WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Applicabilité de la théorie d'intégration dans la sous-région des grands-lacs africains. Cas de la CEPGL

( Télécharger le fichier original )
par John Christoph Jimmy KOMBE KIBUKILA
Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section II. Le Bilan de la CEPGL

D'une manière générale, la CEPGL et tous ses organes ont continué à fonctionné jusqu'en 1996.80(*) La première guerre de la RDCongo en octobre 1996, précédée par les ébranlements des régimes et des assassinats successifs des chefs d'États au Rwanda et au Burundi ont occasionné l'arrêt quasi-total des activités de la CEPGL. Disons comme le montre aussi le Professeur Arsène MWAKA, qu'au cours de différentes guerres au sein de l'espace CEPGL, aucune intervention de ladite organisation dans le cadre de la sécurité collective n'a pu être signalée. Nous pourrions par exemple assister à la défense mutuelle assurée par le Rwanda en coalition avec le Burundi pour la RDC agressé en 1996. Si l'un de ces 2 pays serait l'agresseur, pourquoi la RDC ne pourrait-elle bénéficier de l'appui de l'autre pays membre de la CEPGL ?

Le bilan de cette stratégie de développement intégré et collectif a été largement négatif. La CEPGL n'a pas fait exception de ce constat malheureux ; en dehors d'être un véritable cadre de sécurité collective, elle n'a été qu'un instrument au service des régimes en place pour asseoir leur hégémonie. La CEPGL a été un fiasco `' avant tout et d'abord `' pour la sécurité des États membres et de leurs populations.

§.1. La CEPGL, un échec de sécurisation des États membres et des populations

Selon JP CHRETIEN, la région des grands lacs est actuellement symbolisée par les horreurs de ses violences : conflits ethno-politique, guerre, massacres à grande échelle, viol, génocide, etc.81(*) Le Rwanda, le Burundi et la République Démocratique du Congo connaissent des conflits dont les racines se situent dans un passé lointain et récent, idéologiquement chargé et intellectuellement manipulé, mais dont les cultures des peuples sont plus similaires que différentes.

En effet, nous devons rappeler que la CEPGL s'était fixée pour premier objectif : Assurer avant tout et d'abord la sécurité des États membres et de leurs populations de sorte qu'aucun élément ne vienne troubler l'ordre et la tranquillité sur leurs frontières respective.

Cependant, aucune structure spécifique d'ensemble chargée de la prévention et de la gestion des conflits n'a été mise en place par les États membres. Seuls les conseils ministériels et le sommet des chefs d'États de la région se réunissant périodiquement se penchaient sur des questions de sécurité. Il est bien clair qu'il s'agissait de la sécurité des régimes politique et des individus au pouvoir soutenus parfois de l'extérieur de la CEPGL et où, Mobutu, trônait sur les autres.

MUHINDUKA explique dans son ouvrage qu'en partie cette hégémonie Mobutienne par son audience internationale et les facilités ainsi mises à sa disposition par les puissances étrangères et les institutions financières internationales qui ont renfloué les caisses de la CEPGL.82(*) Ce qui a fait dire à de nombreux observateurs, la CEPGL n'était qu'un `'club de trois chefs d'États `' plutôt qu'un regroupement de trois États.

Mais à voir de plus près, la CEPGL est plutôt une institution incapable de prendre en charge tous les problèmes des États membres. Pendant longtemps, les relations entre Kigali et Kinshasa, sont restée cordiales alors qu'entre Kigali et Bujumbura, Kinshasa Bujumbura, elles sont restées tendues. En plus l'implication de Kinshasa dans le renversement de Bagaza par Buyoya, plusieurs incidents autour des frontières nationales, ont émaillé les relations entre les deux leaders Burundais.

* 80 N. MUTABAZI, « Politique d'intégration économique des pays des Grands Lacs : Lecture d'un échec dans la reconstruction de la République Démocratique du Congo, le rôle de la société civile », in cahiers de droits de l'homme et de la paix dans la région des Grands-Lacs, Vol N°12, p116

* 81 J.P. CHRETIEN, `' Dimension historique de la question identitaire dans la région des grands-lacs. En quête d'un équilibre moderne,in regards croisés, N°12, 2004, pp 15-17.

* 82 D. MUHINDUKA, Perspectives sur la durabilité de la Société internationale d'Électricité des pays des Grands-Lacs (SINELAC),communication présentée aux XXe Journée ATM-CREDES droit et développement, 2004, p.5

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo