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Le rôle des finances publiques dans la croissance économique en RDC de 1980 à  2007

( Télécharger le fichier original )
par Rolince KAMUSAU KALENGA
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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2.3. DEPENSES PUBLIQUES

2.3.1. Evolution des dépenses publiques

Les tableaux 3, 4, 5, 6 et 7 suivants montent l'évolution des dépenses publiques de la RD. Congo de 1990 à 2007.

Tableau n°03 : Evolution des dépenses publiques par nature de
1990 à 2007 (en millions de $ US)

Années

Rémunération
dette publique

Dette publique

Subventions et transferts

Frais de

fonctionnement

Dépenses en capital

Autres (*)

Total

1990

301,50

257,60

111,90

473,00

129,50

127,80

1410,30

1991

359,70

173,20

28,70

571,70

124,80

6,20

1264,50

1992

210,70

221,80

81,90

879,00

159,60

40,50

1593,50

1993

182,80

171,60

34,30

746,20

155,50

89,60

1380,00

1994

73,40

49,30

15,40

127,30

31,40

2,50

299,30

1995

94,30

26,40

18,30

103,50

17,60

2,10

262,20

1996

41,00

46,50

15,50

138,30

26,60

0,20

268,10

1997

85,69

24,58

14,97

178,07

28,86

9,67

311,84

1998

335,41

15,67

23,94

175,66

5,86

0,00

556,54

1999

517,40

274,88

20,40

279,90

137,80

134,80

1365,18

2000

319,20

3,21

32,80

327,50

33,50

341,40

1057,61

2001

116,30

2,64

24,80

102,70

8,20

71,80

326,44

2002

109,00

72,92

18,80

89,30

13,10

72,70

375,82

2003

138,60

159,52

44,20

136,40

34,80

60,60

574,12

2004

241,40

168,50

33,00

275,10

52,00

71,60

841,60

2005

300,20

231,90

55,80

383,40

57,70

83,21

1112,21

2006

403,70

156,40

97,10

451,20

67,90

130,10

1306,40

2007

589,10

135,40

144,10

455,40

28,40

167,50

1519,90

(*) Dépenses non ventilées, dépenses à régulariser, paiements PPTE, extourne Source : Banque Centrale du Congo, tiré du Rapport OBSAM 2007

Les dépenses publiques totales de la RDC ont connu des fluctuations au cours des périodes couvertes par l'étude par rapport à l'année de base (1990). On a enregistré une baisse l'année suivante, et une évolution à l'année 1992 pour chuter à l'année 1993, et une forte régression aux années 1994, 1995 et 1996. A partir de 1997, les dépenses publiques amorcent une nouvelle étape de l'évolution positive jusqu'en 1999 et subissent à niveau une baisse au cours des années 2000 à 2004. Les années 2005 et 2006 marquent une petite évolution positive par rapport aux cinq années précédentes, tandis que l'année 2007 atteint le niveau plus élevé par rapport à l'année de base.

En observant toutes les années du tableau n°3, nous remarquons que les dépenses publiques de la RDC évoluent de manière un peu négative au cours de la période sous étude.

Tableau n°4 : Evolution des dépenses en % du PIB

Années

Rémunérations

Dette
publique

Subventions
et transferts

Frais de
fonctionnement

Dépenses
en capital

Autres
(*)

Total

PIB (en millions de $ USD)

1990

3,32

2,76

1,20

5,06

1,39

1,37

15,08

9,3497

1991

3,96

1,91

0,32

6,29

1,37

0,07

13,91

9087,96

1992

2,57

2,70

1,00

10,71

1,94

0,49

19,42

8206,24

1993

1,71

1,60

0,32

6,97

1,45

0,84

12,89

10707,78

1994

1,26

0,85

0,26

2,19

0,54

0,04

5,14

5820,38

1995

1,85

0,52

0,36

2,03

0,34

0,04

5,13

5109,48

1996

0,78

0,88

0,29

2,62

0,50

0,00

5,07

5286,59

1997

1,45

0,42

0,25

3,01

0,49

0,16

5,79

5908,26

1998

8,18

0,38

0,58

4,28

0,14

0,00

13,58

4099,62

1999

10,48

5,57

0,41

5,67

2,79

2,73

27,66

4935,62

2000

7,42

0,07

0,76

7,61

0,78

7,93

24,58

4302,70

2001

1,71

0,04

0,36

1,51

0,12

1,05

4,49

6812,24

2002

1,96

1,31

0,34

1,61

0,24

1,31

6,77

5547,79

2003

2,44

2,81

0,78

2,40

0,61

1,07

10,12

5675,69

2004

3,70

2,58

0,51

4,21

0,80

1,16

15,52

6530,25

2005

4,19

3,24

0,78

5,35

0,80

1,16

15,52

7168,37

2006

4,65

1,80

1,12

5,19

0,78

1,50

15,04

8688,39

2007

5,81

1,34

1,42

4,50

0,28

1,65

15,00

10130,76

(*) Dépenses non ventilées, dépenses à régulariser, paiements PPTE, extourne

Source : Le PIB voir les rapports annuels de la Banque Centrale du Congo et condensé n°12/2008 ; calculs effectués suivants les données du tableau précédent

Ce tableau indique que depuis 1990, les dépenses gouvernementales tant en biens et services finals qu'en investissements sont de faible envergure. L'on peut en déduire que la taille de l'Etat dans la création des richesses au sein de l'économie congolaise est faible. Cela est d'autant plus vrai que les dépenses de l'Etat étant faibles, l'importance de l'Etat dans la demande globale, et partant dans la production intérieure, l'est aussi. Durant la décennie 90, les dépenses totales sont passées de 15,08% du PIB en 1990 à 27,66% en 1999 après avoir oscillé autour de 5 et 6 %, sans dépasser le seuil de 6%, entre 1994 et 1997. Après le pic atteint en 1999, les dépenses publiques tomberont à 24,58% en 2000. Et depuis, elles accusent une chute drastique, passant à 4,79% du PIB en 2001, pour remonter légèrement à 6,77% du PIB en 2002 et un peu plus en 2003 (10,12%) et 15% en 2007.

Nous constatons que la taille de l'Etat s'est constamment amenuisée durant les 18 années et pourtant, il existe une relation entre les dépenses gouvernementales (G) et le volume des activités économiques32. On comprend alors aisément pourquoi la production

32 Ann Edwards, « Les rôles et la taille de l'Etat : théories et études empiriques ». Document web

intérieure des richesses s'est constamment amoindrie et, plus est, elle évolue à une cadence fortement perturbée, caractérisée par une succession intempestive des crises aux cycles courts de croissance qui ne résorbent pas le chômage.

Le tableau n°5 suivant donne l'évolution des dépenses en pourcentage de leur montant total, de ce fait, la faible part des dépenses en capital.

Tableau n°05 : Evolution des dépenses (en % du Total) de 1990 à
2007

Années

Rémunération

Dette publique

Subventions et transferts

Frais de

fonctionnement

Dépenses en capital

Autres (*)

Total

1990

22,02

18,27

9,93

33,54

9,18

9,06

100,00

1991

28,45

13,70

2,27

45,22

9,87

0,49

100,00

1992

13,22

13,92

5,14

55,16

10,02

2,54

100,00

1993

13,25

12,43

2,49

54,07

11,27

6,49

100,00

1994

24,52

16,47

5,15

42,53

10,49

0,84

100,00

1995

35,96

10,07

6,98

39,47

6,71

0,80

100,00

1996

15,29

17,34

5,78

51,59

9,92

0,07

100,00

1997

25,07

7,19

4,38

52,09

8,44

2,83

100,00

1998

60,27

2,82

4,30

31,56

1,05

0,00

100,00

1999

37,90

20,14

1,49

20,50

10,09

9,87

100,00

2000

30,18

0,30

3,10

30,97

3,17

32,28

100,00

2001

35,63

0,81

7,60

31,46

2,51

21,99

100,00

2002

29,00

19,40

5,00

23,76

6,06

10,56

100,00

2003

24,14

27,79

7,70

23,76

6,06

10,56

100,00

2004

28,68

20,02

3,92

32,69

6,18

8,51

100,00

2005

26,99

20,85

5,02

34,47

5,19

7,48

100,00

2006

30,90

11,97

7,43

34,54

5,20

9,96

100,00

2007

38,76

8,91

9,48

29,96

1,87

11,02

100,00

(*) Dépenses non ventilées, dépenses à régulariser, paiements PPTE, extourne Source : BAD, Op. Cit.

En considérant que ce sont les dépenses en capital, principalement, les usines, les infrastructures comme les routes, les ports, les aéroports ou encore la formation brute du capital humain (dépenses de l'éducation, de la santé), qui agissent sur la création des richesses, il y a lieu de comprendre aisément pourquoi il y a un ralentissement de la croissance durant autant des décennies. D'autre part ou comprend pourquoi, en cas de croissance visiblement providentielle le chômage devenu structurel n'a pu être résorbé, ni l'hyperinflation être désamorcée. On est passé d'un taux de croissance de 9,7% en 1970 à 6,3% en 2007 tandis que les dépenses en capital comparées aux dépenses courantes (rémunérations, paiement de la dette publique, subventions et transferts, dépenses de fonctionnement)

sont passées de 23,18% des dépenses totales en 1970 à 1,87% en 2007. Peut-on garantir l'avenir des générations futures sans infrastructures de base, sans entretenir comme il se doit les forces productives, sans s'approprier les technologies de pointe, ou en un mot sans dépenses utiles ?

Les tableaux n°6 et 7 suivants, reprennent respectivement les prévisions ainsi que les réalisations, des dépenses de l'Etat durant la période de 2000 à 2007.

Tableau n°6 : Evolution des prévisions des dépenses de l'Etat de
2000 à 2007 (en millions de CDF courants)

Rubriques

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Dépenses courantes

14

855

49 372

92

551

157

985

243

910

354

176

360

876

623

580

Dépenses en

capital

6

035

3 227

49

463

72

433

143

727

225

328

240

641

294

347

Budgets
annexes

 

696

3 261

1

500

 

510

1

556

1

680

 

0

1

743

Dépenses pour

ordre

 

302

2896

 

200

 

1959

 

0

 

0

 

0

9

539

Dette publique

et frais

financiers

2

778

3 393

48

191

92

166

94

809

171

507

225

048

376

381

Dépenses PPTE

 

-

-

 

-

9

667

44

331

53

478

38

150

7

146

Dépenses exceptionnelles

 

-

-

 

-

 

-

 

-

 

-

178

846

57

574

Source : Ministère du Budget, Direction de la Préparation et du Suivi du Budget.

Ce tableau nous montre que les indicateurs évoluent de manière négative par rapport à l'indicateur de base (dépenses courantes), excepté pour la dette publique et les frais financiers. Graphiquement, cela se présente comme suit :

Graphique n°2 : Evolution des prévisions des dépenses de l'Etat

Dépenses courantes Dépenses en capital Budgets annexes Dépenses pour ordre

Dette publique et frais financiers Dépenses PPTE

Dépenses exceptionnelles

2000000 1800000 1600000 1400000

 
 
 
 
 

1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0

 
 

2000-2007

Nous constatons que les dépenses pour ordre et les budgets annexes n'ont pas subit une évolution à la hausse car elles restent dès la première année presque couchées sur l'axe d'abscisse. De même, les dépenses courantes ont augmenté de façon remarquable dès la première année, sa courbe est toujours croissante ; elles sont suivies des dépenses en capital et de la dette publique et des frais financiers qui ont aussi une courbe croissante.

Tableau n°7 : Evolution des réalisations des dépenses de l'Etat de 2001 à 2007 (en milliers de CDF
courants)

Rubriques

2001

 

2002

 
 

2003

 

2004

 
 

2005

 
 

2006

 
 

2007

 
 

Total

 

Rémunération

24 03

171

37 752

699

56

123

118

24 149

118

142

242

050

188

953

469

197

204

069

 

670

454

858

Dette publique

544

777

25 264

324

64

607

132

37 879

327

109

881

538

73

189

939

52

911

044

 

364

278

081

Subventions et transferts

5 125

331

6 518

496

17

911

417

3 413

521

26

430

117

45

453

966

49

663

366

 

154

516

214

Fonctionnement

21 216

123

30 945

982

55

257

231

26 975

941

180

667

736

211

197

354

181

109

385

 

707

369

752

Dépenses en capital

1 693

582

4546

989

14

084

737

5823

986

27

327

851

31

798

040

12

023

201

 

97

298

386

Dépenses PPTE

 

-

 

-

 
 

-

 

-

12

706

191

19

389

007

8

559

979

 

40

655

177

Dépenses à régulariser

14 384

001

25 126

127

24

536

192

2 205

876

23

034

812

41

037

548

41

523

273

 

171

847

829

Extourne

 

-

 

-

 
 

-

 

-

2

679

404

 

474

142

 
 

-

 

3

153

546

Autres non ventilés

447

098

 

-

 
 

-

 

-

 
 

-

 
 

-

 
 

-

 
 

447

098

Total

67 441

083

130

225
546

232

519

991

100 447

769

524

969

699

611

493

465

542

994

317

2

210

091

870

Source : BCC, Différents condensés d'informations statistiques.

Nous découvrons que les dépenses de l'Etat réalisées au cours de cette période évoluent d'une manière positive car aucune année n'a atteint un niveau inférieur ou égal à l'année de référence (2001) qui enregistre 3,05% des dépenses réalisées durant les sept ans.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand