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L'éloge du matriarcat dans "la mémoire amputée de Werewere-Liking

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par Arnaud TCHEUTOU
Université de DoualaCameroun - Diplôme d'études approfondies 2008
  

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CONCLUSION GENERALE

La question du matriarcat est au coeur des préoccupations de l'oeuvre intitulée La Mémoire amputée. Dans cet univers romanesque, Werewere-Liking fait l'éloge de cette forme d'organisation sociale qui trouve ses fondements en Afrique. Cette réflexion est suggérée par trois faits principaux. Premièrement les contrastes relevés aussi bien dans le récit que son contexte génétique, deuxièmement le parcours du personnage principal Halla Njokè et enfin la dérision dont sont victimes les personnages masculins.

Parlant des contrastes, La Mémoire amputée naît dans un contexte où est célébré avec faste le féminisme. Une journée, le 8 mars, a été arrêtée pour « honorer les femmes »101. Cette idéologie s'acharne à revendiquer les droits de la femme et à lutter pour l'« égalité des genres », selon la terminologie consacrée. Une structure comme l'O.I.F. (Organisation Internationale de la Francophonie) qui défend activement cette doctrine a adopté comme slogan : « Egalité des hommes et des femmes en francophonie ». Le premier paradoxe de ce courant lorsqu'il se déploie en Afrique est qu'il s'attaque à un système où l'hégémonie de la femme est établie depuis des lustres. Cette lutte se justifie chez les Occidentaux car dans les mythes fondateurs de cette partie du monde, la mythologie grecque en l'occurrence, la femme n'est pas reconnue comme une citoyenne. Elle n'a donc pas de droit. C'est la raison pour laquelle cette société est régie par la phallocratie. Mais en Afrique, ce combat relève de l'utopie dans la mesure où la cible visée, la tradition africaine, est exempte de tous les reproches retenus contre elle.

Le deuxième paradoxe est que le féminisme vise l'égalité entre l'homme et la femme. Encore-là, on a affaire à une illusion. Les deux êtres ne seront jamais égaux que ce soit physiquement, biologiquement ou juridiquement. Sur le plan physique, la morphologie de la femme ne sera jamais celle de l'homme. Sur le plan biologique, il a été démontré que l'homme a un corps plus résistant que celui de la femme. C'est pourquoi il lui est réservé prioritairement les travaux

pénibles. Les compétitions sportives en sont un creuset d'illustrations. Les exercices ou les épreuves n'ont pas le même dosage. Dans notre pays, pendant qu'on demande au garçon de faire mille mètres lors des épreuves sportives au probatoire et au baccalauréat, on demande à la fille d'en faire six cents. Même à l'échelle internationale, on peut retrouver des exemples de ce genre.

Sur le plan juridique, les lois sont définies en fonction de la nature des êtres. En milieu socioprofessionnel par exemple, le congé de paternité de trois jours est grandement insignifiant au regard des trois mois que dure le congé de maternité. Le code civil camerounais ne permet pas à un garçon de quinze ans de contracter un mariage contrairement à la jeune fille du même âge : « L'homme avant dix-huit ans révolus, la femme avant quinze ans révolus, ne peuvent contracter mariage »102. En politique, les féministes militent plus pour la discrimination que pour la justice et la démocratie. Elles voudraient103 qu'avant même les élections, un quota de places soit déjà réservé aux femmes ; ce qui est contraire au jeu de la démocratie et de l'équité. Toutes ces incongruités font dire à Werewere-Liking que le féminisme, un mouvement auquel elle s'attaque vivement, est une organisation de femmes angoissées.

Pour ce qui est du parcours exemplaire du personnage principal, le récit donne à voir une héroïne, Halla Njokè, qui vit en parfaite harmonie avec sa culture et son temps. Son héroïcité est défendable en ce sens que l'être et les faire du personnage répondent à ces prescriptions :

« Le héros [...] est le point de fuite sur laquelle se polarise l'oeil du lecteur, qui perçoit de la sorte le système des personnages, leurs ''valeurs» respectives et la hiérarchie qui en découle dans la fiction. Or celles-ci ne sauraient être coupées des systèmes évaluatifs en usage dans la société, dans la mesure où toute oeuvre littéraire, dans sa construction et ses effets, entretient d'étroites relations avec les dimensions sociale,

102- Article 144 du code civil camerounais.

103- Les féministes ne le souhaitent plus seulement puisque qu'elles ont déjà obtenu cela comme un acquis dans la plupart des Etats. Mais elles revendiquent plus de places encore comme quota à réserver aux femmes avant les élections législatives et municipales ou même dans la composition des gouvernements.

historique et mythique de l'existence. C'est pourquoi le héros doit être aussi considéré comme un objet socioculturel dont l'évolution intéresse l'histoire littéraire et la sociologie »104.

Naturellement initiée et initiée encore par ses grands-parents et par des génies, Halla est très ancrée dans la société traditionnelle africaine. Elle incarne le savoir, elle est le savoir. Vivant en parfaite harmonie avec son environnement sociétal, la connaissance est en elle et non hors d'elle. Elle n'a donc pas besoin d'aller la quérir ailleurs qu'en elle-même. Cela est un enseignement que lui a prodigué Tantie Roz : «`'Sur le lit sénoufo, quand elle refusait de me parler de sa vie, m'obligeant à fouiller dans la mienne pour comprendre la sienne, je n'avais pas réalisé qu'elle voulait juste me dire que nous n'étions pas différentes» » (M.A., 11).

Le silence de Tantie Roz est à l'origine du récit de La Mémoire amputée et des aventures de Halla Njokè depuis son enfance auprès de ses grands-parents jusqu'à ses retrouvailles avec celle-ci pour faire le bilan. Il ressort de ce bilan que toutes les femmes africaines ont le même parcours et le même destin : elles ont plein de choses enfouies dans leur mémoire dont elles ne parlent pas à cause de la phallocratie qu'elles subissent ; elles sont l'objet de raillerie ou l'objet sexuel des hommes ; elles doivent être de bonnes femmes de ménage, elles doivent être entreprenantes sur les plans économique et politique pour sauver l'Afrique ; elles constituent l'espoir du peuple africain...

Toutes les femmes ont, pour ainsi dire, les mêmes qualités et le don de posséder la connaissance : « Halla, Roz, Naja, Werewere-Liking deviennent analogues dans leurs différences » (M.A., 12). Ces personnages, notamment les trois premiers, sont les principaux personnages féminins de l'oeuvre autour de qui est centrée l'intrigue. Possédant le savoir, la femme est alors le canal de transmission de ce savoir. C'est elle qui doit instruire la société globalement et

104- Pierre Glaudes, et Yves Reuter, Op. Cit., pp. 31-32.

l'homme en particulier. Nous l'avons démontré en nous référent aux trois paliers qui régissent toutes les sociétés : familial, social et mystico-religieux.

Sur le plan familial, la femme traditionnelle est la bonne mère et la bonne épouse. Il lui est dévolu l'encadrement des enfants qu'elle assume en leur prodiguant des conseils allant dans tous les sens. C'est elle qui définit le budget familial parce qu'elle tient l'économie et les finances. L'homme est certes le principal pourvoyeur des biens économiques mais il les met à la disposition de son épouse ou de sa fille aînée qui en assure la gestion. Ainsi est géré le principal couple traditionnel de l'oeuvre, celui de Grand Pa Helly et de Grand Madja. Le couple qui donne l'exemple du matriarcat.

Sur le plan sociopolitique, le personnage féminin est très dynamique et entreprenant. Il occupe les premiers rangs dans la sphère économique. Il est également l'avocate qui défend les intérêts des déshérités et le véritable leader dans les luttes politiques. Même dans la réalité, les femmes ont participé, parfois plus que les hommes, à toutes les luttes politiques que l'Afrique a connues. Le récit enseigne que c'est sur elles que comptait le Mpôdôl, Um Nyobe, dans son combat nationaliste.

Sur le plan socioprofessionnel, la division du travail est bien établie dans la société matriarcale. Les tâches qui nécessitent plus de force physique sont réservées à l'homme et celles qui sont plus souples à la femme. Il ne s'agit pas là d'une discrimination. Au contraire, cette répartition tient compte de la constitution anatomique et physiologique des deux êtres. Cependant, s'il est formellement interdit à un homme d'exercer une tâche féminine, l'inverse n'est pas vrai. La femme peut exercer une tâche masculine sans que cela n'émeuve personne. Cette organisation socioprofessionnelle dément rigoureusement la thèse selon laquelle les traditions africaines musèlent la femme dans les fonctions de procréatrice et de ménagère.

Le matriarcat est le fondement de l'organisation de la société africaine originelle tandis que le féminisme qui a pignon sur rue aujourd'hui est une idéologie importée. Le règne du patriarcat imposé par le colonialisme a renvoyé le matriarcat aux calendes grecques au point où, l'avènement du féminisme est perçu comme une bouffée d'oxygène pour la femme noire. La société, et notamment la femme africaine, prise dans le bourbier de l'occidentalisme, salue ce courant de pensée qui, pour elle, est une délivrance des « serres » de la tradition africaine qui serait, du point de vue féministe, misogyne et phallocratique.

Nul ne s'interroge pour savoir pourquoi et comment une société que les historiens et les anthropologues reconnaissent être ontologiquement rattachée au matriarcat s'est retrouvée dans un régime patriarcal. Les critiques de la littérature nègre se retrouvent également coincés dans cet engrenage. Les uns, les occidentalistes, à dessein dans la mesure où concevoir la société africaine comme sexiste contribue à asseoir l'hégémonie de l'homme blanc, l' « homme messianique » qui a apporté le féminisme pour sauver la femme noire de la barbarie. Les autres, par mimétisme qui trahit une indigence en connaissances réelles, historiques et anthropologiques de l'Afrique. Ceux-ci, à-vau-l'eau, trouvent le sexisme en tout. Dès lors qu'une oeuvre de littérature négro-africaine valorise la femme, dénonce les injustices dont elle est victime ou même lorsque celle-ci est écrite par une femme, le regard critique se fonde spontanément à la qualifier comme oeuvre féministe.

Sur le plan mystico-religieux, le personnage féminin bénéficie de l'onction divine. Il est l'être naturellement béni à qui tout sourit et rien ne résiste. Il possède un charisme qui attire vers lui toutes les faveurs et les hommes. Même les génies ne résistent pas à son charme. Le pouvoir que ces derniers lui donnent, s'ajoute à ceux qui lui sont innés et à ceux qu'il a reçus de ses grands-parents à travers l'initiation. Halla qui en est la principale concernée est une grande initiée, une grande prêtresse. Bien qu'elle soit bien nourrie des

savoirs africains, Halla a aussi des connaissances étrangères. Elle a fait l'école occidentale qu'elle a interrompue tôt pour se consacrer à l'école de la vie. C'est pourquoi la société compte sur elle.

La femme occupe une place prépondérante dans la cosmogonie africaine de même que dans la vie sociale d'une manière générale. Le voyageur arabe Ibn Batouta ne cache pas sa stupéfaction lorsque arrivé en Afrique, il constate qu'une grande attention est portée à la femme : « Ils [les nègres] se nomment d'après leur oncle maternel et non d'après leur père, et ce ne sont pas les fils qui héritent du père mais bien les neveux, fils de la soeur du père. Je n'ai jamais rencontré cette dernière pratique ailleurs que chez les infidèles de Malabar en Inde »105.

Le mythe cosmogonique de l'Afrique vénère et porte la femme au firmament alors que la plupart des autres d'origine étrangère la marginalisent et la diabolisent. Selon ces visions du monde, la femme est l'être par qui vient le péché et par conséquent, elle est à l'origine de la déchéance de l'homme et de l'humanité. Le mythe le plus répandu à ce sujet est celui des Occidentaux qui se passent pour des maîtres en matière de féminisme ou de matriarcat. La Bible enseigne que l'homme vivait en paix au jardin d'Eden jusqu'à ce que Dieu crée Eve qui consommera « le fruit défendu » et en fera aussi consommer à Adam. Et c'est à cause de ce « péché originel » que le mal et la mort ont infesté le monde. On sait quelle est la place que représente le mythe dans le vécu d'un peuple. Il est le principe, la loi, la source nourricière qui alimente, conditionne et structure les mentalités et les comportements.

En revanche, le mythe osirien enseigne que c'est la déesse Isis qui sauve l'humanité et que le mal vient par l'homme, notamment Seth. C'est ce dernier, du fait de la jalousie, qui tue Osiris. Et c'est grâce au rituel que Isis met sur pied à partir de son pouvoir sacré, que le dieu rédempteur recouvrera la vie. Alors que la trinité occidentale ne prend en compte que les principes masculins, « le

Père, le Fils et le Saint Esprit », celle des Africains intègre en bonne place le principe féminin, quel que soit le temple considéré. Les temples dans la civilisation égypto-pharaonique sont les dépositaires par excellence des valeurs. Ce sont les principaux lieux de culte. Relevons quelques exemples de temples106 et de trinités :

- A Thèbes : on a Amon - Mout - Khonsou. Amon étant la divinité masculine, Mout la déesse primordiale et Khonsou leur fils.

- A Memphis : Ptah est le démiurge, sa contrepartie féminine est la déesse lionne Sekhmet et leur fils est Nefertum.

- Dans la ville de Ra encore appelée Héliopolis : nous avons la trinité qui
s'est imposée dans toute l'Egypte à savoir Osiris - Isis - Horus leur fils.

En fait, les judéo-chrétiens n'ont jamais considéré la femme comme un être humain à part entière. Mis à part l'exclusion du principe féminin dans la trinité cosmogonique occidentale, on constate que la femme dérive de l'homme. Sur le plan de la création, les deux êtres sont fabriqués avec des matériaux différents et à des époques différentes. D'après le livre de la genèse dans la Bible, Dieu créa d'abord Adam avec de la poussière trempée d'eau et comme il vit que ce dernier était isolé parce qu'il était seul dans son espèce alors que les autres animaux étaient en couple, il décida de créer Eve à partir d'une côte d'Adam. Dans la mythologie chrétienne, la femme a été donc créée pour satisfaire les besoins de l'homme et non pour être autonome.

La mythologie grecque illustre suffisamment cette théorie lorsqu'elle désacralise la femme. Dans la tragédie d'Oreste d'Eschyle, le plaidoyer d'Apollon fait ressortir ceci :

106 - Thèbe, Memphis et la ville de Ra étaient les trois principaux lieux de culte dans l'Egypte pharaonique. Il y était construit les trois principaux temples du pays. Chaque temple avait sa forme de croyance et ses divinités. En réalité, ces divinités ne sont que des manifestations du démiurge androgyne Atoum encore appelé Amonraptah. Il n'est donc pas question de polythéisme. Les travaux des chercheurs tels que Cheikh Anta Diop, Nadine Guilhou, Janice Peyré, Christiane Desroches Noblecourt et Albert Slosman le démontrent.

« La mère est, non la créatrice de ce que l'on appelle son enfant, mais la

nourrice du germe versé dans son sein. C'est l'homme qui crée : la femme, comme un dépositaire étranger, reçoit le fruit, et, quand il plaît aux dieux, le conserve. La preuve de ce que j'avance est qu'on peut devenir père sans le concours d'une mère ; témoin, ici, la fille du Dieu de l'Olympe, qui n'a point été conçue dans les ténèbres du sein maternel : quelle déesse eût produit un rejeton plus parfait ? (Euménides, vers 627) »107.

Le récit étant intradiégétique et autobiographique, le parcours de Halla Njokè est celui de Werewere-Liking qui a interrompu prématurément ses études pour se consacrer à la vie active et plus particulièrement à l'activité artistique. Tout comme l'écrivain, la narratrice a été élevée par ses grands-parents qui sont les premiers à lui assurer une initiation à la spiritualité africaine, faisant d'elle une grande prêtresse. Malgré ce traditionalisme acquis depuis la prime enfance, entretenu et parfait avec la croissance, elle s'adapte à la contemporanéité de son environnement en allant à l'école occidentale, en s'engageant dans le christianisme. Même si son adhésion à ces deux structures étrangères est très éphémère, toujours est-il que l'héroïne donne l'exemple du véritable être mondialisé qui demeure indéfectiblement lié à ses origines tout en s'adaptant à l'ère du temps. Mais si ce temps tend à phagocyter voire enrayer sa tradition, autant mieux s'en départir.

La vision prophétique de l'auteur confère également au parcours narratif de Halla une certaine exemplarité qui interpelle la société africaine actuelle à se réinvestir dans le matriarcat, le socle de la culture africaine et par conséquent le gage de la renaissance, du développement de l'Afrique. Née le 1er mai 1950, Liking a aujourd'hui soixante ans. En 2004, quand paraît La Mémoire amputée, il y a six ans, elle en a cinquante-quatre. Pourtant, elle dit dans l'intrigue qu'elle en a quatre-vingts : « Je vis sur ma huitième décennie » (M.A., 17). Le récit est fait à la fois des analepses et des prolepses. Comme analepses, il est un

récapitulatif des souvenirs de la narratrice couvrant son existence allant de dix à quatre-vingts ans. En tant que prolepses, il envisage le devenir de la femme africaine en particulier et celui de l'Afrique en général. Werewere-Liking, en tant que grande prêtresse, semble traduire dans cette oeuvre ce qui se produira quand elle aura quatre-vingts ans. Le chant-roman est donc futuriste et l'intrigue annonce des temps nouveaux.

Le pouvoir du personnage féminin est réel dans le récit et dans les sociétés africaines ; d'où le postulat le personnage féminin est valorisé dans la société du texte et dans la tradition africaine. Les démonstrations soutiennent que l'Afrique est le berceau du matriarcat. L'adoption d'une journée qui symboliserait la lutte pour la défense des droits de la femme dans ce continent est problématique. Il est temps que les critiques féministes de la littérature négro-africaine comprennent que l'Afrique n'est pas le berceau des pratiques qu'ils dénoncent et que les sociétés africaines authentiques ne sont pas phallocratiques. L'erreur d'appréciation vient du fait que ces critiques lisent les sociétés africaines décrites dans les textes en se limitant à des périodes de l'histoire où les Africains étaient déjà submergés par des invasions, des influences et des phénomènes d'acculturation et de déculturation. En plus, ces chercheurs se fient aux thèses des africanistes occidentaux qui, pour la plupart, présentent au monde une image tronquée et déformante de l'histoire africaine.

En filigrane, l'écho souhaité à travers ce travail est la mutation du regard féministe déformant projeté sur le peuple noir. Cette réflexion convie les chercheurs, critiques littéraires, historiens et anthropologues à s'intéresser à la question du matriarcat pour mieux comprendre les rapports hommes - femmes dans la cosmogonie africaine et pouvoir projeter le devenir du continent sur cette base. Notre développement en dépend.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery