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Impact des TIC (technologie de l'information et de la communication)dans l'entreprise "cas de Women for Women International RDC"

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par Christophe MBILIZI IMANI
Institut supérieur pédagogique - Licence 2011
  

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CHAP I. NOTIONS SUR QUELQUES CONCEPTS CLEF

I.LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DES TIC

I.1 TECHNOLOGIE

A. DEFINITION

Le mot technologie possède plusieurs acceptions de fait :

1. Étymologiquement et historiquement : l'étude des techniques. On dit alors la technologie.

2. De plus en plus fréquemment, un ensemble de méthodes et techniques autour de réalisations industrielles formant un tout cohérent. On parle alors d'une technologie. Elle ne se confond pas dans cette seconde acception avec la technique :

3. On peut aussi se contenter de la formulation du dictionnaire, qui la définit comme Étude des techniques, des machines, des outils, etc., employés dans l'industrie,

La technologie est un terme se référant à tout ce qui peut être dit à plusieurs périodes historiques particulières, concernant l'état de l'art dans tous les domaines des savoir-faire pratiques et d'utilisation des outils. Il inclut donc l'art, l'artisanat, les métiers, les sciences appliquées et les connaissances. Par extension il peut aussi se référer aux systèmes ou méthodes d'organisation qui permettent une telle technologie, ainsi que tous les domaines d'études et les produits qui en résultent.

L'étymologie du mot technologie renvoie toujours au sens moderne, il vient du grec technología (ôå÷íïëïãßá) téchnç (ô÷íç), "art", "compétence", ou "artisanat" et -logía (-ëïãßá), l'étude de quelque chose, ou d'une branche de connaissance d'une discipline.1 Le Petit Robert indique que le mot est emprunté en 1656 au grec tardif tekhnologia « traité ou dissertation sur un art, exposé des règles d'un art », de tekhnê

et logos. La notion a ensuite été utilisée en 1772 par un physicien allemand Johann Beckmann2

B. ORIGINE ET HISTOIRE3

Le mot technologie renvoie à la notion d'artefact (techne en grec) et à celle de sciences (logos). La notion semble avoir été pour la première fois utilisée en 1772 par un physicien Allemand : Johann Beckmann. D'autres étymologistes situent son apparition au début du XVIIe siècle. Mais son usage populaire précède en fait de quelques années la révolution industrielle. C'est semble-t-il. un professeur de Harvard, Jacob Bigelow, qui en a pour la première fois systématisé l'usage dans son ouvrage Elements of technology (1829). Botaniste et professeur à la chaire Rumford de Harvard consacrée à "l'application de la science aux arts utiles" (useful arts), Bigelow est reconnu par certains historiens américains comme un visionnaire , mais aussi un fervent promoteur de la technocratie. Promoteur d'une véritable « fusion » entre les arts et la science, Bigelow va dévaloriser à la fois les savoirs fondamentaux qui ne s'articulent pas avec une pratique concrète et les techniques (les arts dans les mots de l'époque) qui s'inscrivent dans une tradition sans le recours systématique au savoir scientifique. En promouvant une sectorialisation accrue des savoirs scientifiques et une répartition scientifique des tâches dans le domaine du travail il va fournir à la société capitaliste américaine naissante un véritable modèle d'éducation. C'est d'ailleurs sur les recommandations du professeur de Harvard que le MIT (Massachusetts Institute of Technologies)empruntera son nom mais aussi de nombreuses orientations pédagogiques qui en feront un des centres de recherches technologiques les plus performants au monde (dans le domaine de la communication, de l'informatique et aujourd'hui de la robotique et de l'intelligence artificielle).

2 www.wikipedia.com

3 www.techno-science.net

Le mot << technologie »4 ne désignait pas simplement pour Bigelow les << arts utiles ». Il voulait suggérer en fait la convergence qui s'opérait à l'aube de la révolution industrielle entre les arts et la science. Une convergence jusqu'alors compromise par l'impossible articulation des savoirs scientifiques fragmentés et des arts nécessairement enfermés dans une tradition (ce que les membres du comité des arts et sciences américain nommaient << une routine empirique »).

Bigelow s'inscrit largement dans le sillon du "millénarisme technologique" qui anime avec ferveur l'enthousiasme scientifique et technique des nations occidentales (pour l'historien David Noble, il faut remonter au moine Bénédictin Erigène promoteur d'un salut grâce aux "arts mécaniques"). Millénarisme séculier qui renvoie plus ou moins à l'idée d'un paradis sur terre qui s'incarne désormais dans le progrès technologique (idée largement redevable aux philosophies progressistes de l'histoire européenne qui émergent au siècle des Lumières). L'une des influences majeures de cette téléologie du progrès technique fut sans aucun doute Francis Bacon : le chancelier d'Angleterre qui a initié la philosophie expérimentale, philosophie inductive qui marque une rupture fondamentale avec les approches scolastiques médiévales de la science (pour qui la nature s'appréhende par le prisme des dogmes de l'Église : la méthode "aprioriste"). Bacon était un fervent millénariste profondément imprégné de la rationalité puritaine (il restera anglican : fonctions obligent...).

Contrairement à une idée répandue, la notion de technologie et son institutionnalisation internationale entretiennent des liens forts avec les expectatives religieuses européennes et américaines des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles (le puritanisme, la franc-maçonnerie, le déisme pour ne citer qu'eux). La Royal Society de Londres, l'une des premières académies des "arts et sciences" (inspirée par l'Evangile baconien de la science) en

4 idem

fournit un bon exemple. Parmi ses membres, on compte une quantité incroyable de déistes (comme Isaac Newton), des unitariens descendants des puritains (comme Joseph Priestley, l'homme qui a découvert l'oxygène et qui a créé la première église unitarienne), le huguenot français expatrié en Angleterre, Jean Desaguiller (qui fut le créateur de la première loge de franc-maçonnerie spéculative). On a trop vite fait d'oublier cette généalogie de la notion de technologie qui porte un éclairage fondamental sur les espoirs suscités en occident depuis la révolution industrielle par toutes ces découvertes. Technologie et progrès apparaissent donc dès le départ intrinsèquement lié.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault