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Approche d'analyse sur la gestion de la communauté des fermiers de Bankana (COFEBA) par le projet d'implantation des fermiers de Kinshasa (PIFK) 1986-1990

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par Aubain Lusundji Biasala
Académie des sciences de développement Kinshasa - Licence en économie appliquée 2002
  

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III.2.3. Les finances

Le problème des finances au sein de la COFEBA est délicat à traiter étant donné que les données sont très superficielles. En gros, nous pouvons grouper les différentes rubriques en trois : nous avons les ressources de la COFEBA, le fonds de contrepartie et le crédit.

1. Les ressources de la COFEBA

Le capital social de la COFEBA est fixé à Z 250.000 (janvier 1987). La COFEBA étant une communauté, les fermiers tirent essentiellement leurs ressources de la vente de leurs produits. Ainsi, ils contribuent par leurs cotisations à la caisse commune. Il existe au niveau de chaque village, une cantine où ils peuvent s'approvisionner en biens de première nécessité.

Au premier janvier 1987, la COFEBA disposait d'un fonds de roulement évalué à Z 88.595,38((*)1).

Les recettes encaissées par la vente de marchandises, la cantine, le demi-gros, la pharmacie et le dispensaire contribuent aussi à renflouer cette caisse.

2. Le fonds de contrepartie

Lester R. BROWN écrit : « Le terme fonds de contrepartie est né aux USA dans le cadre du Plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1954, l'Administration américaine adopte "l'Agriculture Trade Developpement and Assistant Act". Il était question de s'attaquer aux excédents agricoles américains et au déficit alimentaire des pays en voie de développement »((*)2).

Dans le cadre de la COFEBA, le fonds de contrepartie est une sorte de subvention que le PIFK lui accorde. Il se présentait de la manière suivante au 1er janvier 1987 :

- Avoirs en caisse de l'ex-UFEBA en date du 31/12/1986 qui fait l'objet d'un transfert de propriété à la société COFEBA en date du 1er janvier 1987, soit Z 1.038,268,37 ;

- Toutes les créances du Projet sur les fermiers en matière de crédit agricole qui font l'objet d'une cession à la société COFEBA en date du 1er janvier 1987, ceci d'un montant global de Z 1.862.165,55 ;

- Toutes les créances du Projet sur les fermiers en matière de construction qui font l'objet d'une cession à la société COFEBA en date du 1er janvier 1987, et ceci d'un montant total de Z 2.742.202,00 ;

- L'entièreté des stocks du Projet en engrais, inventoriés en date du 31 décembre 1986 qui fait l'objet d'un transfert de propriété à la société COFEBA en date du 1er janvier 1987 et ceci d'un montant estimé à Z 20.767,95 ;

- L'entièreté du cheptel bovin du Projet inventorié en date du 31 décembre 1986 qui fait l'objet d'un transfert de propriété à la société COFEBA en date du 1er janvier 1987 et ceci d'un montant estimé à Z 566.000.

Le fonds de contrepartie est constitué par conséquent d'un montant total de Z 7.129.203,87 au 1er janvier 1987.

3. Le crédit

A la COFEBA, le système de crédit est celui de crédit à la production, appelé aussi crédit de campagne. Il est caractérisé par la livraison des engrais, insecticides, semences. Le crédit est sans intérêt mais remboursable sur étalon-manioc.

Bien que le système soit controversé, il a été établi afin de contrebalancer les effets dépréciatifs du zaïre-monnaie. Le manioc a été choisi parce qu'il constitue un des régulateurs des prix sur le marché de consommation. Il suit donc fidèlement les variations du taux de change.

Pour bien comprendre le principe, prenons l'exemple d'un fermier qui obtient un crédit de Z 500.000 en 1989. Le kilo de manioc revenant à Z 1.000, la valeur en étalon-manioc est de 500 kg. A la fin de la campagne, si le kilo atteint Z 2.500, le fermier sera redevable de 500 x Z 2.500 soit Z 1.250.000, car les Z 500.000 initialement obtenus ne représentent plus que 200 kg de manioc.

Dans le cadre social, la COFEBA accorde des prêts sous forme d'assistance-maladie, logement. Ce sont des prêts à court terme. L'épargne fonctionne essentiellement sous forme de compte courant.

Le crédit est accordé sur le transport de produits destinés à la vente. Le PIFK retire successivement 21,26% du chiffre d'affaire réalisé sur la vente des produits vivriers et 27,54% pour les produits maraîchers.

* (1) COFEBA, ses statuts, Titre II, art. 5

* (2) BROWN (L, R), « L'état de la planète » , in Nouvelles Economiques Africaines, Newspread International, Nairobi, 1986, p.4

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