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Relations transfrontalières entre deux villes " jumelles " du fleuve Sénégal: Matam Sénégal et Matam Réo

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par Barka BA
Université Cheikh-Anta-Diop au Sénégal - Maitrise de géographie 2010
  

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1.4. Les activités économiques :

La structure économique et de l'emploi de la région laisse apparaitre un taux d'évolution très lent du marché de l'emploi. Cet espace frontalier se particularise par l'importance du secteur primaire dans les activités de la population. Plus de 80% des habitants da cette partie de la vallée vivent principalement du secteur primaire. L'industrie est quasi inexistante mais toutefois le secteur connait aujourd'hui un début dû à la régionalisation de Matam Sénégal. Sur la rive gauche les principales activités économiques sont :

? L'Agriculture : Elle mobilise près de 70% de la population active. On dénombre dans la ville du Sénégal14 périmètres irrigués, soit 195,8 ha répartis entre 612 producteurs, soit une moyenne 0,31 ha par exploitant (SAED Matam 2007). Cependant cette activité souffre d'un certain nombre de problèmes dont le cout élevé des aménagements hydro-agricoles (eau, intrants...), le déficit pluviométrique et l'irrégularité des crues. A cela s'ajoute l'occupation des terres de culture de « Diéri » en période hivernale par les eaux de marigots de Diamel et de Navel. Les spéculations sont composées du mil, du riz, de la patate douce, de la pastèque, de l'oignon etc. La culture maraichère se développe de plus en plus dans la ville et elle est pratiquée sur les berges du fleuve.

? L'élevage : Le cheptel qui est constitué principalement de bovins, d'ovins (3000 têtes dénombrées dans la commune), de volaille (12000 têtes)23. Les asins et les équins sont surtout utilisés pour les travaux champêtres mais aussi pour le transport intra-urbain. Le développement de l'élevage dans la ville souffre d'un manque d'espace et des problèmes sanitaires comme la fièvre du rift valley, les maladies parasitaires. Le taux d'accroissement annuel du cheptel est de 3% dans la commune.

? La pêche : Cette activité occupe une place importante dans la ville et est pratiquée par le groupe socio-professionnel dit « soubalbé » vivants dans les quartiers de Diamel, Navel et Soubalo. Elle est faite de façon artisanale par près de 287 personnes. Les espèces capturées sont composées de tilapia, lattis niloticus, l'etropus, etc.

23 Source Inspection Générale des Services Vétérinaires de Matam, 2004

UCAD - Département de géographie, Mémoire de maîtrise de Géographie présenté par M. Barka BA 2010 36

« Les relations transfrontalières entre deux villes jumelles du fleuve Sénégal : Matam Réo et Matam Sénégal »

Tableau n°3 : Répartition des pêcheurs et des pirogues de pêche

Secteurs

Nombre de

pêcheurs

Pirogues

Soubalo

63

34

Navel

84

35

Diamel

140

52

Total

287

121

Source : direction de pêche de Matam 2009

Il faut signaler que la pêche est en pleine régression dans la ville. Ceci est dû à la non régénération des ressources halieutiques, aux difficultés d'accès au crédit et à la vétusté du matériel. Ainsi, on assiste à la migration des pêcheurs vers les régions de Saint-Louis et de la Casamance ou même vers la Gambie.

Les activités du tertiaire sont constituées principalement par le commerce et l'artisanat : ? Le commerce : il occupe 2% de la population active. Les commerçants sont répartis dans les deux marchés de la ville (marché central de Tantadji situé sur le quai et celui de Diamel) et dans les quartiers. Selon leur implantation (voire graphique), le marché central regroupe le plus grand nombre de commerçants, suivis des quartiers de Soubalo, de Tantadji et de Gourel Serigne. Ce secteur est handicapé par la fraude du fait de la proximité de la République Islamique de la Mauritanie d'où viennent des produits de première nécessité et des appareils électroniques. Le commerce est confronté à d'autres problèmes dont l'exigüité du marché central, le délabrement des ponts rendant difficile l'approvisionnement de la ville. Cette situation a rendu peu dynamique le commerce local.

UCAD - Département de géographie, Mémoire de maîtrise de Géographie présenté par M. Barka BA 2010 37

« Les relations transfrontalières entre deux villes jumelles du fleuve Sénégal : Matam Réo et Matam Sénégal »

Graphique 3 : répartition des commerçants de Matam Sénégal :

 
 
 
 
 
 
 
 

5% 5%

Marché central

Soubalo

Tantadji

Gourel Serigne

Navel

Diamel

24%

Source : service régional du commerce 2007

10%

12%

44%

? L'artisanat : Il constitue la deuxième activité du secteur tertiaire dans la commune. Les activités artisanales sont composées, de la teinture, de la bijouterie, de la cordonnerie et de la poterie etc. Selon le recensement de la chambre de métier, la ville comptait en 2005 près de 231 artisans dont 21% de femmes regroupées en GIE et GPF s'activant autour de la teinture, de la filature, du tissage, du tricotage, de la broderie, de la coupe, de la couture et de la transformation des produits agricoles

Tableau4 : Répartition des actifs du secteur artisanal

Grades

Artisanat de

Production

Artisanat d'Art

Artisanat de Service

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Maîtres artisans

55

00

25

35

26

00

Artisans

35

00

00

15

10

00

Compagnons

25

00

00

00

02

00

Chefs

d'entreprises

03

00

00

00

00

00

TOTAL

118

00

25

50

38

00

Source : Chambre des métiers de Matam (données de 2005)

UCAD - Département de géographie, Mémoire de maîtrise de Géographie présenté par M. Barka BA 2010 38

« Les relations transfrontalières entre deux villes jumelles du fleuve Sénégal : Matam Réo et Matam Sénégal »

La population de la wilaya de Gorgol est en majorité rurale (80 % des ménages sont agriculteurs). 13 % sont comptabilises au chômage (Mauritanie : 29 %) et 36 % serait analphabètes (Mauritanie : 57 %)24. La région est la deuxième du pays en surfaces cultivées. Ses activités sont essentiellement composées de :

? L'agriculture qui est donc la première activité vivrière de la région, occupe700 ha de culture dieri et 2000 ha de culture oualo ainsi que 2000 ha de périmètres irrigués font vivre la région. 40 % des familles vivent principalement de cette activité et 26 % des familles l'utilisent en activité secondaire25.

? L'élevage, seconde activité économique de la région est de type extensif et les troupeaux effectuent des migrations saisonnières à la recherche de points d'eau et de pâturages. Aucune industrie agroalimentaire ne s'y est pourtant installée26.

? Le commerce est la troisième activité économique de la région. Organisées en coopératives ou en associations, les femmes réalisent et vendent des melhafas (voiles) et des pièces de coton colorées réputées dans toutes les régions avoisinantes. Comme toutes les villes de la région, Matam Réo reste aussi dominée sur le plan économique par le secteur primaire. Plus de 80% de sa population s'activent dans l'agropastoralisme et l'industrie est quasi inexistante dans toute la région. Le commerce constitue aujourd'hui, le moteur de développement de la ville. C'est aussi une activité transfrontalière.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo