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L'approche de prévention et de gestion des risques naturels au burundi et le droit international de l'environnement

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par Gervais MUHIGIRWA
Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche - Diplôme en gestion de l'environnement 2011
  

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Section 2. Des objectifs visés par cette approche

Le Burundi a souscrit au « Cadre d'Action d'Hyogo » dont les objectifs sont de trouver des méthodes tant au niveau local, national qu'au niveau international pour réduire les catastrophes et favoriser le développement durable.

Pourquoi la prévention des risques naturels au Burundi? Pour les pays exposés aux risques les plus forts, un plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) est un document réalisé par l'Etat qui fait connaître les zones à risques aux populations et aux aménageurs mais de nombreux pays pauvres pensent encore que la gestion des catastrophes est un luxe que seuls les pays riches peuvent s'offrir. C'est pour pourquoi montrer l'importance de la prévention des catastrophes est souvent difficile car : les populations pensent que la reconstruction post-catastrophe est l'affaire des gouvernements ; pour beaucoup, les catastrophes sont l'expression d'une volonté divine à laquelle on ne peut s'opposer et dont on ne peut amoindrir l'impact ; les politiciens et les décideurs ont beaucoup d'autres problèmes urgents à résoudre. Il est donc difficile de les amener à se pencher sur la gestion des catastrophes tant qu'elles n'interviennent pas et ne semble pas être une menace. Souvent, ils comptent sur la communauté internationale pour aider à redresser la situation en cas d'imprévus. Par conséquent, ils ont peu de motivation, économique ou politique, à faire des efforts pour prévoir les catastrophes. Aujourd'hui, au Burundi une amélioration de la connaissance et de la compréhension du concept de GRC à tous les niveaux de l'administration est visible jusqu'aux collines, la vulgarisation de ce concept dans tous les secteurs de la vie nationale devrait être effective pour que cette notion de prévention le soit aussi.

Mieux vaut prévenir que reconstruire pour le Burundi aussi. La prévention, c'est l'ensemble d'activités permettant d'éviter complètement l'impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées. Très souvent, l'absence totale de pertes n'est pas possible et la tâche se transforme en mesures d'atténuation. La prévention implique dans les pays développés l'intégration multisectorielle des risques potentiels dans les plans de développement durable à tous les niveaux, régional, national et local. Prévenir les risques naturels, c'est assumer la sécurité des personnes et des biens en tenant compte des phénomènes naturels, en les anticipant. Cette politique vise à permettre un développement durable des territoires en engageant les actions suivantes : mieux

connaître les phénomènes et leurs incidences ; assurer, lorsque cela est possible, une surveillance des phénomènes naturels ; sensibiliser et informer les populations sur les risques les concernant et sur les moyens de s'en protéger ; prendre en compte les risques naturels dans les décisions d'aménagement ; protéger et adapter les installations actuelles et futures ; tirer des leçons des événements naturels dommageables lorsqu'ils se produisent.

Pourquoi la gestion du risque au Burundi? Selon UNISDR (2009), la gestion corrective des risques de catastrophe ce sont des activités de gestion qui visent à maîtriser ou à réduire les risques de catastrophes prévisibles. C'est l'ensemble des modes d'organisation, des techniques et des moyens qui permettent à une organisation de se préparer et de faire face à la survenance d'un risque naturel quelconque puis de tirer les enseignements de l'évènement pour améliorer les procédures et les structures dans une vision prospective. Cette gestion concerne les individus, les Etats et les collectivités, l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles, les aides psychologiques et les systèmes assurantiels font partie des outils de gestion (et éventuellement de prévention de nouvelle crise). Cette gestion demande l'implication de partenaires, parce que les risques ne se produisent pas tous les jours, ce qui fait que nous sommes confrontés à une situation où nous devons faire travailler très rapidement, des gens qui n'ont pas nécessairement l'habitude de travailler ensemble.

La place du droit international de l'environnement dans la prévention et la gestion des risques naturelles au Burundi

Selon Brice Severin Pongui (Août 2007), les Etats qui s'engagent au niveau international en matière d'environnement sont appelés à transcrire ces engagements dans leur droit interne et surtout à les faire respecter par les mécanismes de contrôle et de sanctions prévus par chaque Etat. Etant donné que les Etats peuvent faillir dans cette entreprise, il a été jugé bon de mettre en place des mécanismes parallèles aux mécanismes nationaux afin d'assurer une meilleure mise en oeuvre de ce droit.

Pour le Burundi : la loi no 1/010 du 30 juin 2000 portant Code de l'environnement de la République du Burundi définit, dans ce même titre, les responsabilités de l'Etat, des collectivités locales, des organismes publics et des individus eu égard à la protection de l'environnement, cette loi stipule en son article 4 que la conservation de

l'environnement, le maintien ou la restauration des ressources naturelles, la prévention et la limitation des activités et phénomènes susceptibles de dégrader l'environnement et d'entraîner des atteintes à la santé des personnes et aux équilibres écologiques, la réparation ou la compensation des dégradations qu'aura subies l'environnement sont d'intérêt général ; la constitution de la République du Burundi, promulguée par la Loi n01/010 du 18 mars 2005, range la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles parmi les matières qui sont du domaine de la loi (article 159 point 4) ; le Décret no100/08 du 13 septembre 2010 portant structure, fonctionnement et missions du gouvernement de la République du Burundi, inclus dans sa section 15, le ministère de l'eau, de l'environnement, de l'aménagement du Territoire et de l'urbanisme qui s'occupe exclusivement de l'environnement.

Selon (Ntakaburimvo A. 2009), le Burundi a signé et ratifié des conventions (plus de quarante), des protocoles et d'autres traités régionaux et internationaux en rapport avec l'environnement dans le but de s'associer avec les autres nations du monde pour la préservation de l'environnement et le développement durable, ce sont des compléments au droit interne de l'environnement (voir http://www.biodiv.bi/information). Le Burundi a adhéré à plusieurs organisations tant régionales qu'internationales ayant trait à l'environnement, il a participé dans divers fora organisés dans le but de la protection de l'environnement.

Selon Brice Severin Pongui (Aout, 2007), généralement toutes les conventions en matière d'environnement prévoient une procédure de rapports étatiques. Il s'agit d'engager les Etats à apporter des informations sur la manière dont ils ont faits face à leurs engagements conventionnels. Ces rapports jouent un rôle important. La publicité de la non présentation d'un rapport national fait une sorte de pression sur la partie négligente. Il est certain que les Etats veulent garder une bonne « image de marque » face à leurs citoyens et aux autres Etats.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo