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La gestion du parc automobile de l'état et le déploiement administratif au Togo (1937-1992)

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par Ahogla Egbèssi GBAMEHOSSOU
Université de Lomé (Togo) - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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QUATRIEME CHAPITRE

DE LA REIMMATRICULATION DES VEHICULES DE L'ETAT A LA
DETERIORATION DU PARC AUTOMOBILE ADMINISTRATIF

(1976-1992)

Le développement socioéconomique du territoire togolais a toujours été le défi prioritaire des plus hautes autorités depuis son accession à la souveraineté internationale. Elles ont élaboré à partir de 1966, un programme de développement à travers quatre plans quinquennaux pour déboucher sur le décollage économique du territoire à l'horizon 1985. Par ses exigences, cette noble ambition a permis de développer pendant les deux premiers plans, le transport routier togolais en infrastructures et en matériels roulants. Les véhicules, dont le nombre ne cesse de croître, ont contribué à la gestion du territoire par les autorités administratives. Les projets pour ce transport étaient encore nobles dès le troisième plan (1976-1980).

Tout porte à croire que l'Etat misait encore sur le trafic automobile pour faire tourner son système administratif sur le territoire togolais. Les véhicules administratifs, soumis à un nouveau système de gestion en matière d'immatriculation à partir de 1976, devaient servir de moyens de transport au personnel et aux biens des pouvoirs publics dans le cadre de leurs missions d'intérêt public. Le transport automobile administratif togolais, tout comme les autres secteurs du pays, a traversé les dures péripéties incontournables du Programme d'ajustement structurel (PAS) à partir des années 1980 et des crises multiformes qui ont eu cours au Togo dans les années 1990. Devant de telles situations, il est opportun de se poser la question : En quoi les véhicules de l'Etat ont-ils joué leur rôle de transport dans le cadre du fonctionnement des services administratifs au Togo de 1976 à 1992?

Pour répondre à cette interrogation, il s'avère nécessaire dans ce chapitre, de s'intéresser d'abord aux équipements et structures de gestion du transport automobile, avant d'analyser la contribution des véhicules au fonctionnement administratif pendant cette période, tout en ressortant l'impact des efforts entrepris par le Togo pour corriger les déséquilibres macroéconomiques sur le secteur administratif et le trafic automobile y afférent.

I- La situation du trafic automobile togolais en matière d'équipements et de gestion du début du troisième plan quinquennal à 1992

S'imposant comme préalable à tout développement, tant socioéconomique qu'administratif, les équipements de transport routier (infrastructures et matériels roulants) s'étaient frayés un chemin dans la politique économique indépendantiste des autorités togolaises. Sortis grandis des deux premiers plans quinquennaux, ils devaient être soutenus et propulser dans cette dynamique par le troisième et être gérés efficacement afin d'offrir à l'Administration des voies et moyens de transport au beau fixe en vue d'une bonne gestion territoriale du Togo.

1- Les équipements routiers, instruments indispensables pour un meilleur développement administratif

Un réseau routier bien développé et un parc automobile en point sont une arme acquise à la faveur du développement intérieur d'un territoire aussi bien sur les plans socio- économique qu'administratif. C'est donc pour ces mobiles que l'Etat togolais a consacré de gros efforts pour ce secteur déjà en progression, avec le soutien des partenaires étrangers, à partir du troisième plan quinquennal.

1.1- Les régions mal équipées en réseau routier et d'accès difficile pour les véhicules, cibles des financements de réfection et de désenclavement

Il est quasiment impossible sinon pénible aux services administratifs ou tout autre structures d'accéder à une région pour y opérer si celle-ci est mal desservie par des voies carrossables. Au Togo, dans la deuxième moitié des années 1970, nombre de localités étaient encore enclavées par faute de routes. D'autres avaient un réseau routier déplorable. Cet état de chose y raréfiait ou limitait les actions de l'Administration et des Organisations non gouvernementales (ONG).

C'est dans le souci de rendre aisée la circulation automobile dans le territoire togolais en vue de son développement harmonieux que l'Etat, soutenu par des partenaires extérieurs comme la Banque mondiale (BM) et la Communauté économique européenne (CEE), a procédé au renforcement des routes et au désenclavement des régions.

A la fin du troisième plan (1976-1980), le réseau routier du territoire togolais était de 7 850 km repartis en routes d'Etat (2 750 km : 1 500 km bitumés et 1250 km de routes en

terre), en routes de circonscription (5 100 km) Tsigbé (2005 : 110), soit : 680 km de routes construites entre 1976 et 1980.

Ainsi, beaucoup de pistes rurales étaient donc édifiées dans plusieurs zones grâce à l'action ponctuelle des organes agricoles. Ceux-ci avaient intérêt car, le transport de leurs produits en dépendait. La SRCC s'était illustrée dans l'Ouest de la Région des Plateaux avec 195 km de pistes construits entre 1974 et 1980, la SORAD169 dans la Région Centrale (Tsigbé 2009 : 358), etc.

Les actions s'étaient poursuivies dans le quatrième plan quinquennal (1981-1985).

En effet, dès le début des années 1980, la SOTOCO a fait la promotion de 498 km de pistes rurales dans les Régions des Plateaux (223 km), Centrale (83 km), de la Kara (133 km) et des Savanes (60 km) (Tsigbé 2009 : 358-359)170. Pendant ce même temps, la Communauté européenne venant en soutien à l'Etat dans le domaine, multipliait ses activités. Ainsi, la région FED/ Savane, a-t-elle connu la construction et la réfection de 3 337,3 km de pistes entre 1980 et 1994 grâce au projet FED (Tiwone 2009 : 10) rendant effectif le désenclavement de ladite région jadis fermée à l'impulsion gouvernementale.

A la veille des crises multicolores des années 1990, le réseau routier togolais comprenait environ 1 600 km de routes revêtues, 2600 km de routes non revêtues et 500 km de pistes rurales (Tsigbé 2009)171.

Il était arrivé à un niveau de développement satisfaisant, avec le désenclavement acceptable de plusieurs régions. L'essentiel était donc fait en matière d'infrastructures routières, pour permettre aux pouvoirs publics et aux ONG de mieux se déployer sur quasiment toute l'étendue du territoire national togolais. Leurs divers services pouvaient désormais atteindre par le transport à bord d'automobile, plusieurs contrées et mener des actions administratives, humanitaires et économiques.

L'essor du réseau routier entraîna l'élargissement du patrimoine automobile du Togo.

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