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La gestion du parc automobile de l'état et le déploiement administratif au Togo (1937-1992)

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par Ahogla Egbèssi GBAMEHOSSOU
Université de Lomé (Togo) - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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3- Les services et sociétés de transport automobile administratif

L'année 1926 ouvrit une ère nouvelle pour le transport administratif.

En effet, des services de gestion et de transports administratifs furent mis sur pied. Si le Garage central n'eut jamais cessé de jouer son rôle depuis sa création, avec évidemment des fortunes diverses, les autres s'étaient succédés dans le temps pour défaut de performance.

3.1- Le Garage central, service administratif chargé de la gestion des automobiles de l'Etat

L'augmentation sensible du nombre de véhicules automobiles administratifs suscita la nécessité d'une véritable structure pour les gérer.

Ainsi, Bonnecarrère institua en 1926, un Garage central à Lomé32. Il a pour attribution la gestion du matériel roulant routier du service local. Comment les voitures administratives furent-elles gérées ?

Selon Y. S. Balakindé, la gestion débuta dès l'entrée du matériel dans le domaine public de l'Etat et continue jusqu'à sa sortie33. Elle suit un processus qui va de l'acquisition jusqu'à la reforme des véhicules en passant par la maintenance (Balakindé 2000 : 29).

Ainsi le Garage central réceptionnait les véhicules (qu'il montait) des pouvoirs publics sur demande adressée au Secrétariat général de l'Administration qui la satisfait dans la mesure du possible, selon les disponibilités du magasin général ou à défaut de celle-ci par achat sur

30 Avant 1939, année où le franc CFA fut adopté dans les colonies françaises d'Afrique, c'était le franc français qui y était utilisé. En conséquence, les montants que nous avons utilisés dans notre travail avant 1939 sont en franc français et ceux après sont en franc CFA.

31 JOT du 1er mai 1924, arrêté n° 79 du 18 avril, pp.160-161.

32 JOT, 1926, arrêté n° 235 du 29 juin créant un Garage central à Lomé, p. 265.

33 Y. S. Balakindé, entretien du 06/01/2010 dans son bureau au Garage central administratif.

place34. Il faut noter que la compagnie française de l'Afrique de l'Ouest (Cie FAO) était pendant longtemps l'une des principales maisons qui fournissait des voitures audit Garage.

Il arrivait que cette compagnie écope des sanctions de pénalités pour des raisons de retard de livraison.

En effet, en 1933, une amande initiale de 672,00 F lui a été infligé par le Commissaire de la République française au Togo, finalement réduit à 10 % sur proposition du chef des travaux publics, Castarramone, suite à une demande de levée des pénalités du directeur de ladite compagnie35.

Après l'immatriculation (qui relève de la compétence du Service des travaux publics), le véhicule était mis à la disposition du service ou du fonctionnaire nécessiteux sur ordre émanant exclusivement du cabinet du Commissaire de la République à qui les demandes étaient adressées36.

Les services ou sociétés privées qui étaient au service de l'Administration recevaient aussi des matériels du Garage.

Ainsi, au second semestre 1928, avait-il fourni à la Société des transports de l'Afrique de l'Ouest (STAO), une société privée coptée pour assurer le transport administratif dans le Nord du Togo, 22 voitures et 14 camions ou tracteurs dotés de matériels et ressources (pneus, pièces, carburant, etc.). Avec respectivement 95 000 km et 811 100 km parcourus, ces engins ont couté à l'Administration, 561 393, 83 et 675 325 F37.

Le Garage central réparait les véhicules appartenant à l'Administration coloniale française au Togo. Pour accomplir cette mission, elle disposait des moyens humains et matériels dont des ateliers de réparation qui apparaissent sur la photo n° 238.

La reforme marqua la fin du processus de gestion technique des automobiles. Elle consiste à sortir du domaine de l'Etat, le matériel qui, pour des raisons techniques, n'est plus apte au transport administratif. Elle est vendue aux enchères à titre privé. A titre illustratif, par la note n° 570 du receveur de l'enregistrement, adressée à l'Administrateur supérieur à Lomé,

34 JOT, 1926, arrêté n° 235 du 29 juin créant un Garage central à Lomé, p. 265.

35 ANT-Lomé, 9 C Garage central, dossier 11, commande d'une batterie pour Renault TT 437. Règlement des services de transport automobile dans le territoire (correspondances). Mise à la disposition du service de santé la camionnette Peugeot et TT 362, 1934-1935.

36 JOT, 1926, arrêté n° 235 du 29 juin créant un Garage central à Lomé, p. 265.

37 ANT-Lomé, 9 C Garage Central, dossier n° 6, appel d'offre pour l'entreprise du transit à Dakar et hors de Dakar, taux de remboursement des moyens de transport fournis par le Garage central aux services du gouvernement, 1930.

38 Voir page 28.

signale que deux véhicules d'immatriculation TT 100 et TT 597, ont été vendus aux enchères aux prix principaux respectifs de 4 150 F et de 1 550 F le 30 septembre 193539.

La gestion entière des automobiles administratives du Chef-lieu était à sa charge. Cependant, celles de l'intérieur, après leur affectation, l'était moins car, les Commandants de cercles avaient à leur disposition un personnel technique chargé d'assurer la réparation des voitures. C'était seulement pour de grosses réparations qu'elles étaient convoyées au Garage central.

Photo n° 2 : Les ateliers de réparation de véhicule du Garage central à Lomé vers 1930

Source : ANT-Lomé, Fonds du Togo sous mandat vers 1930.

Placé depuis sa création sous le contrôle du chef du Secrétariat général, le Garage central passa en 1932 sous l'autorité du chef du Service des transports publics40qui devint désormais le fournisseur des matériels dont ledit Garage a besoin pour servir le transport administratif pour lequel d'autres services étaient également accrédités.

39 ANT-Lomé, 9 C Garage central, dossier 12, demande de pièces de recharge pour voitures Renault, 1935.

40 JOT, 1932, arrêté n°135 plaçant le Garage central sous la direction des services des travaux publics.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille