahali, Trésor Milenge, Odon Ntabe, Alice Chibambo, Ester Tutekemene, KGB Budundwa, Basole Mahashe, Tombo Mulilikwa, Jacques Kabengwa, Maman Nyaba, Maman Lyly Birhi., Marlène LOPAZ, Fidel de Marie, Guelor Lubenga, Papy Byengangu, Philip Dunia, Aisha Amza, Stones Nihanvu, Olivier Bakomezi, Arsène Buta, Jackson Mihigo, Bizuli, Grace, Enzo Dawa, Ali Lokodju, Tayi, Papy Akilimali, Doudou Omari, Binja Rud., Bonheur Maroy, Emmanuela, Papy Itongwa, Charles Badesi, Pino Sinamuri, Volvo André, Oasis Kagale., Héritier Shamurho, François Kasongo, Irvin Muzigirwa, Ntakobajira Marc, Famy M., Bienfait Muchindi, Yannick Ndatabaye, Sylvie Kasolwa, Seth Katenzi, Erick, Bernard Zagabe, Marcelin Biringanine, Bertin Muhubao, Munguyene Kahekwa, Lwaboshi Majoro, Ambroise Makutubu, ... veuillez trouver ici ma considération pour l'esprit d'équipe dont vous avez fait montre.

    Sigles et abréviations

    % : Pourcentage

    APD : Aide Publique au Développement

    APs : Aires Protégées

    AWF : African Wildlife Foundation

    BAD : Banque Africaine de Développement

    BM : Banque Mondiale

    CaCoPEVi : Cadre de Concertation pour la Conservation du Parc National des Virunga

    CARPE : Programme Régional de l'Afrique Centrale pour l'Environnement

    CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce l'Environnement et le Développement

    COMIFAC : Commission des Forêts d'Afrique Centrale

    CRDI : Centre de Recherche et de Développement International

    DCR : Domaine de Chasse De RUTSHURU

    DDRR : Démobilisation, Désarmement, Rapatriement et Réinsertion

    DDRRR : Démobilisation, Désarmement, Réinsertion, Réintégration et Réinstallation

    DECNT : Division de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme

    DFGF-I : Dian Fossey Gorilla Fund International

    DSRP- F : Document Final de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

    DSRP- I : Document Intérimaire de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

    ERAIFT : Ecole Régionale Post-Universitaire d'Aménagement et de Gestion Intégrés des Territoires et Forêts Tropicaux

    FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation

    FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo

    FDLR : Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda

    ha : hectare

    HGR : Hôpital Général de Référence

    ICCN/IZCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ex Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature)

    iisd : International Institute for the Sustainable Development (Institut International du Développement Durable)

    ILD : Initiative Locale de Développement

    ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

    Km : Kilomètre

    MIFAC : Mécanisme Institutionnalisé de Financement et d'Assimilation des Connaissances

    MIP : Mission d'Immigration des peuples autochtones

    N° : Numéro

    NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

    NK : Nord-Kivu

    ODI : Overseas Development Institute

    OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    ONU : Organisation des Nations Unies

    ORTPN : Office Rwandais de Tourisme et des Parcs Nationaux

    PARECO : Patriotes Resistants Maï-Maï

    PEVi : Programme Environnemental autour des Virunga

    PICG : Programme International de Conservation des Gorilles

    PNUD/UNDP : Programme des Nations Unies pour le Développement

    PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

    PNVi : Parc National des Virunga

    Pop. : Population

    RDC : République Démocratique du Congo

    SAP : Syndicat d'Alliance Paysanne

    SYDIP : Syndicat de Défense des Intérêts Paysans

    SYGIAP : Système de Gestion de l'Information des Aires Protégées

    UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

    UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

    USAID : United States Agency of International Development /Agence américaine pour le développement international

    UWA : Uganda's Wildlife Agency

    VIH/Sida : Virus d'Immunodéficience Humaine/Syndrome d'Immunodéficience Acquise

    WCS : Wildlife Conservation Society

    WHS/SPM : World Heritage Sites/ Sites du Patrimoine Mondial

    WWF : World Wildlife Fund (Fonds Mondial pour la Nature)

    ZT : Zone Tampon

    Abstract

    In this study on relationship between the establishment of the buffer zone of Virunga National Park at Kahunga in Kahunga-Karama area, Bukoma's group in Bwisha Collectivity, Rutshuru territory in North-Kivu, with the achievement of the Millennium Development Goals, specifically Goal 7, the main objective consists of the assessment of the status of relationships between development aid and conservation towards the achievement of the Millennium development goals. The fact is that the conservation management method that have been used for decades led to conflict between park authorities and local population, mainly land based conflicts that are growin the mid-90s after the armed conflict in the Great lakes region. The impact of this conflict that came from massive movement of Rwanda population (1994 Rwandan refugees, internally displaced from 1996 to present) was that the latter settled in areas adjacent to Virunga National Park. This situation together with the debasement of the state, amplified the tragedy of the commons for Virunga National Park. But also the surrounding communities were not ready to organize themselves in akind of sociopolitical force, as it is today, with local organizations like SAP. I assumed that the participatory establishment of the buffer zone, the establishment of a peasant social movement that integrate the current sociopolitical organization (SAP) and the restoration of public power would help to reverse the current conflictual context around the buffer zone. We investigated a total of 100 individuals including 36 living in communities Kahunga-Karama, 26 members of the SAP, two agents of the ICCN, five WWF-PEVi's agent, a national army officer (FARDC) and 30 members of associations of the buffer zone. Results suggest that local communities don't get socioeconomic benefits from the Park and the existence of the buffer zone in Kahunga area except the climate regulation function throughout the forest. To ensure sustainable development in the region of Virunga National Park, there is need to enforce the law but also that requires that ICCN develop some «win-win» approaches based on social needs ad requests from local communities.

    Résumé

    Dans cette étude relative à l'établissement de la zone tampon du Parc National des Virunga à Kahunga dans la zone Kahunga-Karama, du groupement de Bukoma en collectivité-chefferie de Bwisha, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, face à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, spécifiquement le 7ème Objectif ; l'objectif principal consiste en la déduction de l'état de lieux entre l'aide au développement et la conservation de la nature face à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Le constat est que le mode de gestion longtemps appliqué pendant des décennies à conduit au conflit entre parc et population riveraine, conflits essentiellement fonciers qui prennent de l'ampleur dès le milieu des années 90 suite aux conflits armés dans la région avec comme incidence les mouvements massifs des populations (refugiés rwandais en 1994, déplacés internes de 1996 à nos jours) pour s'installer dans les agglomérations jouxtant le PNVi ; l'avilissement de l'Etat, vient accroitre de la tragédie des biens communs mais aussi la population autochtone et/ou riveraine n'étaient pas à l'époque de la création une force politique organisée, comme elle en est aujourd'hui, cas du SAP.

    Partis des hypothèses selon les quelles l'établissement de la zone tampon (DCR/PNVi) sous une gestion participative, la création d'un centre d'expression paysanne intégrant le SAP ainsi que le rétablissement du pouvoir public inverserait la tendance actuelle. Nous avons enquêté un total de 100 personnes dont 36 habitant des localités de Kahunga-Karama, 26 membres du SAP, deux agents de l'ICCN, cinq de WWF-PEVi, un officier des FARDC et 30 membres d'associations de la zone tampon. Nous avons abouti aux résultats selon les quelles la population riveraine ne tire nul avantage du PNVi et de la zone tampon du point de vue socioéconomique hormis la régulation climatique par les boisements. Pour assurer un développement durable dans la région du PNVi, nous devons partir de la restauration de l'autorité de l'Etat mais aussi il faudra que l'ICCN arrive à donner de l'appui aux considérations sociales des communautés pour qu'il y ait le gain mutuel `' Gagnant-gagnant''.

    0. INTRODUCTION GENERALE

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    Des conflits interminables, tirant leur origine du mode de gestion et de l'accès aux ressources naturelles depuis plusieurs siècles, se sont intensifiés au Congo comme dans beaucoup des pays ailleurs même du continent Africain depuis l'avènement de l'ère moderne. Subséquemment, des nombreux chercheurs des domaines diversifiés s'y sont intéressés depuis plusieurs décennies.

    Cependant, lorsque plusieurs auteurs se mettent à mener une étude autour d'un même thème, ils n'aboutissent pas toujours aux mêmes résultats car ne visant toujours pas les mêmes buts scientifiques, n'établissant toujours pas les mêmes hypothèses et n'aboutissant de ce fait toujours pas aux mêmes résultats du fait de la disparité de leurs objectifs, de leurs méthodologies de travail et des cadres spécifiques dans lesquels ils évoluent.

    En orientant notre étude sur la problématique de la gestion d'aires protégées vis-à-vis des Objectifs du Millénaire pour le Développement surtout l'atteinte de l'objectif N°7, nous sommes lucide que des nombreuses études ont déjà été réalisées dans ce cadre et nous ne sommes de ce fait pionnier de la recherche scientifique sur cette problématique.

    Ainsi, il nous est avéré indispensable de consulter dans la mesure du possible la littérature existante sur cette problématique dont :

    La multiplication des conflits ruraux, avec leur corollaire de violences ouvertes est un thème d'une brûlante actualité en Afrique sub-saharienne. Les médias et les analystes qui se sont intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps retenu que les aspects politiques ou ethniques comme causes de ces conflits. Or les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre, l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources énergétiques (Gorel Harouna, 2003). L'auteur indique que la solution ne viendrait que de la participation communautaire dans la gestion durable des ressources naturelles de leur terroir.

    Un trou d'horizon sur les conflits qui prévalent actuellement au PNVi et qui constitue du fil à retorde pour sa conservation sont d'ordre externe et interne (iisd, 2006).

    Les conflits externes à l'ICC sont liés :

    a. A l'accès aux ressources naturelles par les communautés périphériques : bois, poissons, viandes ;

    b. Au manque de partage des revenus produits par le parc au profit des communautés ;

    c. A la déprédation des cultures par les animaux du parc ;

    d. A l'occupation illégale des terres du parc sur base de l'intoxication politicienne (pêcheries illégales, cultures dans le parc) ; et

    e. A la violation intentionnelle des limites du parc et refus de reconnaître les limites du parc conflits liés à la gestion des pêcheries ;

    Quant aux conflits internes à l'ICCN ils sont liés aux:

    A. causes historiques :

    a. La dépossession des populations lors de la création et l'aliénation des terres en faveur de la conservation ;

    b. prévalence de la répression comme moyen pour assurer la surveillance et la protection des ressources ;

    c. manque d'un plan de gestion définissant les priorités pour le parc ;

    d. manque d'un plan intégré d'aménagement du territoire : problème de gestion des zones réservées aux terres, aux villages, à la conservation (Kibumba, Rubare, Kiwanja,...)

    B. causes conjoncturelles :

    a. Le contexte politique instable et des turbulences ;

    b. Le contexte de pauvreté et de faible revenu ;

    c. La campagne d'intoxication politicienne ;

    d. initiative de conservation communautaire trop ambitieuse mais moins engagée sur terrain.

    C. acteurs des conflits qui sont :

    a. Les gestionnaires de la conservation à travers leurs attitudes et comportements à l'égard des approches de résolution des problèmes: Comité de gestion ICCN,

    b. La Direction provinciale de l'ICCN, Conservateurs et gardes ;

    c. Les autorités politico administratives ;

    d. Les chefs terriens et Bami (coutumiers) ;

    e. Les responsables des groupements associatifs, ILD, ONG locales et syndicats paysans (exemple frappant de SYDIP) ;

    f. Les politiciens en quête de positionnement ;

    g. Les militaires et les groupes armés ;

    h. Les communautés locales.

    Il montre que tous ces acteurs interviennent par leur attitude, leurs déclarations ou leurs actions sur terrain.

    D. Quelques conflits spécifiques sont :

    a. l'envahissement des terres du Parc dans les zones de MAYANGOSE: incitation des gens à occuper le parc (PNVi-Nord) ;

    b. l'occupation de KIROLIRWE/PNVi-Sud par les populations déplacées venues du Rwanda ;

    c. l'occupation de KONGO au PNVi-Est avec l'appui des Maï-maï et certaines autorités coutumières ;

    d. la mise en culture des terres du Parc sur l'escarpement KABASHA, TSHIABIRIMU, KIBIRIZI, RUBARE, DCR, etc.

    e. la multiplicité des pêcheries légales dans les différentes baies et sur la côte Ouest du Lac Edouard.

    La pression humaine sur le PNVi s'est aggravée à la suite de la matérialisation unilatérale des limites fixées par le décret de la création du Parc du 21/04/1925 et de ses extensions par les décrets du 06/07/1929 et du 06 Janvier 1936 (Ernest Bizimana, 2004). Pour la question de savoir comment gérer la zone tampon de Rubare sans qu'elle ne soit source de conflits tout en participant à la conservation du PNVi et au développement des communautés riveraines, l'approche de la gestion participative est proposée.

    Ressources économiques potentielles à l'heure où le tourisme international se développe en valorisant particulièrement les grands sites naturels, mais ressource géopolitique également : les aires protégées offrent désormais aux Etats des opportunités de partenariats pour se positionner dans le nouveau système complexe des acteurs du développement. En parlant de la participation contre la décentralisation, ou de nouveaux espaces pour la «coutume», on évoque que depuis plus deux décennies la question se pose en termes non plus de compensations et d'aménagements, mais en termes d'association à la gestion comme garantie de la pérennité du processus de conservation. Cette nouvelle approche qui se traduit par l'expression Community-Based Natural Resources Management est prônée par l'Union internationale de conservation de la nature à partir de 1980 (World conservation strategy). Les innovations que représentent ces nouvelles approches peuvent être à l'avant garde des pratiques de gouvernance territoriale, en ce sens qu'elles associent organismes internationaux, services d'Etat et différents segments de la société civile (entrepreneuriat local et chefferie coutumière). Mais l'approche participationniste communautaire ne va pas sans poser également de sérieux problèmes. La source principale de ces problèmes vient d'une vision simpliste et idéalisée de la «communauté» considérée comme partenaire légitime d'une politique de gestion concertée. C'est ce que soulignent fort justement Agrawal et Gibbson (1999) qui montrent comment elle est souvent considérée comme une structure sociale homogène partageant des normes communes et consensuelles et constituant une petite unité spatiale. Sont ainsi ignorés les contradictions internes, les conflits d'intérêts et les imbrications socio-spatiales de différents groupes.

    « La participation des communautés riveraines et la construction d'espaces transfrontaliers sont les priorités décrétées au niveau mondial pour la requalification des aires protégées et notamment les parcs nationaux. L'Afrique n'échappe pas à ces tendances, elle semble même en être à la pointe. C'est en Afrique australe qu'est née la Peace Park Fundation à l'origine du concept de Transfrontier Peace Park chargé de transformer d'ex no man's lands frontaliers et militarisés en instruments de construction d'une intégration régionale » (Frédéric GIRAUT et al., 2003).

    L'objectif du parc national (APs) est de préserver cet environnement ou `'écosystème'' tout en accompagnant des sociétés qui sont à un tournant de leur histoire. Cet objectif combien louable est mis en cause par des principes des écologistes qui se basent sur des problèmes liés aux besoins des populations autochtones qui sont obligés d'y tirer leur survie. C'est ainsi que l'évolution des faits feront apparaitre progressivement quelques principes qui ressortent dans les revendications des autochtones que dans les textes internationaux (Alexis TIOUKA, 2008). Ces principes se résument comme suit :

    o Toutes les aires protégées existantes ou futures doivent être gérées par et établies avec le plein respect des droits des peuples autochtones et des peuples nomades ;

    o Les comités de gestion des aires protégées doivent contenir des représentants élus par les peuples autochtones ;

    Ces deux principes se fondent sur des expériences observés en Inde, en Bolivie et en Colombie ; selon lesquels les systèmes autochtones garantissent les mieux la conservation des biodiversités ;

    o De cette expérience va découler un troisième principe selon lequel on doit reconnaitre la manière ancestrale traditionnelle et collective de gérer les terres et territoires autochtones.

    Dans son étude sur l'envahissement du DCR en tant que cause des différends entre population et parc ; et guidé eu cela par la question de savoir comment préserver ce qui reste du PNVi en arrêtant la progression de sa dévastation. Martin BAGURUGUMWE (2006) dénonce cette crise dans son introduction en montrant que malgré l'importance du PNVi, sa protection est rendue difficile suite à la désinformation, à l'ignorance et curieusement à la mauvaise volonté de certains individus qui exploitent abusivement ses ressources naturelles.

    Il élucide comme facteurs influençant l'envahissement du domaine de chasse : la croissance démographique et les demandes en énergie et terres arables, la présence des réfugiers rwandais et non intégralité de patrouilles des gardes de parc (cas de Mulamule, Kahunga, ...), la présence des groupes armés et l'appropriation des terres du DCR par quelques leaders, et enfin le manque ou l'absence d'un pouvoir public.

    Il propose la sensibilisation pouvant impliquer toutes les parties prenantes via l'approche de conservation communautaire comme solution durable.

    Aristide KASSANGOYE dans sa présentation lors des 1ères Journées des Aires Protégées d'Afrique Centrale (Kinshasa, mai 2007), autour du thème  « Activité de conservation et vie des communautés locales », parle d'Accès des communautés locales à la propriété et fini par une question importante : « Face aux intérêts de conservation et de valorisation des aires protégées, les communautés des villages riverains et de l'intérieur des aires protégées devraient-elles bénéficier d'un droit de propriété ou d'un droit d'usage coutumier ? »

    0.2. PROBLEMATIQUE

    Pour marquer le début d'un nouveau siècle et écrire un nouveau chapitre de l'histoire de l'humanité les États Membres des Nations Unies se sont mis d'accord, en 2000, sur les huit Objectifs du Millénaire pour le développement.

    Le 6 septembre 2000, sous l'égide des Nations unies, 189 chefs d'Etat signaient la Déclaration du Millénaire et s'engageaient pour huit objectifs ambitieux qui sont entre autres : éradiquer la pauvreté et la faim d'ici 2015 ; Assurer une éducation primaire pour tous ; promouvoir l'égalité homme-femme et l'autonomisation des femmes ; réduction de la mortalité infantile ; améliorer la santé maternelle et de l'enfant ; combattre le VIH/sida ; le paludisme et d'autres maladies, assurer un environnement durable ; et, enfin, mettre en place un partenariat mondial équitable pour le développement de toutes les nations.1(*)

    Un programme sur vingt ans2(*) où tous les pays membres de l'ONU promettent de réduire de manière conséquente l'extrême pauvreté, la faim, le Sida et le paludisme, l'analphabétisme, la dégradation de l'environnement et la discrimination à l'encontre des femmes... Dix ans après, c'est l'heure du bilan.

    La vision qui soutenait cette initiative, détaillée dans la Déclaration du Millénaire, est celle d'un Monde souffrant moins de la pauvreté, de la faim et de la maladie, un monde ayant plus accès aux soins de santé et à l'éducation, un monde où les femmes et les hommes disposent des mêmes opportunités et où l'on préserve les ressources naturelles pour les générations futures. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement, en sigle OMD en appellent aussi à un partenariat mondial pour le développement impliquant le secteur privé et la société civile et partageant les bénéfices dérivés des nouvelles technologies avec tous les pays de la planète.

    On l'a vu, le septième objectif qui nous a préoccupé de manière particulière, a comme fondement d'assurer un environnement durable. En ce sens, il vise à répondre aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la chance des générations futures à répondre aux leurs. Il s'appuie sur quatre cibles :

    a. Intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources naturelles, surtout des forêts ;

    b. Réduire l'appauvrissement de la diversité biologique et en ramener le taux à un niveau sensiblement plus bas d'ici à 2010 ;

    c. Réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas d'accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de base ;

    d. Améliorer sensiblement, d'ici à 2015, les conditions de vie de 100 millions d'habitants des taudis.

    Dans le Parc National des Virunga, le Domaine de Chasse de Rutshuru a perdu 95% de sa superficie originelle les 50 dernières années. L'explosion démographique, les guerres à répétition de 1994 à 2003, la faillite et/ou faiblesse institutionnelle ainsi que la tragédie des biens communs ont accru la pression sur les ressources naturelles via la recherche des terres arables, des ressources financières pour la survie des familles et surtout des sources énergétiques qui sont la cause principale de cette perte. On a connu une déforestation massive et excessive, ce qui a entrainé la baisse de la biodiversité car la forêt qui est une composante majeure de la biodiversité du PNVi est menacée. Ainsi, l'établissement de la zone tampon à Kahunga a été envisagé par l'ICCN et ses partenaires dont le WWF comme un projet pouvant avoir un effet d'entrainement positif d'un développement durable dans ce secteur, avec comme principe directeur la gestion durable des ressources naturelles à base communautaire.

    Partant de là, la question intéressant la recherche est de savoir si l'établissement de la zone tampon à Kahunga assure ou suscite le développement durable du milieu ? De cette question centrale découlent les questions spécifiques suivantes :

    ü Le mode de gestion participative (inclusive) de la ZT inversera-t-il la tendance actuelle, celle de la déperdition des ressources naturelles du Parc ?

    ü Un cadre constituant un centre d'expression paysanne facilitera-t-il l'entente entre population riveraine et ICCN, dans le but d'améliorer les conditions socioéconomiques de la population riveraine ?

    ü La restauration du pouvoir public permettra-t-il de rétablir la sécurité des personnes et leurs biens et de contourner la tragédie des biens communs ?

    0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL

    Partant de cette problématique, nous énonçons en guise d'hypothèse, ce qui suit :

    1. L'établissement de la zone tampon à Kahunga sous une gestion participative ou inclusive du DCR, inverserait la tendance actuelle, celle de la déperdition des ressources naturelles du Parc, surtout des forêts et la terre et par là, la réduction et l'appauvrissement de la biodiversité. De ce fait, un effet d'entrainement sur le développement socioéconomique de la population riveraine via les recettes des boisements et du Parc.

    2. La création d'un centre d'expression paysanne dans le cadre de la gestion des ressources naturelles à base communautaire avec intégration du Syndicat d'alliance paysanne (SAP), faciliterait la cessation de la crise entre population riveraine et ICCN, et ainsi contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population riveraine dépendante du parc national des Virunga via le Domaine de Chasse de Rutshuru.

    3. La restauration du pouvoir public permettrait d'appliquer la réglementation, de rétablir la sécurité des personnes et leurs biens dans la région ainsi que de contourner la tragédie des biens communs.

    0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

    0.4.1. Objectif global

    Ce travail a pour objectif d'établir l'état de lieux de relation entre l'aide au développement, la conservation de la nature et l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

    0.4.2. Les objectifs spécifiques

    - Déterminer les parties prenantes et leurs rôles dans l'établissement et la gestion de la zone tampon du PNVi à Kahunga ainsi qu'identifier les problèmes actuels et potentiels liés à la gestion de la zone tampon et du Domaine de Chasse de Rutshuru ;

    - Déterminer l'apport de l'établissement de la zone tampon à Kahunga dans la réduction l'appauvrissement de la diversité biologique du Parc National des Virunga via le DCR, et inventorier les projets de développement communautaire (par exemple: accès ou approvisionnement en eau potable et à des services d'assainissement de base) qui voient les jours via l'établissement de la zone tampon à Kahunga ;

    - Proposer une approche de gestion participative du PNVi, centrée sur le développement des communautés riveraines.

    0.5. DELIMITATION SPATIOTEMPORELLE DE L'ETUDE

    Spatialement notre étude couvre deux localités (Kahunga et Karama) situées à la limite du PNVi via la ZT de Kahunga dans le groupement de Bukoma en collectivité-chefferie de Bwisha, le territoire de Rutshuru, et la zone tampon du PNVi à Kahunga. Temporellement, elle part de Juin 2008 à juin 2011.

    0.6. CADRE THEORIQUE : La tragédie des biens communs

    Le concept de tragédie des biens communs est introduit en économie et en sciences de l'environnement par Garret Hardin en 1968.

    En parlant des biens communs on perçoit des ressources, biens ou services écologiques qui sont rivales et non exclusives (L. Parrott, 2009). Rivales pour dire que la consommation par une personne affecte celle des autres et non exclusives car l'accès est ouvert à tous.

    La tragédie des biens communs ou tragédie des communaux quant à elle, consiste au fait que des usagers, se fondant sur des calculs individuels, épuisent une ressource ou l'exploitent de manière excessive parce que rien ne les incite à adopter une attitude de conservation dont d'autres pourraient bénéficier (O. Young, 2000).

    Elle est une classe de phénomènes économiques (jeu à somme non nulle analogue au dilemme du prisonnier) décrivant une compétition pour l'accès à une ressource limitée, menant à un conflit entre intérêt individuel et bien commun dont la conséquence rationnelle est un résultat perdant-perdant : la surexploitation de la ressource. L'expression a été popularisée par un article de Garrett Hardin paru dans Science en 1968, intitulé The Tragedy of the Commons ( wikipedia, 2011).

    Cette théorie dit en bref que la préservation de ce qui appartient à tout le monde ne suscite guère d'intérêt de la part de chacun. « On accorde un minimum de soin à ce qui est commun au plus grand nombre » (Aristote)

    Il sied de distinguer deux concepts qui semblent être apparentés, les concepts de propriété commune et de ressources en libre accès. Une ressource en régime de propriété commune appartient à un groupe d'individu qui peut généralement exclure les non-membres de l'usage, tandis qu'il n'existe aucune restriction d'entrée et d'usage pour une ressource en situation de libre accès ( www.wikipdia.org, 2011).

    Le texte original de Garrett Hardin décrit comment l'accès libre à une ressource limitée pour laquelle la demande est forte mène inévitablement à la surexploitation de cette ressource et finalement à sa disparition. Chaque individu ayant un intérêt personnel à utiliser la ressource commune de façon à maximiser son usage individuel, tout en distribuant entre chaque utilisateur les coûts d'exploitation, est la cause du problème.

    La tragédie des biens communs concerne des ressources, généralement naturelles, qui sont soit en libre accès (n'importe qui peut contester l'exploitation), soit propriété d'une communauté d'acteurs. Elles possèdent deux particularités :

    ü Il est coûteux et difficile d'attribuer des droits de propriété individuels sur la ressource. Par exemple, il serait très délicat de faire respecter un droit de propriété sur une partie de l'océan.

    ü La ressource est un bien rival. Si je pêche un poisson dans l'océan, ce poisson ne sera plus disponible pour les autres pêcheurs.

    La tragédie des biens communs ne peut donc s'appliquer, dans un marché libre, qu'aux ressources ne pouvant être appropriées par personne : la capacité d'absorption de CO2 de l'atmosphère, la biodiversité, l'océan... en sont des exemples.

    L'exemple typique utilisé pour illustrer ce phénomène est celui d'un champ de fourrage commun à tout un village, dans lequel chaque éleveur vient faire paître son propre troupeau. Hardin décrit l'utilité que chaque éleveur a à ajouter un animal de plus à son troupeau dans le champ commun comme étant la valeur de l'animal, tandis que les coûts encourus par ce même éleveur est seulement celui de l'animal divisé par le nombre d'éleveurs ayant accès au champ. En clair, l'intérêt de s'accaparer le plus de ressources communes possible dépasse toujours le prix à payer pour l'utilisation de ces ressources. Rapidement, chaque éleveur emmène autant d'animaux que possible paître dans le champ commun pour empêcher, autant que faire se peut, les autres éleveurs de prendre un avantage sur lui en utilisant les ressources communes, et le champ devient vite une mare de boue où plus rien ne pousse.

    Trouver une solution à la tragédie des biens communs fait partie des problèmes récurrents de la philosophie politique et de l'économie politique.

    On doit édicter des règles, tracer des limites, désigner des surveillants pour veiller sur les biens, on doit trouver des systèmes pour résoudre les conflits, etc. La tragédie des communaux comme panier à provisions est évitée par la propriété privée, ou quelque chose de formellement équivalent. Mais l'air et les eaux qui nous entourent ne peuvent pas être aisément clôturés et ainsi la tragédie des communaux comme fosse d'aisance doit être empêchée par des moyens différents, par des lois coercitives ou des dispositifs fiscaux qui rendent plus économique pour le pollueur de traiter ses polluants que de les décharger non traités (Ostrom E., 1990).

    Pour schématiser, il existe trois solutions différentes pour éviter la surexploitation des ressources : La nationalisation, la privatisation, et la gestion par des communautés locales (wikipedia, 2011).

    ü L'idée de nationalisation, apparue dans les années 70, est que l'Etat devienne propriétaire de la ressource. Il peut alors intervenir de deux manières, en règlementant l'accès à la ressource, ou bien en l'exploitant directement lui-même. La mise en place de mesures de restrictions d'accès peut se traduire entre autres par une limitation des dates durant laquelle l'exploitation est autorisée (périodes de chasse), la limitation des moyens employés (taille maximum des filets de pêche), ou bien même par l'interdiction d'accès pure et simple (espèces protégées). La gestion directe de l'exploitation par l'Etat consiste généralement à confier le monopole d'exploitation à une entreprise publique. La nationalisation a souvent été préconisée, et suivie, en particulier dans les pays en développement. Malheureusement, les résultats n'ont pas toujours été satisfaisants. La nationalisation des forêts a eu des effets désastreux dans de nombreux pays en développement en proie à la déforestation. Ces problèmes touchent également d'autres ressources et sont aggravés par la corruption.

    ü Une solution différente est de convertir la ressource commune en propriété privée pour inciter le(s) propriétaire(s) à une gestion rationnelle de cette ressource. Historiquement, cette dernière solution a été appliquée du XIIe au XIXe siècle en Angleterre aux terres communes, lors du mouvement des enclosures. C'est la solution qui est préconisée par les libéraux en suivant le principe lockéen de l'appropriation initiale par le travail : le premier qui transforme une ressource non-appropriée par son travail devient le propriétaire légitime de cette ressource. Bien que d'apparence opposée au principe de nationalisation, ce qui est appelé privatisation de la ressource nécessite généralement l'intervention de l'Etat. Il s'agit de créer un droit de propriété sous forme de quota de prélèvements échangeables, plutôt que d'être propriétaire du support de la ressource. Cette solution est largement utilisée pour la gestion des pêcheries, avec semble-t-il un certain succès (wikipedia.org, juin 2011). Toutefois, toutes les ressources ne sont pas adaptées pour être gérées par un tel système, et dans certains pays le manque de fiabilité des institutions en rend la mise en oeuvre illusoire.

    ü Une solution alternative, mise en évidence et analysée par Elinor Ostrom, est la gestion des ressources par les acteurs locaux à travers des normes sociales et des arrangements institutionnels. Les communautés d'individus qui vivent à proximité de la ressource seraient incitées à trouver des règles limitant l'exploitation sur le long terme. Pour que ces règles soient respectées, des mécanismes de monitoring et de sanctions à l'égard de ceux qui surexploitent sont généralement nécessaires. Il existe dans la réalité une très grande diversité de situations, de telle sorte qu'il est impossible de préconiser une solution unique. Ainsi, selon les caractéristiques de la ressource et de l'environnement économique, les acteurs peuvent mettre en place des systèmes de gestion très différents.

    0.7. DIFFICULTES RENCONTREES

    La recherche scientifique étant un processus visant à résoudre un problème réel ou à anticiper un problème éventuel requiert beaucoup d'embuches le présent travail n'en a pas fait exception. Ainsi, les difficultés auxquelles nous nous sommes heurté sont légion, nous citons entre autre la situation sécuritaire qui ne nous a pas permis de finir ce travail au moment fixé, la fonction exercée dans l'institution ne nous a pas laissé assez de temps pour commencer le travail au début de l'année ; la difficulté d'accès à l'information par certaines personnes ressources qui ont refusé de témoigner de peur de leur sécurité, etc.

    Mais il conviendrait de souligner que tout cela doit être considéré comme une dérive, si elles n'étaient pas surmontées ce travail n'arriverait pas à terme.

    0.8. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le principe 4 de la déclaration de Rio (CNUCED, 1992) stipule que pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolement. Quand le Principe 25 de la même déclaration stipule que : «La paix, le développement et la protection de l'environnement sont interdépendants et indissociables''. Ainsi, notre choix pour le présent sujet en étude est motivé par un triple intérêt :

    0.8.1. Motif personnel

    Personnellement la réalisation du présent travail nous permet de conclure notre second cycle d'étude supérieure et d'obtenir de ce fait le diplôme de licencié en développement rural, option Environnement et Développement Durable.

    0.8.2. Motif scientifique

    Produire un document objectif prélevant la qualité de l'environnement dans une situation de gestion durable des ressources naturelles.

    Ainsi, ce document pourra servir quiconque qui mènera des recherches dans ce cadre.

    0.8.3. Motif lié à l'objet même du travail

    L'objet principal de notre travail est la corrélation entre les financements des projets, d'améliorer la qualité de la vie de l'être humain tout en améliorant la qualité de l'environnement, dans le cadre de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

    Proposer quelques pistes de solution pour une gestion durable de l'environnement.

    0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

    Hormis la partie introductive et la conclusion générale le présent travail est subdivisé en quatre chapitres dont le premier se rapportant au cadre théorique est intitulé généralités sur la zone tampon et les OMD, le second chapitre porte sur la méthodologie du travail, le troisième sur la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats de l'étude empirique relative à l'établissement de la zone tampon à Kahunga face à l'atteinte du 7eme objectif du millénaire pour le développement et le quatrième et dernier chapitre se focalise sur les orientations stratégiques pour une mise en application du 7eme objectif des OMD dans la gestion de la zone tampon du PNVi à Kahunga.

    Chapitre I. DES GENERALITES

    Pour bien saisir les analyses faites dans la suite de cette étude, il est essentiel de bien comprendre le sens des concepts tels que la ZT, le développement durable, gagnant-gagnant perdant-perdant, le parc national, la gestion participative des APs et les OMD.

    1.1. La Zone Tampon 

    Elle est définie par l'UICN (1993) comme étant une région jouxtant un Parc ou une réserve dans laquelle les activités sont partiellement limitées pour assurer une protection supplémentaire du Parc ou de la réserve tout en apportant à la population locale une compensation pour la perte d'accès aux ressources naturelles du Parc ou de la réserve.

    Ses objectifs sont biologiques et sociaux. Pour notre cas nous avons entre autres (ICCN-NK, 2000) :

    û Ses objectifs écologiques

    - Servir de barrière ou de démarcation physique contre les fréquentations et usages sillégaux de la zone à protection intégrale (Parc) ;

    - Empêcher l'accès aux espèces animales et/ou végétales de la zone à protection intégrale ;

    - Etendre l'espace vital (habitat) des espèces animales en dehors de la zone à protection intégrale ;

    - Améliorer les services environnementaux fournis par l'APs tel que la protection des bassins versant et la régulation climatique.

    û Ses objectifs sociaux

    - Servir de zone transitoire entre l'APs (le Parc) et la chefferie ;

    - Minimiser les conflits éventuels entre l'APs et la population riveraine ;

    - Compenser le manque d'accès aux ressources de la zone la zone à protection intégrale ;

    - Servir de base pour les autres programmes d'appui à la conservation ;

    - Améliorer les conditions environnementales des zones limitrophes.

    1.2. Gestion participative des APs

    Est une approche qui est basée soit sur une conservation communautaire (IIED, 1994) soit sur une conservation populiste (Blaikie et Jean-Renaud, 1997) en vu d'impliquer les populations locales politiquement (exclusion dans la décision sur les ressources) et économiquement (exclusion dans le bénéfice monétaire et non monétaire que procure la ressource) marginalisées dans la gestion des APs.

    Brown et al. (1992) Cités par Bitundu JP (2007) fournissent une déclaration plus large déclarant que la participation peut être mieux définie comme étant un processus continu, allant d'un rapport limite à la prise de décision et au contrôle.

    Vue comme une solution alternative, mise en évidence et analysée par Ostrom E. (1990), elle est la gestion des ressources par les acteurs locaux à travers des normes sociales et des arrangements institutionnels. Les communautés d'individus qui vivent à proximité de la ressource seraient incitées à trouver des règles limitant l'exploitation sur le long terme. Pour que ces règles soient respectées, des mécanismes de monitoring et de sanctions à l'égard de ceux qui surexploitent sont généralement nécessaires. Il existe dans la réalité une très grande diversité de situations, de telle sorte qu'il est impossible de préconiser une solution unique.

    1.3. Gagnant-gagnant, Perdant-perdant

    L'accès à une ressource limitée (APs), conduit au conflit entre intérêt individuel et bien commun (APs) dont la conséquence rationnelle est un résultat perdant-perdant. Gagnant-gagnant n'est qu'un gain mutuel conséquent de l'entente survenu de l'implication des populations locales (politiquement et économiquement) dans la gestion d'une ressource commune (Parc et autres type d'APs).

    1.4. Développement durable

    Sujet à controverse concernant sa définition (beaucoup de courants de pensées s'opposent quant à sa perception), le développement durable peut être appréhendé par Albert Muluma MUNANGA et Ruffin Ngomper ILUNGA (2002) comme une recherche de développement où il n'y a pas de contradictions entre la protection de l'environnement et le développement économique tout court. Une forme de développement qui permet de profiter des apports de la nature sans déboucher sur une surexploitation des ressources qui compromettrait les possibilités de développement pour les générations futures.

    1.5. Parc national : Cas du PNVi

    Est un type d'aires protégées placée sous contrôle public et gérer essentiellement à des fin de conservation (correspondant) à la catégorie 2 du système de 1978 et dont l'objectif est la protection dans un but scientifique, éducatif et/ou récréatif d'aires naturelles remarquables ayant une importance nationale ou internationale ; le territoire instauré en PN devait perpétuer dans leur état naturel des échantillons représentatifs du relief des biocénoses des ressources génétiques et des ressources menacées d'extinction en vue d'assurer la stabilité et la diversité écologique de la région (Bitundu JP, 2007).

    1.5.1. Aperçu sur le Parc National des Virunga

    A. Brève présentation du PNVi
    A.1. Historique

    Le Parc National des Virunga est le premier Parc National créé sur le continent africain. Le naturaliste américain, Carl AKELEY, fut un des premiers scientifiques à visiter la chaîne des volcans Virunga, en 1923. Il vint d'abord à la recherche dans le secteur des volcans explorer les richesses naturelles et avait constaté que sur l'étendue des volcans outre les troupeaux d'éléphants, des buffles, de sangliers, antilopes que la forêt regorgeait des gorilles de montagne dont il devait collecter des spécimens pour les musées américaines, mais il retourna plus tard "sponsorisé" par le roi des Belges, Albert Ier, pour rassembler des informations scientifiques sur cet animal (le gorille de montagne) qui le fascinait tant. Entretemps son travail avait conduit à la création, en 1925, du premier parc national africain, le Parc National Albert. Il mourut quatre ans plus tard sur les hauteurs de Kabare, dans le col qui sépare le Mikeno du Karisimbi (MULENDA Aimé, 2007). Initialement baptisé Parc national Albert, il a vu le jour le 21 avril 1925 sous l'initiative du roi Albert Ier de la Belgique pour objectif d'assurer la sauvegarde du Gorille de Montagne dans les montagnes des Virunga. Il fut successivement élargi en 1929, 1934 et 1935 pour atteindre ses dimensions actuelles soit une surface de 790.000 ha bordant les 300 km de frontières avec l'Ouganda et le Rwanda. Le PNVi a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial (SPM) en 1979 en raison de la variété de son habitat et de son exceptionnelle biodiversité (Emilie PÈLERIN, 2010). Le parc fut prolongé plus tard vers le nord de la vallée du Rift jusqu'à inclure la plaine de la Rwindi, le lac Edouard, la forêt humide de basse altitude de Watalinga et le Ruwenzori, comprenant ainsi une extraordinaire diversité d'habitats dont l'altitude varie de 700 m à 5.100 m, et 71 espèces de grands mammifères dont 14 primates. A la création du parc, les populations locales conservèrent le droit de pêcher dans le lac, un des plus poissonneux d'Afrique, et deux grandes pêcheries, Kyavinyonge et Vitshumbi, furent maintenues à l'intérieur du parc. A l'indépendance, en 1960, le parc fut divisé entre deux pays, 165 km² des volcans Virunga devinrent le Parc National rwandais et le reste, soit 8.000 km², forma le Parc National des Virunga.

    C'est en 1994, compte tenu de la situation de forte insécurité prévalant dans la région, que le PNVi a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril. La gestion du Parc des Virunga a été assurée dès 1925 par une structure créée spécialement à cette fin et qui, après avoir changé plusieurs fois de nom, est depuis 1997 : l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Depuis plusieurs années, l'ICCN reçoit des aides internationales (WWF, DFGF, etc.) afin de conserver l'intégrité du Parc.

    Les problèmes rencontrés par l'ICCN aujourd'hui découlent des difficultés d'adaptation de leur système de gestion aux changements de contextes démographiques et politiques survenus dans la région depuis sa création (Emilie PÈLERIN, 2010).

    Pendant les guerres du Kivu, le Parc a servi et sert encore de retraite aux bandes armées. Celles-ci se livrent au braconnage et à la carbonisation de la braise, elles sont souvent à l'origine des attaques menées contre les postes de l'ICCN et les populations riveraines. L'augmentation de la densité de la population humaine due à la croissance démographique et aux vagues de migrations naturelles contraintes par les guerres a poussé les populations à occuper le Parc (Emilie PÈLERIN, 2010). Comme le souligne le professeur MUGANGU MATABARO (2001) « La création du PNVi avait eu par ailleurs pour effet pendant la même période non seulement de réduire les disponibilités foncières, mais aussi de contraindre au déplacement de communautés ou des parties de communautés, les plaçant ainsi sous la dépendance politique et foncière des communautés d'accueil »

    Avec ses 300 km de long et une largeur qui ne dépasse jamais 50 km, le Parc National des Virunga a des frontières exceptionnellement longues et subit une pression toujours croissante de la part des populations humaines vivant sur les sols très fertiles qui le bordent, de même que celle des pêcheries à l'intérieur du parc. Pour circonscrire au mieux les problèmes créés par cette forme longue et étroite, le Parc National des Virunga est divisé en trois secteurs sous la responsabilité d'un Conservateur en chef du site, et bien que le parc ait eut à affronter de sérieux problèmes ces dernières années -particulièrement le braconnage et l'afflux de réfugiés rwandais, il faut considérer comme un exploit le fait que ses limites soient restées pratiquement inchangées depuis sa création.

    Ø Le secteur Nord

    Le secteur Nord s'étend du Ruwenzori jusqu'à la rive nord du lac Edouard. D'Ishango, un des endroits les plus merveilleux du parc, la rivière Semliki mène les eaux du lac jusqu'au lac Mobutu. Le long des berges et des falaises qui surplombent la rivière, les scientifiques ont découvert beaucoup de vestiges du passé archéologique de la région. Les objets façonnés découverts à Ishango montrent que l'homme pêchait déjà sur les berges du lac, il y a des milliers d'années. Dominant Ishango, sur la branche ouest de la vallée du Rift, une petite population de gorilles continue de survivre dans la forêt de bambou du mont Tshiaberimu. Cette population de gorilles appartient à la sous-espèce de basse altitude, Gorilla gorilla graueri, et non à la sous-espèce de montagne Gorilla gorilla beringei pour qui le parc avait été originellement créé. Le parc a donc la particularité d'être la seule aire protégée qui contienne les deux sous-espèces orientales de gorilles ainsi que le chimpanzé.

    La Semliki serpente vers le nord sur environ 100 km à travers une savane peu arborée avant de pénétrer dans la forêt tropicale humide de Watalinga où l'on a observé l'okapi, animal endémique en République démocratique du Congo. On a longtemps considéré la succession de rapides dans une gorge profonde au coeur de la forêt comme un obstacle naturel à la progression des crocodiles du lac Mobutu vers le lac Edouard. Néanmoins, l'apparition des crocodiles à Ishango en 1986 a marqué leur retour au lac après une absence de peut-être 20.000 ans (MULENDA Aimé, 2007).

    Le Ruwenzori, que la République Démocratique du Congo partage avec l'Ouganda, ne constitue pas seulement une aire importante pour l'approvisionnement en eau, mais aussi une attraction touristique de grand intérêt. Les forêts étranges et magnifiques de bruyères arborescentes couvertes de mousses et, plus en altitude, les séneçons géants et les lobélias de l'étage alpin attirent bien des visiteurs dans la montagne. Il faut prendre guides et porteurs à la station de Mutsora. Les marcheurs peuvent atteindre la base du glacier de Stanley grâce à l'existence de quatre gîtes de montagne et les grimpeurs plus expérimentés continuent au-delà du glacier pour arriver au sommet, le pic Marguerite (5.119 m).

    Ø Le secteur Centre

    Le secteur Centre comprend presque toute la partie congolaise du lac Edouard ainsi que la plaine de la Rwindi jusqu'au sud du lac. L'hôtel de la Rwindi, à la station principale, permet chaque année à plus de 7.000 personnes de visiter cette partie du parc dont une des principales attractions est le nombre spectaculaire d'hippopotames dans la rivière Rutshuru. On peut aussi y voir de grands troupeaux de buffles ainsi que beaucoup de cobes et de lions. Le nombre d'éléphants du parc s'est effondré dramatiquement (peut-être de 80 %) dans les années 80 à cause de la pression intense du braconnage. Ils sont devenus craintifs et difficiles à observer (MULENDA Aimé, 2007).

    A l'est de ce secteur, la rivière Ishasha forme la frontière entre la République Démocratique du Congo et l'Ouganda. Ici, comme dans le lac, le Parc National des Virunga jouxte le Parc National Queen Elisabeth d'Ouganda. A Lulimbi, sur les berges de la rivière Ishasha, on a établi, il y a quelque 18 ans, une station de recherches qui fait aussi office de sous-station pour la surveillance de ce secteur. Au milieu des années 50, on a créé le domaine de chasse de Rutshuru contigu à la limite sud-est du parc mais, contrairement à ce qui se passe pour le parc, il s'est avéré impossible d'empêcher l'empiètement de cette zone-tampon par les populations environnantes (MULENDA Aimé, 2007).

    Ø Le secteur Sud :

    Il y a 1,5 million d'années, l'eau de ce qui est maintenant le lac Kivu se déversait vers le nord. Une activité volcanique intense a conduit dans un passé géologique récent à la formation de la chaîne des 8 volcans Virunga. S'élevant jusqu'à des hauteurs de 4.500 m, ces volcans, dont certaines cimes sont couvertes de neige, forment un barrage en travers de la vallée du Rift, empêchant l'eau du lac de s'écouler vers le nord. Deux de ces volcans, le Nyamulagira et le Nyiragongo, sont encore en activité et leurs éruptions spectaculaires à quelques années d'intervalle, quoique détruisant des centaines d'hectares de forêts dans le parc, constituent une attraction touristique majeure. De luxuriantes forêts ont poussé depuis des siècles sur les champs de lave et le passage fréquent de nouvelles coulées de lave a créé une mosaïque fascinante de forêts de différents âges. Ces forêts sont riches en figuiers (Ficus sp.), sources de nourriture importantes pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de primates.

    A.2. Menaces

    Tout part des procédés pour constituer ce qui est devenu l'actuel PNVi. En effet l'administration coloniale a procédée des diverses façons dont l'expropriation des terres pour cause d'utilité publique, cession et échange des collines, achat des droits indigènes, déplacement des populations en raison d'épidémies de trypanosomiase, et dans le cadre de la mission d'Immigration des peuples Indigènes `'MIP''. Cette façon de faire à créé des conflits sévères entre différents groupes ethniques mais aussi avec le parc. Les conflits n'étaient pas très perceptible à l'époque du fait que la population était moins dense et de là la disponibilité des terres arables, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui (Sikubwabo K. et Kayungura G. 2010, p52). La guerre du SAP est expliquée par le fait que les coutumiers dont les étendues des terres visées pour l'expansion du PNVi revenaient dans leurs compétences ont exécuté l'obligation de cession tandis que l'obligation de l'autre partie qui consistait en l'indemnisation des autochtones n'a été que partiellement exécutée (SAP, 2011, p2). L'indemnisation consistait en adduction d'eau potable, construction d'hôpitaux et de centres de santé, construction des villages en matériaux durables et des pêcheries moderne selon les milieux. Le SAP, dans sa pétition de février 2011 adressée au Président de la République, va jusqu'à fustiger le fait que l'expansion des limites, sans enquête préalable à la cession pour la plupart des cas, est fondée sur les faits et non sur le droit, mais aussi, il indique que les droits des autochtones ont été bafoués car l'ICCN n'a reçu des autochtones qu'un droit d'usage. Le SAP conclus ses revendications en montrant qu'il est plus que nécessaire de mettre fin au domaine de chasse créé selon lui en violation des droits des autochtones.

    Nous constatons ainsi que, depuis sa création le PNVi a traversé différentes situations difficiles telles que la non clarification de ses limites dans certaines endroits, l'explosion démographique de la population aux abords immédiats du parc, le faible revenu familial occasionné par différentes crises qui ont secoué la région, la présence de différents groupes armés dans et autour du parc et son utilisation par les détenteurs du pouvoir comme objet de propagande. Tous ces faits ont incité certains groupes de gens à mener des actions peu favorables à la conservation du PNVi. Hormis les menaces liées à la présence des réfugiés rwandais aux abords du Secteur-Sud du PNVi, la période de conflits armés a eu un impact très remarquable sur la gestion du PNVi.

    Nous pouvons en retenir entre autres :

    1. La violation des limites, qui se caractérise soit par des déplacements des bornes ou des pancartes signalétiques, soit par la destruction des haies vives ;

    2. La déforestation, est conduite dans le parc pour des usages domestiques (bois de construction, bois de chauffe et carbonisation de bois, coupe des tuteurs) ou commerciaux (bois d'oeuvre). Cette action entraîne la destruction des habitats nécessaires à la survie du PNVi ;

    3. L'empiètement des terres du parc, se traduit par l'installation de champs, de pâturages et de maisons. De 1999 à ces jours, plus de 90.000ha du parc ont été envahis illégalement pour des fins culturales ;

    4. La production de « Makala » est entretenue par les populations locales pour la production du charbon de bois à partir des espèces ligneuses rares comme Olean africana, prunus spp, etc. Pour l'approvisionnement énergétique de plus en plus des grands centres grandissants comme Goma, Beni, Butembo, Kiwanja, Rutshuru, Kanyabayonga, Kayna, ... situés aux abords du parc. Par exemple, en moyenne 10 camions transportant 1500 sacs de charbon du bois débarquent chaque jour sur la ville de Goma en provenance du parc. Ce qui représenterait 833m2 de bois, soit 1ha dévasté (B. BAHIRWA, 2007)

    5. Le braconnage des animaux est perpétré par les hommes armés (FARDC et groupes rebelles) installés dans et autour du PNVi. Ceux-ci impliquent souvent la population voisine du parc pour le transport de la viande. Cette activité néfaste conduit à la diminution sensible des populations animales. Par exemple, les hippopotames étaient essimés à 29.000 en 1974, 20.000 en 1989, 1300 en 2003 et moins de 1000 en 2006 (M. LANGUY, 2006).

    6. La pêche illicite est pratiquée dans les frayères, lieu de reproduction des poissons (à l'aide des matériels comme la senne de plage, nasse, etc.) ou dans les eaux profondes (avec des filets à petites mailles), ou encore le long des berges (tam-tam). La prolifération des pêcheries pirates dans le lac Edouard et surtout dans sa côte Ouest a permis l'installation des pêcheurs clandestins dans certains les villages dont Mahiha, Kasindi Port, Katundu, Kamande, Talya, Lunyasenge, Mosenda, Kisaka, Muramba, ... (LANGUY M. et KUJIRAKWINJA D., 2006). Ces pêcheries ont été créées par différents acteurs pour des intérêts individuels. Cette activité pèse sur la reproduction des poissons et la rentabilité de la pêche ;

    7. Le trafic illégal des ressources se concrétise par le commerce des bébés gorilles, chimpanzés, des perroquets et d'autres espèces végétales comme Rauwolphia spp. En 2004 seulement, 3cas de trafic de bébés gorilles ont été enregistrés dans la ville de Goma, à la frontière RDC-Rwanda (ICCN/NK, 2004). De même, la population d'éléphants continue à diminuer dangereusement à cause de la reprise du commerce de l'ivoire ;

    8. Le pacage est le fait de faire paître les animaux dans le parc. A la recherche des pâturages pour les bétails, des hommes finissent par s'installer dans le parc. C'est le cas de Karuruma au Nord et de Kirolirwe au sud du parc. Cette pratique pose de sérieux problèmes liés au risque de transmission des maladies des animaux domestiques vers les animaux sauvages. Par exemple toute une population de gorilles de montagne peut disparaître à jamais suite à la contamination d'un individu atteint d'une infection qui se transmet naturellement des animaux vertébrés à l'homme et vice versa (zoonose). Il est néanmoins incontestable que grâce au dévouement et courage des agents de l'ICCN, du soutien de nombreuses associations et de différents chefs de villages ou coutumiers qui comprennent la valeur du parc, le pire a pu être évité.

    A.3. Surveillance du Parc

    Le parc est contrôlé par les gardes qui organisent des patrouilles régulières et la suivie des espèces clés tel que les gorilles de montagne et les éléphants. Etant donné que le gouvernement Congolais n'avait pas le contrôle sur tout le territoire national suite aux divisions politiques pendant les dix années écoulées, les patrouilles sont motivées et appuyées par le Projet UNF/UNESCO. D'autre part, dans les villages autour du parc, l'éducation mésologique pour la protection du parc est assurée par le projet WWF avec des microprojets des plantations d'arbres et l'élevage du petit bétail.

    A.4. Relation Parc-Population

    Pour la sauvegarde des ressources naturelles, l'organisation a initié le volet conservation communautaire, ceci consiste à nouer des bonnes relations avec les communautés vivant autour du PNVi à travers un comité de dialogue qui représente les deux parties. Pour le cas du Parc National des Virunga, le Programme International pour la Conservation des Gorilles (PICG) a initié un projet pilote qui a fait un bon succès au secteur Sud. Ce sont souvent des cas de déprédation des cultures par les animaux et violation des limites du parc qui nécessitent un dialogue entre les deux camps en vue de trouver des solutions durables. Les gestionnaires des aires protégées aussi sont appelés à renforcer les relations avec les autorités politico coutumières et administratives dans la mesure du possible à fin de promouvoir le dialogue et prévenir des conflits éventuels.

    A.5. Accessibilité

    Le parc est accessible par route (135 Km) à partir de Goma la ville la plus proche. Etant donnée la capitale Kinshasa est située à plus de 2000 Km, des vols internationaux sont aussi organisés à partir de Kigali la capitale Rwandaise environ 150 Km de Goma. De Nairobi on peut aussi atteindre Goma par un vol régulier petit porteur soit par route via Kampala la capitale ougandaise. D'autres voies sont aussi faisables mais moins développées, le Parc est accessible toute l'année. Pour les routes secondaires l'usage des véhicules 4X4 est plus recommandé pendant la saison de pluie, à cause de l'état défectueux de ces dernières.

    A.6. Tourisme et opportunités

    Le Parc National des Virunga est l'une des meilleures destinations touristiques en RDC si pas d'Afrique. Les attraits sont variés et répondent souvent aux caprices de chaque visiteur. Le tourisme était bien parti et bien organisé, malheureusement les années de guerre n'ont pas épargné les infrastructures touristiques existant. Les réserves ont été touchées, mais grâce à l'appui des partenaires, la surveillance du parc a été assurée même pendant la période de guerre. Pour des raisons sécuritaires, l'organisation s'est vue dans l'obligation de fermer le tourisme et le jour venant, quelque peu après la guerre, le gouvernement national avait décidé de sa réouverture dont la visite aux gorilles. Les infrastructures touristiques aussi en projet de réhabilitation, néanmoins le Parc en collaboration avec les secteurs privés vient d'initier un programme d'écotourisme avec la communauté locale. Le Secteur-Sud accueille des touristes pour l'Ascension du volcan Nyiragongo et la visite aux gorilles à Djomba. Une famille de chimpanzés habituée à la présence humaine peut être visitée à Tongo. Au Secteur-centre, le parc organise surtout le tourisme de vision dans la plaine de la Rwindi pour la visite des troupeaux d'éléphants, lions, buffles, hippopotames, antilopes... La vallée de la Rutshuru est caractérisée par un beau paysage le long de la rivière Rutshuru ou la pêche sportive à la canne est autorisée. Notons aussi les sites des oiseaux à Katanda, Kighera, Kabale, Mwiga et Ishango qui accueillent des milliers d'espèces d'oiseaux migrateurs. Au Secteur-Nord, le Parc organise l'Ascension du Mont Ruwenzori pour les alpinistes, les visiteurs ont la chance de visiter les lacs gris et noir en altitude, des fleurs immortelles et le Touraco du Ruwenzori.

    B. Le Domaine de Chasse de Rutshuru

    La partie érigée en Domaine de Chasse de Rutshuru a été classée en réserve partielle de chasse en 1952 par l'arrêté N°052/259 du 21 février 1952 qui fut remplacé l'année ultérieure par l'arrêté n 42/345 du 8 décembre 1953 et sa gestion confiée au ministère de l'agriculture qui avait l'environnement dans ses attributions.

    L'occupation humaine dans cette réserve remonte peu après sa création mais toujours dans les années 1950, période où les premières plantations de caféiers furent établies dans la partie Est de la route Rutshuru-Ishasha. Le traçage de la route Kiwanja-Ishasha, inaugurée en 1958, fut un grand stimulus dans la mise en place des plantations des caféiers et de quinquina (WWF-PEVi, 2011).

    De 1960 à 1974, la réserve partielle de Chasse comme toutes les réserves du pays, connu de sérieuses difficultés de gestion qui le jeta dans un réel abandon. C'est suite à cet abandon que le Commissaire d'Etat à l'Agriculture, la Direction des eaux et forets par son Arrêté Départemental N° 00024 du 14 février 1974 transformant cette réserve en domaine de chasse de Rutshuru. Cela n'ayant pas résolu le problème, le commissaire d'état décida de transférer les « Réserves et Domaines de chasse » de la Division de la Conservation de la Nature et Gestion des Ressources Naturelles à l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature alors   l'Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature `'IZCN'' par son arrêté N°036/DECNT/BCE/78 du 13/7/1978.

    En 1988 dans sa lettre N°1931/IZCN/CPDG/DG/88 le président sectionnaire du MPR s'adressant au citoyen Conservateur en chef Régisseur du domaine de chasse de Rutshuru ayant pour objet : Délimitation du domaine de chasse de Rutshuru, avait mentionné : «  C'est pour quoi, vu l'urgence et ce, sans préjudice des décisions que pourront prendre les autorités, je vous demande, dans le cadre du projet CEE/Virunga de concentrer vos efforts avec le chef de ce projet qui me lit en copie, sur la délimitation de la bande écologique de plus de 40% de la superficie encore vierge du domaine qui reste encore à sauvegarder afin de prévenir l'avancée des cultivateurs vers le parc et l'envahissement définitif de ce Patrimoine mondial par la collectivités rurales. ».

    Cette zone écologique avait été délimitée par une ceinture verte d'arbres allant de Katwiguru à Mulalamule soit près de 40Km. Cependant, les populations environnantes n'ont pas cessez d'exercer des pressions sur cette zone qui aujourd'hui constitue la zone de culture des populations qui tendent à dépasser cette zone et à pénétrer dans le Parc National des Virunga (Cas de Nyamilima, Ngwenda, ...).

    Depuis ce transfert de compétence, les Domaines ont été gérés avec très peu de moyens logistiques étant donné que la Présidence qui s'occupait des Parcs Nationaux s'intéressait peu aux réserves. Aussi, loin d'appliquer la loi régissant les domaines, la chasse fut supprimée dans cette dernière, ce qui n'a fait que restreindre les moyens de gestion. Le transfert de compétences n'a pas eu des mesures d'accompagnement. Il n'y a pas eu par exemple engagement d'un nouveau personnel de sorte que les effectifs pour travailler dans le domaine furent soustraits du Parc National des Virunga. Ce personnel fut tellement bas que la surveillance devint utopique. Cette mesure, témoigne le conservateur du Domaine, serait salutaire si elle avait été bien appliquée. Plus, les moyens logistiques appropriés ne faisaient quelque peu défauts. Il en résulte que les résultats escomptés n'ont jamais été atteints à cause de toutes ces lacunes restrictives. Aussi, il a été constaté que quand on décide de la fermeture de la chasse, le braconnage s'intensifie étant donné qu'aucune personne ne se retrouve (SIKUBWABO, 2008).

    A sa création, le DCR avait une superficie estimée à 100.000 ha. Cette surface, mesurée à partir du GIS sur base de l'énoncée précise des limites, n'était en réalité que de 64.210 ha (BUHENDWA R., 2011). Cet envahissement bien que lent à cette époque, s'est intensifié dans les années 80 pour être un but à atteindre de presque toute la population de Binza dans les années de crise à l'Est de la RDC (1994 à 2002). Les politiciens en mal de positionnement pendant la longue période des guerres ont été pour beaucoup dans la recrudescence de l'envahissement du DCR surtout dans les parties Nyamilima, Kiseguro, Nyamitwitwi, Nyaruhange où il est signalé que le Domaine est réduit à une bande comprise entre 0 et 100 m de largeur. Plus de 15.000 ha avaient été spoliés et cette partie s'appelait Kongo. Le DCR a subit depuis plusieurs années des menaces qui ont conduit à la perte de son intégrité de près de 95%. Une petite partie du DCR située à l'extrême Ouest, et la Réserve Naturelle de Sarambwe restent les seules zones présentant un intérêt écologique supérieur et nécessitant ainsi une protection.

    On estime à 5 % les terres du domaine encore intactes soit environ 3.210 ha. Le reste du Domaine originel soit autour de 61.000 ha ont été transformé en champ de culture (SIKUBWABO, 2008).

    C. La Zone Tampon à Kahunga

    L'idée de créer une zone tampon part de 1988, quand le directeur de l'ICCN de l'époque, voyant les menaces de conserver le DCR suite à l'accroissement des mouvements d'envahissement de ce dernier, décida de limiter la zone tampon sur la route d'Ishasha en plantant les arbres à chaque 200m. La zone tampon part de la rivière Rutshuru jusqu'à Kabaraza (Bagurugumwe N., 2011).

    Suite à l'arrivée massive des réfugiés rwandais en 1994 et une forte demande en bois de chauffe par la population, le déboisement du parc surtout dans le secteur Mikeno est massif et accéléré. En septembre 2005, il y a création d'une commission, sous la direction du WWF, ayant pour but la prospection des sites potentiels pour l'érection d'une zone tampon dans le cadre de résolution de différends entre parc et population riveraine. Il fallait aussi identifier les communautés favorables à la conservation du DCR pouvant être impliqué dans la réalisation de la zone tampon. C'est ainsi qu'il a été constaté dans la localité de Kahunga que l'installation d'une zone tampon y été possible car contrôlée par l'ICCN et moins conflictuelle ; mais également il fallait renforcer la ceinture verte mise en place par le programme CEE/Kivu en 1988 - 1989 (Kasereka M., 2009). Le 12 juin 2006, un protocole d'accord entre l'ICCN et les associations qui oeuvreront dans la ZT à Kahunga, 15 associations sont déjà au rendez-vous en novembre 2006, Cassia siamea est choisi comme meilleure essence à planter dans la ZT. Suite aux nombreux problèmes de gestion, en novembre 2007 il y a élection d'un comité de gestion de la ZT qu'on appela `'comité zone tampon'' avec Monsieur Jules MUZUNA à la tête. Au courant de cette saison (en janvier 2008) 12,87ha sont réalisés avec les Eucalyptus. Le 05 février 2008, il y a signature de l'acte d'engagement entre différentes parties prenantes à l'atelier, coordonné par le gouvernement provinciale du Nord-Kivu, sur la protection de la zone écologique du DCR et la cohabitation pacifique avec la population riveraine du parc ; mais le SAP claque la porte en refusant le résultat final de l'atelier. De Mai à fin Novembre 2008, il y eu renforcement du projet par l'installation 20 pépinières supplémentaires à Kahunga, où il y en avait qu'une seule, capable de ravitailler le reboisement de 100ha. En octobre 2008, 24 associations sont opérationnelles dans la ZT dans le cadre de sa gestion participative. A la fin du même mois jusqu'à mars 2009, il y éclatement de la rébellion du CNDP avec pour effet la mort de plus de 250.000 plantules, le projet tombe presque en moule (Kasereka M., 2009). En juin 2009, le projet EcoMakala de WWF-PEVi redonne un nouveau souffle au reboisement de la ZT à Kahunga.

    Actuellement la ZT à Kahunga avec 7km de longueur a une largeur de 200m (deux blocs de 100m). Le premier bloc est bel et bien mis en place et le second est entrain d'être finaliser. Située dans la partie Sud-Ouest du DCR, à l'instar de Mulalamule, Mabenga, Kabaraza et Bugina, elle a gardé une zone écologique considérable pour la conservation des ressources naturelles menacées. Cette partie du Domaine subit des pressions énormes par la communauté riveraine (BUHENDWA, 2011).

    Actuellement la pression provient des politiciens en quête d'électeurs (population de plus en plus croissante) et en mal de positionnement. Ils promettent la cession du DCR à la population pour y ériger les champs de cultures. L'application de la loi avec intégration de chefs coutumiers reste le seul moyen de conserver ce qui reste du RDC (Bagurugumwe, 2011).

    D. Les antagonismes autour de la gestion du PNVi

    La multiplication des conflits ruraux, avec leur corollaire de violences ouvertes est un thème d'une brûlante actualité en Afrique sub-saharienne. Les médias et les analystes qui se sont intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps retenu que les aspects politiques au ethniques comme causes de ces conflits. Or les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre, l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources énergétiques (Harouna G., 2003).

    Des conflits sont vifs autour de la gestion du PNVi et du DCR, quelques illustrations sont ci après illustrés.

    Radio Okapi dans son article « Rutshuru : les riverains privés de droits de terre dans le parc » du 11 juillet 2007 fait montre du conflit existant depuis des décennies entre riverains du Domaine de Chasse de Rutshuru, plus précisément ceux du groupement de Bukoma et les gestionnaires de cette partie du Parc National des Virunga. Selon la population riveraine, l'ICCN continuait à les priver de leurs droits de terre alors que la nouvelle saison culturale approchait. Pour les responsables du SAP (Syndicat d'Alliance Paysanne) de Rutshuru, cette situation persiste depuis la création de ce domaine de chasse en 1974. La population du groupement de Bukoma est condamnée à une vie de mendicité et de famine. Elle est privée des terres de leurs ancêtres incorporées dans le domaine de chasse. Il continue en affirmant que les promesses de la direction provinciale de l'ICCN/Nord-Kivu de 1994, n'ont jamais été concrétisées par les gestionnaires du parc. Ces promesses visaient la création d'une zone tampon. Les paysans pourraient, dans le cadre de la conservation communautaire, y implanter leurs champs de cultures et calmer ainsi le conflit en satisfaisant les différentes parties dont les membres du SAP. Cette mesure n'a cependant pas directement abouti, car juste après la plantation des arbres, des inconnus les ont détruits, créant ainsi de nouvelles tensions entre les deux parties. Pourtant, à Rumangabo, à 30 km au Sud de Rutshuru, la même chefferie de Bwisha et l'ICCN ont trouvé un terrain d'entente, sous la forme d'un comité de dialogue entre l'Institut et les populations riveraines. Ce comité gère les différends, notamment lorsque des animaux s'échappent du parc et ravagent les cultures de paysans (Syfia Grand Lacs, 2009).

    En début de la saison culturale 2007, les habitants de Bukoma menacèrent de retourner de force sur « leurs terres » dans le parc. Le porte-parole du SAP, Mr Paluku Muvuya Arnold se plaint en ce terme : « Depuis 1974 nous avons été chassés de nos terres et nous sommes contraints de travailler dans les champs d'autrui pendant que nous avons nos terres à nous. Maintenant nous devons retourner de force dans nos champs car nous ne devons pas continuer à vivre comme des esclaves. Il y avait une convention de créer une zone tampon pour séparer les champs de paysans et les zones protégées, ce qui n'a jamais était fait. Et c'est là la source de conflit » (Radio Okapi, 2007).

    Le conservateur en chef du DCR Mr BAGURUGUMWE NDERA Nestor, rétorqua, le SAP ne veut pas s'associer aux autres associations locales qui ont eu la charge de délimiter la zone tampon et d'attribuer des portions de terre à leurs membres pour y implanter leurs champs, il insista en ce terme « le domaine de chasse est régi par une loi qu'on ne peut pas violer n'importe comment. La zone tampon a été créée pour les associations qui vivent aux alentours du parc. Mais on ne peut pas accorder aux particuliers, c'est impossible, vu toute la population de Rutshuru. C'est pour cela que nous avons demandé aux gens de se regrouper en association, maintenant le SAP, s'est retiré de cette communauté pour continuer à se plaindre » (Radio Okapi.net, 2007).

    La fixation des limites du Parc National des Virunga, provoque depuis des années des tensions entre l'Institut congolais de conservation de la nature et le Syndicat d'alliance paysanne. Les deux parties se disputent le contrôle de cette zone. Résultat : des familles entières sont contraintes d'abandonner leurs champs. L'origine du conflit se trouve dans une ordonnance-loi de 1974 qui crée le domaine de chasse de Rutshuru, sur une partie du Parc des Virunga, en y interdisant la culture. Cette loi avait pour but non seulement de protéger les animaux du parc mais aussi de faciliter le tourisme cynégétique, qui rapportait gros au pays (Syfia Grands Lacs, 2009). Certains gardes du parc reconnaissent que, dans leur jeunesse, les terres étaient cultivées, avant d'être déclarées domaine de chasse. C'est le cas de K. M. : Ces champs faisaient partie de la chefferie de Bwisha. Moi-même, j'ai grandi et vécu là-bas. Nous y habitions et cultivions nos terres. Mais depuis la loi de 1974, celles-ci doivent être abandonnées, et nous sommes là pour la faire exécuter. L'actuel régisseur du domaine de chasse précise que les terres domaniales situées dans les réserves intégrales ne peuvent être cédées ni concédées. C'est parce que la population venait d'envahir le parc que nous avons été obligés d'appliquer la rigueur de la loi pour refouler les gens, confirme-t-il, à propos des arrestations. (Syfia Grands Lacs, 2009).

    Le SAP dit admettre la loi, mais regrette une gestion unilatérale des limites du parc sans y associer la communauté riveraine ainsi que l'absence d'un système d'information ou de dialogue. Ces paysans ne critiquent pas l'existence du domaine foncier du parc, mais le sort réservé aux victimes de cette mesure. Depuis une quinzaine d'années, progressivement, des familles entières ont dû abandonner les champs qui étaient leur seul moyen de subsistance, sans qu'aucun mécanisme de dédommagement n'ait été mis en place. Depuis lors, la fixation des limites exactes séparant le parc de la zone d'exploitation agricole représente une pierre d'achoppement dans les relations entre l'ICCN et la population riveraine (Syfia Grands Lacs, 2009).

    Ailleurs, on dialogue, plusieurs tentatives de résolution de ce conflit ont été entreprises, mais sans succès. Dès 1996, l'ICCN a créé une zone de reboisement appelée "ceinture verte", dans le but de ?permettre aux paysans de visualiser les limites du parc. Cette ceinture va de la localité d'Ishasha, vers Nord-Est du territoire, jusqu'à la partie Sud du PNVi ? confie le conservateur du DCR, Nestor BAGURUGUMWE NDERA (Syfia Grands Lacs, 2009).

    Réfléchissant sur les approches théoriques et pratiques à même de faire comprendre, analyser et gérer les conflits avant, pendant et après leur apparition, une cinquantaine de chercheurs, enseignants, producteurs, communautés rurales, décideurs politiques d'Afrique de l'Ouest et du centre, d'experts internationaux d'Europe et d'Amérique réunis à Niamey du 24 au 26 mars 2003, ont proposé quelques pistes en guise de réponse. Il s'agit essentiellement de: l'utilisation des approches participatives et consensuelles basées sur les mécanismes formels ou informels ; la mise en place ou le renforcement des cadres de concertation, de médiation, de négociation, d'arbitrages ; l'amélioration de la communication et la diffusion de l'information correcte aux différents groupes d'intérêts et l'amélioration de la gouvernance locale (CRDI, 2003).

    1.6. Les OMD

    1.6.1. Généralités sur les OMD

    Les objectifs du Millénaire pour le développement `'OMD'' est un ensemble de huit objectifs à atteindre en 2015, ils répondent aux défis les plus importants du monde. Les OMD découlent des actions et cibles contenues dans la Déclaration du Millénaire, adoptées par 189 nations et signées par 147 chefs d'Etat pendant le Sommet du Millénaire de septembre 2000.

    Fixés pour l'année 2015, les OMD sont un ensemble d'objectifs qui ne pourront être atteints que si tous les acteurs s'impliquent de manière active. Les pays pauvres se sont engagés à mieux gouverner et à investir dans leurs populations par le biais de la santé et de l'éducation, les pays riches à les appuyer en utilisant les outils suivants: aide, allégement de la dette et le commerce plus juste.

    Les 8 OMD sont divisés en 17 cibles quantifiables3(*), et mesurées selon 48 indicateurs.

    La vision qui soutenait cette initiative, détaillée dans la Déclaration du Millénaire, est celle d'un monde souffrant moins de la pauvreté, de la faim et de la maladie, un monde ayant plus accès aux soins de santé et à l'éducation, un monde où les femmes et les hommes disposent des mêmes opportunités et où l'on préserve les ressources naturelles pour les générations futures. Les OMD en appellent aussi à un partenariat mondial pour le développement impliquant le secteur privé et la société civile et partageant les bénéfices dérivés des nouvelles technologies avec tous les pays de la planète.

    Le Plan d'exécution évalue les progrès accomplis pour quelques-uns des indicateurs dans certaines régions, d'après les informations disponibles en juin 2010. Si certains de ces indicateurs reflètent des données aussi récentes que 2010, d'autres s'appuient sur des statistiques plus anciennes, dont quelques-unes remontent à 2005 (PNUD, 2010).

    A. Progrès effectués de manière globale dans la poursuite des OMD à nos jours.

    Le rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement 2010 des Nations Unies énumère les progrès accomplis. Mais surtout, il démontre que les Objectifs sont réalisables lorsque des stratégies, politiques et programmes de développement pris en main au niveau national bénéficient de l'appui des partenaires internationaux du développement. En même temps, il est évident que les améliorations apportées aux conditions de vie des pauvres ont été scandaleusement lentes, et les crises climatique, alimentaire et économique érodent certaines avancées durement acquises. Le monde possède les ressources et les connaissances nécessaires pour donner, même aux pays les plus pauvres ou à ceux qui restent à la traîne à cause de maladies, de leur isolement géographique ou de troubles civils, les moyens d'atteindre les OMD. La réalisation de ces objectifs est de la responsabilité de chacun. Un échec multiplierait les dangers que court notre planète, dangers qui vont de l'instabilité aux épidémies ou à la dégradation de l'environnement. Par contre, atteindre ces objectifs nous ferait accéder rapidement à un monde plus stable, plus juste et moins dangereux (PNUD, 2010).

    Objectif 1: Réduction de l'extrême pauvreté et de la faim

    La crise économique mondiale a entraîné un ralentissement des progrès, mais le monde reste en passe d'atteindre la cible relative à la réduction de la pauvreté. Le taux global de pauvreté devrait tomber à 15 pour cent d'ici 2015. Cela veut dire qu'environ 920 millions de personnes vivront sous le seuil de pauvreté international, soit moitié moins qu'en 1990.

    Objectif 2: Assurer l'éducation primaire pour tous

    L'espoir pour une éducation universelle d'ici 2015 diminue, malgré le fait que beaucoup de pays pauvres font des progrès énormes. La scolarisation est toujours en hausse dans l'enseignement primaire, au point d'atteindre 89 pour cent dans le monde en développement. Mais elle ne progresse pas à un rythme suffisant pour garantir que tous les enfants, garçons et filles, termineront un cycle primaire complet d'ici 2015.

    Objectif 3 - Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

    Au plan mondial, la proportion de femmes parlementaires continue d'augmenter lentement. Elle a atteint son niveau le plus élevé (19 %) en 2010. Cela représente un gain de 67 pour cent depuis 1995, lorsque seulement 11 pour cent des parlementaires dans le monde étaient des femmes. Mais on est loin de la cible de 30 pour cent de femmes dans des positions de leadership prévue pour 1995, et plus loin encore de la cible de l'OMD visant à la parité des sexes.

    Dans toutes les régions en développement, CEI exceptée, les hommes sont plus nombreux que les femmes à avoir un emploi rémunéré. Même si elles sont plus nombreuses à avoir décroché un emploi rémunéré stable en dehors du secteur agricole de 1990 à 2008, les femmes n'arrivent généralement pas à des postes relativement élevés. Les postes de direction (cadres moyens ou supérieurs) restent réservés aux hommes. Au niveau mondial, un emploi de cadre moyen ou supérieur sur quatre est détenu par une femme. Et dans toutes les régions, les femmes sont sous-représentées parmi les employés à un échelon élevé, car elles occupent 30 pour cent ou plus de ces postes dans seulement trois des dix régions. En Asie de l'Ouest, en Asie du Sud et en Afrique du Nord, les femmes détiennent moins de dix pour cent des postes de haut niveau.

    Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile

    Des progrès substantiels ont été faits pour réduire la mortalité infantile. Depuis 1990, le taux de mortalité des moins de cinq ans dans les pays en développement a baissé de 28 pour cent, passant de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à 72 en 2008. Au plan mondial, le nombre total de décès d'enfants de moins de cinq ans est passé de 12,5 millions en 1990 à 8,8 millions en 2008. Cela signifie qu'en 2008, il y a eu chaque jour 10 000 décès d'enfants de moins qu'en 1990.

    En dépit de tels succès, et bien que la plupart des décès infantiles soient évitables ou traitables, beaucoup de pays ont encore un taux scandaleusement élevé de mortalité infantile et ils n'ont fait que peu ou pas de progrès au cours des dernières années. Bien pire, seulement dix des 67 pays ayant des taux de mortalité infantile élevés (définis comme au moins 40 décès pour 1 000 naissances vivantes) sont sur la bonne voie pour atteindre la cible des OMD relative à la survie de l'enfant.

    Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle

    La proportion de femmes des pays en développement ayant accouché en présence de personnel qualifié est passée de 53 pour cent en 1990 à 63 pour cent en 2008. Toutes les régions ont fait des progrès, mais ceux-ci ont été spectaculaires en Afrique du Nord et en Asie du Sud-Est, avec un accroissement de 74 et 63 pour cent, respectivement. L'Asie du Sud a également progressé, même si là, tout comme en Afrique subsaharienne, la couverture reste insuffisante. Moins de la moitié des femmes qui accouchent dans ces régions donne naissance en présence de personnel soignant qualifié.

    Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies

    Selon les dernières données épidémiologiques, la propagation du VIH dans le monde semble avoir atteint un plateau en 1996, avec 3,5 millions de nouvelles infections. En 2008, ce chiffre n'était plus que de 2,7 millions environ. La mortalité liée au sida a atteint un pic en 2004 avec 2,2 millions de décès. En 2008, ce nombre était retombé à 2 millions, bien que le VIH reste l'agent infectieux le plus létal au monde.

    L'épidémie semble s'être stabilisée dans la plupart des régions, même si la prévalence reste en hausse en Europe de l'Est, en Asie centrale et dans d'autres régions d'Asie, à cause d'un taux important de nouvelles infections. L'Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée, avec 72 pour cent de toutes les nouvelles infections au VIH en 2008.

    Objectif 7 : Assurer un environnement durable

    Au niveau mondial, la déforestation (et principalement la conversion de forêts tropicales en terres agricoles) connaît un ralentissement, même si elle continue à un rythme élevé dans beaucoup de pays. Au cours de la dernière décennie, environ 13 millions d'hectares de forêt dans le monde ont été perdus pour causes naturelles ou convertis à d'autres usages, contre 16 millions par an dans les années 1990.

    En dépit de quelques succès dans le domaine de la préservation de la biodiversité, et même si la situation aurait pu être pire sans la cible de 2010, la perte de biodiversité continue sans relâche! On sait que près de 17.000 espèces végétales et animales sont menacées d'extinction. Si la tendance actuelle se poursuit, des espèces continueront de disparaître jusqu'à la fin du siècle, ce qui implique un risque accru de changements spectaculaires dans les écosystèmes et d'une érosion de leurs aspects bénéfiques pour l'humanité.

    Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

    En 2009, les décaissements nets de l'aide publique au développement (APD) se montaient à 119,6 milliards de dollars, soit 0,31 pour cent du revenu national cumulé des pays développés. Il s'agit d'une légère hausse en termes réels (0,7 pour cent) par rapport à 2008, même si, en dollars actuels, l'APD a diminué de plus de 2 %, puisqu'elle était de 122,3 millions de dollars en 2008.

    Pour la plupart des donateurs, l'aide est loin d'avoir atteint la cible de 0,7 pour cent du revenu national brut fixée par les Nations Unies. En 2009, les seuls pays à avoir atteint ou dépassé cette cible étaient le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède. En 2009, les plus gros donateurs, en termes de volume, ont été les États-Unis, suivi par la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon.

    B. Critique sur la réalisation des OMD

    Les choix stratégiques efficaces qui contribuent à la réalisation des OMD doivent se fonder sur des données et des analyses solides (réalités locales). Cependant les approches existantes (technocratiques) qui visent à identifier ces choix stratégiques ne sont pas fiables. Plus particulièrement, les estimations du coût des stratégies de rechange sont dérivées d'hypothèses restrictives et peu vraisemblables, dépendent de données de mauvaise qualité et ne reflètent pas suffisamment les incertitudes concernant l'avenir. Les insuffisances des méthodes existantes peuvent être atténuées mais non surmontées. Par contre, une approche démocratique de la planification stratégique établit un cadre institutionnel qui permet aux décideurs représentatifs d'opérer des choix en toute connaissance de cause et de façon continue. Une démarche démocratique réduit le risque d'interventions fondées sur des recommandations inappropriées faites par les technocrates. Une approche démocratique de la réalisation des OMD peut être effectuée par un processus d'évaluation périodique par les pairs et les partenaires, un mécanisme institutionnalisé de financement et d'assimilation des connaissances (MIFAC). Celui-ci permet à chaque `'milieu'' de tirer les enseignements de son expérience et de celle d'autres pays et accroît donc les chances de succès (Sanjay REDDY et Antoine HEUTY, 2004).

    C. Évaluation des progrès accomplis dans la réalisation du 7ème OMD

    Le 7ème OMD qui consiste à ``assurer la durabilité de l'environnement'' engage les pays à « inverser la tendance actuelle à la déperdition de ressources environnementales » à l'horizon 2015 via 4 cibles dont Intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources naturelles, surtout des forêts ; Réduire l'appauvrissement de la diversité biologique et en ramener le taux à un niveau sensiblement plus bas d'ici à 2010 ; Réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas d'accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de base ; Améliorer sensiblement, d'ici à 2015, les conditions de vie de 100 millions d'habitants des taudis.

    La plupart des pays ont du mal à traduire cet objectif dans les actes, l'absence d'indicateurs de développement durable n'étant pas la moindre des raisons. Il ne se passe de jour sans que les décideurs ne soient tenus d'opérer des choix touchant l'utilisation des ressources naturelles et les conséquences environnementales des projets et politiques de développement. En l'absence de solides indicateurs pour les guider dans ces choix, les pays auront du mal à déterminer s'ils sont en fait sur une trajectoire viable.

    Ainsi, dans un ouvrage d'accompagnement intitulé Where is the Wealth of Nations ?, la Banque Mondiale propose des solutions pratiques pour évaluer la durabilité. Cet ouvrage présente des estimations de la richesse totale, produite, naturelle, humaine et institutionnelle. Le capital naturel représente, dans les pays à faible revenu, une partie importante de la richesse totale, plus importante que la part du capital produit. Pourtant, des nombreux pays pauvres enregistrent une baisse, par habitant, du capital total et naturel. Cette évolution est lourde de conséquences, non seulement du point de vue de l'environnement, mais aussi dans la perspective du développement en général (Banque Mondiale, 2005). L'évaluation des variations de la richesse totale et de la richesse naturelle permettra de disposer d'une mesure globale pour déterminer si le développement se trouve sur une trajectoire viable. Cette évaluation devrait aller de pair avec une action concertée visant à faire l'inventaire et à déterminer la valeur des services environnementaux qui sous-tendent l'activité économique et le bien-être.

    Cinq ans après la Déclaration du Millénaire, la communauté du développement et les pays en développement ont déjà passé cinq années sur les quinze prévues jusqu'à la date cible de 2015 pour les OMD

    Le temps commence à presser pour la réalisation de ces objectifs. Ce serait cependant une catastrophe si les résultats obtenus d'ici à 2015 n'étaient pas viables en raison de la surexploitation des sols et de l'épuisement des ressources halieutiques et forestières.

    Le septième objectif de développement pour le Millénaire consiste véritablement à éviter une telle issue.

    Chapitre II. METHODOLOGIE DE TRAVAIL

    2.1. Milieu d'étude

    Notre étude a couvert les localités de Kahunga et Karama en groupement de Bukoma, collectivité-chefferie de Bwisha, territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.

    Elles abritent une population majoritairement féminine et jeune environnant 602 âmes.

    Tableau 1 : répartition de la population à Kahunga et à Karama

    Localité

    Ethnie

    Population

    Hommes

    Femmes

    Enfants

    Total

    Ratio filles-garçons

    KARAMA

    2

    88

    96

    135

    319

    Filles 70 - Garçons 65

    KAHUNGA

    2

    58

    69

    156

    283

    Filles 81 - Garçons 75

    TOTAUX

    146

    165

    291

    602

    Filles 151 - Garçons 140

    En somme, nous y trouvons 146 hommes, 165 femmes et 291 enfants dont 140 garçons et 151 filles. Cette population est essentiellement constituée de deux ethnies dont de tutsi et celle de hutu (SIKUBWABO et NFIZI, 2010).

    Figure 1. Répartition sexochronologique de la population de Kahunga-Karama (en %)

    2.1.1. Aspects physiques et hydrographique

    La zone a un relief multiforme caractérisé par des plaines et plateau avec une vallée où coulent les rivières comme Kabaraza et Rutshuru.

    Le sol y est fertile et d'origine volcanique. La couche arable y est importante. Les cultures les plus importantes sont le soja, le haricot, la banane, le sorgho, le maïs et le riz.

    2.1.2. Aspects climatiques et socioéconomiques

    La zone d'étude connaît deux saisons pluvieuses et deux sèches (Sikubwabo, 2010) reparties comme suit :

    ü De mi-septembre à mi-décembre : la grande saison pluvieuse

    ü De mi-décembre à début mars : petite saison sèche

    ü De mi-mars à mi-mai : la petite saison pluvieuse

    ü De mi-mai début septembre : la grande saison sèche

    La pluviométrie est variable et se situe autour 900 et 1 200mm de pluies par an. Les températures sont élevées et varient entre 23 et 28°C.

    La population est agricultrice à plus de 90% et vit essentiellement des produits de champs, de petits commerces et de l'élevage du petit bétail. L'agriculture y est surtout de subsistance malgré la présence de quelques boisements et quelques plantations de maïs.

    Pas d'école ni centre de santé dans les deux localités situées entre 7 et 10 km de Kiwanja et Rutshuru où il y a école et centre de santé les plus proches.

    Le seul point d'eau potable est capté depuis la source Mulala et la seule borne qui désert la population est situé à Kyambungu dans la localité de Karama. Ce point d'eau a été aménagé par l'ONG Mondo Gusto le 25 juillet 1994 et desservait dans le temps quelques robinets dont celui de la pépinière de WWF-PEVi. La déprédation des cultures surtout des champs des maïs par les éléphants est fréquente dans la zone.

    2.2. Méthodologie de récolte des données

    2.2.1. Méthodes et techniques utilisées.

    L'usage de plusieurs méthodes et techniques nous ont permis de construire notre recherche sur des bases objectives.

    A. Les méthodes

    La méthode étant un ensemble des procédés à utiliser pour découvrir la vérité et la prouver, nous entraine à faire usage des différentes méthodes dans la recherche de la réalisation du présent travail.

    a. Méthode comparative

    La comparaison nous a permis de comparer les résultats de la recherche du terrain aux différentes prérogatives juridiques et résolutions du sommet du millénaire.

    b. Méthode systémique

    L'approche systémique nous a permis d'analyser la problématique dans toute sa totalité, dans la complexité d'éléments constitutifs interdépendants qui sont bien organisés en fonction d'un but.

    c. Méthode statistique

    Elle nous a permis non seulement de dépouiller les données mais aussi de les convertir sous forme chiffrée, et nous a aussi facilité la comparaison des éléments de phénomènes étudiés entre eux.

    d. Méthode descriptive

    Cette méthode nous a permis de décrire le milieu d'étude, de fournir des renseignements sur la situation géographique, économique, socioculturel de notre aire de recherche qui est le domaine de chasse de Rutshuru en territoire du même nom, en province du Nord-Kivu.

    B. Les techniques utilisées

    Nous avons recouru à cinq techniques de collecte des données pour l'aboutissement scientifique du présent travail.

    a. L'observation

    Elle nous a permis de prendre connaissance des données qui ne peuvent pas nous parvenir par nos enquêtes empirique, ainsi vivre la réalité sur terrain.

    b. L'interview libre

    A l'aide de cette technique, nous avons laissé à la population locale et aux différents acteurs oeuvrant dans le domaine de chasse de Rutshuru et périphéries de s'exprimer en toute liberté sur l'établissement de la zone tampon à Kahunga, dans le domaine de chasse de Rutshuru, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu face à l'atteinte des objectifs du millénaire spécifiquement l'objectif N°7 qui parle du développement durable. Les interviewés ont été de différentes catégories d'âge ainsi que classes sociales (jeunes, vieux, pauvres, riches, intellectuels, non intellectuels,...).

    c. Technique documentaire

    Pour la réalisation du présent travail, nous avons aussi fait recours à différentes formes de bibliothèques (virtuelles et non-virtuelles ou classiques). C'est ainsi que nous avons consultés plusieurs documents sur internet mais aussi en dur (Syllabus, TFC, mémoires, journaux, revues, ouvrages ou livres, rapports, etc.).

    d. L'Interview centrée et l'interview libre

    L'interview centrée a été réalisée à l'aide d'un questionnaire élaboré selon la cible qui est essentiellement constituées de la population locale et différents acteurs oeuvrant dans notre aire de recherche. Pendant que pour l'interview libre les enquêtés s'exprimer librement autour de notre sujet de recherche

    e. L'Echantillonnage

    Nous avons procédé à cette technique à fin de prendre une portion représentative de la réalité pour nous fournir les données fiables.

    2.2.2. Les variables de l'étude

    ü Les avantages tirés du PNVi et de l'établissement de la zone tampon par la population de Kahunga-Karama ;

    ü Les inconvénients du PNVi et de l'établissement de la zone tampon pour la population de Kahunga-Karama ;

    ü Origine ou lieu de provenance de la population de Kahunga-Karama ;

    ü Durée de leur résidence à Kahunga-Karama ;

    ü Principales sources de revenu de la population de Kahunga-Karama ;

    ü Les attentes de la population de Kahunga-Karama vis-à-vis du Parc ;

    ü Recommandation de la population de Kahunga-Karama pour une gestion durable de la ZT et du Parc ;

    ü Le genre d'activité entreprise par différentes organisations dans la gestion du DCR ;

    ü Apports des activités des différentes organisations oeuvrant dans la gestion du parc et l'établissement de la ZT de Kahunga face à l'atteinte du 7ème objectif des OMD;

    ü Comment et quand les organisations oeuvrant dans l'établissement de la ZT perçoivent-elles des fonds pour l'exécution des leurs plans ;

    ü Les avis et considérations personnelles des enquêtés vis-à-vis du présent sujet de recherche via le questionnaire d'enquête et de l'établissement de la ZT.

    2.2.3. L'échantillonnage

    Pendant nos enquêtes, face aux difficultés d'interroger toute la population de Kahunga-Karama ainsi que tous les acteurs oeuvrant dans l'établissement de la ZT du PNVi à Kahunga suite aux conditions sécuritaires dans la région du PNVi, le choix d'un échantillon s'est avéré inéluctable.

    Pour cette étude nous avons fait usage d'un échantillonnage stratifié et représentatif.

    A. Description de l'échantillon sur les individus

    Figure 2. Les enquêtés par catégorie et par sexe

    Le choix des enquêtés a été occasionnel et aléatoire suite à l'insécurité qui sévisse dans la région du PNVi. En nous efforçant de suivre le respect de la loi de la représentativité d'un échantillon, le choix de notre échantillon a été défini comme suit : Sur un total de 100 enquêtés, la population de Kahunga-Karama est représentée par 36 individus dont 15 hommes et 21 femmes, les femmes représentant 53% contre 47% d'hommes. Pour les autres catégories il n'y a pas eu de critère de choix mais la stratification est clairement définie dans la figure 2.

    B. Répartition de l'échantillon par tranche d'âge

    Figure 3. Répartition de l'échantillon par tranche d'âge

    En observant la figure3 ci-avant, la classe d'âge de nos enquêtés est majoritairement celle de 31 à 45ans avec 51 enquêtés sur un total de 100 soit 51% 46ans et plus suit avec 39% et en dernier lieu la classe de 18 à 30ans avec 10% de représentativité. Cela est dû au critère chronologique dans la compréhension des conflits opposant le parc à la population riveraine surtout le SAP autour des limites du DCR.

    C. Niveau d'étude des enquêtés

    Le constat est que la population de Kahunga-Karama est moins instruite, sur 36 enquêtés 21 soit 58 % n'ont aucun niveau d'étude (analphabètes), les femmes sont les plus concernées (17/21 soit 80% d'analphabètes). On justifierait cela par la considération sociale de la femme dans le milieu, la femme est bonne pour le champ et la procréation disent-ils ; 13 soit 36% ont quittés l'école au primaire ; deux seulement on foulés le niveau secondaire. Et personne le niveau supérieur. Ils expliquent cela par le fait que ceux qui partent étudié ne reviennent jamais une fois avoir un diplôme, ils restent soit à Kiwanja, soit à Rutshuru et même à Goma pour y travailler. Cela s'expliquerait au mieux par le fait qu'il y a ni école, ni centre de santé dans les deux localités, ces derniers requièrent un minimum du niveau secondaire. Confère la figure 4 ci-après.

    Figure 4. Le niveau d'étude d'enquêtés

    Chapitre III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ETUDE EMPIRIQUE

    3.1. Origine de la population de Kahunga-Karama

    La population de Kahunga-Karama est originaire de la cité de Kiwanja à 50% soit 18 enquêtés sur 36, puis suivent les autochtones 13 sur 36 enquêtés soit 36%, les originaire de Rutshuru représentent 5% soit 2 enquêtés, 9% soit 3enquêtés viennent d'autres milieux de la région qui ont été transformés en aire protégée `'Parc'' (cfr. Figure 5).

    Ceux qui viennent de Rutshuru et Kiwanja, nous indiquent qu'ils se sont rapprochés de leurs champs pour reprendre les activités champêtres car leur situation socioéconomique devenez de plus en plus difficile. Pour les autres, il fallait rentrer occuper leurs terres traditionnelles car ayant du mal à vivre à Kiwanja qui devenait de plus en plus Nande (acculturation). En moyenne, ils y sont revenus depuis 30ans.

    Figure 5. Origine de la population de Kahunga-Karama (en %)

    3.2. Principales sources de revenu de la population de Kahunga-Karama

    L'agriculture est la principale source de revenu de la population de Kahunga-Karama. Elle est pratiquée par 28 sur 36 enquêtés soit 78% à elle seule. Toute fois, elle est associée à d'autres activités génératrices de revenu comme la carbonisation 1 enquêté soit 3% de la population, la charpenterie 3 enquêtés soit 8% et 4 soit 11% y associent le petit commerce comme la vente des produits de l'agriculture transformés à l'exemple du chikwange et d'autres produits manufacturés. L'élevage du petit bétail est de subsistance.

    Figure 5. Les principales sources de revenu de la population de Kahunga-Karama (en %)

    3.2. La perception des avantages du Parc et de la ZT par la communauté

    Au regard de cette figure la population de Kahunga-Karama ne reconnait que l'avantage écologique du DCR/Parc et de la ZT 36 enquêtés sur un total de 36 soit 100% de la population locale. Pour ce qui est d'autres avantages (socioéconomique) seulement une dizaine soit 28% de la population locale, tous membres des familles des garde-parc qui affirme que le parc leur est bénéfique car octroyant de l'emploi au mari, frère, cousin, neveux, fils de l'emploi. Un seul indique qu'il trouve bon nombre de médicament pour se soigner en cas de maladie, tout en indiquant qu'il y extrait frauduleusement. Au niveau du SAP le constat est similaire et même plus, il indique qu'il y aucune raison valable de conserver le DCR qui leur prive de leurs terres arables.

    Figure 7. Les avantages tirés DCR et de la zone tampon.

    3.4. La perception d'inconvénients du Parc et de la ZT par la communauté

    Figure 8. Inconvénients du Parc/DCR et de la ZT

    La population de Kahunga-Karama indique à 100% que les principaux inconvénients du Parc/DCR sont la déprédation des leurs cultures par les animaux sauvages surtout les éléphants qui surgissent la nuit et l'insécurité suite à la présence des bandits armés incontrôlés dans le parc. 19 soit 53% fustigent la perte des terres qu'ils cultivaient à leur jeune-âge dans le DCR.

    Le SAP quant à lui, indique à 100% soit 26 sur 26 enquêtés que les principaux inconvénients sont la déprédation des cultures par les animaux sauvages du parc surtout l'éléphant et l'insécurité suite à la présence des bandits armés incontrôlés dans le parc. Il montre à 26 sur 26 enquêtés soit 100% que la cession des terres qu'ils cultivaient à leur jeune-âge dans ce qui est devenu le DCR aujourd'hui ne respecte pas les accords et le considère sous forme d'une escroquerie organisée par l'Etat congolais via l'ICCN. Pendant que l'ICCN montre que la déprédation est basée sur le non respect des mesures de lutte apprises à la population en cas de menace des bêtes sauvages.

    Les autres catégories reconnaissent la déprédation comme le problème majeur à résoudre mais le parc en soi via le DCR et sa zone tampon à Kahunga suit les normes pour sont établissement et ne présente en ce terme aucun inconvénient 9 sur 30 membres d'associations oeuvrant dans la ZT soit 30% et un agent sur 5 du WWF soit 20%. L'insécurité suite à la présence des bandes armées incontrôlées dans le parc n'est pas démise (un agent sur 5 du WWF soit 20% et six sur 30 membres d'associations oeuvrant dans la ZT soit 20% l'ont exprimé).

    3.5. La perception d'attentes du Parc et de la ZT par la communauté

    Figure 9. Attentes vis-à-vis du Parc/DCR et de la ZT

    La population de Kahunga-Karama attend du parc qu'il ait création d'emploi, construction d'au moins une école primaire, une adduction d'eau pouvant faciliter l'accès à l'eau potable par toute la population de Kahunga-Karama. Elle l'exprime en ce terme à 36 sur 36 enquêtés soit 100% dans la figure ci-haut. Le SAP exprime les avis et y adjoint l'électrification de la zone avec le score de 23 sur 26 soit 88%.

    Les autres attentes consistent en l'appui logistique et financier permanent pour les associations oeuvrant dans la ZT, 30 enquêtés sur 30 l'expriment soit 100%.

    Pour le SAP, c'est l'indemnisation des autochtones, le respect des conventions de la cession. Que l'on redéfinisse le glissement qui s'est fait sur les terrains déjà octroyés aux tiers, en songeant surtout aux aspects écologiques et culturels des autochtones. Ils l'expriment à 26 sur 26 soit 100%. La menace de rayer le DCR de la carte physique est au rendez-vous. Ils l'expriment en ces termes « nous arriverons à rayer de la carte le DCR, en cas de non entente, car nous mettons au monde des paysans qui auront aussi besoin des terres cultivables ». Ils finissent en ces termes « nous reconnaissons que la protection de la nature est capitale, mais pour qui protéger cette nature ? »

    3.6. La perception sur les recommandations des enquêtés pour une gestion durable du Parc et de la ZT

    Figure 6. Recommandations pour une gestion durable de la ZT du Parc

    La démarcation inclusive du DCR, l'intégration d'autochtones dans la gestion du Parc/DCR par l'octroi d'emploi aux autochtones qualifiés, le respect par le Parc des engagements sur la cession des terres par les autochtones et le rétablissement du pouvoir public constituent la recommandation du SAP avec un score moyen de 25 sur 26 soit 96%. Les associations oeuvrant dans la ZT suggèrent en plus de ce qui est mis en exergue par le SAP la GIFS par la population enfin de tirer un rendement maximum des petites portions de terres disponibles. Elles proposent aussi la pacification de l'Est de la RDC et le retour des FDLR au Rwanda avec un score moyen de 18 sur 30 soit 60%. La population locale suggère en plus de ce qui précède la mise en place d'un comité de dialogue entre le SAP et d'autres parties prenantes dans la conservation du parc ainsi que, une commission de suivi des accords entre parties prenantes avec un score moyen de 15 sur 36 soit 42 %. Les agents WWF quant à eux suggère la cessation des conflits armés dans le paysage Virunga et le retour au Rwanda des FDLR avec un score moyen de 4 sur 5 soit 80%.

    3.7. La perception d'activités entreprises dans le Parc/DCR et la ZT

    Figure 7. Activités entreprises dans le DCR/ZT

    La population intervient avec un score moyen de 2 sur 36 soit 5% ; le SAP investit dans la destruction de ce que font les autre avec un score à hauteur de 14 sur 26 soit 54% dans la catégorie ; l'ICCN y intervient avec un score moyen de jouxtant 2 sur 2 soit 87%. Les FARDC n'interviennent que dans la sécurisation et l'éducation environnementale avec un score 1 sur 1 soit 100% dans la catégorie. Le WWF intervient plus par l'appui technique, financier et logistique des autres activités avec un score moyen supérieur à deux soit 50% d'enquêtés dans la catégorie.

    La population locale participe la moins dans les activités de la conservation du DCR quand l'ICCN, le WWF et les associations oeuvrant dans la zone tampon y participe fréquemment via les recherches scientifiques, la sécurité via les patrouilles, l'éducation environnementale et d'autres comme le financement d'activités cadrant avec la conservation. Par contre le SAP investit plus dans le sabotage de ce que les autres font.

    3.8. Apports des activités des différentes organisations oeuvrant dans la gestion du parc et l'établissement de la ZT de Kahunga face à l'atteinte du 7ème objectif des OMD

    Assurer un environnement durable pour les différentes organisations oeuvrant dans la gestion du parc et de la ZT à Kahunga (100%) se limite à exploiter intelligemment les richesses naturelles du parc et protéger ses écosystèmes complexes tout en mettant de côté les aspects sociaux de l'objectif (Réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et a un système d'assainissement de base) ainsi que l'intégration des principes du développement durable dans les politiques nationales; inverser la tendance actuelle à la déperdition de ressources environnementales qui sont pourtant capital pour une conservation durable du PNVi.

    3.9. Comment et quand les organisations oeuvrant dans l'établissement de la ZT perçoivent-elles des fonds et autres moyens pour l'exécution des leurs plans

    Pour les associations de la ZT 28 sur 30 enquêtés soit 93% indiquent qu'ils perçoivent le fonds, pour la réalisation des plantations dans la ZT à Kahunga, des partenaires de l'ICCN principalement du WWF-PEVi. Ils continuent en disant que ce fonds est insignifiant et irrégulièrement perçu par rapport au travail abattu. C'est ce que montrait Assitou Ndinga (2006, p3) il y a de cela quelques années `' L'offre d'aide à la cogestion des aires protégées ne repose pas sur une demande explicite des populations. D'ailleurs, la demande d'aide même quand elle est faite, elle est souvent interprétée dans le respect de la logique du donateur, la logique de l'institution devant gérer l'aire protégée et, parfois, celle des acteurs chargés de la formulation du projet. D'où aussi des malentendus entre certaines populations et certains projets''. Pour ce qui est de l'ICCN, 100% d'enquêtés font voir que les primes et salaires proviennent des partenaires de même que l'appui technique et logistique.

    IL est fondamental de noter que les avis et considérations personnelles des enquêtés vis-à-vis du présent sujet de recherche, via le questionnaire d'enquête, nous ont permis de d'avoir d'éclaircissements dans nos différentes préoccupations.

    Conclusion partielle

    Parti des hypothèses selon les quelles l'établissement de la zone tampon à Kahunga sous une gestion participative/inclusive du DCR, la création d'un centre d'expression paysanne avec intégration du SAP et la restauration du pouvoir public permettrait d'inverser la tendance actuelle qui celle de l'appauvrissement de la biodiversité du PNVi.

    Nous nous sommes assigné l'objectif principal de déduire l'état de lieux entre l'aide au développement et la conservation de la nature face à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. C'est ainsi que nous avons enquêté un total de 100 personnes dont 36 habitant des localités de Kahunga-Karama, 26 membres du SAP, 2 agents de l'ICCN, 5 de WWF-PEVi, 1 officier des FARDC et 30 membres des associations de la zone tampon. Nous servant de plusieurs méthodes et techniques d'enquête nous avons abouti aux résultats suivants : la population de riveraine ne bénéficie ou ne tire nul avantage de du PNVi et de l'établissement de la zone tampon du point de vue socioéconomique mise à part la régulation climatique par les boisements. Inexistence d'école et de centre de santé dans les deux localités riveraine de la ZT à Kahunga, une seule adduction d'eau potable ; le taux d'analphabétisme est de 58%. La population est majoritairement originaire de Kiwanja puis suivent les autochtones et celle provenant des lieux qui font aujourd'hui partie intégrante du DCR. L'agriculture est la principale activité et source de revenu, bien que le quasi majorité n'ait pas de terres propres. Les inconvénients de l'établissement de la zone tampon sont principalement la déprédation des cultures de la population par les animaux sauvages et la perte des terres paysannes. La population attend du Parc qu'il y ait création d'emploi, construction d'au moins une école primaire, une adduction d'eau potable, le respect par le Parc des engagements sur la cession des terres par les autochtones et le rétablissement du pouvoir public ; pas de GIFS ce qui occasionne la fuite de terres en baisse de rendement, et accroit la pression sur les terres du Parc. Le SAP investit dans la dévastation de ce que font les autres acteurs pour la conservation du parc, l'ICCN intervient techniquement mais aussi dans la sécurisation avec l'appui des FARDC, le WWF en tant que principal partenaire dans l'établissement de la ZT intervient plus par l'appui technique, financier et logistique à l'ICCN et aux associations de la ZT. Toute fois les associations décrient le manque de transparence et la gestion exclusive des fonds alloués à l'établissement et à la gestion de la ZT.

    Ce qui nous conduit à proposer dans le chapitre suivant les axes stratégiques d'intervention en guise de solution.

    Chapitre IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR UNE MISE EN APPLICATION DU 7ième OBJECTIF DES OMD DANS LA GESTION DE LA ZONE TAMPON DU PNVI A KAHUNGA

    4.1. Introduction

    L'avènement des réfugiés rwandais en 1994 et la série des guerres et autres conflits armés de 1996 à nos jours ont occasionnés des dégâts écologiques importants et une violation des aires protégées du pays surtout celles de l'Est ; mais aussi, l'avilissement de l'Etat ont affaibli la capacité de l'ICCN de conserver les APs dont le PNVi qui servent jusqu'à nos jours de bastion des différents groupes armés encore actifs dans la partie Est de la République. L'explosion démographique avec comme induction la croissance de la densité des populations des périphéries du PNVi, accentuant de ce fait la pression sur les ressources naturelles, surtout la forêt (bois) comme principale source énergétique et les terres du parc par la population majoritairement paysanne en croissance perpétuelle.

    Vu ce qui précède, il sied en guise de piste de solution aux problèmes enchevêtrant la gestion de la ZT du PNVi à Kahunga, dans le groupement de Bukoma, territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu, penser un plan stratégique de gestion durable.

    L'essor économique de la RDC ne s'appuierait que sur la qualité et l'intégrité de ses innombrables ressources naturelles, du fait que, les biens environnementaux procurent des opportunités immenses dans la perspective d'une croissance économique durable. La RDC comme la Nord-Kivu ne peuvent donc se permettre de perdre, suite au gaspillage, les biens environnementaux, au risque de compromettre leur développement socioéconomique. En RDC, plus d'une cinquantaine de millions d'habitants dépendent directement ou indirectement de ces biens et service qui expliquerait l'écart du niveau de vie entre la population urbaine et rurale. La volonté politique manque au rendez-vous chez nous pendant que les gouvernements africains reconnaissent ce fait en mettant en place des mesures pour sauvegarder ces biens précieux pour bon nombre de pays, singulièrement l'adoption fondamentale du Plan d'action de Lagos en 1980 (NEPAD). Celui-ci proposait des mesures concrètes pour prendre en charge la corrélation entre l'environnement et le développement et stipulait, entre autres, la nécessité que les gouvernements africains définissent des options politiques, des stratégies et des programmes réalistes pour incorporer les considérations environnementales à la planification du développement (Rajab Elwaer A., 2006). La RDC semble marquer les pas pour ce qui est de l'application des différents textes de loi et conventions.

    4.2. Arbre des problèmes pour une gestion durable du PNVi

    Confits fonciers

    Epuisement des terres paysannes

    Infertilité des terres paysannes

    Absence de la GIFS

    Tragédie des biens communs

    Envahissement du Parc

    Croissance de la pression anthropique sur les terres arables du parc

    Perte de la biodiversité

    Déboisement

    Perturbation climatiques

    Faible recours aux sources énergétiques alternatives (Energies propres)

    Croissance de la demande énergétique/bois

    Explosion démographique dans les zones jouxtant le PNVi

    Forte densité aux périphéries du PNVi

    Conflits armés (guerres)

    Conflits politiques

    Mode d'accès aux ressources naturelles mal ou pas défini

    Déplacement en masse des populations humaines

    Absence et/ou mauvaise politique foncière et environnementale

    Corruption et clientélisme

    Mauvaise gouvernance

    Avilissement de l'Etat (du pouvoir public)

    Impunité

    Absence d'une politique de prévention des catastrophes (l'éruption volcanique, ...)

    APs transformées en bastion des groupes armés

    Faible capacité de l'ICCN de conserver les APs

    Perte de l'équilibre biologique

    4.3. Arbre des solutions pour une gestion durable du PNVi

    Conservation biodiversité

    Restaurationde l'équilibre biologique

    Intégration et/ou DDR des groupes armés nationaux et DDRR ou rapatriement des FDLR

    Baisse de la pression anthropique sur le Parc donc sur la terre

    Stabilité démographique dans les zones jouxtant le PNVi

    Pacification de l'Est

    Moins de confits fonciers

    Reboisement

    Stabilité climatique

    Stabilité politiques

    Mode d'accès aux ressources naturelles bien défini

    Sédentarisation des populations humaines

    Conservation des terres paysannes

    Bonne politique foncière et environnementale

    Cessation de la corruption et du clientélisme

    Bonne gouvernance

    Restauration de l'autorité de l'Etat (du pouvoir public)

    Abolition de l'impunité

    Existence d'une politique de prévention des catastrophes (l'éruption volcanique, ...)

    Baisse de la densité humaine aux périphéries du PNVi

    Forte capacité de l'ICCN de conserver les APs

    Recours aux sources énergétiques alternatives (Energies propres)

    Fertilité des terres paysannes

    Existence de la GIFS

    Empêcher la tragédie des biens communs

    Baisse de la demande énergétique/bois

    Non envahissement du Parc

    La figure 13 consistant en l'arbre des solutions pour une conservation efficace et durable du PNVi et par là son Domaine de Chasse à Rutshuru, nous témoigne du rôle capital de l'Etat. Le pouvoir public est à la base de tout développement socioéconomique. La conservation de la nature ne fait pas exception à la règle. Ostrom (2010) cite la suggestion de Ehrenfeld (1972) en ce terme « si l'on ne peut attendre des intérêts privés qu'ils protègent le domaine public, alors la régulation externe par les agences publiques, gouvernement ou autorités internationales est nécessaire » pour montrer que la fonction de l'Etat demeure inaliénable pour une gestion efficace et durable des ressources naturelles. Certains chercheurs vont jusqu'à prouver que des « gouvernements de fer » seraient nécessaires pour lutter contre les problèmes environnementaux Heilbroner (1970). De ce fait nous devons commencer par la restauration de l'autorité de l'Etat ou le pouvoir publique pour qu'on ait la bonne gouvernance qui nous conduira à l'abolition de l'impunité, de la corruption ainsi que du clientélisme. Cela nous conduira à une bonne politique foncière et environnementale. Une bonne politique environnementale et foncière conduira à l'existence d'une politique de prévention des catastrophes naturelles et environnementales et/ou artificielles, mais aussi une définition du mode d'accès aux ressources naturelles. Elle permettra de limiter la tragédie des biens communs par la fixation des mesures imposables à tous. Les relations politiques se définissent dans nos pays autour de l'accès aux ressources, surtout les ressources naturelles. La pacification de l'Est de la RDC ne peut avoir d'issues que par la volonté politique des acteurs tant nationaux qu'internationaux. Les politiques décideront de la suite des groupes armés nationaux (Maimai, PARECO, ...), étrangers FDLR et autre non armés comme la SAP. Cette paix retrouvée accroitra la capacité de l'ICCN de conserver les aires protégées mais aussi conduira à la sédentarisation des populations humaines dans leurs milieux respectifs. Mais il faudra que l'ICCN arrive à donner de l'appui aux considérations sociales des communautés à supposer qu'elles respectent les principes de bonne gouvernance et que celles-ci donnent leur appui objectif de la conservation du parc. Il ne servirait à rien à se cramponner sur des compromis sans respect de contres-parties d'engagements, comme ceux conclu lors du décret de 1925, en 1944, etc. mais le gain mutuel `'win - win''. La sédentarisation stabiliserait la démographie des zones périphériques du Parc en favorisant directement la baisse de la densité démographique dans ces zones, avec comme conséquence la baisse de la pression anthropique sur les ressources naturelles du parc dont le plus demandées sont la terre arable et le bois. La pression sur ce dernier qui constitue la principale source énergétique ne peut baisser qu'avec la baisse de la demande énergétique en bois par le recours aux énergies alternatives. Les reboisements comme celui de la ZT à Kahunga se développeront et contribueront de se fait à la régulation de la stabilité atmosphérique et à la conservation de la biodiversité. L'abaissement de la pression sur les terres du parc serait maintenu par la gestion intégrée de la fertilité du sol et l'amoindrissement des conflits fonciers entre membre d'une même famille parfois ce qui entrainerait la conservation des terres paysannes en qualité (fertilité) et en quantité. A l'opposé c'est la tragédie de biens communs qui décimerait le parc. D'où une bonne gouvernance politique amènerait la population à faire usage de la propriété privée qui serait déjà productive. L'application de la sanction selon la loi déterminant l'accès aux ressources naturelles minimiserait la tragédie des biens communs ce qui entrainerait le non envahissement du par cet par là la conservation de la biodiversité.

    4.4. Structure de gestion participative proposée

    4.4.1. Proposition d'une structure de mise en oeuvre

    Communauté locale

    ETAT

    ONG de développement

    Partenaires

    Conservation du PNVi et développement de la population riveraine de celui-ci

    Gouvernement provincial

    ICCN

    L'assemblée provinciale

    Partenaire de l'ICCN

    Administration publique locale

    ILD

    SAP

    La structure de mise oeuvre consiste en un schéma d'interaction entre acteurs de la mise oeuvre de la stratégie. Cette structure doit impérativement être inclusive et non exclusive comme l'a fait voir la population de Kahunga-Karama par nos enquêtes.

    Cette structure n'est qu'un ouvrage pour une gestion participative avec approche inclusive. La participation est basée sur un partenariat entre tous les acteurs de la société autour d'un intérêt commun qui est la conservation du PNVi et le développement de la population riveraine de celui-ci. Le mode de gestion participatif des ressources naturelles est le mode idéal dans le cas de notre réflexion, car le mode d'accès aux ressources naturelles du parc a des répercutions sur sa conservation et le développement des sa périphérie. Le cas typique est du SAP qui se voit exclus et constitue de ce fait la plus grosse embuche pour la conservation du DCR.

    S'inspirant de l'ORTPN du Rwanda et d'UWA de l'Uganda, il y a eu création du CaCoPEVi mais qui ne fait pas des preuves sur terrain (Bagurugumwe, 2011).

    Les différents acteurs formant ainsi une sorte d'institution que j'appellerais consortium pour une gestion durable du PNVi/DCR, doivent se mettre d'accord sur le mode de conduite de tout un chacun. Nous inspirant de Ostrom E. (2010) qui pense qu'il soit possible de déterminer les ressources nécessaires et suffisantes pour des institutions durables, étant donner que faire fonctionner des institutions requiert une volonté fondamentale de la part des individus impliqués. Nous faisons ainsi recours aux Principes de Conception Communs aux Institutions Durables de Ressource Communes qui sont entre autre :

    1. Des limites être clairement définies

    Les individus ou ménages possédant des droits de prélever des unités de ressources d'une ressource commune doivent être clairement définis, ainsi que les limites de la ressource commune en tant que telle ;

    2. La concordance entre les règles d'appropriation et de fourniture et les conditions locales.

    Les règles qui restreignent en termes de temps, d'espace, de technologie et/ou de quantité l'appropriation des unités de ressource sont liées aux conditions locales et aux obligations en termes de main-d'oeuvre, de matériel et/ou d'argent ;

    3. Des dispositifs de choix collectif

    La plupart des individus concernés par des règles opérationnelles peuvent participer à la modification des règles opérationnelles surtout en cas de nécessité pour la poursuite d'objectifs poursuivis qui pour nous est la conservation du PNVi et le développement durable des populations de sa périphérie.

    4. La surveillance

    Les surveillants qui examinent les conditions de la ressource commune et le comportement des appropriateurs, rendent compte aux appropriateurs ou sont les appropriateurs eux-mêmes ;

    5. Les sanctions graduelles.

    Les appropriateurs qui transgressent les règles s'exposent à des sanctions graduelles (en fonction de la gravité et du contexte de l'infraction) par les autres appropriateurs et/ou des agents travaillant pour compte des appropriateurs ;

    6. Des mécanismes de résolution des conflits

    Les appropriateurs et leurs représentants disposent d'un accès rapide à des arènes locales bon marché pour résoudre les conflits entre appropriateurs ou entre les appropriateurs et leurs représentants ou agents ;

    7. Une reconnaissance minimale de droit d'organisation

    Les droits des expropriateurs d'élaborer leurs propres institutions ne sont pas remis en cause par les autorités gouvernementales externes.

    Pour les ressources communes appartenant à des systèmes plus grands :

    8. Les entreprises imbriquées

    Les activités d'appropriation, de fourniture, de surveillance, d'application des règles, de résolution des conflits et de gouvernance sont organisées par de multiples niveaux d'entreprise imbriquées.

    Pour que ces principes constituent une explication crédible de la pérennité de ces ressources communes et de leurs institutions, il convient de démontrer qu'ils peuvent influencer les incitations de manière à ce que les appropriateurs soient disposés à s'engager à se conformer aux règles opérationnelles élaborées dans ces systèmes, à veiller au respect des règles par les uns et les autres et à maintenir les institutions de ressources communes de génération en génération.

    4.4.2. Description de la stratégie

    a. Vision de la stratégie

    Du fait que la gestion participative ou inclusive des ressources naturelles est une stratégie de conservation qui doit dépasser les décisions individuelles, la présente stratégie est fondée sur le concours de toutes les parties prenantes (Bakongo, 2008) ; on l'appellerait comité local de développement et de conservation de la biodiversité, de développement durable en un mot. Vu le nombre élevé de parties prenantes, de normes, d'intérêt et des conflits ouverts, cette stratégie constitue l'unique possibilité de gestion durable du PNVi/DCR. Le seul préalable demeure l'évacuation des différents groupes armés nationaux et internationaux.

    Cette stratégie vise la promotion du PNVi/DCR et de sa zone tampon à Kahunga-Karama, groupement de Bukoma ainsi que la promotion socioéconomico-écologique à l'échelle du territoire de Rutshuru. Amener tous les acteurs (ONG de toutes catégories confondues, les politiques, la SAP, les ILD, l'ICCN et ses partenaires) à agir pour cette finalité c'est-à-dire qu'elle est fondée sur une démarche participative mobilisant les efforts endogènes et exogène.

    b. Etapes de sa mise en oeuvre

    La stratégie est défini par Gayl Ness (2007) comme étant un processus permettant de :

    û Concevoir et mettre en oeuvre une série d'action;

    û Renforcer et modifier les valeurs, les pratiques et les institutions ;

    û Atteindre des objectifs spécifiques ;

    û Améliorer et préserver le bien-être des populations et la qualité des écosystèmes.

    Ses composantes sont structurées dans une logique organisationnelle dans un ordre d'importance et d'interdépendance dans sa mise en oeuvre.

    La stratégie suivra quatre étapes dans sa mise en oeuvre, entre autres :

    ü Organisation d'un atelier territorial sur la conservation du PNVi/DCR et le développement socioéconomique de sa périphérie. Cet atelier permettra de réunir tous les acteurs ou parties prenantes pour une définition participative des problèmes liés à la conservation du PNVi vis-à-vis du développement de la communauté et des pistes de solution, des mécanismes de leur mise en oeuvre ainsi que les actions à mener. Les cartes d'utilisation des terres dans et autour du PNVi seront d'une importance capitale à cette phase.

    ü Constitution de la structure de gestion intégrante du PNVi/DCR qu'on appellerait pour assurer la coordination des activités ;

    ü Appui de la structure de gestion en formation. Ceci consiste en une capacitation en gestion participative des animateurs de ce que nous appelons Comité Local de Développement et de Conservation de la Biodiversité ; Il faut dispenser une formation, imaginer des activités économiques nouvelles, faire en sorte que la dynamique instaurée soit intériorisée par les populations. Dans la mesure où le projet évolue, et parfois s'infléchit notablement, des processus de prise de décision collective doivent être réinventés (SMOUTS MC., 2000).

    ü Le suivi d'impact des actions entreprises par Comité Local de Développement et de Conservation de la Biodiversité dans cet objectif que le comité s'est assigné d'atteindre. Ceci permettra aux acteurs de s'appréhender du progrès réalisé.

    Pour plus de légitimer et légaliser cette initiative de lancer la structure peut être entreprise par l'ICCN et le gouvernement provincial soit par l'ICCN et l'assemblée provinciale.

    c. Niveau d'application

    La matérialisation de cette stratégie sera pratique dans la province du Nord-Kivu. Les actions seront appliquées dans la région du PNVi/DCR, principalement en territoire de Rutshuru, collectivité chefferie de Bwisha, tous les groupements riverains du DCR via sa zone tampon qui part de Kahunga. Il ne serait pas objectif d'appliquer cette stratégie sur l'ensemble du paysage Virunga, quoi que faisable, suite à une marge identitaire des milieux bien que minime. La zone jouxtant la ZT à Kahunga nous confère un niveau maximum d'application de cette stratégie.

    d. Rôle de la structure

    La structure est formée pas les hommes qui participent activement à la gestion des ressources naturelles qui en même temps sont à l'origine des initiatives de développement communautaire. Elle a pour rôle de concevoir et de mettre en action des stratégies et activités susceptibles de conserver le PNVi/DCR et la ZT à Kahunga ainsi que celui de canaliser les initiatives prises pou la promotion du développement des communautés riveraines, on parlerait d'un plan de gestion4(*) du PNVi/DCR.

    e. Rôle des acteurs impliqués dans la stratégie

    Pour son application, la stratégie requiert une implication sérieuse des acteurs de la structure de gestion, qui sont entre autres : le gouvernement provincial, l'assemblée provinciale, l'ICCN et ses partenaires, les administrateurs public locaux, les représentants des toutes les initiatives locales de développement agréées par l'administration publique locale, le Syndicat d'Alliance paysanne et toutes les ONG actives dans tous les secteurs de développement dans la région.

    û Le gouvernement provincial,

    Le gouvernement provincial a le rôle de courroie de transmission avec les instances nationales comme les ministères dans le cadre de la facilitation ou de la légalisation de la structure ainsi que celle de ses décisions, afin d'en assurer l'exécution au niveau provincial à travers les services publics compétents. De ce fait, la structure pourra travailler officiellement dans l'autonomie sans beaucoup d'interférences d'autres institutions étatiques. Mais aussi, les actions prises par la structure feront partie intégrale d'un plan provincial de développement élaboré.

    û L'assemblée provinciale,

    Du fait que, les décisions relatives à la gestion des ressources naturelles sont complexes et peuvent prêter à la polémique lors de la prise de décision concernant par exemple la répartition des terres ou d'autres ressources ; le pouvoir législatif élaborera des édits sur proposition de la structure de gestion participative. Des édits qui ne seront non seulement exécutés par le gouvernement provincial mais aussi par les administrations locales. En tant que représentation du peuple, elle a aussi le rôle d'apprécier les accords avec d'autres partenaires intéressés.

    û Les administrateurs publics locaux

    Ils pourront faciliter au niveau des entités respectivement sous leur gouvernance l'exécution des décisions ou édits avalisés par l'assemblée provinciale et/ou le gouvernement central ou provincial sur proposition de la structure de gestion participative.

    û l'ICCN

    L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est un organe étatique technique ayant la conservation des APs dans ses attributions.

    Dans la structure, il fournira les textes juridiques relatifs aux limites du PNVi/DCR ainsi que des données sur la gestion des APs pour aider la structure dans ses orientations de prise décision. Il assurera la disponibilité des données sur la gestion du Parc y compris la répartition des recettes pour savoir la part des fonds à réserver à la structure afin de lui permettre de prendre des décisions conséquentes.

    û Les partenaires et autres ONG actives dans la région

    Ils sont indispensables dans la planification des actions de conservation du PNVi et celles de développement de toute la région car oeuvrant dans différents secteurs sur un même terroir. Financièrement, ils constituent la porte des fonds qui permettront la réalisation et l'exécution des programmes de développement de la région et de ceux de la conservation de la nature. Politiquement, ils sont une opportunité pour une pacification rapide et totale de la région (ils ont de l'influence sur les différents groupes armés oeuvrant dans la région via leurs nations ou Etat d'origine qui sont premièrement leurs bailleurs de fonds et deuxièmement font partie des nations les plus influentes du monde, le plus souvent).

    En bref, les partenaires ont le rôle d'apporter l'appui nécessaire à la structure entre autre l'apport des connaissances, les compétences et les ressources financière nécessaire pour le bon fonctionnement de la structure. Ils faciliteront la conception scientifique, technique et organisationnelle de la structure (Bakongo, 2008).

    û Les représentants des ILD et le Syndicat d'Alliance paysanne

    Ils serviront de courroie communicationnelle entre la population de la périphérie du Parc et/ou les paysans et la structure. Ils livreront des pistes de solutions pour la réalisation des problèmes des champs cultivés à l'intérieur du PNVi/DCR et/ou le déplacement de la ZT se situant à Kahunga. Enfin, ils matérialiseront les décisions et actions de la structure dans leurs entités respectives.

    f. Conditions critiques

    Tout doit partir de la reforme de la loi N°69-041 du 22 août 1969 portant la conservation de la nature en RDC ; la pacification de la zone d'application de la stratégie en particulier et de tout l'Est de la RDC en général s'avère d'une importance fondamentale. L'élaboration et la vulgarisation du plan de gestion du PNVi et la vulgarisation de la loi portant conservation de la nature auprès de la population riveraine du PNVi en général et de la zone d'application de la stratégie en particulier sont inéluctables.

    g. Recommandations

    Au regard de ce qui précède nous recommandons ce qui suit :

    À l'Etat congolais,

    - De reformer la gouvernance en général pour lutter contre la corruption, le clientélisme à la base de l'impunité qui rongent toute la vie de la société ; mais aussi la reforme de la loi 069-041 du 22 août 1969 relative à la conservation de la nature en RDC en y incluant l'aspect de gestion participative des APs ;

    - De procéder au DDRRR pour les bandes armées congolaises et DDRR pour celle étrangères dont le FDLR (pour ce dernier il faut beaucoup user de la diplomatie). D'où il doit renforcer la coopération régionale en matière de solutions politiques pour la pacification de l'Est ainsi que pour l'environnement et d'activités techniques et scientifiques pour minimiser la dégradation et donner un intérêt tout particulier aux biens et services environnementaux qui sont essentiels pour réaliser un développement durable ; mais aussi pour bénéficier d'expériences des autres. Ce qui accroitra la capacité d'intervention de l'ICCN.

    Au gouvernement et parlement provinciaux du Nord-Kivu, de :

    - Acquérir des édits pour la conservation du DCR et de la ZT à Kahunga ;

    - Susciter légalement la participation communautaire dans la conservation de la nature ;

    - Dégager des plans de développement communautaire (unité de planification de développement) ;

    À l'ICCN,

    - De réaliser des actions de développement communautaire de la population environnante et non des actions de trompe-oeil (gain mutuel ou gagnant-gagnant) ;

    - De renforcer les capacités du personnel ainsi que leur motivation pour qu'il soit stable économiquement ;

    - De vulgariser des sources alternatives de ressources du Parc dont celle énergétiques de grande nécessité pour la population riveraine.

    Aux partenaires,

    - D'apporter les appuis technique, scientifique, humain et financier susceptibles d'assurer la conservation du PNVi/Virunga ainsi que sa ZT à Kahunga  ainsi que le développement durable de la population environnante ;

    Aux ILD et au SAP

    - D'assurer une large diffusion de la loi portant conservation des APs ;

    - Identifier avec le Parc les actions à mener en faveur de la population riveraine ;

    - D'adopter des attitudes et comportements susceptible de favoriser l'établissement de la ZT et la démarcation du DCR ;

    - De servir de courroie communicationnelle entre la population et Parc en vue d'une matérialisation des décisions portant sur la conservation du PNVi.

    CONCLUSION GENERALE

    En analysant l'établissement de la zone tampon du Parc National des Virunga à Kahunga face à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, spécifiquement l'objectif 7ème dans la zone Kahunga-Karama, du groupement de Bukoma en collectivité chefferie de Bwisha, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu ;

    Le constat est que le climat dans lequel les limites du parc ont été établies a favorisé une conception directive et plutôt exclusive de la population riveraine, pour dire que l'établissement des parcs nationaux, sans trop de souci pour son impact sur le quotidien socio-économico-culturel des habitants des lieux érigés en parcs, allait bien avec le style autocratique de l'administration coloniale, qui était aussi bien adapté au gouvernement postcolonial jusqu'à peu avant les périodes des conflits armés avec comme incidence les mouvements massifs des populations (cas typiques des refugiés rwandais en 1994 et déplacés internes de la RDC de 1996 à nos jours) direction les agglomérations autour du PNVi. L'avilissement de l'Etat, vient accroitre l'accomplissement de la tragédie des biens communs mai aussi la population autochtone n'était pas à l'époque de la création du PNVi une force politique organisée, comme elle est aujourd'hui, cas du SAP.

    Ce qui a conduit à l'établissement de la zone tampon à Kahunga, celle-ci contribue en premier lieu à l'atteinte du 7ème Objectif du millénaire pour le développement de la manière où elle permet d'exploiter intelligemment les richesses naturelles et de protéger les écosystèmes complexes du PNVi dont dépend la survie de la population riveraine (assure un environnement durable). Pour dire qu'elle permet d'inverser la tendance actuelle selon laquelle les terres se dégradent à un rythme alarmant; les espèces animales et végétales disparaissent en nombre record suite à la surexploitation; les climats changent, entraînant des risques d'aggravation des sécheresses et des inondations suite à la non existence d'une politique de GIFS, ce qui occasionne la fuite de terres en baisse de rendement et accroit la pression sur les terres du Parc. La population locale est exclu de la gestion de la ZT ; quand en second lieu il y a encore d'énormes soucis d'accès aux sources sûres d'eau potable, aux soins de santé et à l'éducation de base mais aussi le type d'habitations n'épargnant pas la population confortablement d'intempéries ; le conflit entre SAP et Parc est farouche. Toute fois les associations de la ZT décrient le manque de transparence des fonds alloués à l'établissement et à la gestion de la ZT.

    Au vu de ces résultats, nous sommes arrivés à proposer un cadre stratégique avec proposition d'une structure de mise oeuvre pour : une détermination des rôles des différents acteurs de la structure, une démarcation inclusive des limites du PNVi/DCR, pour amener le Parc au respect strict des engagements sur la cession des terres par les autochtones et le rétablissement du pouvoir public ; Pour assurer la durabilité de l'environnement dans la région du PNVi, le monopole d'usage de la force qu'a l'Etat peut être utilisé comme mécanisme fondamental d'organisation d'une variété d'activités humaines qui produiront des bénéfices collectifs, élaborer les règles, les suivre et accompagner leur application (Ostrom E., 2010), ce qui permettra de limiter la tragédie des biens communs. Il ne servirait à rien de se cramponner sur des compromis sans respect par les contres-parties des engagements conclus, comme ceux du décret de 1925, en 1944, etc. c'est-à-dire quand le gain mutuel `'gagnant-gagnant'' est démise. Renforcer la coopération régionale en matière de solutions politiques pour l'environnement et d'activités techniques et scientifiques pour minimiser la dégradation et donner un intérêt tout particulier aux biens et services environnementaux qui sont essentiels pour réaliser un développement durable ; mais aussi pour bénéficier d'expériences des autres. Il ne sert à rien de délimiter des aires protégées et d'établir de beaux codes forestiers et fonciers si les gens qui dépendent de la forêt et qui y vivent ne savent pas de quoi il s'agit et sont dépossédés de leurs moyens de survie sans alternatives crédibles. Chaque étape doit être élaborée avec les habitants, des formes de participations permettant l'appropriation du projet par tous les acteurs au niveau de la base (les chefs de village, les femmes, les jeunes, les thaumaturges...) doivent être trouvées. C'est ainsi, il faut dispenser une formation, imaginer des activités économiques nouvelles, faire en sorte que la dynamique instaurée soit intériorisée par les populations. Dans la mesure où le projet évolue, et parfois s'infléchit notablement, des processus de prise de décision collective doivent être réinventés (MC Smouts, 2000).

    De tout ce qui précède, notre préoccupation demeure profonde ; les moyens et le temps nous imparti étant limités, nous n'avons réalisé qu'une clairière et demeurons ainsi expansifs aux remarques et suggestions éventuelles pour parfaire cette étude.

    BIBLIOGRAPHIE

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    2. Berghezan G. et Nkundabagenzi F., La guerre du Congo-Kinshasa, analyse d'un conflit et transferts d'armes vers l'Afrique Centrale, Rapport du GRIP, Bruxelles 1999, 58pp.

    3. Borrini-Feyerabend G., Farvar M.T., Nguinguiri J.C., et Ndangang V., La gestion participative des ressources naturelles, Organisation, négociation et apprentissage par l'action, GTZ et UICN, 2000.

    4. Boyzibu Ekhassa, « Impacts d'une décennie des guerres sur la biodiversité dans les aires protégées en RDC ». disponible sur www.people.exeter.ac.uk

    5. CPM, Résolutions de l'atelier national sur les stratégies d'implication des paysans à la mise en oeuvre des politiques de développement rural, Antanarivo, novembre 2001.

    6. Entraide et fraternité, Potentialités et limites des Objectifs du millénaire pour le développement Tour d'horizon dans 6 pays du Sud, CETRI, 2006, 35pp.

    7. Gami N., Vérification de la faisabilité de constitution d'un secteur forestier villageois pouvant être géré avec l'aide de l'administration chargée de la faune et de la flore par les populations exerçant un droit d'usage sur les terres de la Lossi et de lengui-Lengui dans la Sous-préfecture de Mbomo, Brazzaville, rapport Expertise APFT en appui à ECOFAC-Congo, 54pp. Disponible sur www.cifor.org/publications/pdf_files/OccPapers/OP-23.pdf

    8. GIRAUT F., GUYOT S. et HOUSSAY-HOLZSCHUCH M,  Les aires protégées dans les recompositions territoriales africaines, 5ème congrès mondial des parcs tenu à Durban en 2003.

    9. Globalwitness, "Same Old Story" ("Toujours la même histoire"), Nairobi, Rapport, juillet 2004 consulté sur www.globalwitness.org,

    10. Hardin G., The Tragedy of the Commons, in Utah State University, Logan, Science162, 25 June 1968, pp.1243-1248.

    11. ICCN, Termes de référence de la quatrième réunion annuelle de la coalition pour la conservation au Congo « CoCoCongo IV », Kinshasa, mars 2008, 114pp.

    12. Kanyungura G. et Sikubwabo K., Etude socio-économique sur les populations riveraines du PNVi, Collectivité de Bwisha en Territoire de Rutshuru, inédit, WWF-EARPO, Goma, Mars 2010, 55p.

    13. Kasereka K., Aperçue historique sur la zone tampon de Kahunga de septembre 2005 à novembre 2009 (draft), WWF-PEVi, Secteur Kibututu, novembre 2009, 7pp.

    14. KASSANGOYE A., Activité de conservation et vie des communautés locales, 1ères Journées des Aires Protes Protégées d'Afrique Centrale tenu à Kinshasa, mai 2007.

    15. Kujirakwinja D. et Matunguru, Renforcement de la capacité de l'ICCN à la gestion et la résolution des conflits lies aux ressources naturelles dans le Parc National des Virunga, République Démocratique du Congo. Rapport de l'atelier, iisd, Goma décembre 2006.

    16. Languy M. (dir.), De Wasseig C., Desclée B., Duveiller G., Bogdan et Laime S.al., Changement d'occupation du sol en périphérie du Parc National des Virunga in Languy M. et De Merod E, Virunga, Survie du premier parc d'Afrique, Ed. Lannon, Tielt 2006, pp.153-164.

    17. LE FORESTIER, La gouvernance forestière en RDC : Quelle place pour les peuples autochtones, Bulletin trimestriel, N°7, Juin 2010.

    18. MBELO R., Causes et conséquences de la guerre en Republique Democratique du Congo, G.R.E.C Londres, Avril 2003, 18pp.

    19. Mugangu M., Conservation et utilisation durable de la biodiversité en temps de troubles armés, Cas du Parc National des Virunga, Rapport UICN-BRAC, janvier 2001.

    20. Mugangu M., Crise foncière à l'Est de la RDC. Consulté in L'Harmattan L'AFRIQUE DES GRANDS LACS, Annuaire 2007-2008, pp385-414. disponible sur www.google.com

    21. MULENDA M. De la responsabilité internationale des acteurs impliqués dans les guerres de 1996 et 1998 en République Démocratique du Congo au regard des violations liées au droit international de l'environnement, inédit, Master2 en Droit International et Comparé de l'Environnement, Limoges, 2007 disponible sur www.memoireonline.com

    22. Munanga A.M. et Ilunga R.N. Guerres et problèmes de l'environnement en Afrique Cas de la République Démocratique du Congo in Deutsche Stiftung für internationale Entwicklung (DSE) Développement et Coopération N°3, Frankfurt, 2002, pp.18-23

    23. Ndinga A., Gestion des aires protégées et approches participatives en Afrique Centrale, Brazzaville, 2006, 5pp.

    24. Nguinguiri J.C., Les approches participatives dans la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale, Revue des initiatives existantes, occasional paper, N°23, juillet 1999.

    25. ODI, The Millenium Development Goals and the IDC: driving and framing the Committee's work», 2003.

    26. Oran R. Young (dir.), Gérer les biens communs planétaires : Réflexions sur un changement d'échelle. in Critique internationale n°9 - octobre 2000, pp.147-160

    27. Ostrom E. (dir.), Burger J., Field C., Norgaard R., and David Policansky, Revisitng the commons: Local lessons, Global challenges in UCLA Science 284, 1999, pp.278-282.

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    29. PÈLERIN E., Etude de la problématique foncière au Nord-Kivu République Démocratique du Congo, ccfd janvier 2010 disponible sur http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/div/etude_problematique_fonciere_au_nord_kivu_-_rdc_-_ccfd_fat_gret_-_janv_2010.pdf

    30. PNUD, La vraie richesse des nations : Les chemins du développement humain, Rapport sur le développement humain 2010, New York, 2010, 260pp.

    31. PNUD, MDG_Report_2010_Progress_Chart_Fr, UNDP, October 2010, 1p.

    32. PNUE, Du conflit à la consolidation de la paix, le rôle des ressources naturelles et de l'environnement. Nairobi, 2009, 50pp.

    33. PNUE, L'avenir de l'environnement en Afrique : Notre Environnement, Notre Richesse (Synthèse), Première édition, PNUE, 2006, 27pp.

    34. Rapport 2010 sur les Objectifs du Millénaire disponible sur http://www.un.org/fr/milleniumgoalpdf/report2010.pdf

    35. RESEAU REGIONAL DES ONG, Le rôle des ONG et leur Contribution au Développement, Backbone/ Le Pilier - ARCOS Network sur www.google.com

    36. Sanjay R. et HEUTY A., Réalisation des OMD : critique et stratégie, 2004.

    37. Sikubwabo K. et Nfizi B., Etude sur l'utilisation des terres et des ressources naturelles dans le Sud du paysage Virunga (LS12), territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru, inédit, WWF-EARPO, novembre 2010, 67pp.

    38. SIKUBWABO K. Etudes environnementale et socio-économique dans le Domaine de Chasse de Rutshuru : Zone de Kahunga, in Programme environnemental autour des Virunga Integrated program addressing humanitarian and conservation priorities around Virunga National Park, WWF-PEVi, Novembre 2009, pp.20-35

    39. Smouts M.C. (dir.), Un monde sans bois ni loi, in Critique internationale N°9, octobre 2000, pp.131-146.

    40. Tiouka A., Droits des peuples autochtones et création d'aires protégées : Le cas du Parc national de la Guyane, sur http://www.blada.com/chroniques/2006/788-Le_cas_du_Parc_national_de_la_Guyane.htm, consulté en Février 2008, 5pp.

    41. UICN, http://postconflict.unep.ch/congo/fr/content/45-la-gestion-des-aires-prot

    42. UICN, Parcs et réserves de la République Démocratique du Congo : Evaluation de l'efficacité de la gestion des aires protégées, IUCN, 2010, 148pp

    43. UICN, The West African Protected Areas Newsletter, N°40, Mars2011

    44. WWF-PEVi, Projet de gestion et de prévention des conflits entre l'ICCN et la population, Cas du Domaine de Chasse de Rutshuru « DCR » Rapport Technique adressé à l'ICCN, inédit, février 2011, 20pp.

    45. www.digitalcongo.net/article/50403, conflits entre ICCN et communautés

    46. www.google.com, rapport du premier Atelier « Préparons la paix : conflits armés et conservation des ressources naturelles en RD Congo ; contraintes et opportunités » tenu à Kinshasa, du 18 au 19 juin 2001.

    III. T.F.C et Mémoires

    1. Bagurugumwe M., L'envahissement du DCR (PNVi) cause des différends entre population et parc, Cas du Domaine de Chasse de Rutshuru, inédit, TFC, ISDR-Bukavu, 2006, 50pp.

    2. BAHIRWA B., Impact de l'intervention des ONGs sur la protection du parc national des Virunga, inédit, Mémoire, ISIG-Goma, 2005-2006, 31pp. consulté sur http://www.memoireonline.com/10/07/648/impact-intervention-ongs-.

    3. Bakongo M., Analyse de perception des fermes et du par la communauté de la région géographique du couloir écologique de PNKB, Proposition d'une stratégie de réhabilitation, inédit, Mémoire ISDR-Bukavu 2008, 66p.

    4. Elisa V., La coopération internationale au développement: un vecteur de développement durable?, Essai présenté à Mme Paule Halley, Institut québécois des hautes études internationales - Université Laval, décembre 2005, 68pp.

    5. MULENDA M.A., Impact de l'intervention des ONGs dans la conservation durable du PNVi, inédit, Mémoire Master2 en Droit International et Comparé de l'Université de Limoges, 2007.

    6. RWAJUKUNDI B.E., Pour une gestion participative de la zone tampon du parc national des Virunga « PNVi », Secteur-Sud, Nord-Kivu, inédit, Mémoire ISDR-Bukavu 2004, 60p.

    IV. Cours, pétition, arrêté et autres

    1. Bitundu M., Cours d'utilisation durable des ressources naturelles, G3 Environnement et Développement Durable, inédit, ISDR-Bukavu, 2006-2007, 116pp.

    2. Kujirakwinja D., Cours des Statuts et gestion des APs, L2 Environnement et Développement Durable, ISDR-Bukavu, 2010-2011, 67pp.

    3. Maldague M. «Evolution et analyse du concept d'environnement associé au concept de développement durable», Notes de cours, UNESCO-Zaïre, Kisangani, 1996

    4. MUHIGWA JB., Analyse Approfondie de l'Environnement, notes de cours L2Environnement, ISDR-Bukavu, inédit, 201, 82pp.

    5. RDC, Arrêté N° 00024 du 14 février 1974,  créant un domaine de chasse réservée en zone de Rutshuru, signé à Kinshasa par le Commissaire d'Etat à l'Agriculture le 14 février 1974.

    6. ICCN, Circulaire N°1931/IZCN/CPDG/DG/88 du 04 Août 1988, sur la délimitation du Domaine de Chasse de Rutshuru, ICCN, Kinshasa, 1988.

    7. SAP, Pétition du 02 janvier 2011adressée au Président de la République, portant sur la réclamation des terres spoliées par l'ICCN au sujet du Parc National des Virunga et de l'indemnisation des victimes de violations des droits garantis à la personne humaine, Goma 2011, 28pp.

    LES ANNEXES

    ANNEXE 1. Les associations oeuvrant dans l'établissement de la zone tampon du Parc National des Virunga à Kahunga

    Association

    Domaine d'intervention

    Localisation

     

    1. AADE

    Association pour le développement de l'environnement

    -Apiculture ; Alphabétisation des adultes

    - Reboisement

    RUTSURU CENTRE

     

    2. AJAKAR

    Association des jeunes Amis de Kacheche pour le développement

    -Reboisement

    -Sensibilisation

    -Foyer amélioré

    CITE DE KIWANJA

     

    3. LSC

    Ligue pour la Solidarité Africaine

    -Encadrement des victimes de violence sexuelle (métier) et psycho sociale

    CITE DE KIWANJA

     

    4. RPVA 

    Réseau des planteurs pour la protection de l'arbre

    -Reboisement

    KIWANJA

     

    5. ADIMIR

    Association de Développement Intégral en Milieu Rural

    -Apiculture

    -Elevage de petit bétail

    -Reboisement

    RUGARI

    KIWANJA

    Groupement de Bukoma

     

    6. CEFOPRORU

    -Améliorer l'habitat

    -Coupe couture

    -Briqueterie

    -Reboisement

    Sécurité alimentaire

    -Protection de l'environnement

    -Réinsertion socio-économique de vulnérables et Agroforesterie

    KIWANJA

     

    7. CIPSOPA 

    Centre d'intervention et de promotion sociale participative

    -

    KIWANJA

     

    8. FOCAS

    Femme ouvrière catholique Animatrice de santé

    -Entraide agricole

    -Foyer amélioré

    -

     

    9. CMES

    Caisse Mutuelle d'Entraide Sociale

    -Entraide mutuelle en cas de décès, maladie prolongée et mariage.

    -Reboisement

    KIWANJA

     

    10. ACODERU

    Association coopérative pour l'Entraide et le développement.

    -Entraide bimensuelle

    -Elevage de petits bétails

    -Multiplication des semences des cultures vivrières

    -Commercialisation des produits divers et denrées alimentaires.

    KIWANJA

     

    11. REFECO 

    Regroupement des femmes Congolaises

    -Agriculture

    -Elevage

    -Coupe couture

    -Foyer amélioré

    RUTSHURU et KIWANJA

     

    12. AJFBD

    Association des jeunes fournisseurs des briques pour le développement

    -Briqueterie

    -Reboisement

    KATORO et groupement de BUKOMA

     

    13. AGAPARC

    Association des gardes parcs pour le reboisement communautaire

    Reboisement

    RUTSHURU et KIWANJA

     

    14. COFODI

    Reboisement

    -

     

    15. AFECADE 

    Association des femmes chrétiennes pour l'agriculture et le développent

    -Apiculture

    -Foyé amélioré

    -Reboisement

    KIWANJA

     

    16. AFOMACO 

    Association des fournisseurs des matériaux de construction

    -Briqueterie

    -Reboisement

    Groupement de Bukoma

     

    17. ADEPROKA 

    Association de développement pour la promotion de KASASA

    -Scierie

    -Pépinières locale

    -Agriculture

    Groupement de Bukoma

     

    18. COLMANU

    Coopérative pour lutter contre la male nutrition

    -Etang piscicole

    -Culture maraîchère

    -Culture vivrière

    -Reboisement

    RUTSHURU (FUKO)

     

    19. AFED

    Amis de forêt et de développement

    -Foyé amélioré

    -Entraide mutuelle

    -Reboisement

    KIWANJA

     

    20. APROVU

    Reboisement

    -

     

    21. PAIDEF

    Reboisement

    -

     

    22. ACOPA

    Reboisement

     
     

    23. PILD

    Promotion aux initiatives locales de développement

    -Multiplication des semences : Manioc, Arachide,Patate douce

    KIWANJA

     

    24. LICONAPROCH

    Ligue pour la conservation de la nature et encadrement des pygmées

    -Protection des chimpanzés

    -Agriculture

    -Reboisement

    KIRUMBA/BAMU et KIWANJA

     

    25. ASK

    Association des sylviculteurs de Kiwanja

    -Reboisement

    -Petit commerce

    KIWANJA

    ANNEXE 2. Le PNVi et la zone écologique de protection intégrale du DCR

    Zone écologique

    Source : WWF-PEVI (2010)

    Source : WWF-PEVi (2010)

    Ceinture verte de KAHUNGA qui suit le prolongement de la ceinture verte de 1988 dans la zone Kahunga-Mulalamule

    Prolongement de la ceinture verte de 1988 dans la zone de Mugomba- Ngwenda

    ANNEXE 3.La ceinture verte entre la zone écologique et la zone à usage multiple

    ANNEXE 4. Zonage du DCR dont de la Zone Tampon à KAHUNGA

    Source : WWF-PEVI (2010)

    ANNEXE 5. Etat d'envahissement du DCR

    ZT à Kahunga

    Source: WWF-PEVI (2010)

    ANNEXE 6. PROTOCOLE D'ENQUETE

    A. Questionnaire adressé à la population riveraine du DCR

    1. Identité de l'enquêté (e)

    Nom : ..................................................................................................................................................

    Collectivité :......................................................................................................................................

    Groupement :....................................................................................................................................

    Localité : ............................................................................................................................................

    Profession : .......................................................................................................................................

    Sexe : Masculin Féminin

    Classes d'âges : 18-30ans 31-45 ans 46 ans et plus

    Niveau d'étude : Primaire Secondaire Universitaire Autres

    2. Depuis combien d'années vivez-vous ici ?

    R/

    3. Quelles est votre provenance ?

    R/

    4. Quelles sont vos sources principales de revenu ?

    R/

    5. Si l `agriculture quels sont les principaux produit de votre activité ?

    R/

    6. Quels avantages tirez-vous de l'agriculture ?

    R/

    7. Quel genre d'activités menez-vous dans le DCR ?

    R/ Agriculture , pêche , chasse , élevage , autres

    8. Quels avantages tirez-vous de l'établissement de la zone tampon à Kahunga ?

    R/

    9. Quels sont les inconvénients de l'établissement de la zone tampon à Kahunga ?

    R/

    10. Quels sont attentes vis-à-vis de l'Etat congolais représenté ici par l'ICCN et de ses partenaires ?

    R/

    11. Quelles sont vos propositions pour conserver le DCR tout en répondant à vos attentes de celui-ci ?

    R/

    12. Quels sont vos avis ou considération sur notre sujet de recherche via ce questionnaire ?

    R/

    B. Questionnaire adressé aux organisations oeuvrant dans le DCR et sur l'établissement de la zone tampon à KAHUNGA

    1. Identité de l'enquêté

    Noms : ................................................................................................................................................

    Profession : .......................................................................................................................................

    Employeur  :.......................................................................................................................................

    Fonction ou Grade :...........................................................................................................................

    Sexe : Masculin Féminin

    Classes d'âges : 20-45 ans 46 ans et plus

    Niveau d'étude : Primaire Secondaire Universitaire

    2. Depuis combiens d'années oeuvrez-vous dans le DCR ?

    R/

    3. Quel genre d'activités y entretenez-vous ?

    R/ Recherches scientifiques sécurité (conservation)

    éducation-sensibilisation Les trois premiers autres

    4. Quel serait l'apport de votre activité a l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement surtout l'objectif N°75(*)

    R/

    5. Comment la population riveraine perçoit-elle vos activités dans le DCR ?

    R/

    6. Quel seraient les avantages de l'établissement de la zone tampon à Kahunga ?

    R/

    7. Quel seraient les inconvénients de l'établissement de la zone tampon a Kahunga ?

    R/

    8. Quels sont les obstacles auxquels vous heurtez-vous ?

    R/

    9. Comment et de qui recevez-vous des fonds pour mener a bon vos activités ?

    R/

    10. Quels sont vos avis et considération sur ce questionnaire ?

    R/

    Table des matières

    Epigraphe I

    IN MEMORIUM II

    DEDICACE III

    REMERCIEMENTS IV

    Sigles et abréviations VI

    Abstract VIII

    Résumé IX

    0. INTRODUCTION GENERALE 1

    0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

    0.2. PROBLEMATIQUE 6

    0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL 7

    0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 8

    0.4.1. Objectif global 8

    0.4.2. Les objectifs spécifiques 8

    0.5. DELIMITATION SPATIOTEMPORELLE DE L'ETUDE 8

    0.6. CADRE THEORIQUE : La tragédie des biens communs 9

    0.7. DIFFICULTES RENCONTREES 12

    0.8. CHOIX ET INTERET DU SUJET 12

    0.8.1. Motif personnel 12

    0.8.2. Motif scientifique 12

    0.8.3. Motif lié à l'objet même du travail 12

    0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 13

    Chapitre I. DES GENERALITES 14

    1.1. La Zone Tampon 14

    1.2. Gestion participative des APs 14

    1.3. Gagnant-gagnant, Perdant-perdant 15

    1.4. Développement durable 15

    1.5. Parc national : Cas du PNVi 15

    1.5.1. Aperçu sur le Parc National des Virunga 16

    1.6. Les OMD 29

    1.6.1. Généralités sur les OMD 29

    Chapitre II. METHODOLOGIE DE TRAVAIL 35

    2.1. Milieu d'étude 35

    2.1.1. Aspects physiques et hydrographique 35

    2.1.2. Aspects climatiques et socioéconomiques 36

    2.2. Méthodologie de récolte des données 36

    2.2.1. Méthodes et techniques utilisées. 36

    A. Les méthodes 36

    B. Les techniques utilisées 37

    2.2.2. Les variables de l'étude 38

    2.2.3. L'échantillonnage 38

    A. Description de l'échantillon sur les individus 39

    B. Répartition de l'échantillon par tranche d'âge 40

    C. Niveau d'étude des enquêtés 40

    Chapitre III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ETUDE EMPIRIQUE 42

    3.1. Origine de la population de Kahunga-Karama 42

    3.2. Principales sources de revenu de la population de Kahunga-Karama 42

    3.2. La perception des avantages du Parc et de la ZT par la communauté 43

    3.4. La perception d'inconvénients du Parc et de la ZT par la communauté 44

    3.5. La perception d'attentes du Parc et de la ZT par la communauté 45

    3.6. La perception sur les recommandations des enquêtés pour une gestion durable du Parc et de la ZT 46

    3.7. La perception d'activités entreprises dans le Parc/DCR et la ZT 47

    3.8. Apports des activités des différentes organisations oeuvrant dans la gestion du parc et l'établissement de la ZT de Kahunga face à l'atteinte du 7ème objectif des OMD 47

    3.9. Comment et quand les organisations oeuvrant dans l'établissement de la ZT perçoivent-elles des fonds et autres moyens pour l'exécution des leurs plans 48

    Conclusion partielle 49

    Chapitre IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR UNE MISE EN APPLICATION DU 7ième OBJECTIF DES OMD DANS LA GESTION DE LA ZONE TAMPON DU PNVI A KAHUNGA 50

    4.1. Introduction 50

    4.2. Arbre des problèmes pour une gestion durable du PNVi 51

    4.3. Arbre des solutions pour une gestion durable du PNVi 52

    4.4. Structure de gestion participative proposée 54

    a. Vision de la stratégie 57

    b. Etapes de sa mise en oeuvre 57

    c. Niveau d'application 58

    d. Rôle de la structure 58

    e. Rôle des acteurs impliqués dans la stratégie 59

    f. Conditions critiques 61

    g. Recommandations 61

    À l'Etat congolais, 61

    À l'ICCN, 62

    Aux partenaires, 62

    Aux ILD et au SAP 62

    CONCLUSION GENERALE 63

    BIBLIOGRAPHIE 65

    LES ANNEXES 73

    ANNEXE 1. Les associations oeuvrant dans l'établissement de la zone tampon du Parc National des Virunga à Kahunga 74

    ANNEXE 2. Le PNVi et la zone écologique de protection intégrale du DCR 77

    ANNEXE 3.La ceinture verte entre la zone écologique et la zone à usage multiple 78

    ANNEXE 4. Zonage du DCR dont de la Zone Tampon à KAHUNGA 79

    ANNEXE 5. Etat d'envahissement du DCR 80

    ANNEXE 6. PROTOCOLE D'ENQUETE 81

    Table des matières 84

    * 1 Disponible sur http://www.fr.wikipedia.org/les_objectifs_du_millénaire, consulté en octobre2010

    * 2 L'Organisation des nations Unis via PNUD dans MDG_Report_2010_Progress_Chart_Fr, UNDP, oct. 2010, montre que les progrès dans la réalisation des OMD sont calculés en utilisant un ensemble de 21 cibles quantifiables et limitées dans le temps et de 60 indicateurs. La plupart des cibles devraient être atteintes en 2015, et ont pour date de référence 1990.

    * 3 Les huit objectifs du millénaire pour le développement et leurs cibles :

    OBJECTIF 1 | Eradiquer l'extrême pauvreté et la faim

    Réduire l'extrême pauvreté de moitié

    Emploi productif et décent

    Réduire la faim de moitié

    OBJECTIF 2 | Assurer l'éducation primaire pour tous

    Scolarité primaire universelle

    OBJECTIF 3 | Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

    Scolarisation égale des filles à l'école primaire

    Part des femmes dans la main d'oeuvre rémunérée

    Représentation féminine dans les parlements nationaux

    OBJECTIF 4 | Réduire la mortalité infantile

    Réduire de deux tiers la mortalité des moins de cinq ans

    OBJECTIF 5 | Améliorer la santé maternelle

    Réduire de trois quarts la mortalité maternelle

    Accès à la médecine procréative

    OBJECTIF 6 | Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies

    Stopper le VIH/sida et inverser la tendance actuelle

    Stopper la tuberculose et inverser la tendance actuelle

    OBJECTIF 7 | Assurer un environnement durable

    Inverser la perte de forêts

    Réduire de moitié la population sans eau potable

    Réduire de moitié la population sans assainissement

    Améliorer la vie des habitants de taudis

    OBJECTIF 8 | Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

    Nombre d'utilisateurs d'Internet

    Disponible sur http://www.un.org/fr/milleniumgoalpdf/report2010.pdf,

    * 4 Tout plan de gestion devra nécessairement étudier sa structure ainsi que son fonctionnement afin d'établir un programme de suivi biologique ou biomonitoring qui constitue un indicateur de l'état de conservation de l'aire protégée.

    * 5 Le septième objectif a comme fondement d'assurer la durabiloté de l'environnement, il permettrait de répondre aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la chance des générations futures à répondre aux leurs.






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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote