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Les enjeux de l'établissement de la zone tampon du Parc national des Virunga à  Kahunga face à  l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Le cas spécifique du 7ème objectif

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par Patient POLEPOLE
Institut supérieur de développement rural / ISDR Bukavu - Licence 2011
  

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1.3. Gagnant-gagnant, Perdant-perdant

L'accès à une ressource limitée (APs), conduit au conflit entre intérêt individuel et bien commun (APs) dont la conséquence rationnelle est un résultat perdant-perdant. Gagnant-gagnant n'est qu'un gain mutuel conséquent de l'entente survenu de l'implication des populations locales (politiquement et économiquement) dans la gestion d'une ressource commune (Parc et autres type d'APs).

1.4. Développement durable

Sujet à controverse concernant sa définition (beaucoup de courants de pensées s'opposent quant à sa perception), le développement durable peut être appréhendé par Albert Muluma MUNANGA et Ruffin Ngomper ILUNGA (2002) comme une recherche de développement où il n'y a pas de contradictions entre la protection de l'environnement et le développement économique tout court. Une forme de développement qui permet de profiter des apports de la nature sans déboucher sur une surexploitation des ressources qui compromettrait les possibilités de développement pour les générations futures.

1.5. Parc national : Cas du PNVi

Est un type d'aires protégées placée sous contrôle public et gérer essentiellement à des fin de conservation (correspondant) à la catégorie 2 du système de 1978 et dont l'objectif est la protection dans un but scientifique, éducatif et/ou récréatif d'aires naturelles remarquables ayant une importance nationale ou internationale ; le territoire instauré en PN devait perpétuer dans leur état naturel des échantillons représentatifs du relief des biocénoses des ressources génétiques et des ressources menacées d'extinction en vue d'assurer la stabilité et la diversité écologique de la région (Bitundu JP, 2007).

1.5.1. Aperçu sur le Parc National des Virunga

A. Brève présentation du PNVi
A.1. Historique

Le Parc National des Virunga est le premier Parc National créé sur le continent africain. Le naturaliste américain, Carl AKELEY, fut un des premiers scientifiques à visiter la chaîne des volcans Virunga, en 1923. Il vint d'abord à la recherche dans le secteur des volcans explorer les richesses naturelles et avait constaté que sur l'étendue des volcans outre les troupeaux d'éléphants, des buffles, de sangliers, antilopes que la forêt regorgeait des gorilles de montagne dont il devait collecter des spécimens pour les musées américaines, mais il retourna plus tard "sponsorisé" par le roi des Belges, Albert Ier, pour rassembler des informations scientifiques sur cet animal (le gorille de montagne) qui le fascinait tant. Entretemps son travail avait conduit à la création, en 1925, du premier parc national africain, le Parc National Albert. Il mourut quatre ans plus tard sur les hauteurs de Kabare, dans le col qui sépare le Mikeno du Karisimbi (MULENDA Aimé, 2007). Initialement baptisé Parc national Albert, il a vu le jour le 21 avril 1925 sous l'initiative du roi Albert Ier de la Belgique pour objectif d'assurer la sauvegarde du Gorille de Montagne dans les montagnes des Virunga. Il fut successivement élargi en 1929, 1934 et 1935 pour atteindre ses dimensions actuelles soit une surface de 790.000 ha bordant les 300 km de frontières avec l'Ouganda et le Rwanda. Le PNVi a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial (SPM) en 1979 en raison de la variété de son habitat et de son exceptionnelle biodiversité (Emilie PÈLERIN, 2010). Le parc fut prolongé plus tard vers le nord de la vallée du Rift jusqu'à inclure la plaine de la Rwindi, le lac Edouard, la forêt humide de basse altitude de Watalinga et le Ruwenzori, comprenant ainsi une extraordinaire diversité d'habitats dont l'altitude varie de 700 m à 5.100 m, et 71 espèces de grands mammifères dont 14 primates. A la création du parc, les populations locales conservèrent le droit de pêcher dans le lac, un des plus poissonneux d'Afrique, et deux grandes pêcheries, Kyavinyonge et Vitshumbi, furent maintenues à l'intérieur du parc. A l'indépendance, en 1960, le parc fut divisé entre deux pays, 165 km² des volcans Virunga devinrent le Parc National rwandais et le reste, soit 8.000 km², forma le Parc National des Virunga.

C'est en 1994, compte tenu de la situation de forte insécurité prévalant dans la région, que le PNVi a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril. La gestion du Parc des Virunga a été assurée dès 1925 par une structure créée spécialement à cette fin et qui, après avoir changé plusieurs fois de nom, est depuis 1997 : l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Depuis plusieurs années, l'ICCN reçoit des aides internationales (WWF, DFGF, etc.) afin de conserver l'intégrité du Parc.

Les problèmes rencontrés par l'ICCN aujourd'hui découlent des difficultés d'adaptation de leur système de gestion aux changements de contextes démographiques et politiques survenus dans la région depuis sa création (Emilie PÈLERIN, 2010).

Pendant les guerres du Kivu, le Parc a servi et sert encore de retraite aux bandes armées. Celles-ci se livrent au braconnage et à la carbonisation de la braise, elles sont souvent à l'origine des attaques menées contre les postes de l'ICCN et les populations riveraines. L'augmentation de la densité de la population humaine due à la croissance démographique et aux vagues de migrations naturelles contraintes par les guerres a poussé les populations à occuper le Parc (Emilie PÈLERIN, 2010). Comme le souligne le professeur MUGANGU MATABARO (2001) « La création du PNVi avait eu par ailleurs pour effet pendant la même période non seulement de réduire les disponibilités foncières, mais aussi de contraindre au déplacement de communautés ou des parties de communautés, les plaçant ainsi sous la dépendance politique et foncière des communautés d'accueil »

Avec ses 300 km de long et une largeur qui ne dépasse jamais 50 km, le Parc National des Virunga a des frontières exceptionnellement longues et subit une pression toujours croissante de la part des populations humaines vivant sur les sols très fertiles qui le bordent, de même que celle des pêcheries à l'intérieur du parc. Pour circonscrire au mieux les problèmes créés par cette forme longue et étroite, le Parc National des Virunga est divisé en trois secteurs sous la responsabilité d'un Conservateur en chef du site, et bien que le parc ait eut à affronter de sérieux problèmes ces dernières années -particulièrement le braconnage et l'afflux de réfugiés rwandais, il faut considérer comme un exploit le fait que ses limites soient restées pratiquement inchangées depuis sa création.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo