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Prévision prospective du taux de change IATA (Association Internationale du Transport Aérien)

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par El Mehdi JEDDOU
Université Cadi Ayyad Maroc - Master spécialisé en management financier de l' entreprise 2010
  

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1.1.1.2.Un marché du risque :

L'exposition au risque de change touche toute entreprise ou tout investisseur bénéficiant de recettes ou devant effectuer des règlements dans une monnaie étrangère et/ou possédant des actifs (ou un endettement) en monnaie étrangère.

Dès lors qu'un agent économique perçoit ou règle des flux en monnaie étrangère, il est exposé aux conséquences des mouvements de taux de change sur ses recettes ou règlements et sur ses avoirs (son endettement). Il est nécessaire de bien cerner la nature et l'ampleur du risque de change résultant des positions de change et des mouvements de taux de change, afin de choisir judicieusement les instruments propres pour couvrir ce risque.

Le titulaire de recettes en devises étrangères (par exemple l'exportateur basé en euro de produits libellés en dollars ou l'investisseur recevant des dividendes ou intérêts en dollar) a une position longue sur le dollar. Inversement, le débiteur qui acquitte des intérêts ou effectue des remboursements ou encore l'importateur qui doit régler ses fournisseurs en dollars aura position courte en dollar.

En réalité, de nombreux agents économiques sont à la fois créanciers et débiteurs en devises étrangères, leur position nette en devise pourra selon le cas être courte ou longue (par exemple, un exportateur de produits électroniques libellés en dollars qui achète des composants eux aussi libellés en dollars).

Un agent économique en position longue est favorisé par une appréciation de la devise
étrangère dans la mesure où la contre-valeur en monnaie domestique de ses recettes nettes ou

de ses avoirs nets augmente avec l'appréciation de la devise étrangère. Inversement, l'agent économique en position courte sera pénalisé par cette appréciation, la contre-valeur de ses règlements en monnaie locale est alourdie, sa dette est accrue.

De telles évolutions ne sont pas neutres en matière de compétitivité ; les exportateurs nationaux, par exemple seront avantagés par l'appréciation des devise, étrangère, Celle-ci accroît les prix des produits concurrents en monnaie locale et augmente la contre-valeur des recettes tirées des ventes à l'étranger, soit du fait des gains accrus réalisés lorsque les prix en devise restent inchangés, soit encore du fait des gains de compétitivité liés à une politique de prix plus agressive (ils pourront générer le même flux des recettes avec des prix plus bas en monnaie étrangère du fait même du mouvement de change). A l'inverse, les exportateurs étrangers sont pénalisés par l'appréciation de leur monnaie. La contre-valeur de leurs ventes à volumes et à prix inchangés diminue, la compétitivité-prix est érodée par l'enchérissement de leurs produits sauf a imaginer une politique de défense des parts de marché qui suppose un sacrifice de leurs marges.

Un investisseur européen, détenteur de titres obligataires en dollars bénéficiera de même de l'appréciation de cette devise (contre-valeur en euros des coupons et du prix de l'actif détenu)6. Il serait en revanche défavorisé pour des raisons inverses en cas de dépréciation du dollar. L'existence d'une position de change nulle sur une devise à un moment donné (créances en dollars = dettes en dollars) ne signifie pas l'absence de position de change potentielle. En effet, dès lors que l'échéance des créances diffère de celle des dettes, on est en présence d'une position de change relative (par opposition à une position de change absolue).

La gestion du risque de change est au centre des comportements des opérateurs qui se confrontent sur le marché des changes, dont on a vu qu'ils se répartissent en trois catégories principales : les autorités monétaires, les intermédiaires financiers, les entreprises et les particuliers. Les interventions des banques centrales sur le marché pour régulariser les taux de change, qui seront analysées dans la troisième partie de cet ouvrage, ont pour objectif de réduire le risque de change supporté par les agents privés. Pour gérer le risque de change, les opérateurs privés disposent de quatre catégories d'instruments : le marché à terme interbancaire, les contrats à terme sur devises, les options sur devises et les contrats d'échange

6 Si toutefois l'appréciation de la devise provient d'une remontée des taux d'intérêt servis sur les placements dans cette devise, l'effet positif peut être contrebalancé par l'incidence de la hausse des taux sur la valeur de l'actif en devise (concrétisation du risque de taux).

de devises (swaps).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway