WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'analyse des efforts de promotion de l'Investissement à‰tranger Direct (IED) au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Saga Benjamin TAà¸TA
Ecole espagnole de négociations internationales (EENI-global business school) - Master en commerce international marketing global et internationallisation 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

VI- ECONOMIE

Le Burkina Faso est un pays en voie de développement. Une situation qui s'explique en partie par la faiblesse des ressources naturelles, et de celles des prix de ces ressources naturelles sur le marché mondial, l'aridité des sols et l'absence de mise en valeur durant la période coloniale, la démographie. L'agriculture représente 32% du produit intérieur brut et occupe 80% de la population active. Il s'agit principalement d'élevage mais également, surtout dans le Sud et le Sud-Ouest, de culture de sorgho, de mil, de maïs, d'arachides, de riz.

Dominée par le coton, dont le pays est le premier producteur en Afrique avec 700 000 tonnes en 2006 principalement tournées vers l'exportation, l'économie résiste tant bien que mal à la chute des cours mondiaux.

Le chômage entraîne un fort taux d'émigration : par exemple, trois millions de Burkinabé vivent en Côte d'Ivoire. Selon la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'ouest, ces migrants rapatrient chaque année des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. Depuis les expulsions du Ghana en 1967, cette situation provoque également des tensions avec les pays d'accueil. La dernière crise remonte aux événements de 2003 en Côte d'Ivoire qui ont entraîné le retour ponctuel de 300 000 migrants. Le tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté. L'aide internationale contribue également pour une grande part à l'activité économique du pays. Il convient par ailleurs de citer quelques productions minières : cuivre, fer, zinc et surtout or dont la production s'intensifie depuis 2008 avec l'installation de plusieurs entreprises minières canadiennes et américaines.

La monnaie est le franc CFA, divisible en 100 centimes, émis par la Banque Centrale d'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Il a été dévalué de 50% en 1994. À la veille de la dévaluation était créée à Ouagadougou l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) groupant le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, à laquelle s'est jointe la Guinée-Bissau en 1997. Ces pays, qui visent à une intégration régionale, ont abaissé leurs droits de douane de 60% en 1997 sur un certain nombre de produits, contre 30% lors de la création de l'UEMOA.

Le Burkina exporte surtout du bétail, du coton, des noix de karité (beurre végétal qui entre notamment dans la composition du chocolat) et de l'arachide. La balance commerciale est déficitaire, car le pays importe tous ses produits pétroliers, métalliques et ses machines. En rendant compétitifs ses produits alimentaires et son bétail, la dévaluation du franc CFA a favorisé le Burkina dans ses exportations vers la côte, et même sur le marché international pour le coton et l'or. En 2001, les importations étaient de 788,4 millions de dollars, contre 188,2 millions de dollars pour les exportations. La France, l'Italie, l'Allemagne et la Côte d'Ivoire sont les principaux partenaires commerciaux.

Quelques données économiques :

* Produit Intérieur Brut PIB : $7,136 milliards (2007 -Québec -Institut de la Statistique)

* Produit Intérieur Brut PIB par habitant : $483 (2007 -Québec -Institut de la Statistique)

* PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA) : $1185 (2007 -Québec -Institut de la Statistique)

* Produit Intérieur Brut (PIB) - Taux de croissance réelle : 3,50 % (2006)

* Taux d'inflation (indice des prix à la consommation) :6,40 % (2006)

* Exportations: $835 millions (2007 -Québec -Institut de la Statistique)

* Importations: $1745 millions (2007 -Québec -Institut de la Statistique)

VI- INFRASTRUCTURES

La faiblesse des infrastructures est un des principaux obstacles au développement du Burkina Faso et à sa capacité d'attirer les investissements étrangers. La problématique se pose en matière de qualité, de coût, de fiabilité et de disponibilité des infrastructures de transport, d'électricité, d'assainissement, d'eau et de télécommunications. La position enclavée du Burkina Faso impose également une problématique régionale, étant donné que les marchandises transitent par les ports du Bénin, de Côte d'Ivoire, du Ghana ou du Togo.

Le réseau routier a une longueur totale de 61 366 kilomètres (km), dont 2 868 km seulement sont bitumés. Des investissements importants ont été faits ces dernières années, ce qui a permis l'amélioration des routes et a favorisé le développement du transport routier. Les grands axes vers les principaux ports sur la côte ouest africaine et les autres capitales de la région UEMOA sont donc relativement bien desservis. En ce qui concerne le transport ferroviaire, la seule ligne est celle qui relie Abidjan à Ouagadougou et Kaya. En 1995, la ligne a été placée sous la gestion de la Société internationale de transport africain (SITARAIL), dont l'entreprise française Bolloré est le principal actionnaire. Après l'arrivée de SITARAIL, qui avait prévu un investissement de CFA 40 milliards ($96 millions) sur la ligne, le trafic ferroviaire de marchandises a presque doublé pour atteindre 760 000 tonnes en 2005, dont 81 pour cent sont des importations en provenance de la Côte d'Ivoire. Malgré les perturbations de trafic causées par le conflit en Côte d'Ivoire en 2002, le groupe Bolloré a consenti un apport financier de 1,5 million pour sauver la société qui a repris le trafic en 2003.

Les infrastructures aéroportuaires sont peu développées, aussi bien en ce qui concerne le transport de passagers que le fret. L'aéroport de Ouagadougou a une capacité limitée et enregistre un trafic annuel de passagers d'environ 140 000 personnes. Peu de compagnies aériennes desservent l'aéroport de Ouagadougou, particulièrement en ce qui concerne les vols transcontinentaux. Le fret embarqué n'était que de 1 500 tonnes en 2006, avec un fret débarqué de 3 000 tonnes. L'aéroport ne dispose pour le moment pas d'infrastructure d'entrepôt frigorifié. Le gouvernement envisage la construction d'un nouvel aéroport à Donsin à l'horizon 2011, avec une capacité d'accueil de 1,5 millions de passagers par an. Une deuxième phase d'extension est prévue entre 2015 et 2017 et comporterait la construction d'une bretelle de voie ferrée, d'une zone franche, l'érection d'un complexe hôtelier et de commerce, ainsi que la réalisation d'études de faisabilité d'une deuxième piste d'atterrissage.

Les infrastructures de télécommunications se sont sensiblement améliorées ces dernières années suite à l'ouverture du secteur à l'investissement privé et à la privatisation de l'Office national des télécommunications (ONATEL) en 2006. La téléphonie fixe représente un total de près de 100 000 lignes, couvrant 251 villes et localités. Le coût d'un appel fixe-fixe a baissé de CFA 142 ($0,34) par minute en 2000 à CFA 25 ($0,06) en 2008, en-dessous du coût en Côte d'Ivoire et au Mali. Le prix des appels internationaux est légèrement inférieur à ceux au Mali et au Niger, mais reste de loin supérieur au tarif en vigueur au Ghana.

La téléphonie mobile et l'accès Internet se sont également bien développés ces dernières années. Le Burkina Faso a accordé trois licences de téléphonie mobile : une pour l'opérateur historique ONATEL et deux pour les sociétés privées Airtel et Telecel. Des améliorations technologiques ont également été réalisées récemment, comme l'installation d'un réseau de fibre optique entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, le Mali et le Togo ainsi que l'amélioration de la largeur de bande pour la transmission de données. L'offre de produits Internet s'est améliorée avec le lancement de services ADSL, et il existe aujourd'hui sept fournisseurs d'accès aux particuliers.

Les investisseurs continuent de faire face à des contraintes majeures en ce qui concerne les infrastructures électriques. Selon l'évaluation du climat des investissements de 2006 de la Banque mondiale, 62 pour cent et 72 pour cent des entreprises dans l'industrie et l'hôtellerie estiment que la fourniture en électricité est une contrainte majeure ou très sévère. Les problèmes se posent tant au niveau des coupures de courant, qu'au niveau des variations de tension et des prix élevés pour l'électricité à usage industriel.

Le Burkina Faso dispose d'un potentiel hydro-électrique faible, et la capacité totale installée est de 220 mégawatts (MW), ce qui est largement inférieur à la demande. Pour compléter ses besoins, le Burkina Faso importe 20 pour cent de sa demande totale d'électricité de la Côte d'Ivoire et du Ghana. Une interconnexion des réseaux a été réalisée en 2001 de la Côte d'Ivoire jusqu'à Bobo Dioulasso. La ligne de haute tension devrait être prolongée sous peu entre Bobo Dioulasso et Ouagadougou avec le soutien de la Banque mondiale.

En dehors des principales zones urbaines, l'électrification est extrêmement limitée et la grande majorité des zones rurales reste sans aucun accès à l'électricité. Le taux de couverture est actuellement d'environ 18 pour cent de la population. De même, la majorité des opérateurs miniers opèrent exclusivement sur la base de leurs propres systèmes de génération.

Le Burkina Faso, conscient de son retard économique, s'est engagé dans un processus de réformes structurelles visant à promouvoir le développement du secteur privé et des capacités de production, en vue de réduire la pauvreté, d'augmenter le niveau de vie et d'atteindre les objectifs de développement du millénaire. Le potentiel existe pour attirer un niveau plus élevé d'IED dans le futur et faire en sorte que ceux-ci contribuent au développement durable du pays. Le Gouvernement a lancé des réformes structurelles et institutionnelles dans cette perspective. Les chapitres à venir se proposent d'examiner les efforts d'amélioration du climat des affaires et d'attractivités des capitaux étrangers ; cet examen sera assorti de recommandations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry