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Apport de l'ONG Codefer à  la promotion de l'agriculture comme facteur de développement socio-économique dans la ville province de Kinshasa

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par Elvis MUNOY GEODIS
Université catholique du Congo - Licence 2013
  

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2.2.5.2. Les principaux leviers du développement agricole33(*)

Ci-après suit une discussion sommaire des principaux leviers (mesures politiques, intrants, facteurs d'appui à la production) à utiliser pour augmenter la production agricole et ainsi améliorer la sécurité alimentaire et les revenus.

1°. L'importance des infrastructures rurales

Il est à remarquer que la production agricole pour le marché ou pour l'exportation est très tributaire des infrastructures rurales et désenclavement (routes de dessertes agricole, grand axes routiers, voies fluviales et ferrées, ponts, bacs et passages à niveau). Le rôle essentiel de l'Etat et des structures décentralisées de l'Etat est de maintenir et d'améliorer ces infrastructures, ce qui requiert un financement important. La réduction des marges de commercialisation dépend surtout de la réduction des coûts de transport. Et pour les produits non périssables, il faut au maximum utiliser la voie fluviale, car elle est de loin le moyen de transport de moins cher.

2°. Les semences améliorées

Actuellement, on constate en Afrique une très forte demande en semences et plantes améliorées, en République Démocratique du Congo (RDC) cela est plus remarqué.

La production de ces semences devra surtout se faire par l'intermédiation des fermiers dans le cadre des relations contractuelles avec les d'autres partenaires. La production en régie par ces derniers se limitera aux premières multiplications des semences de base, c'est une opération couteuse et onéreuse. Depuis toujours, la qualité des semences et des plantes dans beaucoup de pays a requiert une recherche agronomique performante suivie d'une sélection des variétés améliorées ayant fait leur preuve en champ chez les paysans.

3°. Les engrais chimiques

La question pour les engrais chimiques a été étudiée pendant plus de dix ans dans les années 1980 par le programme National Engrais (PNE) soutenu par la FAO (sur financement belge). Pour la plupart des cultures, une bonne réponse aux applications d'engrais a été trouvée. Mais le coût des engrais chimiques pose des problèmes. Leur importation dans plusieurs pays africains ainsi que leur achèvement auprès des utilisateurs sont très onéreux.

D'autre part, le secteur privé est peu ou pas intéressé par ce commerce, le marché étant trop restreint et trop instable ; dans le passé, l'instabilité politique et monétaire une contrainte principale. Aujourd'hui, la stabilité macro-économique est de nouveau propice à l'importation des engrais chimiques. Pour certaines cultures à haute valeur, comme les cultures industrielles (en plantation), les cultures maraichères et peut-être le coton, l'application d'engrais pourrait s'avérer rentable.

Dans l'avenir, l'utilisation des engrais chimiques va de plus en plus s'imposer, étant donné la nécessité d'intensifier la production agricole et de préserver la forêt équatoriale et les ressources naturelles.

4°. Le crédit agricole

L'expérience avec le crédit agricole n'a pas été positive pour beaucoup de pays africains, surtout à cause de l'instabilité politique et économie. La Banque de crédit agricole a fait faillite. Les coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC, COOCEC) se sont développées rapidement pendant les années 1980 surtout comme le souligne Müller. Dans les années 1970, l'USAID a financé avec un succès mitigé un système de crédit agricole aux pays, exemple la RDC qui en bénéficie plus précisément au Bas Congo (projet crédit Agricole Contrôlé).

Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que les institutions de micro finance sont importantes ; c'est ainsi que le micro crédit de type informel est aujourd'hui promu par pratiquement toutes les ONG, les banques de développement et les projets agricoles. Avec la stabilité macro-économique, la « micro finance » a de nouveau sa place en Afrique et devrait faire partie intégrante de tout projet ou action de développement. C'est un levier très important pour mobiliser des investissements agricoles productifs.

Le défit est vraiment de drainer l'épargne même les plus pauvres épargnent de temps à autre vers des investissements agricoles productifs. L'expérience nous enseigne qu'en Afrique, la plus part du temps, l'épargne rurale peut être très importante et est drainée vers les villes pour des besoins de consommation directe. Mais il y a un manque important de spécialisation et de professionnalisation des personnes travaillant dans le secteur. La rentabilité et la pérennité sont importantes mais souvent négligées. Le groupe cible attend souvent des ONG des dons et n'est pas prêt à rembourser les crédits octroyés.

5°. La vulgarisation agricole

Il y a de nombreuses formulations possibles pour décrire ce qu'est ou ce que doit devenir la vulgarisation agricole. Nous avons choisi d'en présenter quelques unes, en fonction du but poursuivi34(*):

- Vulgariser, c'est présenter, sous une forme assimilable pour les paysans, les solutions mises au point par la recherche pour résoudre leurs problèmes de production agricole. C'est une formation technique et très pratique pour produire plus et/ou mieux (Définition liée à la transmission de messages techniques généralement issus de la recherche) ;

- Vulgariser, c'est amener les paysans à changer certains comportements vis à vis des méthodes de production (Définition liée aux changements de comportements des paysans) ;

- Vulgariser, c'est écouter les paysans pour adapter les innovations, émanant de l'extérieur, aux conditions socio-économiques du milieu (contraintes et potentialités) et ce, dans le but d'améliorer leur niveau de vie (Définition liée à l'étude du milieu pour son amélioration) ;

- Vulgariser, c'est responsabiliser le milieu rural en l'aidant à s'organiser et à capitaliser ses connaissances et ses expériences, afin qu'il recherche lui-même, avec l'appui extérieur disponible, tout ce qui peut améliorer sa situation (Définition liée à la dynamisation du milieu et à sa prise en charge par lui-même) ;

- Vulgariser, c'est faciliter la communication du monde paysan avec l'extérieur, communication avec la recherche, mais aussi avec l'ensemble des autres services détenteurs d'informations susceptibles d'intéresser la production ou le développement (Définition liée à la notion de communication).

A noter également que la radio rurale de proximité, promue par la FAO en RDC, peut être un instrument puissant de vulgarisation agricole, et plus largement d'information rurale35(*).

Ces définitions montrent la diversité qui existe dans la conception de la vulgarisation ; nous retiendrons des conceptions liées à la notion du développement et celles mobilisant un champ d'informations plus ou moins vaste.

* 33 FAO, op.cit., p.9.

* 34 Jean, MORIZE, Manuel pratique de vulgarisation agricole volume 2, Paris, Maisonneuve et la Rose,1992, p.4.

* 35 DSRP, op.cit, p.5.

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