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Réformes financières et rentabilité du système bancaire des pays de la CEMAC

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par Bruno Emmanuel ONGO NKOA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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IV.2.1.2. LE RETOUR AU MODÈLE : LES DÉTERMINANTS DES MARGES D'INTÉRÊT

En général, les études empiriques existantes estiment que l'impact des variables managériales sur la rentabilité bancaire mesurée par la marge d'intérêt est très significatif. Les frais d'exploitation bancaire, l'octroi des crédits à moyen et long terme, le montant des fonds propres et la taille de la banque exercent des effets positifs sur la marge d'intérêt. Les charges massives supportées par les banques sont généralement répercutées sur la clientèle ; ce qui augmente le spread d'intérêt (Anghbazo, 1997, Bashir, 2000 et Ben Naceur, 2003). Les dépenses d'exploitation ne seront cependant favorables à l'amélioration des marges d'intérêt que dans le cas où les banques respectent un niveau optimum et tolérable de dépenses, permettant d'éviter le laxisme et le gaspillage des ressources financières disponibles. Une politique de crédit bien maîtrisée favorise l'augmentation des marges d'intérêt. La nature de l'effet positif de cette variable est analysée de façon approfondie par Ben Naceur (2003). La maîtrise de la politique de crédit nécessite cependant le maintien de l'équilibre entre la collecte des dépôts et la distribution des crédits. Quant au rôle favorable des fonds propres dans le relèvement des marges d'intérêt, il est testé par les études d'Anghbazo (1997) et Ben Naceur (2003).

Selon Bashir (2000) et Ben Naceur (2003), parmi les variables financières, seule la concentration associée à de faibles taux de dépôts et taux de crédit élevés, limite le renforcement des marges d'intérêt. Autrement dit, la concurrence permet à la banque d'avoir plus de clients et donc plus de revenus d'intérêt. La concurrence qui reflète en d'autres termes la taille du secteur bancaire, pousse aussi à rechercher des niveaux d'efficience, ce qui limite la montée des marges d'intérêt (Demerguç-Kunt et Huizinga, 2001). Si Barajas et al (1999) et Rouabah (2006) constatent un effet positif de la libéralisation financière sur l'expansion des marges d'intérêt bancaires, d'autres auteurs trouvent que l'amélioration du niveau des marges d'intérêt est conditionnée par la lutte contre la montée des risques (Anghbazo, 1997) ou encore contre la diversification de l'activité (Ho et Saunders, 1981). En plus des déterminants usuels tels que présentés dans l'analyse de la rentabilité des actifs, la marge d'intérêt inclut le différentiel des taux d'intérêt  puisque ce dernier oriente sur le niveau de taux d'intermédiation.

L'estimation de l'impact des variables macroéconomiques, notamment la croissance économique, l'inflation et la masse monétaire, a souvent trouvé un terrain d'entente entre les économistes. Plusieurs auteurs confirment à l'unanimité l'existence d'une relation positive entre la croissance économique et la croissance des marges bancaires (Bashir, 2000, Rouabah, 2006 et Beckmann, 2007). A leur avis, la richesse nationale profite à toute l'activité économique du pays, affecte positivement l'évolution du secteur bancaire et incite les banques à innover et à rénover leurs techniques et technologies de gestion. Concernant l'impact de la variation du niveau général des prix, les travaux de Molyneux et Thornthon (1992), Abreu et Mendes (2002), ont apporté des éclaircissements sur les liens susceptibles d'exister entre les marges d'intérêt et l'inflation. Leurs résultats empiriques font apparaître une relation positive qui laisse penser que la progression de l'inflation sera favorable à l'accroissement des profits bancaires. Les variations de la masse monétaire agissent positivement sur la liquidité bancaire et surtout sur le spread de taux d'intérêt.

A l'issue de cette présentation, il est opportun de passer à l'estimation proprement dite.

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