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Analyse des systèmes de production rizicole et des risques sanitaires y afférents dans la commune de Malanville, Nord Bénin

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par Rostaing Akoha
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2009
  

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CHApiTRE 6 : ANALysE Du NivEAu DE RisQuEs sANiTAiREs LiEs A La pRoDuCTioN RiziCoLE DANs LA CoMMuNE DE MALANviLLE

Au niveau des ménages étudiés, nous avons recensé deux grands types de maladies : les maladies liées à l'eau et les maladies hydriques. Parlant des maladies liées à l'eau, seul le paludisme a été identifié. La bilharziose, les schistosomes et autres maladies cutanées ont été recensés et regroupés dans le groupe des autres affections. Nous avons fait une démarcation du paludisme parce qu'il affecte 80.4% des ménages. Seuls 19 % des ménages ne sont pas affectés par cette pathologie.

Le tableau suivant présente le nombre moyen de personnes affectées au cours de la saison de production :

Tableau 16 : Nombre moyen de personnes affectées par saison de production

 

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart Type

Toutes les
maladies

0

16

3.04

2.914

Paludisme

0

15

2.18

2.120

Autres
affections

0

13

0.86

1.937

Source : Données Août- Octobre 2009

A l'analyse du tableau, 3.04 (#177;2.914) actifs agricoles travaillant dans le riz tombent malades par saison de production. La moyenne d'actifs agricoles dans le riz dans la commune de Malanville étant de 3.93 (#177;3.766) personnes. Le paludisme affecte 2.18 (2.120) personnes par saison de production. On en déduit que plus de la moitié des actifs agricoles sont affectés par le paludisme au cours de la saison de production. La durée moyenne d'immobilisation des malades est de 5.16 (#177; 2.45) jours.

Comparons donc le nombre de personnes malades par système de production. Tableau 17 : Nombre moyens de malades par système de production

Nombre moyen de personnes malades

Riz irrigué

Riz inondé

Riz pluvial

Toutes les maladies

2.46

(#177;0.344)

3.40

(#177;0.303)

2.81

(0.504)

Paludisme

1.88

(#177;0.275)

2.40

(#177;0.239)

1.98

(#177;0.289)

Autres maladies

0.56

(#177;0.156)

1.00

(#177;0.210)

0.84

(#177;0.350)

Source : Données Août- Octobre 2009

Comparaison des moyennes du nombre de personnes malades par saison de production quelle que soit la maladie.

Posons : H0 : =u2 contre H1 :u1`u2

Les résultats du test t donne t= - 1.807 et p(t) = 0.073. p(t) > 0.005 ; nous acceptons l'hypothèse H0 et nous concluons que les deux moyennes sont significativement égales au seuil de 5%. Le nombre de personnes malades par saison de production au niveau du riz irrigué est égale au nombre de personnes malades au niveau du riz inondé. Les deux systèmes affectent également les actifs agricoles. Parlant du nombre de personnes atteintes du paludisme, les résultats du test de comparaison de moyenne donne t= -1.271 et p(t) = 0.206. On conclut au seuil de 5% que le nombre de personnes atteintes du paludisme au niveau des deux systèmes de production est le même.

Posons : H0 : =u3 contre H1 :u1`u3

Les résultats du test donne t = -0.569 et p(t) = 0.567. p(t) > 0.005 ; nous acceptons l'hypothèse H0 et nous concluons que les deux moyennes sont significativement égales au seuil de 5%. Le nombre de personnes malades par saison de production au niveau du riz irrigué est égale au nombre de personnes malades au niveau du riz pluvial. Cela impliquerait, que le système du riz irrigué et le système du riz pluvial affectent également les actifs agricoles travaillant dans la riziculture. De l'analyse, la même remarque se fait au niveau des malades du paludisme. Au seuil de 5% ; il n'existe pas de différence entre les deux groupes.

Posons : H0 : = u3 contre u2`u3

Les résultats du test donne t = 1.030 et p(t) = 0.582. p(t) > 0.005 ; nous acceptons l'hypothèse H0 et nous concluons que les deux moyennes sont significativement égales au seuil de 5%. Le nombre de personnes malades par saison de production au niveau du riz inondé est égale au nombre de personnes malades au niveau du riz pluvial. Cela impliquerait que le système du riz inondé et le système du riz pluvial affectent également les actifs agricoles travaillant dans la riziculture. De l'analyse, la même remarque se fait au niveau des malades du

.

paludisme. Au seuil de 5%, il n'existe pas de différence entre les deux groupes.

Nous remarquons qu'il n'existe pas une différence significative entre le nombre moyen de personnes atteints d'une quelconque maladie entre les trois groupes de système de production rencontrés dans la commune de Malanville. Le nombre d'actifs agricoles tombant malade par saison de production selon le système n'est pas significativement différent.

3.5

3

2.5

2

1.5

1

0.5

0

 

Mal

Pal

Autr mal

S1 S2 S3

Figure 8 : Nombre de cas pathologiques par système de production Source : Données Août- Octobre 2009

Le graphe ci-dessus présente, le nombre de cas de personnes affectées du paludisme et le nombre de personnes atteintes d'autres pathologies par système de production.

On pourrait être tenté d'affirmer que le système de production du riz inondé cause beaucoup plus de malades considérant les trois variables. Mais les tests de comparaison montrent qu'il n'existe pas de différence significative entre ces différentes moyennes. Quel que soit le système de production, les nombres de personnes sont atteintes sont similaires. Les ménages sont tous victimes des maladies quel que soit leur système de production.

6.1 Impacts des activités rizicoles et de l'irrigation sur l'état de santé des exploitants

Les produits phytosanitaires ou zoosanitaires sont très peu utilisés sur les sites pour la production de riz de bas-fonds. A la question de savoir les raisons, les exploitants ayant fait l'objet d'enquêtes soulignent qu'ils n'enregistrent pas d'attaques d'insectes, d'acariens ou de prédateurs. Signalons également que les variétés cultivées sont améliorées et sont résistantes. Il s'agit des variétés NERICA L20 et BERIX 21. C'est une protection, car les pesticides ou insecticides sont toxiques pour l'homme et présentent de grands risques pour l'environnement (Orékan et al. 1998).

En outre, les exploitants ne disposent d'aucun matériel de protection adéquat pour les activités agricoles de bas-fond. Le manque criard de bottes fait que les riziculteurs, en permanence au contact de l'eau, sont sujets à des piqûres de sangsues, et d'autres insectes aquatiques indésirables. Tout cela les expose aux maladies dermiques. Malgré cette absence de matériel de protection adéquat, aucun paysan ne s'est plaint jusque là de morsures de serpents.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus