WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Degré de participation des populations locales aux projets de "SOS village d'enfants Togo":cas du programme de renforcement de la famille du village d'enfants Lomé

( Télécharger le fichier original )
par Kodzo Amenu HAMENOU
Institut international de l'eau et de l'environnement (2iE) de Ouagadougou Burkina Faso - Master en innovations développement et sociétés (IDS) 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.3. Objectif global :

L'objectif général assigné à cette étude est d'évaluer le degré de participation des populations locales au programme de renforcement de la famille

1.4. Objectifs spécifiques :

- Identifier les différents axes d'implication des familles, bénéficiaires dans le processus de programme de renforcement de la famille ;

- Déterminer les différentes contraintes et obstacles à la participation des populations au programme de renforcement de la famille.

- Faire des recommandations pour un renforcement de la participation des populations au PRF ?

1.5. Hypothèses :

Maurice DUVERGER, in Méthodes des sciences sociales Paris, P.U.F., 1961, déclare que « toute recherche scientifique, aussi bien dans les sciences sociales que dans les sciences physiques, se fait à l'intérieur des cadres conceptuels. Elle implique d'abord une certaine classification des faits, une typologie plus ou moins nette des phénomènes étudiés et les rapports qui existent entre eux, qu'on définisse à propos des théories, des systèmes plus ou moins hypothétiques ». A la suite de ce qui précède, il est indispensable de formuler des hypothèses qui seront vérifiées sur le terrain.

Avant d'identifier nos hypothèses, nous avons analysé, à la lumière de l'auto évaluation, des rapports trimestriels, des entretiens avec la coordinatrice et avec certaines familles, la situation de la participation des populations locales aux projets SOSVE Togo et surtout celui du programme de renforcement de la famille du village d'Enfants Lomé.

Notre étude retient la première hypothèse suivante : les difficultés de participation des populations locales au programme peuvent avoir son origine dans le fait que les concepteurs du programme pensent que comme le programme procure aux familles bénéficiaires un intérêt matériel ou moral, leur implication serait automatique.

Une deuxième hypothèse énonce que l'absence d'une implication de la population locale
contribuerait aux difficultés d'autonomisation des familles et de leurs enfants vis à vis du

programme.

1.6. Revue de la littérature

Dans le cadre de notre étude, nous avons eu à consulter certains documents dont les auteurs ont fait des réflexions touchant certains aspects de notre thème. Il nous paraît indispensable de présenter sous forme thématique les grandes conclusions de ces travaux antérieurs, ce faisant, nous réalisons du coup la revue de la littérature.

Guy BELLONCLE Participation paysanne et aménagements hydro-agricoles, Ed. Karthala, Paris, 1985 : Il n'y a pas de promoteur sérieux de développement rural qui n'ait, à une rubrique de sa proposition de projet, un volet de méthode participative. La participation et l'animation rurales sont une des voies vers le développement. En tant que mode opératoire d'action, elles apportent une solution technique précise et solide au problème de développement. Elles passent par la formation ainsi que par l'information, l'éducation et la communication (IEC), l'alphabétisation fonctionnelle et l'apprentissage de la gestion et constituent la voie indispensable vers la maîtrise des projets par les paysans.

Albert MEISTER, La participation pour le développement, Ed. Ouvrières, Paris, 1977 : Selon l'auteur, le développement d'un pays ne résulte pas seulement de mesures purement économiques. L'échec est probable si la population, ne se sentant pas concernée, reste passive. Son élan est l'une des clés du succès. D'où l'importance capitale de faire entrer les plus larges couches possibles de la société dans un processus de participation au développement, qui peut revêtir des formes diverses : alphabétisation, éducation des adultes, vulgarisation agricole, travail social, développement communautaire, animation rurale, etc.

Alfred MONDJANAGNI, La participation populaire au développement en Afrique noire, Karthala, Paris, 1884 : Il n'y a pas à aller chercher trop loin les causes des échecs répétés des projets de développement. Pour lui, les grands aménagements hydro-agricoles n'ont pas donné l'espoir qu'on avait mis en eux, surtout parce que, non seulement les études économiques, écologiques et techniques ont été défaillantes, mais aussi et surtout parce que les populations qui sont censées être les premières bénéficiaires ne se sentent pas toujours concernées par l'opération. La question de faire participer les populations vient toujours trop tard, car au lieu de la situer en amont de l'opération, on la pose en aval quand les jeux sont déjà faits. Ce sont tous les aspects humains, ajoutés aux aspects techniques et financiers, qui

font un développement réel et durable. Les aspects humains constituent d'ailleurs le moteur central du succès.

Hamidou Benoît OUEDRAOGO, L'appropriation des projets de développement. Le cas des Micro-réalisations au Burkina-faso, Université de Québec à Rimouski (GRIDEQ), 1992 : Pour lui, il est maintenant reconnu que le problème majeur du développement est moins celui de la connaissance des technologies que celui de la transmission des processus de connaissances eux-mêmes et de la démocratisation de la participation au changement. Il estime que la vraie mesure de réussite réside dans les changements durables et autonomes qui continueront de se produire auprès des populations-cibles et de l'ensemble de la communauté après le départ des acteurs extérieurs. Les agences d'aide et les gestionnaires de projets influencent aussi les conditions de réussite ou d'échec. Le changement dépend des facteurs locaux et des facteurs externes. De nombreuses initiatives s'essoufflent, se brisent ou se diluent par l'absence d'un cadre politique propice à la rencontre et à la complémentarité entre un macro-projet de transformation nationale et des micro-projets de développement locaux et régionaux.

L'implication des collectivités territoriales à son développement nous l'avons dit s'impose en ce siècle avec beaucoup d'acuité. Selon GEORGES GONTCHAROFT, ancien directeur de la revue Territoire cité dans un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre « La vision descendante de la participation >> (les décisions sont prises en haut lieux sans concertation avec les populations concernées) est contestée au début des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui considèrent que le développement d'un territoire doit prendre en comptes les besoins et les aspirations de ces habitants. Pour GEORGES GONTCHAROFT, la gestion d'une collectivité locale, d'un territoire se fait du bas en haut. Cet avis est aujourd'hui de plus en plus partagé par plusieurs acteurs du développement. Cette démarche participative prônée par le « mouvement des pays >> donne plus de responsabilités aux collectivités locales dans les prises de décision en ce qui concerne leur propre destin. Ainsi le bien être d'une société « doit commencer au niveau locale et se propager au niveau supérieur. Il doit valoriser les ressources d'un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire. >>

En France, les lois Defferre de 1982 - 1983 sur la décentralisation donne plus de responsabilités aux collectivités locales pour mener des projets locaux et des politiques d'aménagement.

Selon la Banque Mondiale « c'est donc de plus en plus aux collectivités locales qu'ils
appartiennent de répondre à la demande, sans cesse croissante d'équipement collectif [...J

car les collectivités locales, en dépit de leurs faiblesses et de leurs manques de ressources financières, sont mieux placées que quiconque pour répondre aux besoins locaux ».

Ainsi tous ces fondements et idéologies donnent la part belle aux collectivités pour une bonne stratégie de développement. C'est donc dire que la participation, l'imprégnation des collectivités se pose et s'impose de nos jours comme la solution miracle pour le développement de l'Afrique.

Par ailleurs, divers aspects de la participation communautaire et des conditions de réussite des projets de développement en milieu rural ont été abordés par un grand nombre d'auteurs mais sans nous laisser emporter par un excès livresque, nous nous contenterons de choisir quelques documents susceptibles de nous fournir une base de travail pour notre recherche.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault