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L'administration de mission en droit burundais: cas de la Commission Nationale des Terres et autres Biens (C. N. T. B. )

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par Emmanuel NIYOMWUNGERE
Université du Burundi - Licence 2010
  

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B. I jAchIXXeIUjAiion!Xe

Nous nous limiterons au continent africain. La réhabilitation des sinistrés est essentiellement régie par la Convention sur les réfugiés de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) du 10 septembre 1969 approuvée à Addis-Abeba. Elle concerne les problèmes spécifiques aux réfugiés africains. En effet, les

dispositions de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés ne se limitaient qu'à des événements intervenus avant le 1/1/1951.

Malgré la signature en date du 31 janvier 1967 du Protocole additionnel à la Convention de 1951 visant à universaliser celle-ci, il fallait un cadre juridique régissant les nouvelles catégories de réfugiés apparues suite aux événements malheureux qui ont frappé l'Afrique. Ce sont notamment la persistance de l'établissement colonial (la guerre d'Indépendance en Algérie en 1956), les pratiques discriminatoires et les conflits qui en découlent (cas de l'Afrique du Sud et du Zimbabwe), les luttes de libération ou les affrontements ethniques (au Rwanda en 1959) 85.

Par ailleurs, la Convention de l'Union Africaine sur la protection et l'assistance aux déplacés internes en Afrique qui vient d'être signée à Kampala ce 23 octobre 2009 par 17 Etats est un texte qui, une fois ratifié, comblera un vide du droit humanitaire préexistant. Ainsi, depuis la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il n'existait jusque là aucune législation régionale s'appliquant spécifiquement aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays dont le nombre avoisine actuellement 17 millions sur le continent africain.86

Pour acquérir le caractère obligatoire, la Convention de Kampala devra réunir au moins 15 ratifications sur les 53 Etats membres de l'Union Africaine87.

C. I 'échIIleIslus-régionale

Nous nous intéressons aux normes juridiques internationales applicables dans notre sous-région des Grands- Lacs en matière de restitution.

L'instrument le plus pertinent est le Protocole sur les droits de propriétédes personnes de retour du 30 novembre 2006 élaboré dans le cadre de la

Conférence Internationale sur la région des Grands -Lacs. Ce Protocole est l'un des dix autres, eux-mêmes constituant l'une des cinq composantes88 du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands- Lacs. Celui-ci est entré en vigueur le 21 juin 200889. Les Etats membres de ladite Conférence s'engagent, conformément au Protocole susmentionné, à assurer la

85 Y.MUHIMPUNDU, « Le mandat du HCR », in Formation sur le Rapatriement volontaire, Bujumbura, Hôtel Source du Nil, du 12-13 août 2002, p.1

86 http: // www. reliefweb.int/rw/dbc.nsf/doc100?OpenForm

87 Idem

88 Voir Art. 3 du Pacte

89 Source provenant du Secrétariat de la même Conférence

protection juridique des propriétés des réfugiés et des personnes déplacées dans leur pays d'origine. Ils s'engagent particulièrement à « adopter des principes juridiques en vertu desquels [ils] garantissent aux réfugiés et aux personnes déplacées, la récupération à leur retour dans leurs zones d'origine, de leurs biens (...) » et à « créer un cadre juridique pour résoudre les litiges découlant de la récupération de biens ou de propriétés antérieurement occupées par ou ayant appartenu à des rapatriés »90

Le Protocole sur les droits de propriété des personnes de retour souscrit à la plupart des instruments juridiques internationaux avec lesquels il partage son objet sur le plan africain et mondial. Et il va plus loin en comportant en annexe un projet de loi cadre sur les droits de propriété de personnes de retour, qui, à son tour, prévoit la mise en place de la Commission de Réclamation et d'Indemnisation des personnes de retour, dont chaque Etat membre s'inspirera. Cet instrument juridique a le double mérite d'être le plus concret et d'être contraignant à l'égard des Etats membres de la Conférence.

En ce qui concerne le Burundi, on notera qu'il existe des accords transfrontaliers dits Accords Tripartites de rapatriement qui s'appliquent pendant la réhabilitation des sinistrés burundais en provenance notamment du Rwanda, de la République Démocratique du Congo et de la Tanzanie. Par exemple, dans l'Accord tripartite Burundi-Tanzanie-HCR de 2001, le Gouvernement du Burundi s'est engagé à installer les rapatriés dans leurs zones d'origine ou de leur choix si c'est possible, et de les aider à récupérer toute propriété qu'ils auraient laissée derrière eux selon les lois et règlements en vigueur au Burundi91.

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