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Amélioration de la synergie au sein des projets et programmes de développement: cas Peace Building Fund (PBF) Guinée Conakry

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par Gilchrist Debreux SAHOU
Institut des sciences et techniques d' Angers  - Masters en ingénierie et management des projets et processus  2009
  

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CHAPITRE I : PRESENTATION DU PBF ET METHODOLOGIE

Ce chapitre sera celui où nous présenterons le programme ainsi que la méthodologie adoptée.

SECTION I : Cadre pratique de l'étude

PARAGRAPHE I : Situation socio politique de la Guinée

Figure n°1 : Situation géographique de la Guinée Conakry

Source : carte disponible sur http://maps.google.fr/; Plan prioritaire «Fonds de consolidation de la paix » Document interne, PBF.

Pays de troubles. Troubles imminents.

Les six pays voisins de la Guinée ont, comme la présente la figure ci-dessus, tous connus des conflits intérieurs armés graves. La Guinée Conakry fait donc exception à cette règle et s'avère en même temps un facteur de stabilité dans cette sous-région de l'Afrique de l'Ouest. Toutefois à côté de cette image positive, la situation globale du pays a été marquée au cours de ces dernières années, par une très forte tension interne entre le gouvernement, l'opposition et la société civile, suite au blocage du dialogue et aux difficultés à opérer les réformes nécessaires à l'avènement d'un véritable pluralisme politique.

La Guinée vit donc une situation de crise qui laisse craindre un éclatement dont les conséquences menaceraient la stabilité sous régionale, et dont l'impact national pourrait être destructeur.

Jusqu'au 23 décembre 2008, date de la prise du pouvoir sans violence par le Conseil National pour la Démocratie et de Développement (CNDD) l'ex-premier ministre était confronté à une forte demande sociale dans un contexte de rareté de ressources publiques pour y faire face, néanmoins, il entendait poursuivre les réformes entamées par son prédécesseur. Le gouvernement devait par ailleurs faire face aux tentatives de mutineries des jeunes soldats au sein des forces armées et de police. Ceux-ci réclamaient une amélioration de leurs conditions de vie, le payement de leurs arriérés de salaire et le départ de hauts fonctionnaires de l'État. Jusqu'à l'avènement du CNDD, des tensions persistaient avec le risque d'une nouvelle répression qui représenterait une menace grave pour la stabilité de la paix.

Sous les gouvernements successifs précédents, l'environnement sécuritaire s'est grandement détérioré notamment au niveau des agglomérations urbaines. La population vivait ces derniers temps en permanence dans la crainte des incidents. L'état de la prolifération des armes légères et du trafic de drogue contribue à la détérioration de la sécurité intérieure et défie la capacité de l'État à maintenir la loi et à assurer l'ordre public. Suite aux dérives publiques notées au sein des forces armées et de sécurité, ces dernières étaient de plus en plus perçues par les populations comme une menace d'autant plus qu'en juin 2008, les éléments des forces de défense ont attaqué les garnisons de police de la capitale et les affrontements ont fait plusieurs victimes. La question de la réconciliation civil-militaire était donc d'actualité, posant le débat de la réforme entière du secteur sécuritaire.

Les élections législatives annoncées depuis 2006 ont été reportées à trois reprises. Pour les populations grandement affectées par la crise, ces élections si menées de façon libre et transparente devraient constituer un début de réponse aux difficultés actuelles. En effet, alors qu'en 2002 les élections furent boycottées par une large partie de l'opposition, tous les partis politiques manifestent leur volonté de participer au processus en cours.

Dès le lendemain de l'annonce du décès du chef de l'État Lansana Conté, la junte militaire a pris les commandes du pays et a annoncé la dissolution des institutions républicaine, la suspension de la constitution, accompagnée de mesures conservatoires nécessaires à la protection de l'intégrité territoriale du pays.

Ce changement brusque pose à la Guinée, des grands défis, de nombreux problèmes d'ordre juridique et politique ainsi que des risques d'échec si des solutions appropriées et urgentes ne sont pas apportées.

Suite à une évaluation commune du pays, les défis de développement identifiés, le document de réduction de la pauvreté, l'initiative Guinée Vision 2010 et la déclaration du millénaire ont servi de base à la formulation d'un plan, cadre d'assistance au développement des Nations Unies. Ce programme s'articule sur quatre (4) domaines prioritaires à savoir :

· La restauration de l'autorité de l'État et la promotion d'une justice indépendante.

· La mobilisation des ressources pour le développement des infrastructures et l'accès aux services sociaux de base.

· L'amélioration de la gestion financière et monétaire, la promotion de la bonne gouvernance et l'amélioration des capacités de l'administration.

· La consolidation de l'unité nationale et la préservation de la paix- Peace Building Fund (P.B.F.).

PARAGRAPHE II : Présentation du (P.B.F.)

Le programme P.B.F., objet de notre stage, est le résultat d'une volonté partagée du gouvernement d'une part et des organismes internationaux notamment les Nations Unies (NU) d'autre part, de consolider la paix dans le contexte de l'amélioration de l'environnement socio politique global indispensable à une bonne gestion du processus de transition, ainsi qu'à l'organisation d'élections libres dans un climat serein et apaisé. Ce programme s'oriente sur trois (3) axes principaux à savoir :

La promotion d'un dialogue inclusif et durable : Ayant pour objectif de soutenir la promotion d'un dialogue inclusif et durable, ce projet couvre plusieurs résultats à savoir :

· La mise en place d'un cadre permanent de dialogue et de concertation ;

· La mise en place d'un programme de réconciliation ;

· Le renforcement des capacités de négociation et de médiation ;

· Le renforcement de la solidarité nationale et promotion de l'unité ;

La promotion des droits humains et l'appui à la justice et à la sécurité : Ayant pour objectif d'appuyer la promotion des droits de l'homme, l'éducation à la citoyenneté, et le renforcement du secteur de la sécurité et de celui de la justice, il vise aussi deux résultats à savoir :

· La promotion du civisme et de la culture de la paix pendant la transition ;

· L'appui à la promotion des droits de l'homme et au renforcement du secteur sécuritaire et celui de la justice ;

Le renforcement de la contribution et du rôle des femmes et des jeunes dans le processus de prévention des conflits et de consolidation de la paix : Ayant pour objectif de renforcer la contribution et le rôle des femmes et des jeunes au processus de prévention des conflits et de consolidation de la paix il couvre également plusieurs résultats dont notamment :

· L'appui au mouvement de la jeunesse et à certains groupes et jeunes les plus déshérités

· L'appui au mouvement des femmes et renforcement des capacités des femmes dans la prévention des conflits et de consolidation de la paix

Notons que la complexité du PBF se traduit à travers la multiplicité de ses axes d'intervention. Les projets sont gérés par des agences des Nations Unies. Afin d'atteindre les résultats visés, ces agences identifient des acteurs ou organismes externes (souvent des ONG internationales et locales) à qui ils confient la réalisation des résultats ciblés. Ces agences de mise en oeuvre élaborent donc chacun un projet visant à atteindre le ou les résultat(s) qui lui est (sont) confié(s) suivant son expertise. Il reçoit alors le financement après validation et met en oeuvre des activités. Chaque projet est donc géré par une ou plusieurs agences de mise en oeuvre qui fonctionnent de façon autonome et sont financées pour la mise en oeuvre du projet dont ils ont la responsabilité.

À chaque niveau de management s'effectuent des décisions managériales centralisées qui permettent au comité de pilotage de renseigner son tableau de bord global afin de suivre l'évolution des projets puis du programme, et de prendre des décisions adéquates à temps réel. De cette manière, chaque projet est suivi et chaque acteur est évalué en fonction de son aptitude à mener à bien son projet et à atteindre les résultats visés. Il nait donc un besoin de coordonner les différentes activités entre les acteurs de manière à ce que des activités ne se répètent pas par des acteurs différents visant des cibles identiques et que des actions qui pourraient se compléter se complètent réellement quelque soit la multiplicité des acteurs.

Le P.B.F. dont les acteurs sont des décideurs et managers autonomes de leurs projets se présente donc comme suit :

Figure n°2: Arborescence du P.B.F.(Exemple)

Source : Plan prioritaire «Fonds de consolidation de la paix » Document interne, P.B.F.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry