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L'évolution des relations politique et militaires entre la Russie et les Etats- Unis sous Vladimir Poutine et G. Bush (2001- 2007 )

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par Excel MBATHE
Université de Kinshasa - Graduat 2007
  

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SECTION 3 : LA GUERRE FROIDE

En effet, le terme « guerre froide » signifie la confrontation politico-idéologique entre deux blocs hostiles et contradictoires. L'expression a été utilisée pour la première fois par le journaliste du New York Times, Walter LIPPMANUEM. Reymont ARROND, quant à lui, avait défini la guerre froide comme étant une guerre limitée dans un espace mondial bipolaire, ou les deux grandes parties du conflit évitaient de se confronter directement.16(*) La guerre froide était surnommée « l'équilibre de la terreur » faisant référence au danger que courrait la planète à cause de la compétition nucléaire entre les deux grands géants (Etats-Unis et U.RS.S). Ainsi, on comprend que la guerre froide n'était que le synonyme de la polarisation du système international, autour de deux puissances majeures, et dont le produit des blocs n'était que la manifestation de la révolution nucléaire qu'avaient connue les relations internationales.

Elle commence à la fin de l'année 1946, caractérisée par des tensions croissantes dans les rapports entre les Etats-Unis et l'ex- U.R.S.S. La question de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Grèce, la rapide démobilisation militaire américaine suivie par une rapide démobilisation de l'armée soviétique a déclenché une atmosphère d'incertitude et accrue la méfiance réciproque entre les deux blocs.

Elle prendra encore un grand élan lors du discours du Président Harry TRUMAN devant le Congrès américain en février 1947 sur sa doctrine de la politique étrangère américaine, dans un contexte international difficile où il fallait d'autre part, aider l'Europe à travers un plan Marshall et de l'autre apporter une aide militaire aux Alliés.

Cet exposé fut prononcé au moment où Moscou abritait la conférence des Ministres des affaires étrangères des quatre grands alliés de la seconde guerre mondiale (U.R.S.S, France, Grande-Bretagne et Etats-Unis) ; ce fut un grand coup de froid pour la conférence. Les ministres avaient du mal, dans un tel climat de tension, d'arriver à un compris sur le statut d'occupation de l'Allemagne. La conférence connut un échec, et allait dessiner le nouveau visage de la connexion politique entre les deux pays.

Cette doctrine nommée « containment » allait donner des significations de nature stratégiques et géopolitiques qui allaient expliquer la position des Etats-Unis concernant le dossier européen, car elle devait jeter la base d'une défense politique solide capable de contenir la montée en puissance du communisme, qui prenait une expansion à grande vitesse en Europe.

Face à tous ses malentendus, la réaction soviétique ne tardera pas car les pays de l'Europe de l'Ouest ayant accepté « le plan Marshall américain » à travers une réunion tenue à Paris, qui se solda par une déclaration nommée « La déclaration de Paris », Moscou décida de rompre ses relations politiques et diplomatiques avec les pays européens signataires de cette déclaration, en les considérants comme (les valets de l'impérialisme américain)17(*). Et la grande réaction soviétique était de déclarer que : « Le monde était divisé en deux blocs hostiles : un bloc capitaliste et impérialiste dirigé par les Etats-Unis, et un autre bloc anticapitaliste et anti-impérialiste dirigé par l'U.R.S.S » ayant pour objectif de saper l'impérialisme et de renforcer la démocratie.

La guerre froide s'amplifiera à partir dès 1949 lors de la division de l'Allemagne appelée « Blocus de Berlin » qui apparaissait inévitable, et puis le soutien apporté par les pays occidentaux pour le renouveau de l'Allemagne de l'Ouest, ce qui amena STALINE à faire le blocus de Berlin, d'avril 1948 à mai 1949. Ce fut là, la première épreuve de force entre les deux grands qui s'acheva par la victoire des Américains qui réussissent à sauver la ville de l'asphyxie par un pont aérien.

Elle connue un grand point saillant lors de la crise coréenne car, les Etats-Unis et l'U.R.S.S s'étaient mis d'accord, après la fin de la guerre mondiale, de mettre la Corée sous contrôle du « Trusteeship » c'est-à-dire la tutelle internationale. Pendant cette période, l'U.R.S.S occupa le Nord de la Corée, tandis que les Etats-Unis occuperont le Sud du pays.

La crise survint lorsque le Nord communiste décide d'envahir le Sud en 1950, cela fera craindre à l'ONU le spectre d'une troisième guerre mondiale, c'est ainsi qu'elle décida l'envoi des contingents d'une quinzaine des Nations appuyées par les troupes américaines. Le conflit s'acheva trois ans plus tard par une trêve qui laisse inchangée la frontière d'avant guerre.

A travers ses deux crises (1948-1953), la guerre froide arrivera vers un stade de tension inconnue et créera un manque de dialogue entre les deux Etats.

Cependant, la mort de STALINE en 1953 et l'arrivée au pouvoir du républicain EISENHOWER à la commande de la Maison Blanche allaient créer un espace propice pour une détente provisoire, ce qui allait permettre la réactivation des canaux de dialogues directs entre les deux puissances. Le Président américain EISENHOWER amorça une nouvelle vision des relations internationales par la doctrine « The New Loock Strategic and Diplomatic » par là, il consacrait l'impossibilité de la victoire du capitalisme sur le communisme à court terme et à travers l'usage de la force aux exigences internationales.

L'arrivée au pouvoir du Président Nikita KHROUCHTEV en 1956 du côté soviétique, va marquer la nouvelle ligne de la politique étrangère de l'U.R.S.S nommée « Coexistence pacifique », qui entendait éviter une guerre destructive entre l'Union Soviétique et les Etats-Unis. Elle sera symbolisée par la visite du leader soviétique en 1957 à Washington où il prononça un discours important à la Maison Blanche :" Je suis venu voir comment vivaient les esclaves du capitalisme, et bien, je dois dire qu'ils ne vivent pas mal "18(*). " Nous estimons que notre système est le meilleur, et vous pensez que le votre est aussi le meilleur, mais bien sur, nous ne devons transformer pas cette querelle en une lutte ouverte "19(*)

A travers son voyage et son discours, l'amitié Américano-soviétique connaîtra une autre phase, elle permettra ainsi un rapprochement qui aboutira au retrait des troupes soviétiques de l'Autriche, au règlement des problèmes de désarmement devant les Nations-Unies, ainsi que de la reconnaissance de la République Fédérale Allemande par l'U.R.S.S, toutes ses avancées n'ont pu empêcher que les deux puissances puissent encore retourner dans un statu quo à travers deux nouvelles crises : la deuxième crise de Berlin et la crise de Cuba.

Cette deuxième de crise de Berlin est due à l'accord de Potsdam de l'après deuxième guerre mondiale, qui divisait Berlin en zones d'influence dont trois zones d'occupations occidentales et une zone d'occupation soviétique. Le problème de la crise survint du côté soviétique car, le niveau de vie n'était pas meilleure, la liberté politique restreinte, cela poussa les habitants du côté Est (Soviétique) à immigrer vers la République Fédérale d'Allemagne (Ouest). Elle prendra une autre tournure lorsque KHROUCHTCHEV en 1958 déclara ce qui suit : " Qu'il était temps que de mettre fin au système d'occupation à Berlin, et annonça que l'Union Soviétique transférera à la souveraineté de la République Populaire Allemande, les fonctions qu'exercent encore à Berlin les organes soviétiques, ce qui fait que les puissances occidentales devraient traiter n'importes quelles questions qui relèvent du domaine allemand avec la République Populaire Allemande "20(*)

Cette déclaration sonna encore le glas dans la relation entre les Etats-Unis et l'U.R.S.S, elle obligera Washington à la reconnaissance de la République Populaire Allemande, en cas de refus de celui-ci, une brèche militaire sera ouverte ; ce qui risquerait de déclencher une guerre atomique. Une conférence fut organisée à Genève avec la présence des quatre Ministres des Affaires Etrangères pour tenter de trouver un dénouement heureux face à ce problème, mais elle aboutit au refus des deux camps pour désamorcer cette crise.

Paris abrita une deuxième conférence de la crise, mais elle fut rapidement interrompue, car l'aviation américaine espionnait au dessus du territoire soviétique. L'échec de Paris, allait pousser les soviétiques à instruire leur satellite (Allemagne de l'Est) à la construction d'un mur de séparation, qui allait symboliser « La guerre froide » comme signe d'atteinte à la liberté individuelle, et à la liberté de circulation, ce mur stigmatisera l'opinion publique internationale qui le surnommera « Le mur de la honte ».

La crise de Cuba ou la crise de fusées allait de nouveau mettre le monde dans la crainte d'une guerre nucléaire suite à la prise du pouvoir à la Havane par Fidel CASTRO soutenu par les américains, mais l'union fut de courte durée car, CASTRO se rapprocha du bloc communiste qui sera sanctionné par la signature des plusieurs accords, notamment militaires, en accusant les Etats-Unis d'encourager des mouvements anticastristes pour l'évincer du pouvoir. Par là, les Etats-Unis sous l'impulsion du Président KENNEDY allaient exercer un blocus politique contre l'île.

Mais, l'île demanda l'assistance de Moscou, et l'obtint. Celle-ci se concrétisera par l'envoi des techniciens soviétiques pour la construction des bases de missiles nucléaires sécrètes. Le 22 Octobre 1962, le Président américain KENNEDY révélera au monde la décision d'un autre blocus qui sera militaire et lancera un ultimatum pour contraindre l'Union Soviétique de retirer ses armes nucléaires postées à Cuba, afin d'éviter le déclenchement d'une guerre nucléaire : " Nous ne courrons pas, sans nécessité, les risques d'une guerre mondiale dans laquelle les fruits de la victoire seraient cendres dans notre bouche, mais nous ne reculerons pas face à ces risques à tout moment ou il faut envisager "21(*). Face à ce grand dilemme, les soviétiques retirèrent leurs missiles et les Etats-Unis prirent l'engagement à ne pas envahir Cuba. De par sa gravité, la crise cubaine amène les deux grands à une prise de conscience du danger que constitue la poursuite de la course aux armements, surtout dans le domaine militaire.

Pour éviter une telle issue et pour diminuer les dépenses engagées dans cette course aux armements, un premier traité est signé à Moscou en juillet 1963 qui prévoit l'interdiction de tous les essais nucléaires non souterrains, tandis qu'un téléphone rouge est installé entre les deux Grands pour favoriser des discussions rapides lorsqu'une crise survient. Cet accord est suivi par le Traité de Non Prolifération nucléaire en 1968 qui entend limiter la diffusion de la technologie nucléaire militaire dans le monde.

Cette crise fut l'élément le plus important de l'histoire diplomatique internationale, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Elle consacra le processus de la dissuasion graduée, qui arrive à la conclusion qu'une agression même mineure suscitera une seule forme, à savoir l'attaque atomique, c'est-à-dire qu'une attaque conventionnelle, on ripostera par des armes conventionnelles, en cas d'attaque atomique, la riposte sera fait par des armes atomiques, si l'adversaire procède à l'explosion atomique, on répondra par la même manière.

Avec le recul dans l'histoire, il apparaît bien que la première phase de la guerre froide fut sanctionnée par la résolution de la crise cubaine. Cette phase marqua la séquence historique allant de la conférence de Londres de 1947 jusqu'à la résolution du conflit cubain en 1962, ouvrant ainsi la voie au processus de la détente ou de la coexistence pacifique.

La détente est un terme occidental qui constituait une sorte d'atténuation de la tension qui régnait entre l'Ouest et l'Est à l'époque de la première phase de la guerre froide. Il s'agissait d'une innovation qui visait à traduire le climat pacifié dans lequel évolué les relations internationales depuis la fin des crises des missiles du Cuba. Une sorte d'adoption d'une nouvelle politique destinée à surmonter la division entre les deux systèmes antagonistes, en reconnaissant à l'autre le droit d'exister, afin de jeter les bases d'un nouvel ordre économique mondial, destinées à réduire les inégalités de développement, et d'éviter une confrontation économique entre les pays riches et les pays pauvres à travers la prise en compte des besoins des pays du tiers monde, en particulier au niveau de leurs souverainetés sur leurs richesses et ressources naturelles.

Dans cette perspective, le Président américain Richard NIXON (1968-1975) allait essayer de doter le monde d'une nouvelle structure de paix, en passant de l'ère de la confrontation indirecte vers l'ère de la négociation et de la coopération. Cette politique aboutira à la signature du traité de SALT sur la limitation des armements stratégiques, qui allaient être renforcée par la signature d'un autre accord politique SALT II sur la prévention de la guerre nucléaire.

En contrepartie, la coexistence pacifique est un terme marxiste qui correspondait à une conception des relations entre les Etats appartenant à des systèmes politiques et économiques différents. Elle représentait la formule d'une paix provisoire, qui n'était que le résultat d'une période historique exceptionnelle, marquée par l'amplification du danger nucléaire. Certains auteurs ont évoqué que l'usage de ce processus s'explique par l'affaiblissement qu'avait connu le bloc occidental (le fiasco du Viêtnam, le fiasco du Watergate, le boycotte de la France aux institutions de OTAN...), et qui ne rendait plus nécessaire l'utilisation de la révolution puisque, celle-ci constitue une des voies les plus efficaces pour instaurer la dictature du prolétariat, en utilisant la diplomatie parlementaire.

La coexistence pacifique tire ses fondements de la vision de LENINE qui évoquait que tous les Etats ne parviendront pas au socialisme, par le même rythme, et qu'il y'aura toujours des variantes importantes dans les plans de passage, afin de raffiner les moyens de la lutte des classes. Ces variantes qui étaient derrière l'émanation du processus de la coexistence pacifique sont :

· L'internationalisation croissante de la vie économique mondiale,

· L'équilibre de la terreur, qui allait obliger Moscou à poursuivre ses objectifs par des moyens non militaires.

Ainsi, on comprend que la coexistence pacifique ne constitue pas la traduction idéologique et philosophique de la détente. La détente est un processus qui appelait à l'ouverture d'une nouvelle page dans les relations internationales entre les deux blocs, alors que la coexistence pacifique ne signifiait pas la fin de la lutte des classes et de la compétition internationale entre les deux blocs, mais faisait référence au moyen le plus élevé de la lutte des classes, qui allait permettre à U.R.S.S de remporter dans la fin la compétition économique sur les Etats-Unis, et de faire prévaloir la supériorité du système production socialiste sur le système de production capitaliste, qui était condamné à mourir par l'Histoire selon la doctrine communiste.

Cette divergence dans l'application des deux termes allait aboutir au triomphe du bloc occidental sur le bloc socialiste, car dans le bloc socialiste, la chute de KOURBACHTCHV va être accompagnée par l'arrivée de BREJNEV au pouvoir en U.R.S.S, celui-ci exerça un pouvoir totalitaire, et pris une série de mesure (dans le cadre de la compétition contre les Etats-Unis) qui passa au détriment des besoins de la population soviétique. Ainsi un pouvoir bureaucratique s'exerça sur la population et amena plusieurs intellectuels, journalistes et écrivains en prisons. L'ère de BREJNEV était caractérisée par la domination d'un seul parti politique qui monopolisa la vie politique, et s'étendra jusqu'au satellite de l'U.R.S.S.

En effet, BREJNEV a tenté de rallier le processus de la coexistence pacifique avec ses propres convictions, qui justifient la souveraineté limités des Etats socialistes, pour intervenir directement en Tchécoslovaquie, ou en dehors du territoire soviétique (l'Afghanistan en 1979). La doctrine de BREJNEV prévoyait que les partis communistes étaient responsables non pas seulement devant les partis communistes, mais aussi devant l'ensemble des mouvements communistes, et qu'en cas de trahison, U.R.S.S disposait du droit d'intervenir, étant donné qu'elle est la gardienne du système (une sorte de retour au culte stalinien).

Par ailleurs, dans les Etats-Unis, la stratégie américaine du New Look Strategic and Diplomatic, le Containment, allaient se poursuivre jusqu'à l'arrivée de Jimmy CARTER à la Maison Blanche (1976-1980). CARTER allait ajouté à la stratégie de la détente, le processus de la diplomatie préventive, qui allait permettre à la population américaine de surmonter l'humiliation engendrée par la Watergate et la guerre du Viêtnam, en menant une nouvelle politique qui reposait sur la nécessité d'insuffler à la politique étrangère américaine une dynamique, à travers l'abandons de toutes formes d'hégémonies, et la promotion des droits de l'homme qui allaient se transformer à une politique de conduite. Il s'agissait d'une véritable modification du «  Realpolitiks américain », puisque CARTER défendait l'idée que l'influence sur les comportements des autres exigeait la connaissance de ses préoccupations, de ses craintes et de ses intérêts.

L'arrivée de CARTER pénétrait dans un moment crucial de la guerre froide, car il a réussi à refléter le retour aux préoccupations morales américaines, puisque, l'opinion publique américaine ne se reconnaissait plus dans une diplomatie d'équilibre, mais dans le cadre d'un système national, par la reconnaissance des impératifs géopolitiques et celles du combat en faveur des droits de l'homme dans l'action américaine, ainsi que le renforcement des liens transatlantiques avec ses alliés ( L'Europe occidentale et le Japon), une sorte de retour en effet au processus du Containment développé à l'ère de John KENNEDY, car il évoquait que toute tentative par une puissance étrangère de prendre le contrôle de n'importe quelles régions, sera considéré comme une attaque contre les intérêts vitaux des Etats-Unis ( l'appel de CARTER au boycottage des jeux olympiques de Moscou, suite à l'invasion de l'Afghanistan par l'armée rouge).

Au début des années 1980, une contestation se développa particulièrement en République Fédérale d'Allemagne. Elle s'opposait à l'installation par les Américains de missiles balistiques à moyenne et courte portée sur le territoire de certains de leurs alliés européens, en réponse au déploiement de missiles comparables de la part des Soviétiques sur le territoire de certains pays membres du Pacte de Varsovie. C'est ce qu'on appela la « crise des euromissiles »22(*).

Face à ce mouvement, les Etats-Unis et leurs alliés adoptèrent, dans le cadre de l'OTAN, une « double décision » en décembre 1979 ; tout en poursuivant le processus de déploiement de ces missiles, en particulier sur le sol allemand, on s'engageait à négocier avec les Soviétiques pour un retrait réciproque de ce type d'armements. Ces négociations prirent véritablement corps en 1985 et aboutirent, le 8 décembre 1987, à la signature par Ronald REAGAN et Mikhaïl GORBATCHEV du traité de Washington sur l'élimination des missiles terrestres de moyenne et de plus courte portée.

Ce traité prévoit la destruction de tous les missiles soviétiques et américains d'une portée de 500 à 5 500 kilomètres, et la mise en place d'un programme de vérification d'une durée de treize ans. Premier accord de désarmement nucléaire au sens strict, il fut ratifié par le Sénat américain et le Praesidium soviétique en mai 1988.

L'ère de Ronald REAGAN (1980-1988) avait prouvée la supériorité économique et technologique américaine sur son homologue soviétique, en cherchant à renforcer les ambiguïtés Ouest-Est, par la nécessité de mener une politique étrangère globale en renouant avec l'élément de la puissance, et la considération de l'ennemi comme l'empire du mal.

L'administration de REAGAN tentera de réaffirmer le leadership américain sur le monde libre, en considérant le communisme comme étant un système condamné à l'échec, puisque il n'est pas fiable. Il tenta de mettre une politique basée sur la combinaison d'idéalisme et d'intérêts matériels (la réconciliation avec la Pologne). Mais cependant, on a constaté l'apparition d'une nouvelle arme, à savoir l'arme technologique dans le cadre du projet de la guerre des étoiles qui a été lancé dans le cadre d'une nouvelle vision politique cherchant à neutraliser les missiles soviétiques par des mesures défensives, ce programme avait bien prouvé l'énorme différence technologique entre les deux blocs.

Dès la fin des années 70, l'U.R.S.S s'enlisait progressivement sur le plan économique et social, les problèmes avec les satellites (Pologne, Tchécoslovaquie) contribuèrent au blocage du système soviétique. L'invasion de l'Afghanistan et l'incapacité de réaliser la victoire finale, la course ruineuse à la supériorité militaire, l'incapacité soviétique de s'adapter avec l'ouverture de l'économie du marché et des contingences planétaires et la crise agricole allaient crées une crise économique flagrante. Le régime politique dictature qui empêchait la population de s'exprimer allait substituer un large mécontentement de la population soviétique, tout en ajoutant la crise politique que U.R.S.S a du comblé après la mort de BREJNEV. Bref, tous les ingrédients de la dislocation future de l'empire étaient présents. En 1984, Jean Baptiste DUROSELLE écria : " Tout empire périra si celle-ci est incapable de satisfaire les aspirations de tout les hommes et de sauvegarder leurs droits et leurs libertés les plus fondamentaux "23(*)

Quoiqu'il soit, Mikhaïl GORBATCHEV allaient mener des essaies pour moderniser le système politique, telle que l'annonce d'une nouvelle révision constitutionnelle en 1988 et la libération de l'espace politique, mais cela n'allait pas pu éviter le sauvegarde de l'empire. Le 9 Novembre 1989, le mur de Berlin qui symbolisait la guerre froide allait être brisé, provoquant un séisme d'ordre politico-historique qui aboutira à la déligitimation des classes sociales, et les remplacements de toute une classe dirigeante, dans la dislocation de l'U.R.S.S. et la proclamation de l'indépendance de la Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, l'Hongrie, et l'unification des deux Allemagnes.

Les Médias occidentaux ont parlé de la mort de l'année, et d'une deuxième mort de LENINE, ou que Karl MARX n'avait crée qu'une idéologie et non pas un système capable de gouverner les gens, cependant, il a fallu attendre le 25 décembre 1991 après le coup d'état de ELTSINE, et la démission de GORBATCHEV de la tête d'un empire qui n'existait plus, perçu dans la disparition de la bannière rouge qui ne flotta plus sur le Kremlin, ou du déboulonnement des statuts de Marx ou de LENINE, couronnant la mort de l'Union Républicaine Socialiste Soviétique, et l'instauration d'un Nouvel Ordre Mondial.24(*)

* 16 ARROND, R., cité par COLARD, D., Les relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours, Paris, Ed. Dalloz, 1994, p. 42

* 17 DUROSELLE, J-B., L'histoire des relations internationales de 1945 à nos jours, Paris, Ed. Dalloz, 1995, p. 60

* 18 DUROSELLE, J-B., Op.cit, Pp. 166-167

* 19 COLARD, D., Op.cit, p.55

* 20 Patrick WAJSMAN, L'illusion de la détente, Paris, Ed. Vendôme, 1987, p.64

* 21 DUROSELLE, J-B., Op.cit, p.240

* 22 Monde diplomatique, www.monde-diplomatique.net

* 23 DUROSELLE, J-B., cite par COLARD, D., Op.cit, p.42

* 24 DUROSELLE, J-B., Op.cit, p.408

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway