WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des systèmes de production rizicole et des risques sanitaires y afférents dans la commune de Malanville, Nord Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Rostaing Akoha
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.5 Bas-fonds

Les bas-fonds, et plus généralement les zones humides, sont souvent considérés comme des milieux fertiles, qui peuvent, moyennant aménagement, porter des cultures permanentes et intensives. Selon Raunet (1985), les bas-fonds, en régions intertropicales, sont "les fonds plats ou concaves des vallons, petites vallées et gouttières d'écoulement inondables qui constituent les axes de drainage élémentaires emboîtés dans les épaisses altérations des socles cristallins "pénéplanisés" (...). Ce sont les axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenus dans l'épais manteau d'altération et alimentés par les pluies. (...) Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une période plus ou moins longue de l'année par une nappe d'eau correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à des apports par ruissellement".

Les bas-fonds sont soumis à des alternances de phases de submersion et d'exondation, qui déterminent leur fonctionnement physico-chimique. Quelle soit temporaire ou permanente, l'hydromorphie joue un rôle déterminant tant pour le riz que pour les cultures exondées, les sols de bas-fonds peuvent présenter de fortes contraintes agronomiques. Leur ampleur est extrêmement variable, y compris au sein d'un même bas-fond.

Les bas-fonds sont donc des milieux complexes, hétérogènes, dont le fonctionnement est déterminé par les conditions hydriques. Le rôle que joue le bas-fond dans les systèmes de production dépend de l'ensemble du système et des contraintes de l'économie familiale (gestion de la force de travail, qui oblige à des choix et des arbitrages entre les spéculations; problèmes de trésorerie et de soudure). Il dépend des contraintes foncières ou climatiques, des structures d'exploitation, des opportunités économiques, etc. En fonction des risques agroclimatiques, et des objectifs de sécurisation économique des paysans (faire face aux périodes de soudure, étaler les périodes de revenus), des configurations régionales peuvent être définies, à l'échelle d'un pays ou d'une région.

2.1.6 Risques sanitaires

Le risque est la probabilité d'apparition d'effets toxiques après l'exposition des organismes à un objet dangereux (Riviere, 1998). Pour Covello (1993), le risque est un concept « au minimum bi-dimensionnel, impliquant la possibilité d'une issue négative et une incertitude sur l'apparition, la chronologie et la gravité de cet effet négatif.

Si l'une de ces caractéristiques n'existe pas, il n'y a pas de risque. Plus formellement, le risque est la caractéristique d'une situation ou d'une action où il y a deux issues possibles, on ne sait pas laquelle doit se produire, et l'une d'elles représente un événement indésirable ».

Les risques sanitaires font référence aux diverses maladies que peuvent contracter les exploitants en étant exposés pendant longtemps à des facteurs de risques. L'eau, ressource naturelle indispensable à la vie, est aussi devenue, de manière directe ou indirecte, la première cause de mortalité et de maladie au monde (Handschumacher, 1996). Certes, l'accès à l'eau permet indéniablement d'améliorer les conditions de vie et les revenus. Mais il fait également, et spécialement en Afrique, apparaître de nouveaux problèmes tels l'expansion de certaines maladies et un déséquilibre socio-sanitaire. Selon la FAO/PNUD (1995), outre le fait qu'elle favorise la propagation des bactéries et virus pathogènes, l'eau joue également un rôle important dans la transmission des parasites, soit directement, soit en servant d'habitat aux vecteurs de ces parasites.

Les maladies transmises par des vecteurs en présence d'eau sont particulièrement fréquentes dans les zones irriguées (Shiklomanov, 1991). Ce constat accablant a mobilisé la communauté des chercheurs qui a identifié en zones humides, plus d'une vingtaine de maladies hydriques, dont les plus meurtrières sont le paludisme, l'amibiase, la dengue et le choléra. Mais de toutes les maladies transmises par l'eau, la plus grave est le paludisme, tant par le nombre de décès qu'il provoque que par le nombre de personnes infectées chaque année, et dont la qualité de vie et la capacité de travail s'en trouvent diminuées. On estime qu'environ cent (100) millions de personnes sont atteintes chaque année par la maladie avec quatre-vingt-dix pour cent (90%) des décès en Afrique subsaharienne (PNUD, 2003).

Dans ce travail, les risques sanitaires sont évalués par la morbidité. La morbidité pouvant être à son tour définie par plusieurs paramètres, nous utiliserons uniquement la prévalence.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire