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Possibilité d'une stratégie de relance de l'élevage bovin en Afrique

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par Michaël BASHIZI TULINABO
Univesité de Kinshasa - Gradué 2010
  

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1.5.2. Organisation de marché

Le marché est à la fois le lieu de rencontre entre offreurs et demandeurs de bétail et les conditions permettant aux offreurs de céder leurs bêtes. Le vendeur peut être un paysan, un missionnaire, une coopérative ou propriétaire d'un cheptel. En effet, tout détenteur d'une ferme peut, pour une raison ou un autre être amené à vendre une ou plusieurs bêtes. Les clients se recrutent parmi les paysans, les commerçants provenant des grands centres urbains, etc.

C'est pour résoudre un problème familial (mariage, constitution d'une dot, décès, maladie, frais de scolarité ...), gagner de l'argent afin de renouveler son outil de production ou payer les salariés et effectuer les investissements nouveaux que le fermier vend ses bêtes.

L'achat d'une bête s'effectue pour répondre à certains besoins notamment : la revente, la consommation, la constitution de sa propre ferme (investir). Le marché se conclut à n'importe quel endroit pourvu que le vendeur et l'acheteur s'accordent sur le prix.

En raison des prix intéressants pratiqués dans les différents centres urbains, certains éleveurs préfèrent aller vendre ou abattre leurs bêtes de boucherie sur les marchés urbains à l'exemple de Bunia, Beni, Butembo, Bukavu, Kisangani et autres. Ainsi, le marché n'est pas nécessairement un lieu géographique déterminé mais aussi les conditions qui mettent d'accord l'acheteur et le vendeur.

La vente peut se faire de trois manières :

> Soit qu'il vend sa bête sur pied au comptant aux bouchers, qui, à leur tour, iront la revendre abattue ;

> Soit qu'il abat lui-même au village et le vend à ses voisins ;

> Soit enfin, qu'il va lui même l'abattre sur le marché.

La vente peut se faire également par troc.

Par troc, nous entendons l'échange pouvant s'effectuer entre détenteur d'un taureau et d'une vache sachant bien que cette dernière coûte plus cher que le premier, d'une part, et d'autre part l'échange d'un bien et une certaine quantité de viande de boeuf. La cession d'une bête ou de la viande par l'éleveur

à un bénéficiaire peut aussi se faire moyennant un prix qui est l'expression monétaire et la valeur du bien cédé.

Tableau 2 : marchés à bétail de 1996 à 2005

Année

Nombre de bêtes

Rendement du marché,%

Présentées

Vendues

Non vendues

1996

23.546

18.616

4.930

79,06

1997

27.638

20.660

6.978

74,75

1998

12.565

10.800

1.765

85,95

1999

13.857

11.099

2.758

80,9

2000

9.152

8.273

879

90,39

2001

13.492

8.488

5.004

62,91

2002

5.615

4.665

950

83,08

2003

4.325

2.876

1.449

66,50

2004

4.850

3.571

1.279

73,62

2005

6.750

4.695

2.055

69,55

Total

121.790

93.743

28.047

76,97

Source: Association Coopérative des éleveurs de l'Ituri, Rapport Annuel, 2005, P.128

L'analyse des données statistiques du tableau 2 révèle que les ventes de bétail ont accusé de très fortes baisses au cours de ces dix dernières années.

La moyenne de ventes annuelles se situe à 9.374 bêtes vendues. Les meilleures ventes ont été effectuées en 2001, avec 208.660 bêtes vendues, sans doute les éleveurs ont profité de la petite accalmie, après la première guerre de « libération » pour écouler leurs bêtes ; tandis que les plus faibles ventes ont eu lieu en 2007, avec 22.876 bêtes vendues.

Il en est de même pour le nombre de bêtes présentées aux marchés, la tendance générale est aussi très baissière, avec une moyenne de 148.130 bêtes présentées aux marchés. Le nombre de bêtes le plus élevé acheminé aux marchés est de 272.638 en 2001 et le nombre le plus bas est de 43.325 en 2008.

 
 

CHAPITRE DEUXIEME
STRATEGIES POUVANT ETRE APPLIQUEES POUR
RELANCER L'ELEVAGE BOVIN EN RDC

Une stratégie est l'art de coordonner des actions, de manoeuvrer habilement pour atteindre un but.11 A partir de la définition de la stratégie de la sécurité alimentaire donnée par le Professeur MOKONDA BONZA12, nous retenons qu'une stratégie est un ensemble de moyens que se donne un pays, une collectivité, un groupe... en vue d'arriver à une meilleure maîtrise d'une situation donnée ou d'atteindre des objectifs spécifiques.

La relance quant à elle est une action de donner un nouvel élan, un essor à quelque chose.

Dès lors, nous pouvons entendre par stratégie de relance de l'élevage bovin, un ensemble de dispositions à conduire un ensemble d'actions à mener en vue d'assurer à cet élevage bovin un mouvement dans le sens du progrès.

Dans ce chapitre nous allons étudier un certain nombre de stratégies pouvant permettre la relance de l'élevage en République Démocratique du Congo.

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