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Degré de participation des populations locales aux projets de "SOS village d'enfants Togo":cas du programme de renforcement de la famille du village d'enfants Lomé

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par Kodzo Amenu HAMENOU
Institut international de l'eau et de l'environnement (2iE) de Ouagadougou Burkina Faso - Master en innovations développement et sociétés (IDS) 2009
  

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1.7. Clarification et définition des termes et concepts utilisés

Participation : Participation vient du verbe participer qui signifie, selon Le Petit Larousse, s'associer, prendre part à. La participation est donc la contribution qu'on apporte à quelque chose, à une initiative. C'est l'action de s'associer à quelque chose.

La participation communautaire au projet de développement est la contribution qu'apporte une communauté/population à un projet de développement qui la concerne. Cette contribution peut être volontaire ou provoquée. C'est aussi l'implication des populations aux différentes phrases de réalisation d'un micro-projet : identification des besoins, élaboration du projet, exécution, gestion et maintenance, suivi-évaluation du micro-projet.

Susciter la participation des populations dans le cadre d'un projet de développement, c'est permettre à celles-ci de s'impliquer dans toutes les phrases du projet et de partager le pouvoir lié au processus de prise de décision. Il existe différents modes de participation. Albert MEISTER distingue cinq (05) modes de participation qui sont :

· la participation de fait : fondée sur la tradition qui regroupe des personnes ayant certains buts en commun. C'est le cas d'un groupe ou classe d'âge ou de métier, par exemple, où le recrutement des membres n'est pas volontaire, mais de fait et la participation dans ce cas a pour fonction de renforcer les traditions.

· la participation volontaire se déclenche sans l'aide d'une animation quelconque lorsque des personnes partageant certains intérêts, décident de se regrouper en coopérative, syndicat, parti politique, etc. pour défendre leurs intérêts. Le recrutement

se fait de façon volontaire et la participation satisfait les besoins nouveaux de la collectivité et facilite l'adaptation des membres aux changements sociaux.

· la participation spontanée : elle renvoie à une participation entièrement volontaire et sa spontanéité tient au fait que les circonstances d'habitat (voisinage), pays d'affinité quelconque ont mis des gens ensemble. Le recrutement se fait spontanément et la participation répond à des besoins d'ordre affectif et psychologique.

· la participation provoquée est celle suscitée par des animateurs pour encourager des comportements jugés nécessaires pour une meilleure adaptation au changement social. Le recrutement est provoqué par la sensibilisation pour remplir une fonction d'adaptation.

· la participation imposée provoquée selon des normes établies par des animateurs extérieurs au groupe. L'adhésion est obligatoire puisque nécessaire au fonctionnement d'un projet.

En dehors ce cette typologie dressée par Albert MEISTER, on considère dans la pratique deux types de participation selon le degré d'implication des bénéficiaires dans la réalisation des micro-projets. On distingue la participation déterministe et la participation interactionniste.

La participation déterministe n'implique pas les populations bénéficiaires aux principales phrases des projets de développement. Tout au plus, les intervenants associent les bénéficiaires à la phase d'exécution, les percevant comme une simple main-d'oeuvre. Cela a des conséquences sur l'aboutissement même du projet. Gérard CONAC fait remarquer que l'absence de maîtrise de la décision engendre chez les paysans l'idée que le projet n'est pas le leur, mais celui de l'administration ou de la société régionale d'aménagement, et qu'elle crée un sentiment d'irresponsabilité grave de conséquences.

Ce type de participation ne prend pas en compte le contexte socioculturel de la logique ou de la rationalité du paysan dans la réalisation des projets.

La participation interactionniste qui implique les populations concernées à toutes les phases depuis l'identification des besoins, la définition des objectifs jusqu'au suivi-évaluation (et au partage des fruits, ...) en passant par l'élaboration, l'exécution, la formation à la gestion et à la maintenance du projet. La participation renvoie à la responsabilisation de l'individu et du groupe. La participation est inscrite dans ce cas dans le contexte socioculturel, économique et

politique des participants.

Yao ASSOGBA fait remarquer qu'en terme de pratique développementale, le paradigme interactionniste suppose que les intervenants tiennent compte dans le processus de réalisation d'un projet, des croyances, des motivations, des logiques économiques et des stratégies des populations bénéficiaires » Animation, participation et hydraulique villageoise en Afrique : étude d'un exemple du Togo, Université Laval, Centre Sahel, Dossiers Etudes et Formation Québec, Canada, P.33

Le processus de développement est loin d'être une simple question de transfert mécanique des facteurs définis comme les déterminants des transformations sociales nécessaires à l'évolution d'une société sous-développée. La technologie et le capital financier sans se soucier des perceptions, des représentations de rôle et de statut, de l'univers symbolique des bénéficiaires des projets, conduit à l'échec.

Pour le groupe de la Banque Mondiale, la participation est « un processus par lequel les parties prenantes influent sur les initiatives, les décisions et les ressources qui concernent leur développement et en partagent le contrôle ».

Pour l'ONU, le concept de participation est introduit dans le champ du développement comme le moyen par lequel les citoyens devraient s'impliquer dans le processus de leur propre devenir.

L'approche participative est la démarche qui associe les acteurs à toutes les phases de l'action ou du projet, c'est-à-dire de l'identification du problème jusqu'au suivi-évaluation en passant par la mise en oeuvre. Elle suscite l'engagement de tous les acteurs et induit la responsabilisation.

Projet : c'est une activité programmée et mise en oeuvre sur la base d'objectifs mesurables, opérationnels et réalisables en un temps donné dans un milieu donné avec des moyens appropriés.

Micro-réalisation : projet ponctuel issu des besoins immédiats d'une communauté ou

collectivité qui souhaite participer à sa réalisation avec l'aide de l'Etat, d'un bailleur de fonds ou d'une ONG.

Degré : selon le Dictionnaire Robert, il s'entend par niveau d'interprétation incluant une distanciation mieux c'est un niveau d'élévation par rapport à un plan horizontal.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein