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Education environnementale des jeunes pour la protection des ressources naturelles de la réserve de biosphère de la Pendjari: cas de Tanongou et Batia (Bénin)

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par G. Stanislas Jules LANDJOHOU
Université d'Abomey Calavi- Bénin - Maà®trise en sciences et techniques des activités socio-éducatives option développement communautaire 2008
  

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2.2.2 La Réserve de Biosphère de la Pendjari.

2.2.2.1 Le milieu physique.

La Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP), souvent appelée « Parc National de la Pendjari » (PNP) est située à l'extrême Nord-Ouest de la République du Bénin (cf. figure n°1 en annexes). Ses limites géographiques sont comprises entre 10 degrés 30' et 11 degrés 30' latitude Nord, 0 degré 50' et 2 degrés 00' longitude Est. Elle fait partie du plus grand ensemble d'Aires Protégées de l'Afrique de l'Ouest, à savoir l'écosystème W-Arly-Pendjari. « Ce grand ensemble regroupe outre la RBP, la Réserve de Biosphère Transfrontalière "W", partagée par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso ainsi que les Aires Protégées de statut

divers au Burkina Faso ( Pama, Arly, Singou), voire du Togo (Oti, Kéran, Mandouri) ». (Parc National de la Pendjari, 2005).

Au total, ces aires occupent une superficie d'environs cinquante mille kilomètres carré (50.000 Km2), dont douze milles cinq cents kilomètres carré (12.500 Km2) au Bénin. Un dixième (1/10) de cette superficie soit environ cinq milles kilomètres carré (5.000 Km2) est constitué par la RBP. En Afrique de l'Ouest, un écosystème protégé de taille comparable n'existe qu'en Côte d'Ivoire avec le Parc National de la Comoé.

Créées comme Aires Protégées à partir des années 50 avec l'objectif initial de servir de zones de chasse à l'administration coloniale, les parties de l'ensemble ont connu des sorts différents selon leurs statuts, leurs modalités de gestion et leurs réalités socio-économiques dans les zones riveraines. Favorisé entre autres par des facteurs naturels, empêchant une utilisation soutenue par l'homme, le PNP est aujourd'hui la partie la plus intacte de ce grand ensemble transfrontalier. Il est nommé Réserve de Biosphère en 1986. Néanmoins, il n'a pas non plus échappé dans son ensemble à la dégradation progressive essentiellement anthropogène, provoquée par un manque de moyens de conservation, par l'absence d'une stratégie appropriée de gestion et par la non implication des populations riveraines.

2.2.2.2 Le milieu humain : la zone riveraine.

La zone riveraine est définie comme l'espace périphérique de la réserve où résident les populations dont les activités ont une influence sur la réserve notamment dans l'exploitation des ressources naturelles. Cette « aire de transition » selon la terminologie de MAB-UNESCO est alors constituée de l'ensemble des villages limitrophes, élargi aux localités voisines si des raisons d'ordre historique, culturel et politique leur confèrent également des droits sur les ressources.

Autour de la réserve, vivent les populations qui comptent parmi les plus pauvres du Bénin selon les indices disponibles (PNUD, 2000). Il s'agit d'environ 30.000 riverains directs, ou 5.000 familles, qui exploitent régulièrement les ressources de la réserve. Avec 14 habitants au Km2, la densité est plutôt faible par rapport à l'ensemble du pays. La croissance démographique se situe autour de 3 %.

Suivant deux axes (Tanguiéta-Batia et Tanguiéta-Porga), la zone riveraine abrite les villages suivants, juste en bordure de la réserve (cf. figure n°2) :

+ Axe Tanguiéta-Batia : (considéré par l'étude) Tanguiéta, Bourniessou, Nanébou, Tchanwassaga, Pessagou, Tanongou, Tchafarga, Sangou, Kolégou et Batia.

+ Axe Tanguiéta-Porga : Sépounga, Tiélé, Mamoussa, Tounséga, Dassari, Nagasséga, Pouri, Firihiun, Daga et Porga. D'autres villages et hameaux sont plus éloignés mais exercent une influence sur les ressources naturelle de la réserve. Il s'agit de Tétonga, Tantéga, Tankouari, Setchéndiga, Pingou (Nouriahoun et Mounsahou), Tchtingou.

Trois principaux groupes ethniques vivent dans la zone riveraine de la Zone Cynégétique de la Pendjari :

+ Les Bialbe (65 %), qui parlent le biali, sont installés dans le bassin de l'Oti dans les communes de Tanguiéta et de Matéri, le long de la piste Tanguiéta-Porga (Parc National de la Pendjari, 2004) ;

+ Les Gourmantchés (23 %) à Tanongou dans la commune de Tanguiéta et le long de la piste Tanguiéta-Batia, ainsi qu'à Kaobagou dans la commune de Kérou située à l'Est de la chaîne de l'Atacora (Parc National de la Pendjari, 2004) ;

+ Les Wama (7 %) dans la commune de Tanguiéta et dans la zone de Siri (Parc National de la Pendjari, 2004).

A ces principaux groupes s'ajoutent les éleveurs peulhs, plus ou moins sédentaires, auxquels les autres ethnies confient leurs bovins pour gardiennage. Tanongou est un centre majeur d'échange entre les peulhs et les autres ethnies. A Tanguiéta et d'autres centres ruraux, on trouve des commerçants Dendis, dont la langue devient de plus en plus la langue vernaculaire de la zone. Outre le village de Kaobagou qui est dirigé par un roi, les communautés autochtones riveraines de la Réserve de Biosphère de la Pendjari n'ont pas une structure d'organisation traditionnelle hiérarchisée. Les chefs de lignage et les chefs de cultes sont les personnalités les plus influentes de la société. Toutes ces ethnies à l'exception des peulhs, ont de fortes traditions séculaires.

Figure n°1 : Réserve de Biosphère de la Pendjari et villages riverains. Source : Service écologie de la R B P, 2008.

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